La tradition dianique McFarland par J. R. Lewis

Tradition dianique McFarland

Par James R. Lewis, extrait de son livre Witchcraft Today An Encyclopedia of Wiccan and Neopagan Traditions. Traduction par Fleur de Sureau

Morgan McFarland et Mark Roberts fondèrent leur tradition dianique (qui inclut des hommes) à la fin des années 60 à Dallas, au Texas. On ignore s’il y eut des contacts entre McFarland et Z. Budapest aux environs de 1970, c’est possible. En 1972, McFarland et Roberts commencèrent à publier la revue The New Broom ; bien que populaire, elle ne fut pas, comme la plupart des périodiques sur l’Art [ndlt : l’art sorcier/magique], un succès financier et elle cessa de paraitre après quatre numéros en quatre ans.

Cependant, parce que The New Broom fit connaitre McFarland, celle-ci fut invitée par des femmes de la communauté de l’Art à Boston pour accomplir le rituel d’ouverture d’une conférence féminine. Le 23 avril 1976, Morgan McFarland dirigea 1000 femmes au cours d’un rituel à la Déesse, à l’église de la rue Arlington de Boston, pour ouvrir la Women’s Spirituality Conference de trois jours qui présenta l’Art à la plupart des participants. Après cela, le mouvement de la spiritualité féminine ne fut plus jamais le même. Peu de temps après, McFarland s’effaça de la scène nationale et Roberts mit en route une autre revue, The Harp. Mais elle aussi disparut rapidement.

Les numéros de The New Broom et The Harp peuvent être consultés auprès de the American Religion special collection à l’Université de Californie, à Santa Barbara.

Energies des Arbres Lunaires : l’Aulne

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Aulne

Quatrième Lune

  • Glyphe – Je suis une larme étincelante du soleil
  • Oiseau – grue couronnée, mouette
  • Jour – Samedi
  • Couleur – carmin, vert, brun, la pourpre de Tyr
  • Guérison –
  • Mystères – La nécessité du droit des femmes / The Need Of Women’s Rule (TNOWR), dissiper les doutes, divination d’espoir, un nouveau départ
  • Substitut : cornouiller
Aulne

L’aulne correspond au moment de l’accouchement, de la renaissance, après  le commencement avec le Bouleau, les premiers mouvements fœtaux du Sorbier et les poussées prématurées du Frêne. L’aulne se situe vers l’équinoxe de printemps, une période d’équilibre. Au cours [du mois] de l’Aulne, nous disposons également d’un équilibre entre le yin et le yang, le masculin et le féminin, le feu et l’eau. L’aulne pousse dans et autour de l’eau et il est célèbre car on l’utilise pour fabriquer du charbon et de la poudre noire.

Les pilotis en bois d’aulne permettent de maintenir les bâtiments hors de l’eau. De la même façon, l’aulne agit pour tirer nos esprits hors des eaux des trois premières lunes et nous placer sur la terre ferme des mois printaniers et estivaux à venir. L’aulne agit également comme un pont entre les deux moitiés de l’année, pour connecter et équilibrer les aspects du feu et de l’eau, et des parts masculines et féminines de nous-mêmes.

Jeunes feuilles d’aulne

Easter (ndlt : Pâques), qui est le premier dimanche après la première pleine lune suivant l’Equinoxe de Printemps, provient d’Ishtar/Ostara/Eostara. Le mot œstrogène pourrait en dériver également. Ishtar est la déesse de la conception et de la naissance ; la hase est un symbole de régénération et d’énergie féminine, elle lui est sacrée. Les œufs sont aussi des symboles de régénération et un oeuf rouge est un symbole de renaissance. L’aulne est sacré pour Bran le béni et pour Cronos (Saturne). Saturne représente le dépouillement des vieux travers, des vieilles habitudes et des anciennes façons de pensée. C’est le moment d’abandonner de telles choses, de dissiper la confusion, une période de re-naissance. L’aulne est également sacré pour les rois des fées et des elfes. On associe à l’aulne quatre couleurs : le violet (chakra couronne), le rouge (la vie, le mana, le sang, la renaissance), le brun (la terre) et le vert (les fées, le petit peuple). Ces quatre couleurs évoquent les émotions, le respect, la révérence, l’harmonie ; une compréhension de l’ordre naturel de la vie ; crainte révérencielle, respect et révérence pour la vie. Du mot Alder (ndlt : aulne en français) provient elder (ndlt : ancien, aîné) ; les rois anciens.

Vous pouvez utiliser les énergies de cette lune pour vous reconnecter à la terre et équilibrer votre nature profonde. A présent que les tempêtes du [mois du] Frêne sont passées, nous pouvons cesser d’essayer de s’en prendre les uns aux autres et apprendre à travailler ensemble, en harmonie. Et tout particulièrement avec le sexe opposé. Un effet résiduel du Frêne : les hommes en ont ras le bol des femmes. Soyez attentifs les uns envers les autres maintenant, agissez de façon responsable et comprenez comment vos actions peuvent affecter les autres. Et il faut le faire maintenant, alors que les énergies équilibrées de la nature nous entourent, ou les choses ne tourneront plus rond pendant la lune du Houx.

L’aulne est également connue comme étant la lune qui pleure. Une bonne naissance est toujours accompagnée par des larmes. L’aulne est l’antidote aux doutes et à la confusion. La chose la plus difficile à surmonter durant cette lune est le doute de soi-même et des autres, mais il s’agit d’une conséquence naturelle aux nouveaux départs et aux naissances, lorsque nous regardons en direction de l’année à venir.  C’est la bonne période pour examiner honnêtement ces doutes, ainsi vous saurez ce à quoi vous devrez faire face durant les lunes à venir. L’aulne peut vous aider à traverser cela et vous donner la joie et l’espoir pour l’avenir.

  • Energies négatives de l’Aulne : Doute, à propos de vous-même et des autres. Confusion, incertitude, désespoir, dépression, le sentiment de s’enliser. Vous pourriez également avoir tendance à vous montrer insensible envers les autres et cruel involontairement.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences de Bach possibles pour l’Aulne : Gentian, Larch et Cerato.

Energies des Arbres Lunaires : le(s) jour(s) à part

Le(s) Jour(s) à Part

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net 
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

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Le Jour à Part est le ou les jours restants qui se situent entre le Solstice d’Hiver et le début de la lune du Bouleau ; parfois il s’agit du jour même du solstice. C’est le jour est l’équivalent du jour bissextile et il sert à aligner le calendrier lunaire à l’année solaire.

On retrouve le Jour à Part dans l’expression « un an et un jour », des mythes irlandais et gallois.

Cela provient du calendrier des Iles Britanniques et indique une année lunaire de 13 lunaisons de 28 jours chacune (364 jours), plus le jour supplémentaire pour faire 365 jours. Ce jour supplémentaire est le Jour (de naissance) du Divin Enfant. Ce « fils d’une mère vierge » qui toujours nait au Solstice d’Hiver et renvoie au Roi Soleil ou Roi Chêne ; le jeune soleil qui vainc les ténèbres de l’hiver et prendra de l’ampleur jusqu’au Solstice d’Eté. Concrètement, bien sûr, cela symbolise l’allongement des jours qui survient après le Solstice d’Hiver.

Le Jour à Part est donc un jour hors du temps, à part, hors de l’année normale et lors de tels jours, des choses magiques peuvent se produire.

Les énergies des Arbres Lunaires par Linda Kerr : index

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net. Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Les dianiques McFarland, une chronologie

Extrait du (défunt) site The McFarland Dianic Homepage. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau.

Ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom des dianiques McFarland est né en 1971. A cette époque, Morgan McFarland, qui réalisait ses propres rituels personnels et solitaires depuis quelques années, rencontra Mark Roberts par le biais d’un ami commun. Mark pratiquait également à cette époque en solitaire, selon ses dires. Il dit à Morgan qu’il avait pratiqué uniquement en coven avec sa première femme dont il était divorcée. Elle l’avait initié au sein de sa tradition familiale, celle de la famille Melhuish d’Angleterre.

Cette rencontre a finalement conduit à une collaboration sorcière (ndlt : Craeft dans le texte original, l’Art sorcier) entre Mark et Morgan, et leur a ouvert des portes durant les quelques années qui ont suivi. Mark présenta Morgan à divers contacts néo-païens et issus de l’Art, et Morgan était disposée à devenir une porte-parole publique de leurs croyances mutuelles à la radio, aux talk-shows à la télé et la presse écrite. Cette réciprocité les introduisit auprès des adeptes/chercheurs spirituels de tous pays. Cela créa également une voie sans danger et une « maison (physique) sûre » pour tout adepte au Texas désireux de suivre une formation au sein des Mystères et, souvent, juste en quête de camaraderie. C’était une alliance de valeur pour Morgan et Mark à ce moment de leur vie et pour l’avenir.

C’est Mark qui indiqua à Morgan la référence aux « cultes Dianiques » dans le livre de Margaret Murray, The Witch Cult in Western Europe. Ceci parla aux croyances et pratiques de Morgan, et elle adopta l’appellation « Dianique » comme celle de sa tradition. Jusque là, ses croyances n’avaient jamais porté de nom. A partir de ce moment, Morgan disait simplement qu’elle était une Sorcière Dianique.

[En raison de l’engagement de Morgan envers le féminisme et son travail au sein de la Libération de la Femme, et parce que sa tradition se concentre sur la Triple Déesse en tant que Créatrice Suprême, le terme « Dianique », lorsqu’adopté par d’autres cercles dédiés, devint synonyme de cercles exclusivement féminins ou féministes politiques radicaux. Bien que les covens Dianiques McFarland épousent le féminisme en tant que concept global, l’exclusion des hommes d’un coven est uniquement le choix de prêtresses singulières. Tous les genres sont  bienvenus et initiés au sein des covens Dianiques McFarland.]

A la fin de l’été 1971, Morgan commença pour la première fois à coucher par écrit ses leçons orales. Les rituels et Mystères que les Dianiques McFarland continuent de copier à partir du livre de chaque Grande Prêtresse sont ceux de Morgan. Bien que Mark ait déclaré en plusieurs occasions auprès de nombreuses personnes qu’il pratiquait des rituels similaires lorsqu’il était marié à une prêtresse de la famille Melhuish, Morgan n’a jamais été mise dans le secret de ces pratiques Melhuish et n’a jamais vu aucun rituel Melhuish écrit (ou autre rituel Dianique). Que Mark ait prêté ou non serment, il ne pouvait et n’a pas initié Morgan dans le cadre d’un coven auquel Mark n’appartenait plus.  Le Covenstead of Morrigana où Mark a été le Grand Prêtre pendant plusieurs années se basait sur, et transmettait uniquement, les Mystères de Morgan McFarland.

Le premier coven « McFarland » se constituait simplement de Morgan, de sa Maiden et de Mark. Au fil des années le covenstead s’agrandit et devint trois cercles actifs distincts. Le coven initial était composé d’hommes et de femmes. Le second  était exclusivement féminin. Le troisième était à l’origine constitué de gens mariés et de leurs enfants, bien que plus tard des parents célibataires l’intégrèrent. Ce troisième coven était plus flexible par rapport aux heures du jour ou de la nuit où il célébrait ses rituels lunaires et aussi quant à la manière dont il les présentait, de façon à ce que les enfants des initiés puissent prendre part au cercle aussi souvent que possible. Les trois covens, néanmoins, étaient unis les uns aux autres par les mêmes Mystères et parfois par des partages mutuels.

Dès ses débuts, le covenstead initial de Morgan avait pour but de former des femmes à devenir Grandes Prêtresses qui iraient essaimer et créer leurs propres covens. Ces nouveaux cercles étaient destinés à regrouper les gens venant du Covenstead of Morrigana et les nouveaux initiés.

Morgan croyait au final que le Covenstead of Morrigana se dissoudrait en des cercles en constante évolution qui conserveraient les Mystères mais néanmoins se diversifieraient de plus en plus dans leurs célébrations.

Mark Roberts a servi en tant que Grand Prêtre auprès de  Morgan McFarland jusqu’au début de l’année 1977. Leur dernier rituel ensemble a été célébré avant l’équinoxe de printemps de cette année-là. A ce moment, Mark annonça son départ du covenstead physique et métaphysique afin de pouvoir se consacrer et avancer sur une autre voie plus personnelle.

Cette decision avait germé un an auparavant ou plus tôt encore quand Mark a commencé à créer une série de leçons par correspondance pour les aspirants, fondée sur des rencontres pré-initiatiques Dianiques appelées leçons du Bosquet et sur des idées plus axées sur la Nature basées sur les concepts de Findhorn. Mark appelé son enseignement « Footsteps on a Dianic Path. » Les partages initiaux, publiés par Mark et édités par quelques prêtresses du Covenstead of Morrigana, dont Morgan McFarland, demeurent parmi les outils de l’apprentissage  néo-païen les plus fondamentaux qui existent encore. Ils ne devraient pourtant pas être considérés comme Dianiques McFarland puisque leur seul auteur est Mark Roberts.

Par conséquent, lorsque Mark décida en 1977 de dédier sa vie à sa nouvelle voie qu’il appelait « Hyperborea, » Morgan et lui mirent fin à leur relation personnelle et Craeft-néo-Païenne. Hyperborea devait être le terrain d’entrainement pour la tradition Faerie Faith. Il prétendit plus tard qu’elle lui avait été transmise par Margaret Lumley-Brown en Angleterre, en 1963. Contrairement à la tradition de la famille Melhuish, il n’avait jamais fait mention de l’existence de cette tradition.

Morgan prit sa retraite au solstice d’été 1979, remettant le dernier Coven of Morrigana existant à l’une des Grandes Prêtresses qu’elle avait initiées. Plus tard, lorsque toutes les femmes de ce coven essaimèrent, Morgan devint une solitaire. Toujours solitaire, elle sert à présent en tant que conseillère auprès du concile McFarland Dianic et en tant que matriarche.

Equinoxe de printemps, 2000.