Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Chêne

Le chêne

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Le septième arbre de l’année est le Chêne. Son nom gaélique est Duir (prononcé « Diour »). Le glyphe pour le Chêne est « Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

L’écorce de chêne est très astringente, fortement antiseptique et légèrement tonique.  C’était un remède contre les frissons, les hémorragies et les fièvres intermittentes. L’écorce est également utile contre la dysenterie chronique ou diarrhée, ainsi que les maux de gorge, le saignement des gencives, les hémorroïdes et leucorrhées (Grieve 596).

Pommes de chêne (galle)
Pommes de chêne (galle)

Le 29 mai est la journée de célébration du chêne (Oak Apple day), durant lequel le Roi Charles II restaura la monarchie en 1660. Il échappa à une capture en se cachant dans un chêne après la bataille de Worchester, et revint le 29 mai. En ce jour, le peuple porte des feuilles de chêne, des brins de chêne ou des pommes de chêne pour la chance. Ces pommes de chêne sont les galles créées par des guêpes parasites. Ces galles contiennent une grande quantité de tanins et on les utilisait pour teindre le tissu. La Journée du Chêne (Oak Apple Day) est célébrée dans les églises locales aussi bien qu’au Royal Hospital fondé par Charles II en 1682 (Vickery 261-2).

  • Mythologie et Symboles

Le nom vieil irlandais pour chêne est Duir, prononcé »Dour, » en roulant le « r. » Très semblable au mot anglais moderne « door » (en français, porte.) Le chêne est la porte qui se situe entre les deux moitiés de l’année. Le chêne fut associé aux déités des portes. Janus, le dieu romain des portes, Cardéa, la déesse romaine des gonds, et Sheila-na-Gig, la déesse celtique des portails et de la renaissance : chacun d’eux a un rapport avec le chêne.

En plus d’être une porte entre les deux moitiés de l’année, le Chêne est aussi le moyeu sur lequel la Roue de l’Année tourne.  C’est cette roue que Fenja et Menja tournent — deux géantes nordiques — lorsqu’elles font tourner les meules de Grótti, à la fois pour la création et la destruction. D’où les glyphes : « Je tourne sans mouvement » et, « Tandis que la roue du moulin moud, survient la création issue de la destruction » (Graves 178).

Le chêne a également pour glyphe : « Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée. » Nous trouvons ici un lien entre le chêne et les dieux du tonnerre et des éclairs :  Zeus, Jupiter, Hercule, le Dagda, Thor, Yavéh, Allah, etc.

Robert Graves établit le lien entre le chêne et la foudre dans La Déesse Blanche :

Le chêne est l’arbre de l’endurance et du triomphe, et comme le frêne, on dit qu’il « courtise les éclairs. » On croyait que ses racines s’enfonçaient aussi profondément que ses branches s’élevaient dans les airs – Virgile mentionne cela – ce qui le rend emblématique d’un dieu dont la loi s’applique aussi bien dans les Cieux qu’aux Enfers.

Seuls les chênes pourraient soi-disant survivre à la foudre parce que leurs racines s’enfoncent aussi profondément que leurs branches s’élèvent dans le ciel – remettant l’électricité en terre. La lune du Chêne tombe durant le Solstice d’été, lorsque la lumière fait place à l’obscurité, pour remonter seulement au Solstice d’Hiver.

  • Energies

Le mois du chêne tombe durant le Solstice d’Eté – le moment où les énergies Yang commencent à décroitre et les énergies Yin à croître. La vie commence à ralentir, passant des étapes extraverties de croissance et de mouvement à celles des préparatifs pour la calme réflexion de l’hiver. C’est la dernière chance d’utiliser pour chacun les énergies actives de la première moitié de l’année, afin de mener à bien le plus gros du travail avant qu’elles ne commencent à se dissiper. C’est également une période de « victoire grâce au changement ». A ce stade, Janus regarde aussi bien dans le passé que le futur, et chacun doit prendre soin de faire de même (Kerr, « Lunar »).

Cornaline blanche

Dans son livre From the Branch, Bendis propose de travailler avec la cornaline blanche durant le mois du chêne, période charnière de l’année pendant laquelle nous devons faire le point sur nos projets pensés et enclenchés au début de l’année Beth-Luis-Nion, afin de les mener à bien ou y apporter les changements nécessaires en cas de stagnation.

 » La cornaline est en phase avec les énergies de la Terre. Sa forte connexion à la Terre fait d’elle une bonne pierre pour vous aider à rester ancré et être à l’aise avec votre environnement. Son pouvoir de connexion à la terre vous permet de vous sentir stable et plus en sécurité. Les énergies stimulantes de la cornaline influent sur les organes reproducteurs. Cette pierre a longtemps été utilisé comme symbole de fertilité pour cette raison. La cornaline peut également aider à stimuler la créativité. Elle semble posséder un effet purifiant, qui dissipe les énergies négatives tout en les remplaçant par des positives. Cela peut faciliter la recherche d’une direction/orientation, et son effet de relier à la terre peuvent vous permettre de vous sentir maître de votre vie. Cela fait de la cornaline une bonne pierre pour les personnes qui éprouvent le sentiment de tourner en rond. La cornaline peuvent favoriser la motivation, en vous permettant de trouver l’énergie pour tirer le meilleur de la vie. On dit aussi qu’elle aide à purifier le sang et le foie, en vous donnant davantage d’énergie physique. Cela fait de la cornaline une bonne pierre pour les gens qui envisagent de nouveaux projets ou de nouvelles directions/orientations. « 

Traduction Fleur de Sureau pour Ignis Daemonis.
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Energies lunaires et Mystères : le Chêne par Imré K. Rainey

Par Imré K. Rainey. Extrait du site The Hazel Nut. Traduction par Fleur de Sureau pour Ignis Daemonis.
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Chêne en fleur, mai 2015.
La septième lune du calendrier Beth-Luis-Nion est celle de Duir (Chêne). Dans les temps anciens, des couronnes de Chêne étaient placées sur la tête des athlètes qui avaient prouvé leur supériorité. Le bois de chêne alimentait les feux du solstice d’été tout comme ceux qui brûlaient dans les temples de Vesta. Les bosquets de Chêne étaient connus pour être sacrés et oraculaires pour ceux qui se trouvaient en état d’extase spirituelle.
La moitié de l’année a passé. Les graines d’espoir et de désir ont été semées vers la fin des mois d’hiver. Elles ont germé au printemps et sont maintenant prêtes pour l’évaluation de l’été. Si les cultures ont bien été entretenues et ont reçu toute l’attention et la nourriture qu’il fallait, la fermière dansera et chantera de joie et de victoire. La sage fermière savait que pour garantir une belle récolte, ses graines devaient être plantées profondément dans la terre et recevoir tous les stimuli requis pour faire croître de robustes racines ; après tout, une plante avec des racines profondes et fortes ne sera pas détruite par son environnement.
Malheureusement, une autre fermière n’avait pas accordé autant d’attention à ses cultures qu’elle l’aurait due. Elle avait semé ses graines quand il fallait, mais oublia à plusieurs reprises de les fertiliser. Lorsque les grosses pluies printanières ont commencé à tomber, une partie des graines qui avaient germé ont été emportées. Les plantes restantes n’étaient que les fantômes de ce qu’elles auraient du devenir. Et maintenant, le temps de la récolte venu, la fermière examine sa bien moins généreuse cueillette et accuse son environnement et ses amis.
Les « graines » plantées durant le mois du Sorbier sont nos buts/projets d’avenir. A travers les métaphores des fermières, il devient évident que pour réussir vos projets, vous devez vous assurer que les bases pour qu’ils se développent, là où vos objectifs et vous-même êtes concernés, ont été fermement mises en place et que leur entretien nécessaire est constant. Si vos fondations ont des points faibles ou failles, alors les mois à venir seront assurément difficiles. En revanche, si elles sont solides, alors il est certain que vos objectifs seront atteints avec succès durant le mois du Chêne (d’où le couronnement des victoires athlétiques avec le chêne.)
Le succès qui suit un dur travail apporte un puissant sentiment d’accomplissement. Ces sensations intenses ont souvent un effet enivrant (elles apportent un sentiment d’extase.) C’est l’extase de la victoire. Cette extase peut être éprouvée pour des réalisations matériels et/ou des progrès spirituels. Dans tous les cas, c’est la raison pour laquelle le Chêne était employé pour alimenter les feux symboliques.
  • NOTE : La victoire est seulement l’un des très nombreux aspects du Chêne. Pour plus d’infos, faites des recherches à propos de Zeus, Jupiter, des abeilles, Cardéa, Janus, Rhéa, Fenja/Menja, etc.