Méditation Faery pour l’Hiver, par Mut Danu [Tree Mothers]

Cette méditation est extraite du chapitre 27 : Idho, l’if,  de The Tree Mothers par Mut Danu, notre ainée. Ce texte a été traduit par Memnoch pour le magazine Lune Bleue, il apparaît sous le titre : Méditation Faery pour l’Hiver, Visualisation guidée pour le Solstice d’Hiver. 

Méditation : descendre dans le monde-d’en-bas : le passage de l’If

Pour mieux comprendre l’énergie de l’Esprit de l’If, cette méditation ou voyage devra être effectuée à l’aube, juste avant le lever du soleil.

Prévoyez :

  • une bougie allumée
  • et des allumettes.

Éteignez toutes les lumières autour de vous et asseyez-vous confortablement.

Centrez-vous en vous concentrant sur la flamme de la bougie.

Lorsque vous serez prêt, soufflez la chandelle.

Pour entrer dans le monde de la Faery, l’accès se fait par le Nord. De votre espace de méditation, tournez-vous dans cette direction.

Levez votre main et faites le geste d’ouvrir une porte.

Dans votre esprit, visualisez et ressentez vos représentations du Nord : regardez par la porte ouverte le ciel clair d’hiver, sentez le vent froid qui vous enveloppe, voyez le paysage noir, obscur se détacher dans la nuit.

Observez-le, couvert de fourrés d’herbes mortes et distinguez un sentier qui s’en détache.

Restez derrière la porte pendant que votre vision se forme et, lorsque vous serez prêt, passez simplement la porte.

Vous êtes à l’extérieur à l’heure où la nuit et le jour se rencontrent.

Vous sentez la bise froide sur votre visage.

La lune est noire mais le ciel est recouvert d’étoiles qui scintillent.

De votre place, vous pouvez distinguer le paysage qui se détache de la nuit.

Le chemin à vos pieds semble émettre son propre rayonnement devenant de plus en plus faible au fur et à mesure qu’il s’enfonce dans l’obscurité.

Suivez ce chemin.

Ouvrez vos sens à votre environnement.

Sentez les picotements du vent contre votre corps et le sentier irrégulier sous vos pieds. Le vent se renforce au fur et à mesure de votre progression, et vous tenez votre manteau serré autour de vous.

Sentez le vent qui vous pousse.

Au détour du sentier, soudain, un arbre s’élance vers le ciel.

Une haie persistante pousse le long du sentier, les feuilles des plantes se rejoignent pour former un tunnel obscur.

Levez la main pour toucher la branche la plus proche et sentez ses aiguilles fines.

C’est un if centenaire, l’Arbre de la Mort. Faites une pause et réfléchissez à ce que la mort signifie pour vous : la peur, la perte, la douleur, la tristesse.

Vous n’êtes peut-être pas prêt à entrer dans ce tunnel.

Mais le vent change soudain de direction et vous pousse par-derrière. En trébuchant, vous faites un pas à l’intérieur du tunnel.

Une fois à l’intérieur de cet abri naturel, le vent froid n’a plus d’emprise sur vous. Sous la protection de l’if, vous êtes calme, à l’abri des menaces et de la peur. Vous pouvez alors vous avancer dans le tunnel.

Plus loin, le sentier lumineux plonge dans le paysage, ou peut-être en dessous.

Les branches de l’if forment toujours un tunnel solide au-dessus de votre tête.

Les racines s’échappent de la terre et frôlent votre manteau.

Le sentier tourne lentement, comme une large spirale. Devant vous, une vieille femme est assise sur un gros rocher.

Elle porte une grande robe sombre à capuche recouverte de symboles lumineux. Vous en reconnaissez certains, mais pas tous.

Sur ses genoux, un bol noir en terre, rempli de volutes de brouillard.

Au fond de vous, vous avez reconnu l’Esprit de l’If.

Elle est en train de fixer le bol, et ne donne pas d’indice  quant à votre présence. Vous vous asseyez à côté d’elle sur la pierre.

Concentrez-vous, afin de bien ressentir où vous êtes.

Sentez le froid glacial qui s’échappe de la pierre où vous êtes assis et qui émane de son corps à elle.

La femme à la capuche commence alors à remuer le contenu du bol et vous plongez votre regard dans les volutes en oubliant tout le reste.

Au fond du bol, vous revoyez des souvenirs, des scènes de votre vie, des gens, des endroits, des choses qui ont ou ont eu de l’importance pour vous.

Laissez ces images grandir et plongez dans vos souvenirs jusqu’à en faire partie, à les revivre. Vous êtes en train de devenir le contenu du bol.

À présent, lentement, un par un, vous commencez à dissoudre ces événements et images.

Vous ne les rejetez pas nécessairement, bien qu’il y en ait certains que vous désirez oublier.

Allez au-delà de votre ressenti, au-delà de la joie et la tristesse. Regardez ces événements objectivement, comme s’ils étaient ceux d’une autre personne.

Continuez à mélanger ces images de votre passé dans le bol lumineux, jusqu’à ce qu’elles se dissolvent.

Regardez de nouveau dans le bol et vous y voyez, non plus votre passé, mais un liquide luisant de possibilités, une spirale d’étoiles qui se détache du ciel obscur.

Levez les yeux vers la Dame de l’If. Elle tient toujours son bol sur ses genoux, mais maintenant sa capuche est baissée et vous pouvez voir un visage sans âge qui rayonne de l’intérieur.

Assis à côté d’elle, vous ressentez maintenant de la chaleur s’échapper d’elle, et de l’espace autour de vous.

Votre corps baigne dans cette chaleur. Sentez cette chaleur. Sentez le sang qui circule dans vos veines, sentez la terre à vos pieds qui pulse comme un cœur qui bat.

La Dame de l’If se lève alors et écarte les bras.

Elle rejette sa cape en arrière et une lumière dorée s’échappe de ses doigts et de sa chevelure.

Elle rayonne, en connexion avec toute chose, en connexion avec la vie. Puis elle disparaît, laissant l’air ambiant scintiller de lumière.

Au-dessus de votre tête, de la lumière pénètre au travers des branches de l’if comme un millier de minuscules étoiles.

Vous soulevez alors une branche qui vous bloquait le passage et seul, vous vous dirigez vers la sortie du tunnel, vers la lumière du soleil levant.

Prenez un instant pour sentir le soleil. Écartez les bras et respirez profondément. Revenez doucement dans le présent et dans votre espace de méditation.

Ouvrez les yeux, et s’il fait toujours sombre, rallumez la bougie.

Prenez votre journal et écrivez-y ce qui vous passe par la tête : vos sentiments, vos émotions, vos observations. Concentrez-vous sur ce dont vous vous souvenez de votre rencontre avec la Dame de l’If, les sons ou les mots que vous avez entendus, les images que vous avez vues, les idées, la connaissance et les messages que vous avez reçus. Vous pouvez inventer une multitude de questions directement liées à votre situation personnelle.

***

Voici un exemple de questions que vous pouvez utiliser comme point de départ dans vos réflexions de votre journal :

  • Lorsque (être aimé) est décédé, j’ai…
  • Lorsque j’ai perdu (mon emploi, ma relation amoureuse…), la première chose que j’ai faite est…
  • Lorsque j’aurai terminé (l’école, mon projet …), je
    pourrai ensuite…
  • Lorsque je pense à ma propre mort, je ressens….
  • Mes sentiments sur l’après-mort sont…

Démythifier la Déesse Blanche : une lecture critique de Robert Graves

Dans notre tradition, La Déesse blanche de Robert Graves est une source d’inspiration poétique et symbolique, non un manuel historique. Nous reconnaissons la puissance évocatrice de son œuvre, tout en gardant à l’esprit ses limites méthodologiques. C’est dans cette optique que nous partageons ici le regard critique de James R. Lewis, extrait de son encyclopédie Witchcraft Today. Ce texte ne cherche pas à invalider la richesse intuitive de Graves, mais à rappeler que son approche relève avant tout du mythe littéraire, plutôt que de la reconstitution historique. Notre voie se dessine à travers le langage des symboles, la sagesse des figures archétypales et la lumière discrète des vérités intérieures.

Par James R. Lewis, extrait de son livre Witchcraft Today An Encyclopedia of Wiccan and Neopagan Traditions. Traduction par Fleur de Sureau

Une source majeure de l’engouement actuel pour une période matriarcale ancienne dans l’histoire est La Déesse blanche de Robert Graves. En effet, la plupart des écrits féministes sur le sujet tentent de soutenir les arguments de Graves. Cependant, les preuves et les raisonnements qu’il utilise dans le livre ne conduisent tout simplement pas aux conclusions qu’il en tire. En réalité, la démarche de Graves relève entièrement d’un plaidoyer particulier : il met en avant les éléments qui favorisent l’idée d’une ancienne religion de la Déesse et tente de minimiser ou d’expliquer les preuves contraires. Par conséquent, bien qu’environ la moitié des informations dans La Déesse blanche soient valables, l’autre moitié est déformée par les efforts de Graves pour faire entrer ces données dans sa théorie préconçue. Ainsi, La Déesse blanche ne peut pas être utilisée pour reconstruire fidèlement les religions anciennes, quelles qu’elles soient.

Objectivement, La Déesse blanche, tout comme les tentatives de Graves pour reconstituer l’histoire du christianisme, est une compilation d’idées proposées par des chercheurs du XIXe et du début du XXe siècle. Ces théories ont été mises à l’épreuve, jugées inadéquates, puis abandonnées. Certains écrivains féministes insinuent (et parfois déclarent explicitement) que ces chercheurs ont rejeté les idées « féministes » parce qu’ils auraient, consciemment ou non, supprimé la véritable importance des femmes dans l’histoire.

Graves a fait de son mieux pour cacher qu’il s’appuyait sur des théories déjà rejetées par la majorité des chercheurs traditionnels. Il est vrai qu’au moment de la rédaction de La Déesse blanche, dans les années 1940, il existait encore une faible possibilité que la culture pré-hellénique en Grèce ait été matriarcale, matrilocale et matrilinéaire, comme Graves l’imaginait. Mais, au cours des trois décennies suivantes, l’archéologie moderne en Méditerranée et les disciplines alliées ont considérablement progressé pour démontrer que la Grèce, entre 2500 et 1500 av. J.-C., était un avant-poste de la culture mésopotamienne. Cette culture partageait les langues, l’architecture, l’économie et, sans doute, les structures sociales des sociétés découvertes à Ugarit et dans d’autres sites autour de la Méditerranée. À la lumière de ces données, il faut supposer que les Grecs avaient le même type de croyances polythéistes que les habitants de ces autres sites, les déesses étaient certes importantes, mais rien n’indique qu’une seule déesse ait été la divinité dominante.

Quiconque connaît les travaux de Georges Dumézil pourrait remarquer que Graves avait raison de percevoir l’existence d’un schéma tripartite dans les mythes des déesses, mais il se trompait en pensant que ce schéma était antérieur aux Indo-Européens. Une déesse triple faisait clairement partie du panthéon indo-européen.

De plus, la théorie selon laquelle une période merveilleuse, matriarcale et agricole en Europe aurait été détruite par d’affreux envahisseurs patriarcaux parlant des langues indo-européennes au cours du deuxième millénaire av. J.-C. est aujourd’hui abandonnée. L’article de Sir Colin Renfrew, The Origins of Indo-European Languages, publié dans le numéro d’octobre 1989 de Scientific American, rapporte que le consensus parmi les préhistoriens est que la langue parlée par les populations ayant répandu l’agriculture en Europe entre 8000 et 2000 av. J.-C. était très probablement indo-européenne. Donc, si les Indo-Européens ont apporté l’agriculture en Europe, les pré-Indo-Européens ne pouvaient pas être des agriculteurs.

Les sorcières pensent généralement, à tort, que La Déesse blanche fournit des preuves indépendantes de l’existence de cultes sorciers « murrayiens » au Moyen Âge. Peu de références à [Margaret] Murray apparaissaient dans la première édition de 1948, qui était beaucoup plus courte. Enfin, il faut noter que Graves n’était pas une autorité indépendante, mais faisait partie du cercle restreint autour de [Gerald B.] Gardner ; Graves était un bon ami d’Idries Shah, qui aurait même été un initié du coven londonien.

Lectures complémentaires :

  • Graves, Robert. “An Appointment for Candlemas.” Magazine of Fantasy and Science Fiction (février 1957). L’existence de cette nouvelle montre que Graves faisait partie de la campagne de mythification de Gardner dès 1956.
  • The White Goddess: A Historical Grammar of Poetic Myth, 3d ed. New York: Farrar, Straus and Giroux, 1968 [1948].
  • Hutton, Ronald. The Pagan Religions of the Ancient British Isles: Their Nature and Legacy. Cambridge, MA: Blackwell, 1991.
  • Renfrew, Colin. “The Origins of Indo-European Languages.” Scientific American (October 1989): 106–114.

NdT : A lire également, un article intéressant : Une réévaluation de la liste des caractères de l’alphabet des Oghams« 

Sire Gauvain et le Chevalier vert

Sire Gauvain et le Chevalier Vert est un chef-d’œuvre de la littérature médiévale anglaise. Le texte original, rédigé vers la fin du XIVᵉ siècle, met en scène Gauvain, chevalier de la Table ronde, confronté à un défi étrange lancé par un mystérieux chevalier entièrement vêtu de vert.

Sans vous spoilez, si vous ne connaissez pas l’histoire, sachez que les motifs majeurs sont :

  • L’honneur et la parole donnée ;
  • La tentation et la vertu ;
  • Le rapport entre nature sauvage et civilisation courtoise ;
  • Les symboles celtiques et païens, comme la couleur verte, la ceinture magique, et la Chapelle Verte…

La lecture et l’étude de « Sire Gauvain et le Chevalier vert » sont profondément pertinentes dans le cadre de la lunaison de Tinne, car ce texte incarne les thèmes centraux du cycle du houx :

  • la maîtrise du pouvoir,
  • le feu intérieur,
  • et l’épreuve initiatique.

La figure du Chevalier vert, souvent associée au Roi Houx, représente la force sauvage, persistante et énigmatique de l’hiver. Son défi lancé à Gauvain est une épreuve de courage, d’honneur et de résilience, reflet des énergies contenues et transformatrices que Tinne canalise à travers le feu de la forge et la continuité du cycle des saisons.

Ce texte illustre également la dualité entre impulsion et retenue, tout comme les feuilles du houx, lisses et piquantes, évoquent la nécessité de tempérer sa force avec sagesse.

Il existe des traductions en français de Sir Gawain and the Green Knight :

  • Sire Gauvain et le chevalier vert. Poème anglais du XIVe siècle. Traduction avec le texte en regard, par Emile Pons (1948). Il s’agit d’une des premières traductions complètes en français, avec le texte original en regard.
  • Sire Gauvin et le chevalier vert. Traduction moderne (collection 10/18), par Juliette Dor (1993). Elle est appréciée pour sa fidélité au texte médiéval et son accessibilité.

Sir Gawain and the Green Knight fut traduit en anglais moderne par J.R.R. Tolkien. Sa traduction est remarquable par sa fidélité au texte médiéval. Elle respecte la structure rythmique et le lexique du poème original, allant jusqu’à intégrer un petit glossaire pour en faciliter la compréhension.

  • L’article Homme elfique, peuple elfique de Leo Carruthers explore en profondeur la traduction anglaise moderne de Sir Gawain and the Green Knight réalisée par J.R.R. Tolkien, en la replaçant dans une perspective littéraire et mythologique accessible aux lecteurs francophones.
  • Le site Palimpsestes propose une analyse approfondie des traductions modernes, notamment celles de Bernard O’Donoghue et Simon Armitage, et leur impact sur la réception contemporaine du texte. Sir Gawain and the Green Knight Traduction et survie d’une œuvre.

McFarland, une société déshumanisante

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Quelques personnes s’inquiétaient de l’idée que la technologie moderne entraîne un lourd tribut en matière de désensibilisation. « Nous sommes engourdis par une surcharge technologique », écrivait l’auteur païen Allen Greenfield, qui reconnaissait que la technologie possédait « de nombreux dons » mais estimait que notre « culture à haute intensité énergétique était déshumanisante et aliénante ».

La prêtresse Morgan McFarland, de Dallas, réfléchissait :

« Notre civilisation nous a dupés en nous faisant accepter comme normales, ou naturelles, des choses qui ne le sont pas. Nous n’avons plus que des éclairs de lucidité, et nous ne produisons plus de véritables individus, mais des stéréotypes fabriqués à la chaîne.

McFarland exprimait aussi sa crainte que la télévision détruise le « royaume secret » des jeux de rue et des rituels ludiques des enfants, « le seul endroit où le véritable rituel existe encore ». Elle me confiait qu’elle avait souvent l’impression qu’il était presque impossible d’avoir une vision claire des choses.

Je suis à tel point immergée dans un mode de vie rempli de commodités technologiques modernes que je ne sais plus vraiment ce dont j’ai besoin, ni ce dont je pourrais me passer, ce dont les païens ont réellement besoin, et ce dont nous pourrions nous passer.

Puis, alors que notre conversation se poursuivait jusqu’aux premières heures du matin, cette prêtresse à la tête de trois covens florissants à Dallas, une femme qui m’a semblé être l’une des dirigeantes les plus lucides que j’ai rencontrées au cours de mes voyages, m’a confié à quel point elle était consciente des contradictions dans sa propre vie :

L’Art [sorcier] est un mode de vie, dit-elle doucement, mais cela ne signifie pas que nous le vivons pleinement… que je le vis. C’est un idéal vers lequel je tends.

Morgan McFarland à propos de la politique et de la sorcellerie

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Morgan McFarland, féministe et sorcière, m’a dit qu’elle avait, pendant des années, séparé sa vie politique féministe de sa vie sorcière. Elle m’a dit aussi que la première fois où elle a fait tomber le masque et a révélé à ses amies féministes qu’elle était une sorcière, elle l’a fait parce qu’elle voulait leur transmettre une perspective plus large que celle de la simple action politique.

« Je sentais qu’elles se tenaient près de l’abysse spirituel et étaient en quête de quelque chose. De plus, je recherchais des femmes fortes, équilibrées, avec une identité propre, qui soient capables de perpétuer quelque chose de beau et vital pour la planète. Au sein de ma propre tradition, ces sont les femmes qui préservent les connaissances traditionnelles et qui les transmettent les unes aux autres. J’ai commencé à voir une résurgence de femmes retournant vers la Déesse, qui se perçoivent comme ses filles et qui ont découvert le paganisme par elles-mêmes, dans un contexte très féministe. Le féminisme implique égalité, auto-identification et force individuelle pour les femmes. Le paganisme a été, à toutes fins pratiques, une spiritualité anti-establishment. Les féministes et les païens sont issus de la même source sans s’en rendre compte et avancent vers le même but, toujours sans s’en rendre compte, et les deux courants commencent désormais à s’entremêler. »

Conférence : Introduction à la Faerie Faith

  1. Voici un lien vers l’enregistrement audio intitulé « Introduction to the Faerie Faith » présenté par Cliff Landis, disponible sur Internet Archive. Merci à Pholiane d’avoir découvert et partagé cette conférence.

Elle  a été donnée le 7 mai 2016 à la Jeff Maxwell Library à Augusta, en Géorgie (États-Unis). Cliff Landis y expose les fondements de la Faerie Faith, une tradition néo-païenne centrée sur :

  • Le calendrier lunaire celtique Beth-Luis-Nion et ses 13 arbres sacrés.
  • Les mystères lunaires, chamaniques et spirituels.
  • La relation avec la nature et les esprits naturels.
  • L’usage des baguettes de sourcier pour interagir avec le « low self ».
  • Les concepts issus de la tradition Huna : low self, middle self, high self.
  • La transformation personnelle comme objectif central de la pratique.
  • L’histoire de la tradition (Morgan McFarland, Mark Roberts, Epona).
  • Le système d’apprentissage par compagnonnage (apprentissage individuel).
  • Les rituels lunaires et les passages, les cours, l’éthique.

Durée : environ 1h23.

Langue : anglais.

Usage : libre sous licence Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0).

Pour ceux qui ne parlent pas anglais, voici les points abordés par Cliff Landis.

Selon la fiche descriptive officielle de la conférence sur Internet Archive, le plan de la présentation inclut une section intitulée « Mystery versus Secret », avec les définitions suivantes :

  • Un secret peut être transmis d’une personne à une autre (ex. : le code de ma valise est 12345).
  • Un mystère ne peut pas être expliqué, seulement vécu (ex. : regarder un coucher de soleil, vivre un deuil).

Il est probable que cette partie ait été prononcée dans les 15 premières minutes, que l’orateur indique avoir oublié d’enregistrer.

1. Fabrication et utilisation des baguettes de sourcier

Les baguettes de sourcier peuvent être fabriquées simplement à partir de cintres métalliques et d’une pince coupante. Cet outil est utilisé pour détecter des flux énergétiques, mais aussi pour dialoguer avec son subconscient (appelé « low self »). Les mouvements des baguettes, tenues sans tension dans les mains, permettent de recevoir des réponses « oui » ou « non » à des questions personnelles. Ce procédé favorise une relation intuitive avec soi-même, mais nécessite prudence : il peut réveiller des émotions enfouies.

2. Les trois niveaux du Soi (inspirés de la tradition Huna)

La tradition Huna propose une vision tripartite de l’être :

  • Low self : la part instinctive, émotionnelle et mémorielle.
  • Middle self : le soi rationnel, analytique, lié au langage et au mental.
  • High self : le soi spirituel, connecté à l’intuition et à la dimension sacrée. Créer un pont entre ces trois aspects permet un équilibre intérieur et une pratique magique alignée avec l’ensemble de notre être.

3. Utilisation des baguettes pour retrouver des objets perdus

En s’appuyant sur les « cordes aka », qui seraient des liens énergétiques connectant notre plexus solaire à tout ce qui nous entoure, on peut utiliser les baguettes pour localiser des objets. L’approche consiste à balayer un espace et observer la réaction des baguettes, qui se croisent lorsque l’on s’approche de l’objet. Cette méthode repose sur la sensibilité du corps à des informations non conscientes.

4. Communication avec les esprits de la nature

La Faerie Faith considère la nature comme habitée de consciences : chaque plante, arbre ou lieu possède une essence avec laquelle il est possible d’interagir. La communication se fait par intuition, ressenti ou images mentales. Cliff raconte qu’un noyer situé près de chez lui semblait dégager une énergie hostile ou désagréable. Malgré des offrandes (comme du tabac) et des gestes de respect, rien ne changeait, jusqu’à ce qu’un grimpeur professionnel demande la permission à l’arbre de s’y accrocher. Dès lors, l’énergie est devenue plus apaisée, illustrant l’importance du respect et du dialogue subtil avec les esprits de la nature.

5. Le calendrier des arbres celtiques (Beth-Luis-Nion)

Ce système relie les treize lunes de l’année à treize arbres sacrés, chacun portant un enseignement spirituel particulier. Par exemple :

  • Bouleau : conscience de soi.
  • Saule : temps de décision.
  • Sureau : acceptation de la fin des cycles. Ce calendrier constitue une spirale initiatique, soutenant la transformation intérieure au rythme de la nature.
  • Etc.

6. Symbolisme et mémorisation des arbres

Pour intégrer les treize arbres, une technique pédagogique consiste à les associer aux doigts de la main (phalanges/articulations). Chaque arbre est aussi lié à un glyphe oghamique – système d’écriture irlandais médiéval – qui peut servir de marque symbolique dans les rituels ou les objets sacrés.

7. Travail avec les énergies terrestres

La tradition enseigne à repérer les lignes telluriques (ley lines) à l’aide des baguettes de sourcier. En identifiant les zones perturbées, le praticien peut harmoniser un espace, améliorer son bien-être ou renforcer la vitalité du lieu. Cela repose sur une vision énergétique de la terre, où l’humain peut agir en gardien ou en « bactérie bénéfique » au service du vivant.

8. Exploration chamanique et esprits tutélaires

Cliff évoque l’expérience chamanique comme un voyage intérieur vers des archétypes, des esprits animaux ou des entités liées aux lieux (ex. « l’esprit d’Atlanta »). Ces interactions ne sont pas forcément auditives : elles peuvent se manifester par des sensations, des images ou des intuitions. L’objectif est de renforcer le lien entre le monde visible et invisible.

9. Relation avec les divinités

La Faerie Faith ne pratique pas la dévotion classique, mais une relation personnelle avec des figures divines. Celles-ci sont utilisées comme « polarités » ou archétypes pour canaliser une énergie précise (ex. Brigid pour la guérison). L’invocation devient un outil de transformation plutôt qu’un acte de soumission religieuse.

10. Origines de la Faerie Faith

Née dans les années 1970 avec Morgan McFarland et Mark Roberts, puis enrichie par Epona en Géorgie, la Faerie Faith s’est développée comme une tradition initiatique indépendante. Elle se transmet par le lien élève-enseignant, sans structure ecclésiale ni hiérarchie formelle. L’approche est artisanale, centrée sur la transformation individuelle.

11. Structure de formation et passages solaires

Le chemin initiatique s’articule autour de cinq « passages solaires » :

  • Adoption : reconnaissance du lien enseignant-élève.
  • Croissance : approfondissement des outils.
  • Initiation : ouverture aux mystères solaires.
  • Transmission : prise en charge d’élèves.
  • Sacralisation : reconnaissance comme prêtre(sse). Chaque étape demande des années de pratique et une capacité à guider sans nuire.

12. Enseignements complémentaires

La formation inclut des connaissances variées : herboristerie, contes et folklore, Taoïsme, symbolisme, théories religieuses, fleurs de Bach, psychologie. L’étude des contes, notamment, permet d’explorer les archétypes et les dynamiques émotionnelles cachées dans les récits populaires.

Le liber du chêne, une fibre textile utilisée à Çatal Höyük

Sur ce blog, nous travaillons évidemment avec les arbres lunaires et nous sommes plusieurs à filer et tisser. Alors quand j’ai vu passer une info sur le filage et le tissage du chêne, j’ai eu envie d’en faire un petit article sans prétention. Un prétexte pour découvrir et en apprendre un peu plus sur un artisanat très ancien.

La dame aux fauves.
La statue vieille d’environ 9000 ans, dite « la Dame aux fauves », a été découverte sur le site de Çatal Höyük, en 1961, par James Mellaart,. Elle mesure environ 7,5 cm. Il pourrait s’agir d’une amulette. Les spécialistes ont supposé qu’elle représentait une déesse, du fait de sa posture dominante vis-à-vis des félins qu’elle utilise comme des « accoudoirs ».

Dans la ville néolithique de Çatal Höyük en Anatolie centrale (Turquie), des fragments de textile tissé vieux de 8500 ans ont été mis au jour. Une découverte rare.

Les chercheurs ont tout d’abord pensé que le textile avait été fabriqué à partir de lin importé. Mais de récentes analyses ont montré que cette supposition était fausse. Les fils ont été réalisés à l’aide de fibres libériennes de chênes locaux.

Liber : nom masculin. Partie d’un arbre entre l’écorce et le bois. (Le Robert. Dico en ligne.)

Le liber (ou écorce interne) correspond à la couche fibreuse sous l’écorce. Aujourd’hui encore, les fibres libériennes de divers végétaux sont employées dans la fabrication de paniers et de textiles. Les plus connus sont le chanvre, le lin, le jute, la ramie, etc.

Pourquoi jamais aucune graine de lin n’avait été découverte sur le site de Çatal Höyük ? Aujourd’hui le mystère est donc résolu grâce à ces récentes analyses des fragments textiles. Par ailleurs, de précédentes études ont montré que dans l’Europe préhistorique, les fibres libériennes de tilleul, de chêne et de saule ont été largement utilisées dans la fabrication des cordes.

Les textiles néolithiques étaient généralement fabriqués selon la technique cordée ou selon la technique du tissage plein ou en armure toile.

Une étoffe tissée en armure toile. Les fils n’ont pas été filés au fuseau, mais selon la méthode du « splicing », à partir de fibres végétales, issues de l’écorce interne de chênes locaux. Ces fragments textiles ont été découverts à Çatal Höyük, enterrés sous une maison ayant subi un incendie. À savoir que les morts étaient enterrés sous les maisons.

Quant aux fils de Çatal Höyük en eux-mêmes, ils semblent avoir été réalisés selon la méthode du « splicing », plutôt qu’en suivant la méthode du rouissage et du filage. 

Pour fabriquer un fil selon la méthode du splicing, ou « épissage » en français, il faut procéder comme suit :

    • Prendre de petits paquets de fibres et les joindre bout à bout, en prenant soin de faire se chevaucher les extrémités,
    • puis rouler ces fibres sous la main de façon à former un fil homogène,
    • et enfin retordre ensemble deux de ces fils obtenus, pour réaliser un fil à deux brins.

Je vous invite à consulter le document suivant qui a été conçu par l’archéologue Anne Reichert. :

Sources :

Journal magique, calendrier et roue lunaire

Dans notre tradition, la tenue d’un journal fait partie intégrante de notre pratique spirituelle. Chaque mois lunaire, nous y consignons nos recherches, nos méditations, les liens tissés avec les esprits des arbres, nos rêves, nos sorts, nos rituels, etc. Ce « carnet de notes » très personnel nous permet notamment, au fil du temps, de prendre du recul sur ce que nous avons accompli, expérimenté et ressenti. Pour ainsi mieux discerner certaines tendances et mieux saisir notre véritable nature spirituelle.

La roue lunaire que Shekhinah Mountainwater propose dans son livre « Ariadne’s thread, a workbook of goddess magic » (1991) peut constituer un outil supplémentaire pour notre journal. D’autant que l’auteur travaillait avec le calendrier lunaire des arbres, basé sur la Déesse Blanche de Robert Graves. Ariadne’s thread fait d’ailleurs partie des livres à lire dans le contexte de l’apprentissage Apple Branch.

La lune de l’aulne, par Shekinah Mountainwater.

Dans ce livre, Shekhinah Mountainwater propose d’acheter ou de fabriquer soi-même un calendrier lunaire magique afin de garder un suivi :

  • du temps que nous avons consacré à notre apprentissage,
  • de nos cycles menstruels
  • et de tout autre événement dans notre vie que nous jugeons utile de noter.

Elle donne un graphique vierge de la roue lunaire et suggère d’en imprimer un certain nombre. Nous pouvons l’agrandir ou le réduire, selon la quantité d’informations que nous voulons noter. L’auteur suggère également de nous amuser :

  • à coller 13 petites roues lunaires sur une grande feuille cartonnée pour représenter une année lunaire ;
  • ou encore, à relier de plus grandes roues lunaires à la manière d’un livre ou d’un carnet, pareil à un calendrier standard.
La roue lunaire de Shekhinah Mountainwater. À imprimer ou reproduire.

Shekhinah préconise l’utilisation de petits symboles pour noter et repérer rapidement sur la roue lunaire nos lunes rouges, notre énergie, les fluctuations de nos émotions et de notre mental, etc. Elle nous propose le « mooncode » suivant :

Pour nous aider à tenir un suivi de nos cycles, nous pouvons dessiner ces symboles en rouge dans notre calendrier lunaire. Évidemment, nous pouvons également créer les nôtres.

Nous devons également indiquer sur la roue lunaire les moments que nous nous réservons pour pratiquer, ainsi que toute autre date particulière, comme les fêtes, les anniversaires, les rituels, etc.

Sur leur ancien site, Jenai May et Shekhinah Mountainwater donnaient un résumé de ce calendrier de la roue lunaire et de son fonctionnement.

Résumé :

  1. Imprimez/dessinez une roue lunaire vierge. Faites-en environ une vingtaine de copies afin d’en avoir suffisamment pour vous amuser, ainsi que pour l’année, et même davantage… Collez-la sur du papier blanc cartonné. Disposez la roue sur le carton de façon à ce que la pleine lune se situe en haut à gauche et la lune noire en bas à droite.
  2. Étiquetez chaque roue lunaire… Avec un chiffre, un nom et les dates patriarcales. Par exemple : « N° 8, Lune du Houx 2007. Dimanche 15 juillet – Dimanche 12 août 2007. »  Vous pouvez trouver les noms des cycles lunaires dans l’article « Seizing the Time ». Ils viennent du système de Shekhinha concernant les Lunes des arbres que vous êtes invitée à utiliser. Ou vous pouvez également nommer vos lunes d’après d’autres magnifiques symboles, comme des pierres, des fleurs ou des animaux. Enfin, vous souhaitez peut-être utiliser différents symboles liés à chacun de vos cycles lunaires. […]
  3. Déterminez la longueur de la lunaison (29 ou 30 jours) à l’aide d’un calendrier.
  4. Le cas échéant, noircissez (ou décorez d’une autre façon) sur votre roue lunaire le jour qui est en trop.
  5. Numérotez chaque lune, en commençant par le premier croissant… Et en continuant dans le sens des aiguilles d’une montre.
  6. Notez les dates patriarcales dans les carrées du centre.
  7. Mettez en évidence la pleine lune.
  8. Mettez en évidence les sabbats.
  9. Notez les jours de la semaine près des dates patriarcales.
  10. Griffonnez les signes astrologiques sur les bords extérieurs à côté de la lune.
  11. Choisissez la manière dont vous allez relier vos roues et décorer la couverture.
  12. Personnalisez-les.
  13. Faites-vous plaisir.

Le jour sans nom, jour du gui [tradition Apple Branch]

Le gui. Extrait du site The Blue Roebuck. Traduction Fleur de Sureau.

Nous plaçons le gui lors du Jour Supplémentaire de l’Année ou, comme certains l’appellent, le Jour Sans Nom. C’est le jour suivant le solstice d’hiver.

La couleur du gui est la pourpre, sa Classe est celle du Chef de Tribu et il est associé à la guérison, ainsi qu’au développement sur le plan spirituel. Ce jour est également connu comme étant le « jour du dolmen en pierre brute » (NDT : ou jour de la pierre) et révèle la qualité du potentiel en toutes choses.

Le gui est l’une des plantes les plus sacrées des druides, comme l’a dit Ovide :

« Ad viscum Druidae cantare solebant. »
(Au gui les druides, les druides avaient l’habitude de chanter [crier].)

Dans la tradition druidique, le gui est la plante spéciale du jour après Yule. Les druides récoltaient leur gui lors du solstice d’été ou le 6e jour de la lune. Les prêtres et prêtresses druidiques portaient des robes blanches lorsqu’ils récoltaient la plante et utilisaient un couteau d’or, en prenant grand soin de ne pas laisser la plante toucher le sol. Deux bœufs étaient souvent sacrifiés pendant la récolte. Les druides considéraient que le gui poussant sur les chênes était le plus puissant et sacré. Le gui est une plante associée au soleil et à la planète Jupiter. Il est associé à l’élément air. Les couleurs du gui sont le vert, l’or et le blanc.

La pierre précieuse associée au gui est l’ambre. Dans l’Antiquité, l’ambre était considéré comme le plus précieux des trésors du monde et passait pour être le cadeau du dieu à la déesse au temps de leur première union.

Les Romains, les Celtes et les Germains croyaient que le gui était la clef du surnaturel. Le gui favorisera et renforcera tous travaux magiques, mais conviendra mieux à la guérison, à la protection et aux rêves merveilleux (rêves qui révèlent les secrets de l’immortalité). Le gui a un bon bois pour fabriquer des baguettes, ainsi que d’autres outils rituels et des anneaux magiques. Les baies sont utilisées dans les encens dédiés à l’amour, et quelques baies peuvent être ajoutées à la coupe rituelle lors de handfasting. Des branches de gui peuvent être suspendues dans tout but de protection autour de la maison. Des brins de gui peuvent être portés comme une herbe de protection (de plus, amulettes et bijoux peuvent être fabriqués dans le bois de gui comme talismans protecteurs). Suspendu au-dessus d’un berceau, le gui protégera l’enfant des fées qui voudraient l’enlever. Le gui protégera des loups-garous celui qui le porte. Le gui favorise sexualité et fertilité, c’est la raison de la tradition du baiser sous le gui. On le suspend traditionnellement dans la maison à Yule et ceux qui passent en dessous échangent un baiser-de-paix. www.dutchie.org

Également connu sous le terme de rameau d’or. Tenu sacré par les Celtes (druides) et les Vikings. Il était également appelé Guérit-Tout et il était employé dans la médecine populaire pour guérir de nombreux maux. Les Indiens nord-américains l’utilisaient dans les cas de maux de dents, de rougeole ou de morsures de chien. Aujourd’hui, la plante continue d’être utilisée à des fins médicinales, mais uniquement entre des mains expertes… C’est une plante puissante. (NDT : Renseignez-vous sur la toxicité de cette plante : comme sur le site du centre antipoison par exemple, suivez le lien !).

C’était également la plante de la paix dans l’Antiquité scandinave. Si des ennemis se rencontraient en dessous et par hasard dans une forêt, ils déposaient leurs armes et faisaient la trêve jusqu’au lendemain.

À présent, parlons de la tradition du baiser…

Bien que de nombreuses sources disent que le baiser sous le gui est une coutume purement anglaise, il existe une explication, plus charmante, quant à son origine et qui serait issue de la mythologie nordique. C’est l’histoire d’une mère aimante, si ce n’est surprotectrice.

Le dieu nordique Balder était le plus aimé de tous les dieux. Sa mère, Frigga, était la déesse de l’amour et de la beauté. Elle aimait tant son fils qu’elle voulait s’assurer qu’aucun mal ne lui arriverait. Pour cela, elle parcourut le monde et obtint la promesse de tout ce qui est issu des quatre éléments (feu, eau, air et terre) qu’aucun mal ne serait fait à son bien-aimé Balder.

Donnant à Loki, un esprit sournois et maléfique, le soin de trouver une faille. Cette faille était le gui. Il fabriqua une flèche à partir de son bois. Pour que la farce soit encore plus vicieuse, il donna la flèche à Hoder, le frère de Balder, qui était aveugle. Guidant la main d’Hoder, Loki pointa la flèche sur le cœur de Balder, qui tomba mort.

Les larmes de Frigga se transformèrent en de blanches baies de gui. Dans la version de l’histoire qui finit bien, Balder recouvrit la vie et Frigga fut si reconnaissante qu’elle inversa la réputation de la plante incriminée, en faisant d’elle un symbole d’amour et de promesse d’un baiser pour quiconque passe en dessous. www.candlegrove.com

  • Propriétés botaniques du gui

Il existe deux guis communs en Europe qui sont tous deux des plantes parasites poussant sur des arbres. Le gui commun (Viscum album L.) parasite de nombreuses espèces d’arbres, dont les chênes dans la partie ouest de son aire de répartition. Il forme des baies blanches entre Samhain et Yule. Le gui à baies jaunes (Loranthus europaeus L.) ne s’étend pas à l’Europe occidentale. On le trouve principalement sur les chênes. Il s’agit probablement du « rameau d’or », plus répandu dans la partie orientale de la Méditerranée que le gui commun. Le gui commun fut cultivé en Amérique du Nord pour le commerce de Yule et il existe plusieurs guis indigènes du genre Phoradendron. Les guis appartiennent à la famille Viscaceae. www.cyberwitch.com