Nion, le frêne [From the Branch]

From the Branch, The Ogham for Spiritual Growth par Deanne Quarrie. Traduction (et très grosse adaptation par) Fleur de Sureau

Nion

Le Frêne
Troisième Lune
Emplacement sur la main : sur la phalange supérieure du majeur
Couleur : Claire ou Bleue
Pierre : Aigue-marine
Oiseau : la bécassine
Déesses : Branwen, les Neufs Vierges, les Nornes, Mari Morgan
Symboles : Vent, Souffle, Awen
Planète : Mercure, Junon
Métal : mercure
Message : sentiments ~ émotions ~ s’éveiller
Note de musique : la
Mot oghamique : Soutien, lien, vantardise des femmes, concours de beauté, tissage
Quintessences florales : Impatiens, Vervain

Le frêne est le troisième arbre suivant le retour de la lumière. Il est sacré pour Poséidon en Grèce. En Irlande, des cinq arbres magiques trois étaient des frênes. Il était utilisé comme charme contre la noyade. Les émigrants irlandais prirent avec eux du frêne lorsqu’ils quittèrent leur pays pour aller en Amérique après la famine de la pomme de terre. En Grande-Bretagne, c’est un arbre de naissance, les Baguettes des Druides étaient faites de frêne. Le Grand Chêne Yygdrasill, sacré pour Oden, a été pris à la Triple Déesse selon la légende scandinave et utilisé pour dispenser la justice. Dans le Pays de Galles et l’Irlande antiques, les rames étaient faites de frêne. On dit que l’ombre du frêne est nocive pour les plantes parce que les racines du frêne étrangleraient les autres racines. On l’appelle l’Arbre de Puissance de la Mer (qui réside en toute eau) et c’est l’Arbre du mois des inondations.

Brûlé à Yule pour la prospérité, ne l’utilisez pas au-dessus de la maison et ne vous tenez pas en dessous, car il attire la foudre.

Le frêne est un arbre de force et de maturité. Il est un arbre de renaissance et aussi le pouvoir de l’eau. Il est le dernier arbre durant la saison du printemps à feuiller.

Le frêne est souvent placé au Sud dans l’espace sacré, car c’est l’endroit des sentiments.

Le cycle Lunaire du Frêne n’est pas un bon moment pour prendre de décisions majeures.

Le frêne est le lien entre les mondes intérieurs et extérieurs. Nous sommes capables de fonctionner dans des eaux profondes, dans les royaumes du Monde-d’en-Bas. C’est notre force psychique, flexible et le tissage du destin et le gardien de la paix. Toutes actions ont leurs réactions et notez combien vous affectez le monde par vos actions, physiques ou spirituelles. Cherchez les influences cachées. Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Utilisez vos perceptions et votre sagesse intérieure pour voir ce qui est noble. Ne vous séparez pas ou ne vous coupez pas du monde.

  • Informations botaniques

Le frêne commun est un arbre majeur des forêts en plaine (ndlt : il est très présent en montagne également) dans une grande partie de l’Europe, avec les chênes et les hêtres. Il pousse jusqu’à 40 mètres de haut dans les espaces ouverts, sa large couronne rappelle les ormes d’Amérique. L’exploitation de son bois a été et reste importante, et c’est un matériau traditionnel pour fabriquer les manches de balai. Le frêne commun est cultivé occasionnellement dans le nord de l’Amérique, et des espèces de frêne indigène sont plantées comme arbres de rue. Les frênes sont des membres de la famille des oliviers. La fleur de frêne naît sur la branche nue avant feuillage.

Durant cette lune Amergin chante :

Je suis un vent sur les eaux profondes.
J’ai fui avec impétuosité… sur l’écume des flots.
Je suis un vent sur la mer.

Alors que l’année se dirige vers l’Équinoxe, les vents forts soufflent sur la terre.

Ce vent de mars balaie les feuilles mortes qui couvent la terre, exposant le sol à la nouvelle lumière. Notre conception de l’Esprit est reliée à la métaphore du souffle, “le souffle plane au-dessus des eaux.” Le vent est perçu comme le grand pouvoir derrière le monde naturel et devient l’esprit créateur de cette puissance. Une rafale de vent suggère une bonne dose de potentiel créatif.

Les Tuatha Dé Danann, qui sont les Anciens Dieux des peuples celtiques, apparaissent soudainement en Irlande dans les airs, sur des nuages portés par le vent. Le Chaudron de créativité est attisé (inspiré) par le souffle de neuf jeunes filles qui sont perçues comme la Déesse dans sa nonuple manifestation. Les anciens peuples du monde considéraient que la vie ne commençait pas avant que le nouveau-né ait pris sa première inspiration, ainsi emplie de l’esprit de la Déesse, la vie débutait.

En observant les images successives de nos lunes, nous constatons que le « vent sur la mer » suit en toute logique le débordement du « lac sur la plaine. » Les eaux se sont échappées de l’abysse, apportant l’essence même de la fécondité, mais cette fécondité est encore inactive et sans but connu. À présent la Déesse, en tant que Vent Divin, doit insuffler en elle-même ce potentiel, amenant la croissance.  Cela signifie pour nous que nous devons à présent nous ouvrir à ce cadeau qu’est le souffle vivifiant de la Déesse. C’est maintenant le moment de considérer avec attention cette créativité et comment nous allons continuer à agir consciemment dans nos vies.

I AM A WIND OF THE SEA

In the moonlight, the crystal bright Of our names is glowing clear ;
Dragon stones stand alone
On the sand as we draw near.
Wave on wave, wave on wave,
Wave on wave of the sea mares rave, Tides are high as we ride by,
Embrace the tide and with the sea mares ride.
Foaming, frothing at maddened mouth, Hooves churning in the brine,
Tails flailing, ranting, raving,
We gather line on line.
Wave on wave, wave on wave, Wave on wave of the sea mares rave,
At the spring tide, swell with pride,
Embrace the tide and with the sea mares ride. Mighty now, we too must bow
To Time’s mightier hand;
Comes the ebb tide, we subside,
And graze the golden sand…
Wave on wave, wave on wave,
Wave on wave of the sea mares graze; One and all heed Rhiannon’s call,
Embrace the tide and with the sea mares ride.
On the earth, in the air, through the fire, by the water, I am DEPTH, the Ash moon’s daughter.

© Chris Carol 1979

  • Béryl

Le nom vient du grec beryllos, désignant toute gemme verte. (La majorité des béryls était minée pour leur nuance verte.) « L’aigue-marine » est un nom inventé par les Romains qui signifie « eau de mer » et il s’agit d’une forme de béryl vert.

Le béryl vert est une pierre traditionnelle de protection et de chance pour les pêcheurs. En outre, ils ont été sculptés en coupes et gobelets parce qu’on croyait qu’ils facilitaient la digestion et réduisaient les fluides corporels.

Cette pierre est associée aux Déesses de la Mer. Elle est recommandée pour accroître les capacités psychiques.

Traditionnellement, le béryl a été utilisé pour soulager les douleurs d’estomac et comme diurétique. Il est également recommandé contre les maux de dents.

Le béryl peut être utilisé pour éliminer les excès de fluides corporels, contre les problèmes rénaux et de la vessie. Il fonctionne également comme une pierre dite « de régime », car il libère non seulement des troubles alimentaires, mais il adoucit les émotions qui se cachent derrière. En tant que pierre liée à l’eau, elle peut être utilisée au niveau du Chakra de la Gorge contre les maux de gorge, l’amygdalite et autre inflammation. En magie, elle peut être utilisée pour représenter le Dauphin et les principes féminins de l’océan.

  • La bécassine 

La bécassine est le nom commun des 3 genres d’oiseaux du littoral de la famille des scolopacidés. Les bécassines se reproduisent abondamment sur tous les continents, à l’exception de l’Australie (où une espèce hiverne toutefois). Les bécassines possèdent un bec long et fin, à la pointe sensible qui leur permet de sonder les prairies et les zones marécageuses, à la recherche de vers et de larves. Elles sont très appréciées des chasseurs qui les considèrent comme du gibier à plumes très délicat. Elles ont un vol zigzagant et erratique lorsqu’elles sont en alerte.

La bécassine des marais (d’Eurasie et d’Amérique du Nord) est une espèce répandue, qui a longtemps porté le nom de bécassine de Wilson. Elle a le plumage des parties supérieures densément rayé et tacheté de brun clair et foncé. Les parties inférieures sont blanches avec des rayures noires sur les flancs. La poitrine est chamoisée, tachetée de brun. La queue est de couleur fauve, finement barrée de noir. Les ailes sont longues et pointues. Elle mesure environ 28 cm. Lors de la parade nuptiale, le mâle effectue des cercles en hauteur et ensuite, il plonge vers le sol en une descente rapide avec de lents battements d’ailes, produisant un son de roulement de tambour lorsque l’air s’engouffre dans les plumes de sa queue.

Astuces pour les identifier :

    • Taille : 28 cm
    • un oiseau des rivages râblé, à pattes courtes, aux ailes pointues
    • envol fulgurant quand elle est en alerte, en zigzag
    • bec très long et droit
    • les courtes pattes et les doigts sont jaune verdâtre
    • leur tête présente des rayures nettes
    • leur poitrine est chamoisée, tachetée de brun
    • dos densément doté de rayures longitudinales et tacheté de brun clair et foncé.
    • croupion et queue de couleur fauve visible lors du vol
    • ventre blanc, avec des rayures noires sur le flanc
    • Les ailes supérieures sont noires et les ailes secondaires ont les extrémités blanches
    • réside principalement dans les marais et les champs humides
    • le mâle et la femelle se ressemblent
    • les jeunes sont similaires aux adultes

Au printemps, les bécassines effectuent des parades aériennes spectaculaires, haut dans le ciel. Chaque mâle, suivant une trajectoire circulaire, réalise une série de puissants piqués au cours desquels les plumes externes de la queue sont presque à angle droit par rapport au reste du corps. La vibration des plumes produit un tambourinement remarquable. On peut entendre ce tambourinement ou chevrotement tout au long de la période de reproduction et lors des nuits baignées du clair de lune. Une fois la femelle attirée, le mâle la poursuit et effectue des piqués, les ailes positionnées de façon à former un V, en tournant et se retournant. Le mâle ne participe pas à l’incubation. Il poursuit ses parades et chevrotements au-dessus du territoire de nidification. Il se nourrit essentiellement la nuit et passe une grande partie du jour en se reposant  à couvert.

  • Les Nornes

Dans la mythologie germanique, les Nornes sont un groupe d’êtres surnaturels, comparables aux Moires grecques. Elles étaient habituellement représentées sous l’aspect de trois jeunes filles qui filaient et tissaient le destin des hommes. Certaines sources les appellent Urd, Verdandi et Skuld, ce qui signifierait peut-être « passé », « présent » et « futur ». Elles sont dépeintes comme vivants près d’Yggdrasill, l’arbre monde, sous le puits d’Urd et elles étaient liées à la fois au bien et au mal. Participant fréquemment aux naissances, elles étaient parfois associées au métier de sage-femme. Le nom de Nornes apparaît dans des sources scandinaves, mais le culte d’êtres similaires à celles-ci est présent dans plusieurs folklores européens. Dans la littérature nordique, les Nornes sont parfois appelées dísir. Dans la mythologie nordique, le destin d’une personne est façonné au moment de sa naissance. À ce moment crucial, les esprits protecteurs féminins de la famille , les dísir, agissent. L’une des premières tâches des dísir (et certainement pas des moindres) consiste à aider la femme en couches, à l’aider à mettre au monde sa progéniture. Cette fonction particulière a procuré aux dísir une position spéciale et importante, en tant qu’Agents de la Destinée. Dans cette fonction, les dísir ont reçu un nom spécial, les Nornes.

Les Nornes mesuraient la vie des hommes et déterminaient leur chemin de vie au moment de leur naissance. D’après beaucoup, « personne n’échappe à la prophétie des Nornes ». À l’aide de la puissance divine, les Nornes tissent les fils du destin. Elles les fixent au milieu des cieux et les projettent dans différentes directions (le pays d’un futur conquérant est évalué à l’avance). Dans les temps modernes, la croyance qui veut que les Nornes soient mêlées à la naissance d’un enfant a perduré dans la tradition populaire de certaines régions. Les Nornes ont alloué les destinées pour le meilleur ou pour le pire. Il est psychologiquement compréhensible que l’aspect sombre des activités des Nornes prédomine dans la perception que l’on peut avoir d’elles. Nous les rencontrons rarement sous l’aspect de pourvoyeuses de bonheur et de succès. Ainsi se lit l’inscription runique :  » les Nornes décident à la fois du bien et du mal, elles ont décidé d’immenses souffrances. » L’expression « jugement des Nornes » équivaut à un destin injuste, à la misère et à la mort. Dans les Hamðismál, nous pouvons lire : « On ne peut survivre d’un soir, à la sentence des Nornes. » Souvent, les Nornes sont qualifiées de maléfiques, cruelles, diaboliques, viles. Le sens originel du mot « norna » est sujet à une grande controverse. Dans son contexte de détermination du destin, il est lié à un terme du dialecte suédois, le verbe « norna » (nyrna) qui signifie « informer secrètement ». Une autre étymologie relie ce mot à la racine indo-européenne « ner » qui signifie « tordre » ou « tisser ». Derrière cette signification, on trouve la réalisation du fil de la destinée, que les Nornes tordent (filage) et tissent. Dans les visions cosmiques de la Völuspá, les Nornes apparaissent comme des puissances universelles. Leur demeure se trouve à côté de la source, au pied d’Yggdrasil. Elles sont trois et leurs noms sont Urd, Skuld et Verdandi. Leur pouvoir est grand ; elles décident de la destinée de tous les humains et des lois du cosmos.

  • Les 9 jeunes filles dont l’haleine chauffe le chaudron (o anadyl naw morwyn)

Les mystères du Chaudron représentent les enseignements sacrés et intérieurs de la création, de la transformation et de la régénération. Dans les mythes et les légendes, le chaudron permet de concocter des potions, de jeter des sorts, de provoquer abondance ou déclin, et il est le saint réceptacle des offrandes adressées aux puissances de la Grande Déesse. Son principal pouvoir est celui de la transformation, spirituelle et physique. Le chaudron confère sagesse, connaissance et inspiration. On peut trouver dans le conte du chaudron de Cerridwen de nombreux aspects des Enseignements des Mystères. Cerridwen prépare dans son chaudron un breuvage destiné à conférer l’illumination à son fils. La potion nécessite d’être brassée pendant un an et un jour. C’est une période symbolique de l’initiation. Dans ce récit, Gwion goûte le breuvage qui ne lui est pas destiné. Ce qui provoque la fureur de Cerridwen. Elle poursuit le coupable. Au cours de cette poursuite, tous deux se transforment en divers animaux cultes. Parmi les ingrédients de la potion de Cerridwen, il y a une fleur jaune nommée « flûtes d’or de Lleu » (coucou/primevères officinales), « l’argent (métal) de Gwion » (fluxwort ?), « les « borues » de Gwion » (cerisier à grappes ?), « les cressons de Taliesin » (verveine) et les baies du gui, le tout mélangé à l’écume de mer. Le breuvage était toxique et devait être manipulé de la bonne façon. Cette potion potentiellement mortelle était préparée pour les initiés volontaires. Grâce à elle, leur conscience retrouvait la mémoire génétique de leurs ancêtres. Dans le mythe celtique, le chaudron de Cerridwen était chauffé par l’haleine de 9 jeunes filles et produisait un breuvage qui conférait l’inspiration. Lorsque nous comparons ce récit à un conte grec plus ancien dans lequel 9 muses prodiguent l’inspiration à l’humanité, nous découvrons des similitudes frappantes. Le chaudron de Cerridwen se trouvait dans le royaume de l’Annwn (le Monde d’en Bas) et selon le poème de Taliesin, “Le Butin d’Annwn », l’haleine de 9 jeunes filles allumait le feu en dessous. Le discours de l’oracle, dit-on, proviendrait du chaudron.

  • Le Souffle de l’Awen

La littérature bardique galloise fait référence au « chaudron d’inspiration » qui contient une substance mystérieuse nommée Awen, l’équivalent gallois de l’imbas. Awen signifie littéralement « esprit qui coule » et n’est accordé que par la générosité de Cerridwen, la muse des poètes et la maîtresse du chaudron. L’un des premiers poèmes d’un barde gallois (ndlt :  extrait du Livre de Taliesin, « The Hostile Confederacy ») décrit son expérience de l’Awen lorsqu’il puise dans sa force considérable :

The Awen I sing,
From the deep I bring it,
A river while it flows,
I know its extent ;
I know when it disappears ;
I know when it fills ;
I know when it overflows ;
I know when it shrinks ;
I know what base
There is beneath the sea.

L’Awen que je chante,
Du plus profond je l’apporte,
C’est un fleuve quand il coule,
Je sais son ampleur;
Je sais quand il disparaît;
Je sais quand il s’emplit;
Je sais quand il déborde;
Je sais quand il se rétrécit;
Je sais quel fond
Il y a sous la mer.

Ici, la source de l’Awen correspond aux profondeurs de la mer, un lieu traditionnel pour l’Autremonde celtique. Mais, l’Awen émerge également des profondeurs du poète lui-même, qui peut avoir bu « l’hydromel enivrant » des druides. La boisson qui coule du chaudron ou de la coupe met en mouvement l’esprit qui coule des profondeurs du dedans. L’Awen est l’énergie de l’inspiration divine, le flot de l’esprit, l’essence de la vie en mouvement. C’est l’exquis pouvoir de la relation sacrée, le pouvoir qui inonde le corps et l’âme, quand l’esprit touche l’esprit, la vie est reconnue, l’expérience du moment est partagée, l’énergie divine échangée. L’Awen est au centre de la quête intérieure et profonde ; c’est ce que nous cherchons tous lorsque nous butons sur les obstacles de la vie, ce qui nous permet d’acquérir sagesse, clarté, liberté extase, la joie d’être en vie, simplement d’exister, paisible, présent. C’est le feu dans la tête, la frénésie poétique, la soif de vivre, atteindre son objectif dans une parfaite sérénité.

  • Inspiration

Les racines du mot inspiration se retrouvent dans le fait d’insuffler la vie elle-même en quelque chose ; comme dans les mythes, de nombreuses références sont faites au divin qui insuffle la vie dans l’argile. Pour nous, lorsque nous écrivons, composons, dansons ou créons quelque chose artistiquement, nous cherchons à lui donner vie. Pour donner souffle et âme à nos créations, nous faisons appel à la Déesse afin qu’elle nous bénisse de la faculté d’y ‘insuffler la « vie ».

(Recherches conjointes ~ From the Branch 2005)

Comment prier

Article extrait du fanzine « The Hazel Nut », par Muirghein ó Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Comment prier

La prière n’est pas un concept spécifique aux chrétiens ; c’est quelque chose que chacun d’entre nous fait tout le temps, mais peut-être sous différents noms. J’y fais référence en terme de « programmation. » Quelle que soit la manière dont vous l’appelez, cela FONCTIONNE, et parfois trop bien, ce qui donne lieu à l’une de nos expressions favorites, « Faites attention à ce que vous demandez ; vous risquez de l’obtenir. » Ces concepts, issus des livres sur la Huna de Max Freedom Long,(1) peuvent vous aider à rendre vos prières plus efficaces.

  • Décidez quelle sera votre prière :  formulez-la avec soin, réfléchissez-y sérieusement ; ce qui implique d’appréhender tous les changements qui peuvent se produire par son biais et d’en accepter la responsabilité. Que cela soit simple mais précis. SOYEZ SPECIFIQUE ! (Une fois, je me suis programmée pour recevoir un miroir double à maquillage avec éclairage intégré. Le jour suivant, je l’ai obtenu, mais en morceaux!) En outre, une fois décidée et envoyée ne changez rien, n’ajoutez rien, ne supprimez rien. Mettez-la par écrit si besoin, afin de la répéter mot à mot.
  • Visualisez l’état désiré. Visualisez-vous en bonne santé, avec un nouveau travail, etc. Ayez CONFIANCE dans le fait que cela va se produire. Ce que vous visualisez (forme-pensée), vous le recevrez. (Une fois encore : soyez spécifique!)
  • Parlez à votre moi inférieur. Expliquez la prière, pourquoi vous voulez / avez besoin d’atteindre l’état désiré, pourquoi cela serait mieux pour vous deux (le moi moyen et le moi inférieur). Votre moi inférieur n’enverra pas de prière s’il ne croit pas en elle. Il « bloquera la voie » pour un certain nombre de raisons – la peur des changements que cela entraînera, la culpabilité d’avoir péché (porter préjudice à quelqu’un ou à vous-même), une fixation (complexe irrationnel), ou de mauvais esprits attachés au moi inférieur. La voie doit être dégagée avant que la prière puisse être envoyée.
  • Mana : répétez la prière trois fois à votre moi inférieur, demandez-lui d’envoyer la forme-pensée (graine) à l’aide du mana au moi supérieur. En la répétant trois fois, vous convainquez votre moi inférieur de l’importance de la prière, renforçant ainsi la forme-pensée à envoyer le long de la corde aka. Quotidiennement, envoyez plus de mana au moi supérieur pour « arroser » les « graines » prières. (Prière incessante.)
  • Au boulot ! Vous devez faire votre part du travail. Vous ne pouvez pas attendre après votre prière si vous ne répondez pas aux petites annonces et ne cherchez pas de job. Il est vain de prier pour que les chevaux ne s’échappent si vous ne réparez pas leur clôture. Ceci permet également de convaincre votre moi inférieur que vous méritez ce que vous désirez, ainsi cela ouvrira la voie vers le moi supérieur et enverra la prière.

Dans le système Huna, le moi inférieur fait référence à votre moi intérieur semblable à un enfant, ou votre inconscient. Le moi moyen est votre moi rationnel, logique, conscient. Le moi supérieur est le moi-parent, la supraconscience, le seul qui puisse conduire vos prières à leur réalisation. La prière est décidée par le moi moyen, et envoyée par le moi inférieur au moi supérieur. La voie que la prière emprunte est la « corde aka », ou « voie aka », créée par le moi inférieur par divers moyens : l’un d’entre eux est la méditation. Certains de ces termes peuvent vous sembler incongrus, mais dans ce système, vous n’avez pas vraiment besoin de savoir pourquoi cela fonctionne, juste comment. Pour plus d’info, lisez les livres Huna cités ci-dessous.

NdlT : l’auteur confond prière et sortilège.

Qu’est-ce que le système Huna ?

L’article original en anglais provient de Wikipedia et il est intitulé « Huna (New-Age) ». Traduction : Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Max-Freedom-Long

Huna est un mot hawaïen adopté par Max Freedom Long (1890–1971) en 1936 pour décrire sa théorie des métaphysiques. Long citait ce qu’il croyait être les pratiques spirituelles des anciens kahunas (prêtres) hawaïens comme source d’inspiration, cependant, le système est sa propre invention qui tire ses racines de la Nouvelle Pensée et de la Théosophie, plutôt que des croyances hawaïennes traditionnelles. La Huna fait partie du mouvement New-Age.

  • Histoire

Long, qui n’était pas hawaïen, se rendit à Hawaï en 1917 pour travailler en tant que professeur des écoles (école élémentaire). Il s’intéressa alors aux croyances et pratiques religieuses des anciens kahunas et des praticiens modernes de la religion hawaïenne indigène et traditionnelle, mais aucune personne pratiquant les cérémonies ne lui parla et ainsi il lui fut incapable de percer le fonctionnement interne de cette religion. Il quitta Hawaï en 1931, convaincu qu’il n’apprendrait jamais ces secrets. En 1934, il se réveilla un beau matin avec pour intime conviction que les secrets étaient codés dans la langue hawaïenne même. Il appela le système religieux qu’il développa à partir de cette révélation, « Huna » (le mot hawaïen pour secret), et écrivit son premier livre en 1936 pour compiler ses croyances en détails. Il n’existe aucune source hawaïenne attestée qui fait référence au mot « Huna » en tant que tradition d’érudition ésotérique. [1][2][3][4]

En 1945, Long fonda Huna Research. En 1953, il publia The Secret Science at Work en tant que manuel Huna, et en 1965 The Huna Codes in Religions, qui étudie les parallèles entre son système inventé et les religions telles que l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Christianisme. [5]

  • Principes et croyances

La pratique New Age de la Huna met l’accent sur la vie pratique et l’harmonie avec trois niveaux de conscience et du moi. Long affirmait qu’un moi inférieur, un moi moyen et un moi supérieur étaient reconnus par les anciens kahunas. Long appelait ces « moi » :

  • unihipili (subconscient, intérieur, émotionnel et intuitif),
  • uhane (conscience de veille, lucide)
  • et aumakua (supra-conscience, connexion avec le divin), [7]

Cependant ce ne sont pas les significations hawaïennes de ces mots. [8][9][10]

Long redéfinit également le concept hawaïen du mana (privilégié comme étant le pouvoir divin dans la croyance hawaïenne traditionnelle), et le présenta à la place comme une force de vie dynamisante, qui peut être utilisée, avec la connaissance des trois « moi », à la façon d’un « gain de pouvoir personnel » afin de guérir le corps et l’esprit, et atteindre les buts de sa vie.[5]

Long croyait qu’il avait découvert une ancienne Vérité, non seulement à propos de la spiritualité hawaïenne, mais également reliée à l’Inde et à l’Égypte ancienne. Il croyait que les hawaïens étaient une tribu perdue de Berbères. Il écrivit que les adeptes spirituels avaient migré d’Égypte vers Hawaï, transmettant aux prêtres de l’Inde certaines de leurs croyances fondamentales.[11]

Long relia la Huna aux mouvements de la « Théosophie » et à la « Nouvelle Pensée » de l’époque. Il écrivit que les Scientistes Chrétiens comprenaient mieux que n’importe quel autre groupe qu’il avait connu la pensée positive, [12] et encourageait ses lecteurs à souscrire au magazine Unity Church, Daily Word. [13] Plus tard, des enseignants Huna la positionnèrent fermement dans le New Age, avec Serge King déclarant que la Huna venait à l’origine des extra-terrestres, venus des Pléiades, vestiges des civilisations mythiques avancées de Mu ou de la Lémurie, [14] et Pila Chiles associant les îles avec les chakras, les vortex et les lignes de ley. [15]

Serge King détourna [16][17] trois mots de la langue hawaïenne pour son concept des « trois moi » :

  • « Ku, »
  • « Lono, »
  • et « Kane. »[18]

Cependant, les significations qu’il donne pour ces mots ne correspondent pas à celles en hawaïen.[10][16]

King écrivit que les sept principes de la Huna sont :

  1. IKE (ee-kay) – Le monde est ce vous pensez qu’il est.
  2. KALA – Il n’y a aucune limite.
  3. MAKIA (mah-kee-ah) – L’énergie va là où l’attention va.
  4. MANAWA (man-ah-wah) – Maintenant est l’instant du pouvoir.
  5. ALOHA – Aimer, c’est être heureux avec (quelqu’un ou quelque chose).
  6. MANA – Tout pouvoir vient de l’intérieur.
  7. PONO – La vérité se mesure à l’efficacité.[18]

Mais, une fois encore, il ne s’agit pas de ce que signifient ces mots en hawaïen et il ne font pas partie des croyances hawaïennes traditionnelles.[10][16] King appelle également ce qu’il fait, « chamanisme » et cite le « chamanisme de l’Afrique de l’Ouest » comme influence. [19]

L’auteur New Age, Rima Morrell a écrit que celui qui pratique vraiment la Huna a la capacité d’influencer la conscience. La conscience ne se limite pas à la conscience humaine, mais peut également englober celle des animaux, des roches et toute chose qui se trouve dans le monde qui nous entoure, à la fois visible et invisible, c’est pourquoi on peut y inclure les dieux et les déesses ainsi que les esprits des défunts qui apparaissent souvent sous la forme d’animaux. [20]

  • Réaction

Max Freedom Long a écrit que c’est du Directeur du Bishop Museum d’Honolulu, William Brigham, qu’il tirait bon nombre de ses études de cas et idées. D’après un article du journal d’Histoire hawaïen spécialisé, il n’existe aucune preuve crédible qu’ils se soient tout deux rencontrés. Même si cela a été le cas, Brigham n’était pas un spécialiste des kahunas et n’a pas indiqué dans ses propres écrits les aventures que Long lui a attribué, notamment de marcher sur la lave chaude. Dans ses lettres et manuscrits, Brigham a déclaré que les Hawaïens étaient « une race inférieure » et a laissé entendre qu’ils étaient paresseux. Il a qualifié la Reine Lili’uokalani de « diablesse », de « squaw » et de « négresse. »[21]

Le chercheur, Charles Kenn, natif d’Hawaï, a Living Treasure of Hawai’i, reconnu au sein de la communauté Hawaïenne comme kahuna et spécialiste de l’histoire et des traditions hawaïennes, [22] était ami avec Max Freedom Long mais disait, « bien que cette étude de la Huna soit intéressante… elle n’est pas et n’a jamais été Hawaïenne. »[8]

Pali Jae Lee, documentaliste au Bishop Museum, et auteur de l’ouvrage classique « Tales From the Night Rainbow », mena des recherches approfondies sur Max Freedom Long et la Huna. Elle en conclut, en se basant sur ses interviews avec les anciens Hawaïens, que la « Huna n’est pas hawaïenne ». Lee cite Theodore Kelsey, a Living Treasure of Hawai’i, renommé pour son travail de traducteur hawaïen, qui a écrit une lettre à Long en 1936 (maintenant dans les archives d’état d’Hawaï) critiquant son utilisation des termes « unihipili » et « aumakua. »[8][9]

L’auteur Nancy Kahalewai, professeur de massage lomilomi, a écrit que « les praticiens lomilomi traditionnels n’enseignent pas cette philosophie. En fait, la plupart insiste sur le fait que cela ne fait partie en aucun cas de la culture des natifs d’Hawaï. »[23]

Le professeur à l’Université de Wells, Lisa Kahaleole Hall, Ph.D., native d’Hawaï, a écrit dans la revue scientifique publiée par l’Université d’Hawaï que la Huna « n’avait absolument aucune ressemblance avec une quelconque conception du monde ou pratique spirituelle hawaïenne » et la désigne comme faisait partie de « l’industrie spirituelle du New-Age. » [24]

Mikael Rothstein, professeur agrégé de l’histoire des religions à l’Université de Copenhague au Danemark, est l’auteur de quelques livres sur l’histoire religieuse et les nouveaux mouvements religieux. Il a écrit à propos de la Huna dans une anthologie scientifique :

Plutôt que d’intégrer la religion Hawaïenne, les adeptes du New Age semblent à la place opérer une réinterprétation radicale de cette tradition, ou inventent simplement des traditions qui n’ont jamais été hawaïennes. … Les interprétations New Age consistent à redéfinir les concepts Hawaïens de façon à les faire correspondre aux tendances fondamentales du New Age. » [16]

Rothstein a également recueilli les opinions et analyses sur la Huna par des natifs d’Hawaï :

Selon les figures leaders de la scène politique autochtone d’Hawaï, ce type d’interprétations New Age équivalent à de l’exploitation pure et simple. Les gens pensent souvent que les non-hawaïens violent les droits de propriété intellectuelle des natifs et l’utilisation « hors contexte » de l’héritage religieux d’Hawaï corrompt les valeurs qui sont ancrées dans des concepts tels que kahuna, hula, Lomi Lomi, etc. L’idée même que l’on puisse rejoindre un atelier et développer les compétences d’un kahuna en quelques semaines, par exemple, est ridicule puisque le savoir d’un kahuna traditionnel repose sur un mode de vie plutôt qu’un apprentissage… En important l’ethnicité hawaïenne et en revitalisant ce qui est perçu comme l’héritage religieux d’Hawaï, les adeptes du New Age d’Europe et des États-Unis… n’ont pas besoin des hawaïens eux-mêmes. Ils ont besoin d’un mythe à leur sujet et ainsi ils l’ont créé… [16] Les livres Huna sont un exemple « d’une appropriation culturelle. » [17]

Selon le Pukui and Elbert Hawaiian dictionary, les ‘unihipili sont les esprits de personnes défuntes, ‘uhane est une âme, un esprit ou fantôme, et les ‘aumakua sont les dieux personnels ou familiaux, des ancêtres divinisés qui peuvent prendre la forme d’animaux. Kū, Lono et Kāne sont des dieux hawaïens. [10]

Dans le langage hawaïen, le terme kahuna est utilisé pour désigner tout type d’expert. Kahuna désigne des spécialistes du diagnostic des maladies, de la médecine par les plantes, de la construction de canoë, de la construction de temple, de la sculpture sur bois, de l’observation des étoiles, de l’agriculture et autres.[2]

  • Organisations
Huna Research Inc fut fondé par Long en 1945. A sa mort, en 1971, Dr. E Otha Wingo (en accord avec la volonté de Long) lui succéda à la tête de ce centre de recherche et déménagea son siège dans le Missouri, où Wingo était Professeur. Ce centre possède des succursales au Canada, Australie, Angleterre, Allemagne et Suisse, en plus des Etats-Unis. [5]
« Huna International » fut fondé en 1973 par King en tant qu’ordre religieux, qui possède trois branches : Aloha International, Voices of the Earth et Finding Each Other International. [5]
  • Notes
  1. Malo, David. Hawaiian Antiquities (Bishop Museum, 1951)
  2. Kamakua, Samuel. The People of Old (Bishop Museum, 1991)
  3. ‘I’i, John Papa. Fragments of Hawaiian History (Bishop Museum, 1959)
  4. Beckwith, Martha. Kepelino’s Traditions of Hawaii (Bishop Museum, 1932)
  5. Lewis, James (2002). The Encyclopedia of Cults, Sects, and New Religions. Buffalo: Prometheus Books. pp. 406–407. ISBN 1-57392-888-7.
  6. Melton, J. Gordon, ed. (2001). « Huna ». Encyclopedia of Occultism and Parapsychology 1 (5 ed.). Gale Research. p. 755. ISBN 0-8103-9489-8.
  7. Long (1954) pp. 14-15
  8. Lee, Pali Jae (1999). Ho`opono. Honolulu: Night Rainbow Publishing. p. 56. OCLC 44516946.
  9. Lee, Pali Jae (2007). Ho`opono – Revised Edition: The Hawaiian Way to Put Things Back in Balance (2nd ed.). Mountain View, HI: IM Publishing. pp. 89–93. ISBN 978-0-9677253-7-6.
  10. Pukui, Mary Kawena; Samuel H. Elbert (1986). Hawaiian Dictionary. Honolulu: University of Hawaii Press. ISBN 0-8248-0703-0.
  11. Long (1954) pp125-126
  12. Long (1954) p364
  13. Long (1954) p366
  14. King, Serge Kahili (1985). Kahuna Healing. Theosophical Society. pp. 10–11. ISBN 0-8356-0572-8.
  15. Chiles, Pila (1995). Secrets and Mysteries of Hawaii. Health Communications. pp. 51, 71. ISBN 1-55874-362-6.
  16. Rothstein, Mikael, in Lewis, James R. and Daren Kemp. Handbook of New Age. Brill Academic Publishers, 2007 ISBN 978-90-04-15355-4
  17. Chai, Makana Risser. « Huna, Max Freedom Long, and the Idealization of William Brigham, » The Hawaiian Journal of History, Vol. 45 (2011) p. 102
  18. King, Serge Kahili (1990). Urban Shaman. Simon & Schuster. pp. 52–81. ISBN 0-671-68307-1.
  19. Serge King’s Biodata, Aloha International
  20. Morrell, Rima (2005). The Sacred Power of Huna: Spirituality and Shamanism in Hawaii. Inner Traditions. ISBN 1-59477-009-3.
  21. Chai, Makana Risser. « Huna, Max Freedom Long, and the Idealization of William Brigham, » The Hawaiian Journal of History, Vol. 45 (2011) pp. 101-121
  22. Stone, Scott S.C. (2000). Living Treasures of Hawaii 25th Anniversary of the Selections of Outstanding Persons as Honored by The Honpa Honwanji Mission of Hawai’i. Honolulu: Island Heritage. p. 24.
  23. Kahalewai, Nancy (2004). Hawaiian Lomilomi: Big Island Massage Second Edition. Mountain View, HI: IM Publishing. p. 139. ISBN 978-0-9677253-2-1.
  24. Hall, Lisa Kahaleole. « ‘Hawaiian at Heart’ and Other Fictions, » The Contemporary Pacific, Volume 17, Number 2, 404-413, © 2005 by University of Hawai’i Press
  • Références
  • Lectures complémentaires
Helwig, David (2001). Jacqueline Longe, ed. Gale Encyclopedia of Alternative Medicine 2 (2 ed.). Gale Group. pp. 1011–1012. ISBN 0-7876-5001-3.
James, Matthew B. (2010). The Foundation of Huna: Ancient Wisdom for Modern Times. Kona University Press. ISBN 0-9845107-0-2.
King, Serge Kahili (1983). Kahuna Healing: Holistic Health and Healing Practices of Polynesia. Quest Books. ISBN 0-8356-0572-8.
King, Serge Kahili (1985). Mastering Your Hidden Self: A Guide to the Huna Way. Quest Books. ISBN 0-8356-0591-4.
King, Serge Kahili (2008). Huna: Ancient Hawaiian Secrets for Modern Living. Simon & Schuster. ISBN 1-58270-201-2.
Long, Max Freedom (2006) [1955]. Growing into the Light. DeVorss. ISBN 1-4254-6352-5.
Long, Max Freedom (1965). Huna Code in Religion. DeVorss.
Long, Max Freedom (1975) [1945]. Introduction to Huna. Esoteric Publications. ISBN 0-89861-004-4.
Lynch, Frederick R. (Sep 1979). «  »Occult Establishment » or « Deviant Religion »? The Rise and Fall of a Modern Church of Magic. ». Journal for the Scientific Study of Religion (Society for the Scientific Study of Religion) 18 (3): 281–298. doi:10.2307/1385654.
Melton, J. Gordon, ed. (2001). « Huna ». Encyclopedia of Occultism and Parapsychology 1 (5 ed.). Gale Research. pp. 934–935. ISBN 0-8103-9489-8.
Paltin, S. J. (1986). « Huna of Hawaii: a system of psychological theory and practice ». Hawaii Medical Journal 45 (7): 213–4, 217–8.
Wingo, E. Otha (1973). Huna Psychology. Huna Press.

Qu’est-ce que la Faerie Faith ?

Article tiré du site the Faerie Faith Druid, par Seamus. Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Qu’est-ce que la Faerie Faith ?

Introduction

Hêtre
Hêtre

La tradition Faerie Faith est par définition, éclectique, et réunit Wicca Dianique, (ndlt : néo-) druidisme, Huna, médecines alternatives orientales et occidentales, traditions amérindiennes et un large éventail de pratiques énergétiques.

Tout au long de l’enseignement, l’accent est mis sur le développement personnel et le profond respect pour la Nature et la Déesse.

Les éléments rituels proviennent de la Wicca Dianique MacFarland tandis que le profond respect envers la Terre et ses mystères témoignent de l’influence druidique. Non seulement la Faerie Faith porte sur cette spiritualité, mais c’est également une tradition à Mystère qui se focalise sur le développement personnel par le biais d’une étude étendue des Mystères des Arbres Celtiques.

Ces principes définissent notre pratique, renforcent notre spiritualité et guident nos croyances

Les Principes de la Faerie Faith

• Une sensibilité pour la réalité spirituelle, une croyance en la réalité spirituelle qui se tient derrière ce que nous appelons la « Nature » devraient exister.
• Un amour sincère envers la Terre Elle-même et un désir de communiquer avec Ses « autres » enfants devraient être éprouvés.
• Une foi en la vie individuelle de cette planète et la certitude qu’elle imprègne le monde entier devraient être éprouvées.

Orientation Spirituelle

La tradition Faerie Faith repose sur trois domaines égaux d’étude et de développement:

  • Le Petit Peuple

Avec notre plus grand respect et toute notre humilité, nous révérons et cherchons la communion avec le Petit Peuple. Nous croyons aux Esprits de la Nature et ce qu’ils ont à nous enseigner. Nous voyons le Royaume de Féerie comme notre version des Royaumes Imaginaux, et nous nous efforçons de travailler au sein de cette sphère.

Nous voyons également le développement personnel comme l’un de nos objectifs primordiaux et travaillons à mieux nous comprendre nous-mêmes et les autres à travers les enseignements des Bons Voisins (Contes de Fée.) Nous utilisons des concepts Jungiens et notre expérience personnelle comme méthodes pour mieux appréhender ces enseignements.

  • Les Mystères de l’Arbre Celtique

Les mystères de l’Arbre Celtique constituent le pivot central de notre enseignement et des cycles pendant l’année sacrée. Nous sommes guidés à travers chaque événement et fête lunaire et solaire, en intégrant les cycles de l’année, le mouvement des énergies de la Terre et comment mieux anticiper les changements ésotériques qui surviennent autour de nous et en nous au fil de l’année.

Les Mystères des Arbres nous renseignent également sur nous-mêmes et notre environnement. Lorsque effectivement intégrés, les Mystères de l’Arbre Celtique apportent également un changement personnel profond et un renforcement de notre noyau spirituel.

La Science Secrète

De façon à mieux nous comprendre nous-mêmes et le monde qui nous entoure, nous utilisons la méthodologie de base et le vocabulaire commun issu du Système Huna, ou Science Secrète. Ce système nous donne les concepts la terminologie pour mieux comprendre et travailler avec le monde magique qui nous entoure.

La Science Secrète touche la plupart des grandes traditions spirituelles, si ce n’est toutes. Tandis qu’elle est construite sur des thèmes communs (ou peut-être est-ce la base pour ces thèmes communs), elle nous donne une compréhension de la spiritualité humaine basique.

Nous utilisons également la Science Secrète comme clef pour comprendre les Enseignements de Féerie, des Mystères de l’Arbre et autres mythes et traditions liés à nos croyances.

Orientation de nos pratiques

En tant que part du travail spirituel de la Faerie Faith, nous avons une orientation pratique supplémentaire.

  • Guérison

Nos études portent sur différentes méthodes de guérison, dont la guérison par les plantes, les remèdes des fleurs de Bach et autres traitements homéopathiques, aussi bien que différentes formes de travaux énergétiques. Nous apprenons également quelques points d’acupressure de base et les techniques de premier secours.

  • Survie

En tant que part du travail, nous faisons en sorte que les étudiants acquièrent de meilleures connaissances à propos de leur propre survie au sein de divers environnements. Nous constatons qu’on peut se trouver dans certaines situations, à la fois dans la nature sauvage ou à côté de chez nous, et une compréhension profonde de la terre et de ses autres enfants peut avoir un impact direct sur notre survie.

  • Préservation

Lorsque nous constatons que cette planète, et nous, toutes ses créatures qui nous trouvons sur elle, travaillons à former une grande communauté, nous travaillons à mieux préserver la planète. Lorsque nous percevons notre environnement comme Notre Grande Mère, il est normal que nous utilisions nos ressources avec discernement et retenue.

Conclusion

La Faerie Faith est un Système Transformationnel de croyance et de discernement qui est très personnel, et qui englobe à la fois l’apprentissage et le développement intellectuel et expérientiel.

Dessin par T. H. Thomas, 1880. Courtesy Fortean Picture Library.

Beth : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis un cerf aux sept dents de fer – (pour la force)

Couleurs

Blanc

Lettre

beth, B

Animaux

Faisan, Cerf

Symboles

Baguette de Bouleau, cierge blanc, les fasces

Archétypes féminins

Britomartis, Sadb, Artémis, Dana

Archétypes masculins

_

Guérisons

Panacée pour tous les problèmes de peau et des articulations.

Mystères

Contemplation, Flexibilité, Renaissance, Résilience, Magie liée à la Forêt, Autorité de la Reine, Autorité intérieure/Auto-discipline, Discipline.

Luis : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis une inondation sur une plaine – (pour l’étendue)

Couleurs

Rouge, Gris

Lettre

luis, L

Animal

Canard

Symboles

Baguette de Sorbier, graines.

Archétypes féminins

Bridget, Cerridwen, Kore, Demeter, Dana, Artemis.

Archétypes masculins

_

Guérisons

Vie soutenue, prolongée, problèmes de peau.

Mystères

Premiers mouvements Intérieurs (ndlt : quickening, premiers mouvements fœtaux), Graines d’Espoir, Semer pour le Renouveau, Divination des Mystères de la Vie, Divination pour détecter du Métal, Premiers mouvements ou Avortement.

 

Faerie Faith : Introduction et organisation de la thèse de J. C. Landis

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

  • Introduction de la thèse sur la Faerie Faith et le système BLN.

aulneLa Faerie Faith est une tradition Païenne complexe, avec son propre système mystique, celui du calendrier celtiques des arbres lunaires Beth-Luis-Nion. Cette tradition ne peut être appréhendée par morceau mais en étudiant les différents éléments qui la constituent dans leur globalité. Je tenterai d’introduire certains concepts que l’on doit garder à l’esprit en lisant cet article.

Tout d’abord, la Faerie Faith est une tradition Dianique et, en tant que telle, elle met l’accent sur le féminin dans l’humanité, la nature et en Dieu. Pour faciliter la lecture, tous les pronoms seront mis au féminin, en accord avec cette tradition. Par exemple, « le Grand Prêtre ou la Grande Prêtresse » seront simplement dénommés par « Grande Prêtresse », sauf mention contraire. De la même façon, les pronoms tels que « il ou elle » seront simplement désignés par « elle ». Il convient de noter que les personnes des deux sexes peuvent suivre la formation de la Faerie Faith.

Le Beth-Luis-Nion est un système mystique et c’est la raison pour laquelle il est difficile à appréhender de façon purement intellectuelle. A bien des égards, il est comparable à la Qabalah. Israel Regardie décrit la Qabalah comme « un guide digne de confiance, conduisant à une compréhension à la fois de l’Univers et de son propre Soi » (Regardie i). De même, le Beth-Luis-Nion est un système bénéfique qui mène à une compréhension de la Nature et à une transformation personnelle de l’étudiante. C’est à cet objectif de transformation personnelle et d’équilibre que toute étudiante œuvre à travers son voyage dans les mystères du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques.

Cet article n’a pour but que d’être une simple introduction à la Faerie Faith et au système Beth-Luis-Nion. La Faerie Faith est une tradition vivante, en évolution et qui peut, par conséquent, changer dans le futur.

Cet article décrit la Faerie Faith telle qu’elle est actuellement pratiquée et tel que le calendrier Beth-Luis-Nion est compris aujourd’hui. En outre, une grande partie des informations que je présente ici pourra paraître enfantine dans le futur, lorsque j’en aurai appris davantage. Cet article ne se veut pas exhaustif. S’il vous plaît, consultez la bibliographie pour en apprendre plus sur les recherches présentées ici.

  • Organisation de la thèse

Introduction

Section I : la Faerie Faith

Histoire de la Faerie Faith

Les pratiques de la Faerie Faith :
Les Mystères :
Section II : Le système Beth Luis Nion du Calendrier des arbres lunaires celtiques
Comprendre les arbres
Les Arbres :
Le Noisetier
Le Lierre
Tableau I : correspondances pour le système BLN du calendrier des arbres lunaires celtiques
Travaux cités :
  • Adler, Margot. Drawing Down the Moon: Witches, Druids, Goddess-Worshippers, and Other Pagans in America Today, Revised and Expanded Edition. Arkana: Penguin, 1997. [Ndlt : des extraits concernant la tradition ont été traduits sur notre blog]
  • Bombardi, Ron. « Spinoza’s Ethics / Elwes Translation. » Studia Spinoza.  http://frank.mtsu.edu/~rbombard/RB/spinoza.new.html (1 Nov. 2001).
  • Culpepper, Nicholas. Culpepper’s Complete Herbal. W. Foulsham & Co., Ltd., London (originally written in 17th century).
  • Graves, Robert. The White Goddess: A Historical Grammar of Poetic Myth. New York: Farrar, Straus and Giroux, 1948.
  • Greive, M. A Modern Herbal. New York: Dover, 1971.
  • Jones, Gwyn and Thomas, trans. The Mabinogion. New York: Alfred A. Knopf, Inc., 2000.
  • Kerr, Linda. “Lunar Tree Energies.” Linda Kerr’s Faerie Faith Page. 1999. http://www.auburn.edu/~kerrlin/tree_energies.html (1 Nov. 2001). [Vous trouverez une traduction de cet article sur notre blog]
    —. « Studying the Faerie Faith. » Linda Kerr’s Faerie Faith Page.
    http://www.duc.auburn.edu/~kerrlin/studying.old.html (1 Nov. 2001).
    —. « What is the Faerie Faith? » Linda Kerr’s Faerie Faith Page. 21 April 2000.
    http://www.auburn.edu/~kerrlin/WhatisFF.html (1 Nov. 2001).
  • « The McFarland Dianics – A Chronology. » The McFarland Dianic Homepage. 2000.
    http://www.geocities.com/mcfdianic/chronol.html (1 Nov. 2001). [L’article a été traduit sur notre blog]
  • Novack, Penny and Michael. « Mysteries and Secrets. » The McFarland Dianic Homepage. http://www.geocities.com/mcfdianic/mystsec.html (1 Nov. 2001). [Vous trouverez une traduction du texte sur notre blog]
  • O’Brien, Elmer. The Essential Plotinus. Second ed. Indianapolis, IN: Hackett Publishing Co., 1964.
  • Paterson, Helena. The Celtic Lunar Zodiac. Boston: Charles E. Tuttle Co., 1992.
  • Rainey, Imré K. « The History of the Faerie Faith. » The Hazel Nut. 1998. [ndlt : une traduction du texte a été réalisée sur ce blog]
    http://home.earthlink.net/~irainey/history.html (1 Nov. 2001).
  • Regardie, Israel. Garden of Pomegranates. St. Paul, MN : Llewellyn, 1970.
  • Vickery, Roy, comp. Oxford Dictionary of Plant-Lore. Oxford: Oxford UP, 1995.

L’histoire de la Faerie Faith

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

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La Faerie Faith est une tradition qui découle de la tradition dianique McFarland.

Ce sont M. Mark Roberts et la Grande Prêtresse connue sous le nom d’Epona qui ont transmis la Faerie Faith au fil des années. Ce qui suit est un résumé du développement historique de la Faerie Faith.

L’histoire de la Faerie Faith commence avec la tradition dianique McFarland, fondée par Morgan McFarland à Dallas/Ft. Worth, au Texas. McFarland fut formée au sein de sa tradition familiale et, en 1971, elle rejoint Mark Roberts, un autre (sic) Sorcier solitaire.

Ensemble, ils fondent le Covenstead of Morrigana. Selon le site web de la McFarland Dianic :

« C’est Mark qui fait remarquer à Morgan la référence aux ‘cultes dianiques’ dans le livre de Margaret Murray, ‘The Witch Cult in Western Europe’. Ceci parle aux croyances et pratiques de Morgan et elle adopte l’appellation ‘Dianique’ pour sa tradition.”

Plus tard, au cours de cette même année, Morgan commence à coucher sur papier les rituels transmis oralement au sein de sa tradition. Morgan continue à initier quelques Grandes Prêtresses qui partent (ndlt : hive off, essaimer, quitter la ruche, se séparer) pour fonder d’autres covens.

En 1977, Mark quitte le Covenstead of Morrigana pour développer une nouvelle voie appelée Hyperborea. En 1979, Morgan se retire en tant que Grande Prêtresse de ses covens et sert alors en tant que matriarche et conseillère auprès du Concile des Grandes Prêtresses de la Tradition Dianique McFarland (McFarland).

Mark quitte le Texas et déménage à Atlanta, en Géorgie, en 1979 où il rencontre Epona. Mark lui enseigne les leçons qu’il avait apprises avec Morgan, et elle devient la fondatrice de la branche Eponienne des Dianiques McFarland, ce que l’on connaît maintenant sous le nom de Faerie Faith. Mark Roberts fut le premier à utiliser le terme de “Faerie Faith.” Le nom est probablement emprunté au livre « The Fairy-Faith in Celtic Countries » de W.Y. Evans Wentz (1911). Ce livre décrit un grand nombre de croyances populaires et pratiques du passé. Sous l’enseignement de Mark, Epona est formée en tant que Grande Prêtresse des mystères de la Faerie Faith, le système Beth-Luis-Nion. Seulement après dix-huit mois, Mark part pour fonder une nouvelle voie appelée Hyperborea à Dallas en 1981. Epona, cependant, s’avère être un terrain fertile pour les enseignements du système BLN. Elle améliore ce qu’elle avait appris de ce système et enseigna une nouvelle forme des mystères de la Dianique McFarland, qui devint la Faerie Faith.

Epona continue à enseigner les mystères de la Faerie Faith qui se développe et se propage sous ses enseignements et, aujourd’hui, il y a des membres répartis dans tout le sud-est des USA. Cependant, du fait de la difficulté de cette voie, très peu d’étudiantes atteignent le niveau de la Grande Prêtrise. Au moment où j’écris ces lignes, il n’y a qu’un seul coven Faerie Faith en activité, situé à Auburn, en Alabama, sous l’enseignement de Linda Kerr, l’une des étudiantes d’Epona. Kerr est parvenue à créer une église légalement constituée – the Church of the Spiral Tree – une église Païenne œcuménique.

Mark-and-Epona
Epona et Mark Roberts. Photo trouvée sur deux sites anglophones différents : faeriefaithdruid.blogspot.fr et prueitt.wordpress

Faerie Faith origins

https://prueitt.wordpress.com/2010/09/01/freaking-wiccans/

 

Teinture végétale : le bouleau

Voici des liens vers des articles qui traitent de la teinture au bouleau, réalisée avec les feuilles, l’écorce ou les chatons.

[L’article sera complété au fil du temps et des découvertes.]