Comment prier

Article extrait du fanzine « The Hazel Nut », par Muirghein ó Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Comment prier

La prière n’est pas un concept spécifique aux chrétiens ; c’est quelque chose que chacun d’entre nous fait tout le temps, mais peut-être sous différents noms. J’y fais référence en terme de « programmation. » Quelle que soit la manière dont vous l’appelez, cela FONCTIONNE, et parfois trop bien, ce qui donne lieu à l’une de nos expressions favorites, « Faites attention à ce que vous demandez ; vous risquez de l’obtenir. » Ces concepts, issus des livres sur la Huna de Max Freedom Long,(1) peuvent vous aider à rendre vos prières plus efficaces.

  • Décidez quelle sera votre prière :  formulez-la avec soin, réfléchissez-y sérieusement ; ce qui implique d’appréhender tous les changements qui peuvent se produire par son biais et d’en accepter la responsabilité. Que cela soit simple mais précis. SOYEZ SPECIFIQUE ! (Une fois, je me suis programmée pour recevoir un miroir double à maquillage avec éclairage intégré. Le jour suivant, je l’ai obtenu, mais en morceaux!) En outre, une fois décidée et envoyée ne changez rien, n’ajoutez rien, ne supprimez rien. Mettez-la par écrit si besoin, afin de la répéter mot à mot.
  • Visualisez l’état désiré. Visualisez-vous en bonne santé, avec un nouveau travail, etc. Ayez CONFIANCE dans le fait que cela va se produire. Ce que vous visualisez (forme-pensée), vous le recevrez. (Une fois encore : soyez spécifique!)
  • Parlez à votre moi inférieur. Expliquez la prière, pourquoi vous voulez / avez besoin d’atteindre l’état désiré, pourquoi cela serait mieux pour vous deux (le moi moyen et le moi inférieur). Votre moi inférieur n’enverra pas de prière s’il ne croit pas en elle. Il « bloquera la voie » pour un certain nombre de raisons – la peur des changements que cela entraînera, la culpabilité d’avoir péché (porter préjudice à quelqu’un ou à vous-même), une fixation (complexe irrationnel), ou de mauvais esprits attachés au moi inférieur. La voie doit être dégagée avant que la prière puisse être envoyée.
  • Mana : répétez la prière trois fois à votre moi inférieur, demandez-lui d’envoyer la forme-pensée (graine) à l’aide du mana au moi supérieur. En la répétant trois fois, vous convainquez votre moi inférieur de l’importance de la prière, renforçant ainsi la forme-pensée à envoyer le long de la corde aka. Quotidiennement, envoyez plus de mana au moi supérieur pour « arroser » les « graines » prières. (Prière incessante.)
  • Au boulot ! Vous devez faire votre part du travail. Vous ne pouvez pas attendre après votre prière si vous ne répondez pas aux petites annonces et ne cherchez pas de job. Il est vain de prier pour que les chevaux ne s’échappent si vous ne réparez pas leur clôture. Ceci permet également de convaincre votre moi inférieur que vous méritez ce que vous désirez, ainsi cela ouvrira la voie vers le moi supérieur et enverra la prière.

Dans le système Huna, le moi inférieur fait référence à votre moi intérieur semblable à un enfant, ou votre inconscient. Le moi moyen est votre moi rationnel, logique, conscient. Le moi supérieur est le moi-parent, la supraconscience, le seul qui puisse conduire vos prières à leur réalisation. La prière est décidée par le moi moyen, et envoyée par le moi inférieur au moi supérieur. La voie que la prière emprunte est la « corde aka », ou « voie aka », créée par le moi inférieur par divers moyens : l’un d’entre eux est la méditation. Certains de ces termes peuvent vous sembler incongrus, mais dans ce système, vous n’avez pas vraiment besoin de savoir pourquoi cela fonctionne, juste comment. Pour plus d’info, lisez les livres Huna cités ci-dessous.

NdlT : l’auteur confond prière et sortilège.

Qu’est-ce que le système Huna ?

L’article original en anglais provient de Wikipedia et il est intitulé « Huna (New-Age) ». Traduction : Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Max-Freedom-Long

Huna est un mot hawaïen adopté par Max Freedom Long (1890–1971) en 1936 pour décrire sa théorie des métaphysiques. Long citait ce qu’il croyait être les pratiques spirituelles des anciens kahunas (prêtres) hawaïens comme source d’inspiration, cependant, le système est sa propre invention qui tire ses racines de la Nouvelle Pensée et de la Théosophie, plutôt que des croyances hawaïennes traditionnelles. La Huna fait partie du mouvement New-Age.

  • Histoire

Long, qui n’était pas hawaïen, se rendit à Hawaï en 1917 pour travailler en tant que professeur des écoles (école élémentaire). Il s’intéressa alors aux croyances et pratiques religieuses des anciens kahunas et des praticiens modernes de la religion hawaïenne indigène et traditionnelle, mais aucune personne pratiquant les cérémonies ne lui parla et ainsi il lui fut incapable de percer le fonctionnement interne de cette religion. Il quitta Hawaï en 1931, convaincu qu’il n’apprendrait jamais ces secrets. En 1934, il se réveilla un beau matin avec pour intime conviction que les secrets étaient codés dans la langue hawaïenne même. Il appela le système religieux qu’il développa à partir de cette révélation, « Huna » (le mot hawaïen pour secret), et écrivit son premier livre en 1936 pour compiler ses croyances en détails. Il n’existe aucune source hawaïenne attestée qui fait référence au mot « Huna » en tant que tradition d’érudition ésotérique. [1][2][3][4]

En 1945, Long fonda Huna Research. En 1953, il publia The Secret Science at Work en tant que manuel Huna, et en 1965 The Huna Codes in Religions, qui étudie les parallèles entre son système inventé et les religions telles que l’Hindouisme, le Bouddhisme et le Christianisme. [5]

  • Principes et croyances

La pratique New Age de la Huna met l’accent sur la vie pratique et l’harmonie avec trois niveaux de conscience et du moi. Long affirmait qu’un moi inférieur, un moi moyen et un moi supérieur étaient reconnus par les anciens kahunas. Long appelait ces « moi » :

  • unihipili (subconscient, intérieur, émotionnel et intuitif),
  • uhane (conscience de veille, lucide)
  • et aumakua (supra-conscience, connexion avec le divin), [7]

Cependant ce ne sont pas les significations hawaïennes de ces mots. [8][9][10]

Long redéfinit également le concept hawaïen du mana (privilégié comme étant le pouvoir divin dans la croyance hawaïenne traditionnelle), et le présenta à la place comme une force de vie dynamisante, qui peut être utilisée, avec la connaissance des trois « moi », à la façon d’un « gain de pouvoir personnel » afin de guérir le corps et l’esprit, et atteindre les buts de sa vie.[5]

Long croyait qu’il avait découvert une ancienne Vérité, non seulement à propos de la spiritualité hawaïenne, mais également reliée à l’Inde et à l’Égypte ancienne. Il croyait que les hawaïens étaient une tribu perdue de Berbères. Il écrivit que les adeptes spirituels avaient migré d’Égypte vers Hawaï, transmettant aux prêtres de l’Inde certaines de leurs croyances fondamentales.[11]

Long relia la Huna aux mouvements de la « Théosophie » et à la « Nouvelle Pensée » de l’époque. Il écrivit que les Scientistes Chrétiens comprenaient mieux que n’importe quel autre groupe qu’il avait connu la pensée positive, [12] et encourageait ses lecteurs à souscrire au magazine Unity Church, Daily Word. [13] Plus tard, des enseignants Huna la positionnèrent fermement dans le New Age, avec Serge King déclarant que la Huna venait à l’origine des extra-terrestres, venus des Pléiades, vestiges des civilisations mythiques avancées de Mu ou de la Lémurie, [14] et Pila Chiles associant les îles avec les chakras, les vortex et les lignes de ley. [15]

Serge King détourna [16][17] trois mots de la langue hawaïenne pour son concept des « trois moi » :

  • « Ku, »
  • « Lono, »
  • et « Kane. »[18]

Cependant, les significations qu’il donne pour ces mots ne correspondent pas à celles en hawaïen.[10][16]

King écrivit que les sept principes de la Huna sont :

  1. IKE (ee-kay) – Le monde est ce vous pensez qu’il est.
  2. KALA – Il n’y a aucune limite.
  3. MAKIA (mah-kee-ah) – L’énergie va là où l’attention va.
  4. MANAWA (man-ah-wah) – Maintenant est l’instant du pouvoir.
  5. ALOHA – Aimer, c’est être heureux avec (quelqu’un ou quelque chose).
  6. MANA – Tout pouvoir vient de l’intérieur.
  7. PONO – La vérité se mesure à l’efficacité.[18]

Mais, une fois encore, il ne s’agit pas de ce que signifient ces mots en hawaïen et il ne font pas partie des croyances hawaïennes traditionnelles.[10][16] King appelle également ce qu’il fait, « chamanisme » et cite le « chamanisme de l’Afrique de l’Ouest » comme influence. [19]

L’auteur New Age, Rima Morrell a écrit que celui qui pratique vraiment la Huna a la capacité d’influencer la conscience. La conscience ne se limite pas à la conscience humaine, mais peut également englober celle des animaux, des roches et toute chose qui se trouve dans le monde qui nous entoure, à la fois visible et invisible, c’est pourquoi on peut y inclure les dieux et les déesses ainsi que les esprits des défunts qui apparaissent souvent sous la forme d’animaux. [20]

  • Réaction

Max Freedom Long a écrit que c’est du Directeur du Bishop Museum d’Honolulu, William Brigham, qu’il tirait bon nombre de ses études de cas et idées. D’après un article du journal d’Histoire hawaïen spécialisé, il n’existe aucune preuve crédible qu’ils se soient tout deux rencontrés. Même si cela a été le cas, Brigham n’était pas un spécialiste des kahunas et n’a pas indiqué dans ses propres écrits les aventures que Long lui a attribué, notamment de marcher sur la lave chaude. Dans ses lettres et manuscrits, Brigham a déclaré que les Hawaïens étaient « une race inférieure » et a laissé entendre qu’ils étaient paresseux. Il a qualifié la Reine Lili’uokalani de « diablesse », de « squaw » et de « négresse. »[21]

Le chercheur, Charles Kenn, natif d’Hawaï, a Living Treasure of Hawai’i, reconnu au sein de la communauté Hawaïenne comme kahuna et spécialiste de l’histoire et des traditions hawaïennes, [22] était ami avec Max Freedom Long mais disait, « bien que cette étude de la Huna soit intéressante… elle n’est pas et n’a jamais été Hawaïenne. »[8]

Pali Jae Lee, documentaliste au Bishop Museum, et auteur de l’ouvrage classique « Tales From the Night Rainbow », mena des recherches approfondies sur Max Freedom Long et la Huna. Elle en conclut, en se basant sur ses interviews avec les anciens Hawaïens, que la « Huna n’est pas hawaïenne ». Lee cite Theodore Kelsey, a Living Treasure of Hawai’i, renommé pour son travail de traducteur hawaïen, qui a écrit une lettre à Long en 1936 (maintenant dans les archives d’état d’Hawaï) critiquant son utilisation des termes « unihipili » et « aumakua. »[8][9]

L’auteur Nancy Kahalewai, professeur de massage lomilomi, a écrit que « les praticiens lomilomi traditionnels n’enseignent pas cette philosophie. En fait, la plupart insiste sur le fait que cela ne fait partie en aucun cas de la culture des natifs d’Hawaï. »[23]

Le professeur à l’Université de Wells, Lisa Kahaleole Hall, Ph.D., native d’Hawaï, a écrit dans la revue scientifique publiée par l’Université d’Hawaï que la Huna « n’avait absolument aucune ressemblance avec une quelconque conception du monde ou pratique spirituelle hawaïenne » et la désigne comme faisait partie de « l’industrie spirituelle du New-Age. » [24]

Mikael Rothstein, professeur agrégé de l’histoire des religions à l’Université de Copenhague au Danemark, est l’auteur de quelques livres sur l’histoire religieuse et les nouveaux mouvements religieux. Il a écrit à propos de la Huna dans une anthologie scientifique :

Plutôt que d’intégrer la religion Hawaïenne, les adeptes du New Age semblent à la place opérer une réinterprétation radicale de cette tradition, ou inventent simplement des traditions qui n’ont jamais été hawaïennes. … Les interprétations New Age consistent à redéfinir les concepts Hawaïens de façon à les faire correspondre aux tendances fondamentales du New Age. » [16]

Rothstein a également recueilli les opinions et analyses sur la Huna par des natifs d’Hawaï :

Selon les figures leaders de la scène politique autochtone d’Hawaï, ce type d’interprétations New Age équivalent à de l’exploitation pure et simple. Les gens pensent souvent que les non-hawaïens violent les droits de propriété intellectuelle des natifs et l’utilisation « hors contexte » de l’héritage religieux d’Hawaï corrompt les valeurs qui sont ancrées dans des concepts tels que kahuna, hula, Lomi Lomi, etc. L’idée même que l’on puisse rejoindre un atelier et développer les compétences d’un kahuna en quelques semaines, par exemple, est ridicule puisque le savoir d’un kahuna traditionnel repose sur un mode de vie plutôt qu’un apprentissage… En important l’ethnicité hawaïenne et en revitalisant ce qui est perçu comme l’héritage religieux d’Hawaï, les adeptes du New Age d’Europe et des États-Unis… n’ont pas besoin des hawaïens eux-mêmes. Ils ont besoin d’un mythe à leur sujet et ainsi ils l’ont créé… [16] Les livres Huna sont un exemple « d’une appropriation culturelle. » [17]

Selon le Pukui and Elbert Hawaiian dictionary, les ‘unihipili sont les esprits de personnes défuntes, ‘uhane est une âme, un esprit ou fantôme, et les ‘aumakua sont les dieux personnels ou familiaux, des ancêtres divinisés qui peuvent prendre la forme d’animaux. Kū, Lono et Kāne sont des dieux hawaïens. [10]

Dans le langage hawaïen, le terme kahuna est utilisé pour désigner tout type d’expert. Kahuna désigne des spécialistes du diagnostic des maladies, de la médecine par les plantes, de la construction de canoë, de la construction de temple, de la sculpture sur bois, de l’observation des étoiles, de l’agriculture et autres.[2]

  • Organisations
Huna Research Inc fut fondé par Long en 1945. A sa mort, en 1971, Dr. E Otha Wingo (en accord avec la volonté de Long) lui succéda à la tête de ce centre de recherche et déménagea son siège dans le Missouri, où Wingo était Professeur. Ce centre possède des succursales au Canada, Australie, Angleterre, Allemagne et Suisse, en plus des Etats-Unis. [5]
« Huna International » fut fondé en 1973 par King en tant qu’ordre religieux, qui possède trois branches : Aloha International, Voices of the Earth et Finding Each Other International. [5]
  • Notes
  1. Malo, David. Hawaiian Antiquities (Bishop Museum, 1951)
  2. Kamakua, Samuel. The People of Old (Bishop Museum, 1991)
  3. ‘I’i, John Papa. Fragments of Hawaiian History (Bishop Museum, 1959)
  4. Beckwith, Martha. Kepelino’s Traditions of Hawaii (Bishop Museum, 1932)
  5. Lewis, James (2002). The Encyclopedia of Cults, Sects, and New Religions. Buffalo: Prometheus Books. pp. 406–407. ISBN 1-57392-888-7.
  6. Melton, J. Gordon, ed. (2001). « Huna ». Encyclopedia of Occultism and Parapsychology 1 (5 ed.). Gale Research. p. 755. ISBN 0-8103-9489-8.
  7. Long (1954) pp. 14-15
  8. Lee, Pali Jae (1999). Ho`opono. Honolulu: Night Rainbow Publishing. p. 56. OCLC 44516946.
  9. Lee, Pali Jae (2007). Ho`opono – Revised Edition: The Hawaiian Way to Put Things Back in Balance (2nd ed.). Mountain View, HI: IM Publishing. pp. 89–93. ISBN 978-0-9677253-7-6.
  10. Pukui, Mary Kawena; Samuel H. Elbert (1986). Hawaiian Dictionary. Honolulu: University of Hawaii Press. ISBN 0-8248-0703-0.
  11. Long (1954) pp125-126
  12. Long (1954) p364
  13. Long (1954) p366
  14. King, Serge Kahili (1985). Kahuna Healing. Theosophical Society. pp. 10–11. ISBN 0-8356-0572-8.
  15. Chiles, Pila (1995). Secrets and Mysteries of Hawaii. Health Communications. pp. 51, 71. ISBN 1-55874-362-6.
  16. Rothstein, Mikael, in Lewis, James R. and Daren Kemp. Handbook of New Age. Brill Academic Publishers, 2007 ISBN 978-90-04-15355-4
  17. Chai, Makana Risser. « Huna, Max Freedom Long, and the Idealization of William Brigham, » The Hawaiian Journal of History, Vol. 45 (2011) p. 102
  18. King, Serge Kahili (1990). Urban Shaman. Simon & Schuster. pp. 52–81. ISBN 0-671-68307-1.
  19. Serge King’s Biodata, Aloha International
  20. Morrell, Rima (2005). The Sacred Power of Huna: Spirituality and Shamanism in Hawaii. Inner Traditions. ISBN 1-59477-009-3.
  21. Chai, Makana Risser. « Huna, Max Freedom Long, and the Idealization of William Brigham, » The Hawaiian Journal of History, Vol. 45 (2011) pp. 101-121
  22. Stone, Scott S.C. (2000). Living Treasures of Hawaii 25th Anniversary of the Selections of Outstanding Persons as Honored by The Honpa Honwanji Mission of Hawai’i. Honolulu: Island Heritage. p. 24.
  23. Kahalewai, Nancy (2004). Hawaiian Lomilomi: Big Island Massage Second Edition. Mountain View, HI: IM Publishing. p. 139. ISBN 978-0-9677253-2-1.
  24. Hall, Lisa Kahaleole. « ‘Hawaiian at Heart’ and Other Fictions, » The Contemporary Pacific, Volume 17, Number 2, 404-413, © 2005 by University of Hawai’i Press
  • Références
  • Lectures complémentaires
Helwig, David (2001). Jacqueline Longe, ed. Gale Encyclopedia of Alternative Medicine 2 (2 ed.). Gale Group. pp. 1011–1012. ISBN 0-7876-5001-3.
James, Matthew B. (2010). The Foundation of Huna: Ancient Wisdom for Modern Times. Kona University Press. ISBN 0-9845107-0-2.
King, Serge Kahili (1983). Kahuna Healing: Holistic Health and Healing Practices of Polynesia. Quest Books. ISBN 0-8356-0572-8.
King, Serge Kahili (1985). Mastering Your Hidden Self: A Guide to the Huna Way. Quest Books. ISBN 0-8356-0591-4.
King, Serge Kahili (2008). Huna: Ancient Hawaiian Secrets for Modern Living. Simon & Schuster. ISBN 1-58270-201-2.
Long, Max Freedom (2006) [1955]. Growing into the Light. DeVorss. ISBN 1-4254-6352-5.
Long, Max Freedom (1965). Huna Code in Religion. DeVorss.
Long, Max Freedom (1975) [1945]. Introduction to Huna. Esoteric Publications. ISBN 0-89861-004-4.
Lynch, Frederick R. (Sep 1979). «  »Occult Establishment » or « Deviant Religion »? The Rise and Fall of a Modern Church of Magic. ». Journal for the Scientific Study of Religion (Society for the Scientific Study of Religion) 18 (3): 281–298. doi:10.2307/1385654.
Melton, J. Gordon, ed. (2001). « Huna ». Encyclopedia of Occultism and Parapsychology 1 (5 ed.). Gale Research. pp. 934–935. ISBN 0-8103-9489-8.
Paltin, S. J. (1986). « Huna of Hawaii: a system of psychological theory and practice ». Hawaii Medical Journal 45 (7): 213–4, 217–8.
Wingo, E. Otha (1973). Huna Psychology. Huna Press.

Qu’est-ce que la Faerie Faith ?

Article tiré du site the Faerie Faith Druid, par Seamus. Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Qu’est-ce que la Faerie Faith ?

Introduction

Hêtre
Hêtre

La tradition Faerie Faith est par définition, éclectique, et réunit Wicca Dianique, (ndlt : néo-) druidisme, Huna, médecines alternatives orientales et occidentales, traditions amérindiennes et un large éventail de pratiques énergétiques.

Tout au long de l’enseignement, l’accent est mis sur le développement personnel et le profond respect pour la Nature et la Déesse.

Les éléments rituels proviennent de la Wicca Dianique MacFarland tandis que le profond respect envers la Terre et ses mystères témoignent de l’influence druidique. Non seulement la Faerie Faith porte sur cette spiritualité, mais c’est également une tradition à Mystère qui se focalise sur le développement personnel par le biais d’une étude étendue des Mystères des Arbres Celtiques.

Ces principes définissent notre pratique, renforcent notre spiritualité et guident nos croyances

Les Principes de la Faerie Faith

• Une sensibilité pour la réalité spirituelle, une croyance en la réalité spirituelle qui se tient derrière ce que nous appelons la « Nature » devraient exister.
• Un amour sincère envers la Terre Elle-même et un désir de communiquer avec Ses « autres » enfants devraient être éprouvés.
• Une foi en la vie individuelle de cette planète et la certitude qu’elle imprègne le monde entier devraient être éprouvées.

Orientation Spirituelle

La tradition Faerie Faith repose sur trois domaines égaux d’étude et de développement:

  • Le Petit Peuple

Avec notre plus grand respect et toute notre humilité, nous révérons et cherchons la communion avec le Petit Peuple. Nous croyons aux Esprits de la Nature et ce qu’ils ont à nous enseigner. Nous voyons le Royaume de Féerie comme notre version des Royaumes Imaginaux, et nous nous efforçons de travailler au sein de cette sphère.

Nous voyons également le développement personnel comme l’un de nos objectifs primordiaux et travaillons à mieux nous comprendre nous-mêmes et les autres à travers les enseignements des Bons Voisins (Contes de Fée.) Nous utilisons des concepts Jungiens et notre expérience personnelle comme méthodes pour mieux appréhender ces enseignements.

  • Les Mystères de l’Arbre Celtique

Les mystères de l’Arbre Celtique constituent le pivot central de notre enseignement et des cycles pendant l’année sacrée. Nous sommes guidés à travers chaque événement et fête lunaire et solaire, en intégrant les cycles de l’année, le mouvement des énergies de la Terre et comment mieux anticiper les changements ésotériques qui surviennent autour de nous et en nous au fil de l’année.

Les Mystères des Arbres nous renseignent également sur nous-mêmes et notre environnement. Lorsque effectivement intégrés, les Mystères de l’Arbre Celtique apportent également un changement personnel profond et un renforcement de notre noyau spirituel.

La Science Secrète

De façon à mieux nous comprendre nous-mêmes et le monde qui nous entoure, nous utilisons la méthodologie de base et le vocabulaire commun issu du Système Huna, ou Science Secrète. Ce système nous donne les concepts la terminologie pour mieux comprendre et travailler avec le monde magique qui nous entoure.

La Science Secrète touche la plupart des grandes traditions spirituelles, si ce n’est toutes. Tandis qu’elle est construite sur des thèmes communs (ou peut-être est-ce la base pour ces thèmes communs), elle nous donne une compréhension de la spiritualité humaine basique.

Nous utilisons également la Science Secrète comme clef pour comprendre les Enseignements de Féerie, des Mystères de l’Arbre et autres mythes et traditions liés à nos croyances.

Orientation de nos pratiques

En tant que part du travail spirituel de la Faerie Faith, nous avons une orientation pratique supplémentaire.

  • Guérison

Nos études portent sur différentes méthodes de guérison, dont la guérison par les plantes, les remèdes des fleurs de Bach et autres traitements homéopathiques, aussi bien que différentes formes de travaux énergétiques. Nous apprenons également quelques points d’acupressure de base et les techniques de premier secours.

  • Survie

En tant que part du travail, nous faisons en sorte que les étudiants acquièrent de meilleures connaissances à propos de leur propre survie au sein de divers environnements. Nous constatons qu’on peut se trouver dans certaines situations, à la fois dans la nature sauvage ou à côté de chez nous, et une compréhension profonde de la terre et de ses autres enfants peut avoir un impact direct sur notre survie.

  • Préservation

Lorsque nous constatons que cette planète, et nous, toutes ses créatures qui nous trouvons sur elle, travaillons à former une grande communauté, nous travaillons à mieux préserver la planète. Lorsque nous percevons notre environnement comme Notre Grande Mère, il est normal que nous utilisions nos ressources avec discernement et retenue.

Conclusion

La Faerie Faith est un Système Transformationnel de croyance et de discernement qui est très personnel, et qui englobe à la fois l’apprentissage et le développement intellectuel et expérientiel.

Dessin par T. H. Thomas, 1880. Courtesy Fortean Picture Library.

Beth : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis un cerf aux sept dents de fer – (pour la force)

Couleurs

Blanc

Lettre

beth, B

Animaux

Faisan, Cerf

Symboles

Baguette de Bouleau, cierge blanc, les fasces

Archétypes féminins

Britomartis, Sadb, Artémis, Dana

Archétypes masculins

_

Guérisons

Panacée pour tous les problèmes de peau et des articulations.

Mystères

Contemplation, Flexibilité, Renaissance, Résilience, Magie liée à la Forêt, Autorité de la Reine, Autorité intérieure/Auto-discipline, Discipline.

Luis : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis une inondation sur une plaine – (pour l’étendue)

Couleurs

Rouge, Gris

Lettre

luis, L

Animal

Canard

Symboles

Baguette de Sorbier, graines.

Archétypes féminins

Bridget, Cerridwen, Kore, Demeter, Dana, Artemis.

Archétypes masculins

_

Guérisons

Vie soutenue, prolongée, problèmes de peau.

Mystères

Premiers mouvements Intérieurs (ndlt : quickening, premiers mouvements fœtaux), Graines d’Espoir, Semer pour le Renouveau, Divination des Mystères de la Vie, Divination pour détecter du Métal, Premiers mouvements ou Avortement.

 

Faerie Faith : Introduction et organisation de la thèse de J. C. Landis

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

  • Introduction de la thèse sur la Faerie Faith et le système BLN.

aulneLa Faerie Faith est une tradition Païenne complexe, avec son propre système mystique, celui du calendrier celtiques des arbres lunaires Beth-Luis-Nion. Cette tradition ne peut être appréhendée par morceau mais en étudiant les différents éléments qui la constituent dans leur globalité. Je tenterai d’introduire certains concepts que l’on doit garder à l’esprit en lisant cet article.

Tout d’abord, la Faerie Faith est une tradition Dianique et, en tant que telle, elle met l’accent sur le féminin dans l’humanité, la nature et en Dieu. Pour faciliter la lecture, tous les pronoms seront mis au féminin, en accord avec cette tradition. Par exemple, « le Grand Prêtre ou la Grande Prêtresse » seront simplement dénommés par « Grande Prêtresse », sauf mention contraire. De la même façon, les pronoms tels que « il ou elle » seront simplement désignés par « elle ». Il convient de noter que les personnes des deux sexes peuvent suivre la formation de la Faerie Faith.

Le Beth-Luis-Nion est un système mystique et c’est la raison pour laquelle il est difficile à appréhender de façon purement intellectuelle. A bien des égards, il est comparable à la Qabalah. Israel Regardie décrit la Qabalah comme « un guide digne de confiance, conduisant à une compréhension à la fois de l’Univers et de son propre Soi » (Regardie i). De même, le Beth-Luis-Nion est un système bénéfique qui mène à une compréhension de la Nature et à une transformation personnelle de l’étudiante. C’est à cet objectif de transformation personnelle et d’équilibre que toute étudiante œuvre à travers son voyage dans les mystères du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques.

Cet article n’a pour but que d’être une simple introduction à la Faerie Faith et au système Beth-Luis-Nion. La Faerie Faith est une tradition vivante, en évolution et qui peut, par conséquent, changer dans le futur.

Cet article décrit la Faerie Faith telle qu’elle est actuellement pratiquée et tel que le calendrier Beth-Luis-Nion est compris aujourd’hui. En outre, une grande partie des informations que je présente ici pourra paraître enfantine dans le futur, lorsque j’en aurai appris davantage. Cet article ne se veut pas exhaustif. S’il vous plaît, consultez la bibliographie pour en apprendre plus sur les recherches présentées ici.

  • Organisation de la thèse

Introduction

Section I : la Faerie Faith

Histoire de la Faerie Faith

Les pratiques de la Faerie Faith :
Les Mystères :
Section II : Le système Beth Luis Nion du Calendrier des arbres lunaires celtiques
Comprendre les arbres
Les Arbres :
Le Noisetier
Le Lierre
Tableau I : correspondances pour le système BLN du calendrier des arbres lunaires celtiques
Travaux cités :
  • Adler, Margot. Drawing Down the Moon: Witches, Druids, Goddess-Worshippers, and Other Pagans in America Today, Revised and Expanded Edition. Arkana: Penguin, 1997. [Ndlt : des extraits concernant la tradition ont été traduits sur notre blog]
  • Bombardi, Ron. « Spinoza’s Ethics / Elwes Translation. » Studia Spinoza.  http://frank.mtsu.edu/~rbombard/RB/spinoza.new.html (1 Nov. 2001).
  • Culpepper, Nicholas. Culpepper’s Complete Herbal. W. Foulsham & Co., Ltd., London (originally written in 17th century).
  • Graves, Robert. The White Goddess: A Historical Grammar of Poetic Myth. New York: Farrar, Straus and Giroux, 1948.
  • Greive, M. A Modern Herbal. New York: Dover, 1971.
  • Jones, Gwyn and Thomas, trans. The Mabinogion. New York: Alfred A. Knopf, Inc., 2000.
  • Kerr, Linda. “Lunar Tree Energies.” Linda Kerr’s Faerie Faith Page. 1999. http://www.auburn.edu/~kerrlin/tree_energies.html (1 Nov. 2001). [Vous trouverez une traduction de cet article sur notre blog]
    —. « Studying the Faerie Faith. » Linda Kerr’s Faerie Faith Page.
    http://www.duc.auburn.edu/~kerrlin/studying.old.html (1 Nov. 2001).
    —. « What is the Faerie Faith? » Linda Kerr’s Faerie Faith Page. 21 April 2000.
    http://www.auburn.edu/~kerrlin/WhatisFF.html (1 Nov. 2001).
  • « The McFarland Dianics – A Chronology. » The McFarland Dianic Homepage. 2000.
    http://www.geocities.com/mcfdianic/chronol.html (1 Nov. 2001). [L’article a été traduit sur notre blog]
  • Novack, Penny and Michael. « Mysteries and Secrets. » The McFarland Dianic Homepage. http://www.geocities.com/mcfdianic/mystsec.html (1 Nov. 2001). [Vous trouverez une traduction du texte sur notre blog]
  • O’Brien, Elmer. The Essential Plotinus. Second ed. Indianapolis, IN: Hackett Publishing Co., 1964.
  • Paterson, Helena. The Celtic Lunar Zodiac. Boston: Charles E. Tuttle Co., 1992.
  • Rainey, Imré K. « The History of the Faerie Faith. » The Hazel Nut. 1998. [ndlt : une traduction du texte a été réalisée sur ce blog]
    http://home.earthlink.net/~irainey/history.html (1 Nov. 2001).
  • Regardie, Israel. Garden of Pomegranates. St. Paul, MN : Llewellyn, 1970.
  • Vickery, Roy, comp. Oxford Dictionary of Plant-Lore. Oxford: Oxford UP, 1995.

L’histoire de la Faerie Faith

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

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La Faerie Faith est une tradition qui découle de la tradition dianique McFarland.

Ce sont M. Mark Roberts et la Grande Prêtresse connue sous le nom d’Epona qui ont transmis la Faerie Faith au fil des années. Ce qui suit est un résumé du développement historique de la Faerie Faith.

L’histoire de la Faerie Faith commence avec la tradition dianique McFarland, fondée par Morgan McFarland à Dallas/Ft. Worth, au Texas. McFarland fut formée au sein de sa tradition familiale et, en 1971, elle rejoint Mark Roberts, un autre (sic) Sorcier solitaire.

Ensemble, ils fondent le Covenstead of Morrigana. Selon le site web de la McFarland Dianic :

« C’est Mark qui fait remarquer à Morgan la référence aux ‘cultes dianiques’ dans le livre de Margaret Murray, ‘The Witch Cult in Western Europe’. Ceci parle aux croyances et pratiques de Morgan et elle adopte l’appellation ‘Dianique’ pour sa tradition.”

Plus tard, au cours de cette même année, Morgan commence à coucher sur papier les rituels transmis oralement au sein de sa tradition. Morgan continue à initier quelques Grandes Prêtresses qui partent (ndlt : hive off, essaimer, quitter la ruche, se séparer) pour fonder d’autres covens.

En 1977, Mark quitte le Covenstead of Morrigana pour développer une nouvelle voie appelée Hyperborea. En 1979, Morgan se retire en tant que Grande Prêtresse de ses covens et sert alors en tant que matriarche et conseillère auprès du Concile des Grandes Prêtresses de la Tradition Dianique McFarland (McFarland).

Mark quitte le Texas et déménage à Atlanta, en Géorgie, en 1979 où il rencontre Epona. Mark lui enseigne les leçons qu’il avait apprises avec Morgan, et elle devient la fondatrice de la branche Eponienne des Dianiques McFarland, ce que l’on connaît maintenant sous le nom de Faerie Faith. Mark Roberts fut le premier à utiliser le terme de “Faerie Faith.” Le nom est probablement emprunté au livre « The Fairy-Faith in Celtic Countries » de W.Y. Evans Wentz (1911). Ce livre décrit un grand nombre de croyances populaires et pratiques du passé. Sous l’enseignement de Mark, Epona est formée en tant que Grande Prêtresse des mystères de la Faerie Faith, le système Beth-Luis-Nion. Seulement après dix-huit mois, Mark part pour fonder une nouvelle voie appelée Hyperborea à Dallas en 1981. Epona, cependant, s’avère être un terrain fertile pour les enseignements du système BLN. Elle améliore ce qu’elle avait appris de ce système et enseigna une nouvelle forme des mystères de la Dianique McFarland, qui devint la Faerie Faith.

Epona continue à enseigner les mystères de la Faerie Faith qui se développe et se propage sous ses enseignements et, aujourd’hui, il y a des membres répartis dans tout le sud-est des USA. Cependant, du fait de la difficulté de cette voie, très peu d’étudiantes atteignent le niveau de la Grande Prêtrise. Au moment où j’écris ces lignes, il n’y a qu’un seul coven Faerie Faith en activité, situé à Auburn, en Alabama, sous l’enseignement de Linda Kerr, l’une des étudiantes d’Epona. Kerr est parvenue à créer une église légalement constituée – the Church of the Spiral Tree – une église Païenne œcuménique.

Mark-and-Epona
Epona et Mark Roberts. Photo trouvée sur deux sites anglophones différents : faeriefaithdruid.blogspot.fr et prueitt.wordpress

Faerie Faith origins

https://prueitt.wordpress.com/2010/09/01/freaking-wiccans/

 

Teinture végétale : le bouleau

Voici des liens vers des articles qui traitent de la teinture au bouleau, réalisée avec les feuilles, l’écorce ou les chatons.

[L’article sera complété au fil du temps et des découvertes.]

 

 

Idho, l’if [From the Branch]

Idho (EE-yoh)

Arbre : l’If – Ibar
Saison : La Cinquième Saison – le Solstice d’Hiver
Place sur la main : le renflement sur la paume à la base du petit doigt
Couleur : Irfind – très blanc
Oiseau : Illat – aiglon
Déesse : Cailleach
Métal : plomb
Animal : cerf
Message : « Je suis la tombe de chaque espoir. Qui, si ce n’est moi, connaît les secrets du dolmen en pierre brute ? »
Note de musique : fa
Planète : Saturne
Mot ogham : âge/vieillir, mémoire/souvenir, le plus vieux des bois, le plus beaux des anciens, le plus flétri des arbres, épée

Le jour de cet arbre est le Solstice d’Hiver. L’if est un arbre de mort dans les pays utopiques et l’un des cinq arbres magiques d’Irlande. Il est sacré pour Hécate en Grèce et en Italie. A Rome, lorsque les taureaux noirs étaient sacrifiés à Hécate, ils étaient chargés de guirlandes d’If. En Irlande, l’if était le « cercueil du vin » et les tonneaux de vin étaient fabriqués en if. On pensait que son bois faisait les meilleurs arcs.

Les propriétés magiques de l’if sont en lien avec le féminin, la planète Saturne, l’élément eau et les pouvoirs de relever les morts. L’if est également connu comme étant extrêmement vénéneux.

L’if est l’arbre principal de la mort, on pensait qu’il étendait une racine jusque dans la bouches des cadavres, libérant leurs âmes et absorbant l’odeur de décomposition des corps. Ainsi, c’est l’arbre d’Hécate, la Déesse de toutes les matières compostables qui sont offerts à la fertilité du Monde-d’en-Bas. L’if est un symbole de vie dans la mort, parce qu’elle prend plus de temps que tout autre arbre à atteindre sa maturité, à l’exception du chêne. L’if est l’essence du soi, hérité du passé ancestral. C’est la racine éternelle du soi. C’est la mesure ultime du passage de l’âme de la vie à la vie. Idho fait référence à la transformation d’un état à un autre, ou un mouvement de cette nature. Il peut être chargé de malaise et d’un sentiment de perte. Il y a une forte probabilité pour que Idho indique l’ignorance d’une certaine transformation à venir ou qui est imminente. Le principal défi concerne le sentiment profond de perte et de tristesse. Cette douleur doit être surmontée avant que le changement ne puisse être pleinement compris. Gardez à l’esprit que la naissance suit la mort dans le cycle éternel de la création.

  • Information botanique

Taxus_baccataL’if est un conifère à croissance lente et peut vivre 1000 ans, sa hauteur maximale est de 20 mètres. Parce que son bois est dur et élastique, il servait à fabriquer les arcs longs anglais, chose beaucoup moins fréquente de nos jours. Ses aiguilles sont très larges et sa graine est contenue dans une arille rouge. Les ifs sont toxiques ; le taxol est extrait de l’un de ses composants toxiques et est utilisé dans un traitement efficace contre certains cancers. L’if fait partie de la famille des taxacées.

  • Cailleach

I am Cailleach, the meager blue hag.
My face is blue
My teeth are red
And I have only one eye.
I am the Winter Queen.
My name means « dark of the sun ».
I am ruler of the « Little sun of winter. »

Je suis Cailleach, la maigre sorcière bleue.
Mon visage est bleu
Mes dents sont rouges
Et je n’ai qu’un œil.
Je suis la Reine de l’Hiver.
Mon nom signifie « l’ombre du soleil ».
Je suis la souveraine du « Petit soleil d’hiver ».

L’aspect vieille-sorcière très ancien de la Déesse était connu sous de nombreux noms partout dans les pays celtiques. Dans les Triades Irlandaises, la Cailleach est considérée comme l’un des trois grands âges : l’Âge de l’If, l’Âge de l’Aigle et l’Âge de la Vieille Femme de Beare.

La Cailleach Bheara (« Vieille Femme » ou « Vieille Epouse ») est très répandue dans toute l’Irlande et l’Ecosse. De nombreux lacs, rivières et montagnes sont considérés avoir été créés par elle. On croyait même que certains cairns étaient des piles de pierres tombées de son tablier. La Cailleach Bheara forme une triple déesse avec la Cailleach Bolus et la Cailleach Corca Duibhna. On raconté que c’était elle qui relâchait les rivières, formait les montagnes et frappait son marteau sur l’herbe verte. On disait que la Cailleach possédait la capacité de se changer son apparence de vieille et laide sorcière en magnifique jeune fille. En Irlande, elle était également appelée la Sentainne Berri.

En Ecosse, la Cailleach est une vieille sorcière au visage bleu et représente les trois mois de l’hiver. Son règne  est interrompu par Brigit à Imbolc. A Beltane, la Cailleach cache son bâton sous un buisson de houx. Dans le jeu de Sibyl, qui est très similaire au jeu des Serpents et des Echelles auxquels s’amusent les enfants aujourd’hui, la Cailleach était le Dragon. On jouait à ce jeu sur une base saisonnière, décrivant la bataille que se livraient la Cailleach Bheara et Brigit.

Les Romains assimilèrent la Cailleach à l’une de leurs déesses nommée Junon. Plus tard, la Cailleach prit le nom de Nicnevin la « Mère Os » et on raconte qu’elle a été vue en train de voler dans les airs, suivie par une bande de démons durant  Samhain.

Dans le folklore mannois, la Cailleach Groarnagh était une « vieille femme de sortilèges » qui était associée au temps (météo). On disait que si Imbolc était une belle journée, elle sortirait pour se réchauffer, mais s’il faisait humide et gris elle resterait à l’intérieur. On attribue sa mauvaise humeur au fait qu’on l’ait poussée dans une crevasse de la montagne de Barrule, sur l’Île de Man, mais certains disent que c’est parce qu’elle a été jetée à la mer et qu’elle a du retourner jusqu’à la rive.

Selon The Yellow Book of Lecan (le livre jaune de Lecan), un manuscrit du XIVème, la Cailleach Bheara était également connue sous le nom de Bui ou Boi, un terme pour désigner la couleur jaune. standing-stone-bere-islandElle était issue d’un peuple connu sous le nom de Corcu Duibne. On racontait communément que les Corcu Duibne « ne doivent jamais se trouver sans une merveilleuse cailleach parmi eux. » La Cailleach Bheara avait cinquante enfants adoptifs à Beara, qui est une péninsule située à West Munster dans le comté de Cork. Les descendants de ses enfants devinrent de nombreux peuples et races. Elle eut sept périodes de jeunesse et ses partenaires moururent de vieillesse. Parmi ceux-là, on a reconnu Lugh comme l’un de ses premiers compagnons. Une histoire locale de l’Île de Bere (Beare) parle de deux vieilles mégères divisées par une dispute au-dessus des eaux. L’une se tenait sur la péninsule et l’autre sur l’île. Les deux vieilles se jetaient des bâtons et c’est ainsi qu’ils se transformèrent en pierres dressées au milieu de l’Île de Bere et près de Castletownbere.

ire-9Hags-Chair

Un récit de 1894 raconte que dans le comté de Meath se trouvent un ensemble de cairns à chambre, sur une colline connue sous le nom de Sliabh na Caillighe, qui veut dire “la Vieille Sorcière de la montagne” ou “la sorcière des collines” dans l’ancien langage. Elle est située près d’Oldcastle et Lough Crew. La vieille sorcière, dont le nom réel était inconnu du berger qui narrait l’histoire, avait apporté les pierres dans trois pleins tabliers pour les trois premiers cairns. Elle plaça une pierre pour s’en servir de chaise sur le sommet de la colline appelée Belrath. Aujourd’hui, cette pierre est appelée Chair Cairn (ndlt : on l’appelle plus exactement  « The  Chair  of the Hag » c’est-à-dire « Le  siège de la sorcière »). Cette pierre mesure 3 mètres de long et 2 mètres de haut, 60cm d’épaisseur et elle est creuse. La pierre est gravée de motifs en zig-zag et de cercles concentriques notables. Une grande quantité de quartz ont été brisés en petits morceaux et dispersés sur le sol autour et devant la pierre. On racontait que Cailleach plaça son siège ici afin de pouvoir regarder le paysage quand elle le désirait.  La sorcière aimait monter un poney et sauter de colline en colline. Un jour, la sorcière poussa le poney à galoper si rapidement qu’il chuta, et la monture et la cavalière furent tuées. La Cailleach dans cette histoire donne son nom à Bearhaven dans le comté de Cork.

Une autre histoire concernant le Chair Cairn explique comment la Cailleach arriva du Nord pour accomplir un exploit magique par lequel elle obtiendrait un grand pouvoir si elle réussissait. Elle remplit un grand tablier de pierres, en laissa tomber certains sur Carnbane cairnCarnbane et créa un cairn là-bas. Puis, elle sauta au sommet de Slievenacally, autrement connu sous le nom de Hag’s Hill (ndlt : Colline de la Sorcière), et laissa tomber un autre cairn. Une fois encore, elle sauta sur une autre colline et y déposa un autre cairn. Si elle parvenait à effectuer le dernier saut et à lâcher le dernier cairn, il lui serait accordé cette grande puissance qu’elle recherchait. Elle tenta de sauter mais glissa et tomba, se brisant le cou et ainsi se tua. La Cailleach fut ensuite enterrée dans les environs.

Il est possible que la Cailleach Bheara ait été à l’origine une princesse Espagnole nommée Beara. Il fut prophétisé qu’elle se rendrait une certaine nuit à la rivière Eibhear (ndlt : Eibhear = Ibériens ?)  et y découvrirait un saumon paré de vêtements colorés. Cette nuit-là, elle rencontrerait son futur époux. Tel que cela avait été prophétisé, cette nuit arriva et elle s’enfuit avec Eoghan Mo’r de Magh Nuadat pour se marier. Ils embarquèrent ensemble pour l’Irlande et à leur arrivée sur la côte Nord de la Baie de Bantry, Eoghan nomma la péninsule  d’après le nom de son épouse, Beara.

La Cailleach est également en vedette dans les mythes de souveraineté, comme celui que l’on trouve dans le récit des Neuf Otages (ndlt : je cite l’article de Wikipédia intitulé loathly lady : « On trouve la loathly lady dans Les Aventures des fils de Eochaid Mugmedón, dans lesquelles Niall Noigiallach (littéralement : « Niall aux neuf otages ») se révèle être le légitime « roi suprême d’Irlande » (Ard rí Érenn) en embrassant la dame. ») Niall et ses frères rencontrent une vieille femme qu’ils doivent embrasser et seuls  Niall et Fergus résistent à l’envie de la tuer parce qu’elle est hideuse. Fergus embrasse la vieille sorcière sur la joue et il reçoit en récompense la souveraineté de toute l’Irlande, puis la sorcière se transforme en une belle jeune femme. Un poème du Xème siècle décrit la Cailleach comme une vieille femme frêle qui s’est retirée dans un couvent et qui se remémore sa vie de bien-aimée des rois.  On pense qu’il s’agit d’une réécriture chrétienne d’un mythe de souveraineté. Il faut noter également que les Anglais ont pour habitude de traduire cailleach comme s’il s’agissait d’un synonyme pour nonne.

Il existe encore une autre histoire qui est racontée à propos de la Cailleach dans la région de Slyne Head. On dit qu’elle était en mer avec ses enfants et qu’ils étaient transis dans la froide obscurité. Le froid les glaçait jusqu’à la moelle. La Cailleach expliqua alors aux enfants qu’ils pouvaient se réchauffer en écopant la mer dans et hors de leur bateau. En faisant cela, les enfants furent capables de se réchauffer jusqu’au matin.

Dans le folklore d’Irlande et d’Ecosse, cailleach était un terme utilisé pour la dernière gerbe de la moisson. Divers choses étaient faites avec la dernière gerbe en fonction de l’endroit. Parmi les traditions les plus populaires : nourrir le bétail avec la gerbe, la semer ou la secouer dans les champs,  ou bien la garder tout au long des mois d’hiver. Les jeunes filles rechignaient souvent à nouer la dernière gerbe par peur de n’être jamais épousée. En Ecosse, une tradition folklorique consistait à nouer la cailleach avec un ruban et la suspendre à un clou jusqu’au printemps. Sur l’Île de Lewis, ils prenaient la cailleach et remplissez son tablier de fromage, de pain et d’une faucille .  Bien que l’on fasse référence à sa beauté, elle est également décrite comme possédant un œil au milieu de son visage bleu-noir, avec dents rouges et de cheveux emmêlés. Elle contrôlait les saisons et le temps (météo).

La Cailleach Bheur des Highlands, en Ecosse, est une vieille sorcière au visage bleue qui personnifie l’hiver – et c’est l’un des cas les plus manifestes d’une créature surnaturelle  qui était autrefois une déesse primitive parmi les anciens Celtes, et avant eux, les Fomorians. Sa personnalité a de nombreuses facettes dont la ressemblance est assez frappante avec la Déesse Grecque Artémis. A première vue, elle semble être la personnification de l’hiver. Elle est appelée fille de Grainne, ou le Soleil d’Hiver.

Il y avait deux Soleils dans le calendrier Celtique Ancien – le Grand Soleil, qui brille du Temps de La Baal (ou Veille de Beltane) à Samhain, et le Petit Soleil qui brille de Samhain à Beltane.

La Cailleach renaissait à chaque Samhain et allait frapper la Terre d’un grand coup pour anéantir la croissance et ensuite faire tomber la neige. A la Veille de Beltane, elle jetait son bâton  sous un houx ou un buisson d’ajoncs, car tout deux sont ses plantes, et se changeait en pierre grise ; pour cette raison, les menhirs solitaires lui sont sacrés.

Dans certains contes, elle ne se transforme pas en pierre mais apparaît plutôt dans la maison où se trouvent les fiana (ndlt : selon le dictionnaire d’ Ó Dónaill, on écrit Fianna avec deux « n », les Fianna ou la Fiann : Fianna Fhinn ; na Fianna : une troupe de guerriers légendaires de  Fionn Mac Cumhaill), elle demande l’autorisation de se réchauffer auprès du feu [ndlt : la suite du texte passe ensuite au singulier, après quelques recherches sur le net, j’ai trouvé le passage manquant : Gionn et Oisin le lui refusent, mais Diarmuid plaide son cas, en insistant sur le fait qu’elle soit autorisée à rester. Gionn et Oisin acceptent à contrecœur. Plus tard, au cours de la même nuit] lorsqu’elle se glisse dans son lit, il  ne la repousse pas, il forme juste un pli de couverture entre eux. Après un moment, il a un « sursaut de surprise » car elle s’est transformée en la plus belle des femmes qu’un homme ait jamais vu. [Ndlt : dans l’autre version qui m’a permis de compléter celle-ci, elle ne se transforme pas en belle jeune femme mais est touchée par le geste de Diarmud, elle en éprouve gratitude et loyauté et le soutiendra lorsqu’il aura un réel besoin d’une aide divine.] Ainsi, il semblerait que la Cailleach représentait à la fois une déesse de l’hiver et de l’été.

Elle était l’esprit gardien d’un certain nombre d’animaux. Les cerfs étaient les premiers à avoir ce privilège. Ils sont son troupeau, elle les rassemble, les traie et leur accorde souvent protection contre les chasseurs. Les pourceaux, les chèvres sauvages, le bétail sauvage et les loups étaient également ses créatures. Sous un autre aspect, elle est une déesse de la pêche, aussi bien que la gardienne des puits et des ruisseaux. On l’appelle également en mannois (ndlt : langue gaélique de l’Île de Man) la Caillagh-ny-Groamagh.

Cailleach
She with the all knowing eye of two faces
One of royal blue and youth
Beautiful and desirable
Giving birth to a nation
Our mother who nurtures us
Cradling us to her bosom
She with the all knowing eye of two faces
One of deepest black and knowledge
Withered, aged, older than time
Standing guard over her people
Guiding them back to her ancient womb
She with the all knowing eye of two faces
Mother and Crone
With us at the beginning and at the end
She with the all knowing eye of two faces
Sees all injustice
A quick and swift warrior is she
Do not fear the unleashing of her power
She with the all knowing eye of two faces
Teaches through destruction
To renew the life process
She with the all knowing eye of two faces Cailleach
(c) 1999 Casey Scathach Aje
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Traduction Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

En réalisant cette traduction, j’ai effectué quelques recherches sur le net et je suis tombée sur ces documents. Certains semblent être des sources dans lesquelles Bendis a puisé pour rédiger cet article  :