[La Déesse Blanche] F pour FEARN

F pour FEARN

Extrait du livre « Les mythes celtes, la Déesse Blanche » par Robert Graves.

écorce-d'aulneLe quatrième arbre est l’aune, l’arbre de Bran. Dans le Combat des Arbres, l’aune combat en première ligne, ce qui est une allusion au fait que la lettre F est l’une des cinq premières consonnes du Beth·Luis-Nion comme du Boibel-Loth. Dans le Chant des Arbres de la Forêt (1), poème irlandais ossianique, il est décrit comme « le plus acharné à la bataille de toutes les essences, le plus chaud des arbres au combat ». Quoique pauvre combustible, comme le saule, le peuplier et le châtaignier, il est prisé des fabricants de charbon de bois d’après lesquels c’est lui qui fournit le meilleur charbon. Son rapport avec le feu est exalté dans le Roman de Brandwen lorsque « Gwern » (l’aune), fils de la sœur de Bran, est brûlé sur un bûcher. Et dans les districts reculés d’Irlande, le crime d’abattre un aune sacré amène, pense-t-on, comme châtiment la destruction par le feu de la maison du fautif. L’aune est aussi à l’épreuve du pouvoir désagrégeant de l’eau. Ses feuilles, légèrement poisseuses, résistent plus longtemps aux pluies d’hiver qu’aucun autre arbre a feuilles caduques et son bois résiste à la destruction indéfiniment, même s’il sert à faire des conduites d’eau ou des pilotis. Le Rialto, à Venise, repose sur des pilotis d’aune, de même que plusieurs cathédrales médiévales. Vitruve, l’architecte romain, mentionne qu’on se servait d’aunes pour établir les fondations des chaussées dans la marche de Ravenne.

aulneLe rapport entre Bran et l’aune, dans ce sens, est clairement mis en évidence dans le Roman de Brandwm où les porchers (prêtres oraculaires) du roi Matholwch d’Irlande voient une forêt sur l’eau et ne peuvent deviner ce que c’est. Branwen leur dit que c’est la Hotte de Bran le Beni venu le venger. Les vaisseaux sont ancrés au large. Bran s’avance en marchant sur les hauts fonds et fait débarquer ses impedimenta et ses gens; après quoi il jette un pont sur le fleuve Linon, bien que ce dernier dût en être protégé par un charme magique, en se couchant en travers du fleuve et en faisant poser des claies au-dessus de lui. En d’autres termes, à partir d’une jetée, un pont fut construit sur des piles faites d’aune. On disait de Bran : « nulle maison ne peut le contenir ». À l’énigme « qu’est-ce qu’aucune maison ne peut contenir ? » la réponse est simple : « les pilotis sur laquelle elle est construite ! » En effet, les premières maisons européennes furent bâties sur des pilotis d’aune au bord de lacs. « La tête chantante de Bran » fut bien, dans un sens, la tête momifiée d’un roi sacré ; mais dans un autre sens, c’était la tête de l’aune, c’est-à-dire sa frondaison. On fait de jolis sifflets avec les branches vertes de l’aune, c’est la raison pour laquelle, d’après mon ami Ricardo Sicre y Cerda, les garçons de Cerdagne, dans les Pyrénées, scande en catalan une prière traditionnelle :

Berng, Berng, sors de ta peau :
Je te ferai siffler si joliment.

aulne-feuillesIls la répètent en frappant l’écorce avec un petit bâton de saule pour la détacher du bois. Berng (ou Verng dans le langage de Majorque, de même famille) c’est encore Bran. Les appels à Berng sont faits au profit de la déesse du saule. Le fait de se servir de saule pour frapper, au lieu d’un second morceau d’aune, porte à croire que c’était de tels sifflets que se servaient les sorcières pour évoquer les vents destructeurs, surtout ceux du nord. Mais on peut fabriquer des pipeaux a plusieurs trous de la même façon que les sifflets et, dans ce sens, la tête chantante de Bran peut avoir été un pipeau en aune. À Harlech, où la tette chanta sept années durant, le ruisseau d’un moulin prend sa course au-delà du rocher du Château. C’est l’endroit rêvé pour un bosquet d’aunes sacrés. Il est possible que la légende d’Apollon écorchant vif Marsyas, le joueur de pipeau, soit un souvenir de l’excision de l’écorce de l’aune pour en fabriquer des sifflets.

Dans l’ancienne Irlande, on se servait encore d’aune pour faire des seaux à lait et autres récipients de laiterie, d’où son nom poétique, dans le Livre de Balbmate : Comet lachta (« Gardien du lait »). Cette relation entre Bran-Cronos, l’aune, et Rhéa·Io, la vache blanche-Lune ; est d’importance. En Irlande, on appelait lo « Glas Gabhnach », « Celle qui donne du lait encore verte » parce que, tout en n’ayant jamais eu de veau elle produisait des fleuves de lait. Gavida, le nain volant forgeron, l’avait fait sortir furtivement d’Espagne; elle avait fait le tour de l’Irlande en un seul jour, avait été gardée par les sept fils du nain (probablement symboles des sept jours de la semaine) et finit par donner le nom de Botharbo-finné, « Trace de la Vache Blanche », à la Voie Lactée. Selon les Actes de la Grande Académie Bardique, elle aurait été tuée par Guaire à la requête de la femme de Seanchan Torpest, puis, selon l’Histoire d’Irlande de Keating, aurait été vengée en 528 de notre ère quand le roi suprême d’Irlande, Diarmuid, fut exécuté par son fils aîné pour avoir tué une vache sacrée. Le nom de Caer Bran, donné à la colline britannique la plus occidentale, face au cap Land’s end prouve le lien existant entre Bran et l’océan de l’ouest.

La mythologie grecque ou latine mentionne rarement l’aune, sans doute supplanté comme arbre oraculaire par le laurier de Delphes. Mais l’Odyssée et l’Enéide contiennent des références importantes a l’arbre. Dans l’Odyssée, l’aune est le premier nommé des trois arbres de la résurrection (le peuplier blanc et le cyprès étant les deux autres) qui formaient un bois autour de la grotte de Calypso, la fille d’Atlas, dans son île élyséenne d’Ogygie; dans ce bois nichaient et jacassaient les corbeaux de mer (consacrés à Bran en Bretagne), les faucons et les mouettes. Ceci explique la version, donnée par Virgile, de la métamorphose des sœurs de Phaéton, le héros solaire : tandis qu’elles pleuraient la mort de leur frère, dit-il dans l’Enéide, elles auraient été converties, non en un bosquet de peupliers comme le relatent Euripide et Apollonios de Rhodes, mais en un petit bois d’aune situé sur les rives du Po, et ceci désignaient évidemment une île élyséenne de plus. On fait généralement dériver le mot grec pour aune, clethra, de cleio, « je clos » ou « je renferme ». L’explication semble consister dans le fait que les fourrés d’aunes enfermèrent le héros dans l’île oraculaire en poussant autour de sa tombe. Les îles oraculaires semblent avoir été originellement des îles de fleuves et non des îles océaniques.

L’aune était bien connu, et l’est encore, pour produire trois belles teintures : rouge par son écorce, verte par ses inflorescences et brune par ses rameaux. Elles symbolisent le feu, l’eau et la terre. Dans le Glossaire de Cormas (Xème sicle) rédigé en termes désuets, l’aune est dénommé ro-eim, Déduire que les « héros tachés de cramoisi » des Triades galloises, qui étaient des rois sacres, avaient un rapport avec le culte de l’aune de Bran.

Une raison de la sainteté de l’aune est que, lorsqu’il est abattu, son bois, d’abord blanc, semble saigner rouge comme un être humain. Dans le folklore britannique, la teinture verte est associée aux vêtements des fées : si l’on peut voir en ces dernières les survivantes des tribus primitives dépossédées et forcées de se réfugier sur les hauteurs et dans les bois, le vert des vêtements peut s’expliquer comme un camouflage : les forestiers et les brigands l’adoptèrent au moyen âge. L’usage de l’aune est très ancien. Mais surtout il est l’arbre du feu, du pouvoir du feu de libérer la terre de l’eau; et la branche d’aune qui fit reconnaître Bran dans le Câd Goddeu est un symbole de résurrection (ses rameaux sont disposés selon une spirale). Ce symbole de la spirale est antédiluvien : les plus anciens sanctuaires sumériens étaient des »maisons des esprits », comme celles de l’Ouganda, et étaient entourés de piliers spiraliformes.

Le quatrième mois s’étend du 18 mars, époque des premiers chatons de l’aune, au 14 avril et marque l’assèchement des inondations hivernales par le soleil printanier. Il contient l’équinoxe du printemps à partir duquel les jours commencent à devenir plus longs que les nuits et le soleil à devenir adulte. De même que l’on peut dire poétiquement que les frênes sont les rames et la quille du coracle qui transporte l’esprit de l’Année à travers les inondations jusqu’à la terre sèche, on peut également dire que les aunes sont les pilotis qui maintiennent la maison hors de l’atteinte des inondations de l’hiver. Fearn (Bran) apparaît dans la mythologie grecque sous l’aspect du roi Phoronee, législateur du Péloponnèse. Il était honoré comme un héros a Argos qu’il aurait, dit·-on, fondée. Hellanicus de Lesbos, un savant contemporain d’Hérodote, en fait le père de Pelasgus, Iassus et Agénor qui se partagèrent son royaume après sa mort : en d’autres termes, l’origine de son culte à Argos se perdait donc dans la nuit des temps. Pausanias, qui vint a Argos pour s’informer, écrit que Phoronée était le mari de Cerdo (la Déesse Blanche en tant que muse) et que le dieu-fleuve Inachus l’avait fait concevoir par la nymphe Melia (frêne). Puisque l’aune succède au frêne dans le calendrier des arbres, et puisque les aunes poussent au bord des eaux, le pedigree est acceptable. Pausanias confirme l’identification de Phoronée à Fearn en semblant laisser de côté la légende de Prométhée et en faisant de Phoronée l’inventeur du feu. D’âpres Hyginus, le nom de sa mère aurait été Argéia (« d’un blanc éblouissant »), encore la Déesse Blanche. Ainsi Phoronée, comme Bran et les autres rois sacrés, était né de, marié à, et finalement enseveli par la Déesse Blanche : son fossoyeur était la déesse de la mort Héra Argeia à laquelle, dit-on, il aurait le premier offert des sacrifices. Phoronée devint alors le dieu Fearineus, le dieu du printemps auquel on offrait des sacrifices annuels sur le mont Cronien a Olympie à l’équinoxe du printemps (2). Sa tête chantante rappelle celle d’Orphée dont le nom est peut-être une abréviation d’Orphruoeis, « Poussant sur la rive du fleuve », c’est-à-dire « aune ».

En certains pays méditerranéens, on semble avoir utilisé le cornouiller à la place de l’aune. Son nom latin cornus vient de cornix, « corneille ». Celle-ci était consacrée à Saturne, ou Bran, et dévore les « rouges cerises » du cornouiller comme le faisaient aussi les pourceaux de Circé, d’après Homère. Ovide associait ces « fruits » aux glands comestibles comme nourriture des humains pendant l’âge de Saturne. Aussi bien que l’aune, l’arbuste fournit une teinture rouge. On le tenait pour sacrer à Rome où le point de chute du javelot en bois de cornouiller de Romulus avait déterminé l’endroit où la cité devait être construite. Le fait qu’il soit rattaché à ce mois est qu’il est en fleurs, blanches, au milieu de mars.

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(1) On peut le trouver, dans la traduction anglaise de Standish O Grady, au milieu du Recueil de poèmes des Gaéls de E. M. Hull. Dans le Dartmoor, il en existe une version charmante, quoi qu’émasculée. Elle énumère quels arbres brûler ou non dans des termes équivalents à ceci en français :

Bûches de chêne chaufferont bien ·
Si elles sont vieilles et sèches,
Bûches de pin sentiront bon
Mais étincelles voleront.
Bûches de bouleau brûleront trop vite,
Et celles du châtaignier à peine,
Bûches d’aubépin durent longtemps :
Coupe-les à la chute des feuilles.
Bûches de houx brûleront comme cire,
Tu peux les brûler vertes;
Bûches d’orme sont comme lin couvant
Sans laisser voir de flamme.
Bûches de hêtre pour l’hiver,
Ou bûches d’if aussi bien;
Bûches de sureau vert, c’est un crime
Pour quiconque de les vendre.
Bûches de poirier et bûches de pommier
Embaumeront la pièce;
Bûches de cerisier contre les chenets
Sentent comme la fleur du genet.
Bûches de frêne, lisses et grises,
Brûle-les vertes ou vieilles
Achète tout ce que tu en trouveras sur ton chemin
Au prix de leur poids en or.

(2) Les Athéniens, pourtant, célébraient la fête de Cronos au début de juillet, pendant le mois de Cronion ou Hécatombéion (« Cent Têtes ») appelé aussi à l’origine Nékusion (« le Mois du Cadavre ») par les Crétois et Hyacinthion par les Siciliens pour rappeler Hyacinthe,le double de Cronos. La récolte de l’orge tombe en juillet, si bien qu’à Athènes, Cronos devenait Sabazios, « jean grain d’orge », le premier à apparaître au-dessus du sol à l’équinoxe de printemps; on célébrait joyeusement sa multiple mort à la fête des moissons. Il avait longtemps perdu ses relations avec l’aune bien qu’il partageât encore un temple à Athènes avec Rhea, la Reine de l’Année gardée par un lion, qui était son épouse de la Saint-Jean et à qui le chêne était consacré en Grèce.

Fearn, l’Aulne

Extrait du livre Oghams – Ecriture sacrée des Druides Par Dianann.

au-pied-de-l'aulne

  • Utilisation :

L’aulne est utilisé pour reboiser les terres incultes. Son bois est léger et tendre mais il tend à se fendre. Il est réputé imputrescible et son bois entre dans la fabrication des piles de ponts, pilotis (Venise) et les sabots. Les indiens creusaient le tronc de la variété américaine pour faire des canots. On extrayait trois teintures de l’aulne: une rouge (par son écorce). une brune (par sa ramure) et une verte (par ses fleurs).

  • Propriétés curatives :

Une décoction d’écorces pour gargarisme, calme les angines et les ulcères variqueux. Une application de feuilles chauffées pour les rhumatismes. Pour guérir les verrues, en Provence’ il faut les fouetter jusqu’au sang avec un rameau d’Aulne qui doit être ensuite caché dans l’anfractuosité d’un mur. Des bouquets de feuilles placés dans un local attirent les poux’ puces et autres parasites ; il suffit ensuite de brûler le « piège ».

Parties utilisées : Feuilles et fruits.

Composition biochimique : L’écorce contient un principe fébrifuge et en décoctions soulage les brûlures et inflammations.

  • Légendes et traditions :

Merlin fit pousser des ifs du tronc des aulnes, ce qui signifiait que de la royauté terrestre pouvait émaner la souveraineté spirituelle. Les bardes qui en font des fûtes et des sifflets l’appellent le bois a la tête chantante.

Il est l’arbre qui cèle la paix entre Gaëls et les Bretons. En Irlande on détruisait par le feu la maison de celui qui avait abattu un Aulne sacré. L’aulne était dédié à Bran, le chevalier des Celtes.

Dans la mythologie grecque, il est l’arbre des Morts du dieu Cronos. Il est avec le peuplier et le cyprès, l’un des trois arbres de la résurrection et prés de la fameuse grotte de la nymphe Calypso se trouvait un bois formé de peupliers, de cyprès et d’aulnes. Les Grecs avaient une vénération identique pour l’aulne qui était l’un des arbres sacrés des bosquets de Perséphone dans son royaume de l’autre monde (l’Érèbe) car il symbolisait la régénération et l’éternité des cycles de vie.

Dans la tradition germanique, il joue un grand rôle, « le roi des aulnes ». En Allemagne, on rapporte qu’ils pleurent lorsqu’on les abats.

Du fait de son habitat dans les marais et de la couleur rouge sang de son bois fendu, l’Aulne était associé aux sorcières.

On lui attribuait le pouvoir d’éloigner le feu des maisons ou les rongeurs des champs, et de faciliter la mise bas du bétail.

Les baguettes magiques sont faites de son bois, et sa fumée est propice aux évocations.

  • Briatharogham :

Fenius : Airenach Fiann -i- fernd, air is di na sgeith – L’avant-garde de la bande-guerrière, c’est à dire l’aulne, car on en fait des boucliers.

Ogma : Fern -i- fearn sin isin caill – Fern c’est à dire aulne dans la forêt.

Morann Mac Main : Airinach Pian -i- sciath arn fern aigiseom sin ar a ndergi ar aenrian : no air is i in fern adbur in sceith tucad o fernae forsin fid ogaim rogab ainm uaidhi. Airenach Fian -i- sciath fern sin aigisium – Avant-garde du groupe de guerriers c’est à dire bouclier pour l’aube avec lui célèbre [= du fait de] sa couleur rougeâtre [ou rougi par le sang] sur la même voie [de la même façon] : ou parce que l’aulne, le matériel avec lequel on fait un bouclier a été donné à la lettre de l’Ogam qui a pris son nom à partir de l’aulne. Avant-garde du groupe de guerriers, c’est-à-dire bouclier du fait de l’aulne.

Mac ind Oic : Comet lachta -i- ferrn in ogaim sin o fern na caill, ar is di doniter lestair imon  lacht. – La garde du lait, à savoir l’aulne de l’Ogam d’après l’aulne des forêts, car c’est ce qui garde le lait car les récipients contenant le lait sont faits de lui.

Cu Chulainn : Din cridi – Protecteur de ce qui est central (ou au cœur).

Associations : Oiseau – Goéland ; Couleur – Rouge ; Humain – Trois héros ; Femme – Trois héroïnes ; Agriculture – Haie ; Eau – Trois ruisseaux ; Chien – Trois chiens de garde ; Bovin – Trois taureaux ; Vache – Trois vaches laitières ;  Art – Poésie.

La protection est évidente, protection des guerriers, du cœur. Il protège aussi le guerrier car les  boucliers étaient de son bois. La notion du pot de lait fait penser qu’il est celui qui donne la nourriture à ses enfants.

  • Signification : Fondation

Protection spirituelle dans les conflits. Fondation, force intérieure, principes. De bon conseil à portée de main, Pouvoirs oraculaires et protection des individus et des lieux. Guerrier spirituel, confiance intérieure. II sera celui qui aidera à relever les défis.

L’eau et le feu. J’aime cet arbre de par sa dualité feu/eau. arbre qui de par ce fait est féminin jusqu’au  bout des branches. Il porte le sourire de la Déesse mais il nous apporte aussi sa force, sa détermination.

Arbre pionnier et fort qui résiste même à la putréfaction. Il est considéré comme sacré dans de  nombreuses régions an point qu’il peut être interdit de l’abattre.

Fearn, arbre de l’Eau
Donne moi les oracles,
Feam arbre du Feu,
Apporte moi la protection
Fearn, arbre de l’Eau
Apporte moi ta force.
Fearn arbre du Feu,
Pour vaincre les conflits

Dans les tirages de l’Ogham est principalement le signe d’un besoin de conseils. Porté sur soi pour sa force spirituelle. Gravé pour nous aider à relever un défi.

Feuilles d'aulne
Feuilles d’aulne

Faerie Faith 101

Voici une série d’articles conçus par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr) et qui a pour but d’enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Ils ont été écrits pour le fanzine The Hazel Nut.

  1. Faerie Faith 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ? ( The Hazel Nut  #14)
  2. Faerie Faith 101: Les Baguettes. (The Hazel Nut  #15)
  3. Faerie Faith 101: Toucher la Terre 1. (The Hazel Nut  #16)
  4. Faerie Faith 101: Toucher la Terre 2. (The Hazel Nut  #17)
  5. Faerie Faith 101: les Esprits de la Nature. (The Hazel Nut  #18)
  6. Faerie Faith 101: le Partage de l’Eau. (The Hazel Nut  #19)
  7. Faerie Faith 101: Les Contes de Fée. (The Hazel Nut  #20)
  8. Faerie Faith 101: Les Pas sur le Chemin. (The Hazel Nut  #21)
  9. Faerie Faith 101: Qu’Est-ce que la Faerie Faith ? (The Hazel Nut  #23)
  10. Faerie Faith 101: Calculer le début de l’Année Lunaire. (The Hazel Nut  #24)
  11. Faerie Faith 101: Ce n’est pas un simple nom. (The Hazel Nut  #25)

FAERIE FAITH 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ?

FAERIE FAITH 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ?
Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau

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Le calendrier celtique des arbres est basé sur l’année lunaire par opposition à l’année solaire et commence après le Solstice d’Hiver. Il y a environ 13 mois lunaires qui débutent et finissent avec la nouvelle lune ; chaque mois est représenté par un arbre (ndlt : un végétal). Dans cet ordre :

1. Bouleau
2. Sorbier
3. Frêne
4. Aulne
5. Saule,
6. Aubépine,
7. Chêne,
8. Houx,
9. Noisetier,
10. Vigne
11. Lierre
12. Roseau
13. Sureau

Dans l’alphabet Druidique, chaque arbre représente également une lettre. La première lettre des noms Gaéliques des arbres est une consonne. Dans cet ordre à nouveau :

  1. Beth, qui donne B,
  2. Luis, L,
  3. Nion, N,
  4. Fearn, F,
  5. Saille, S,
  6. Huath, H,
  7. Duir, D,
  8. Tinne, T,
  9. Coll, C,
  10. Muir, M,
  11. Gort, G,
  12. Ngetal, N,
  13. Ruis, R.

Il y a également 5 voyelles, comme dans tout bon alphabet : Ailim, Ohn, Ur, Eadha, et Ioho (A, 0, U, E, et I). Ces cinq voyelles sont représentées par les arbres solaires, qui sont, respectivement, le Sapin, l’Ajonc, la Bruyère, le Tremble et l’If. Les cinq arbres solaires sont comme des arbres « parapluies » ; ils couvrent une plus large portion de l’année que les arbres lunaires ; habituellement environ 2-3 mois chacun. Si vous vous référez au numéro de Décembre de The Hazel Nut, #12, à l’article « A Quick Look at the Lunar Year, » vous verrez un tableau montrant les périodes que les arbres solaires couvrent, et celles des arbres lunaires. Cet alphabet, lorsqu’il est écrit, est couché sous forme de signes appelés « ogham ». C’est un ancien système d’écriture, et il y a presque autant d’alphabets oghamiques qu’il y a de systèmes runiques. Une fois encore, jetez un œil au même article du numéro #12 pour voir les oghams de chaque arbre lunaire et solaire.

Le système entier ; les mois lunaires, les saisons solaires, les arbres à la fois sous leurs noms Anglais et Gaéliques, et l’ogham, est le Calendrier Celtique des Arbres. Cela semble être deux systèmes majeurs des Arbres Celtiques ; celui que nous, la Faerie Faith, utilisons, est appelé système Beth-Luis-Nion. Son calendrier commence au Solstice d’Hiver, les mois débutent à la nouvelle lune, et les arbres sont : le Bouleau, le Sorbier, le Frêne, etc., comme listés ci-dessus.

L’autre système est appelé Beth-Luis-Fern. Son calendrier commence à Samhain. Le 1er Novembre, les mois vont de la pleine lune à la pleine lune, et l’ordre de ses arbres est légèrement différent :

1. Bouleau,
2. Sorbier,
3. Aulne,
4. Saule,
5. Frêne,
6. Aubépine,
7. Chêne, etc.

Il n’y a pas un système correct ; simplement, les gens utilisent celui avec lequel ils se sentent le plus à l’aise. Nous utilisons le Beth-Luis-Nion parce que cela fonctionne pour nous.

Ok, ça, c’était la partie facile ; maintenant allons un peu plus en profondeur dans le calendrier. Chacune des 13 lunaisons a sa propre mythologie et son propre folklore, mais le plus important, c’est que chacun possède ses propres « énergies » particulières qui affectent notre humeur et notre être physique. Lorsque nous comprenons les énergies qui agissent sur nous, nous pouvons mieux les gérer, et apprendre vraiment d’elles. Par exemple, avez-vous remarqué combien les gens sont désagréables aux alentours des jours de canicule (ndlt : dog days) en juillet et août ? Vrai, vous pouvez mettre cela sur le compte de l’intense chaleur, mais parfois le mois de Juin est incroyablement chaud et les gens n’agissent simplement pas tout à fait de la même façon que pendant ces mois plus tardifs d’été. Dans le système Beth-Luis-Nion, le Houx tombe en Juillet et Août, et apporte avec lui des énergies de haine, de jalousie, de suspicion et de vacheries générales. Le remède pour cela est le houx lui-même ; une branche de houx suspendue dans la maison peut aider à se sentir plus calme, plus ouvert et même plus aimant. Nous avons essayé et ça marche.

Les Remèdes des Fleurs de Bach est un autre système qui apporte du crédit à nos croyances : le remède Holly (Houx), fabriqué à partir du houx, est le remède contre la haine, la jalousie, la suspicion et l’envie. Coïncidence ? Peut-être. Mais lorsque quelque chose se répète sur une période donnée, il ne s’agit plus d’une coïncidence et cela devient presque… Magique. C’est le point où nous en sommes à présent.

Pour pleinement comprendre le calendrier lunaire, et le rendre pertinent dans votre vie, vous devez vous considérez comme étant un étudiant du calendrier. Etudiez-le, faites des recherches dessus, apprenez sur lui. Et plus que tout, faites-en une part active de votre vie. Vous ne comprendrez pas les arbres en lisant simplement cet article, ou l’article du numéro 12, « A Quick Look at the Lunar Year, » ou autre chose.

Étudiez les mystères et les mythes rattachés à chaque arbre. Lisez La Déesse Blanche de Robert Graves et les mythes celtiques et les contes de fées. Lisez toutes les sections  « Lunar Energies and Esoterica, » « Bach Flowers, » et « Folklore and Practical Uses » de The Hazel Nut. Jetez un œil aux rituels de Pattalee, Year of Moons, Season of Trees (voir la critique au dos de ce numéro), et écrivez et célébrez un rituel lunaire pour vous-même basé sur ses rituels (Pattalee) et sur ce que vous avez appris de Robert Graves. Entrez en contact avec l’arbre ; rencontrez-le, parlez-lui et tout particulièrement écoutez-le.

Chaque lunaison, chaque arbre, lorsque pris séparément peut nous enseigner sur nous-mêmes et nous aider à être plus en harmonie avec les cycles de la nature. Prise dans son ensemble, une étude du système des arbres peut nous aider à intégrer nos personnalités, à élargir nos horizons intellectuels et à nous ouvrir nous-mêmes spirituellement au cosmos, à aller au-delà du monde physique. C’est, après tout, en tout premier lieu le but de marcher sur la voie, n’est-ce pas ?

Soyez bénis et joyeuses recherches !

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre 2/2

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre
Par Linda Kerr, traduction Fleur de Sureau

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Ceci est une série d’articles conçus pour enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Si vous avez des questions ou des suggestions de sujet, faites-le moi savoir et je les aborderai dans un prochain article. Si vous appréciez cette série, et trouvez que les articles font sens pour vous et vous aident, c’est bon de savoir si j’ai pris la bonne approche.

Dans le dernier numéro, j’ai décrit la première étape pour toucher la terre : jouer pieds nus dans une flaque de boue. L’étape suivante consiste à travailler ce que vous avez expérimenté. C’est une activité quotidienne, comme l’article du dernier numéro, issu des leçons d’Hyperborean.

Commencez par vous asseoir ou tenez-vous debout de manière confortable dans l’encadrement d’une porte ouverte. Frottez vigoureusement vos mains l’une contre l’autre puis écartez-les de 3 à 5 centimètres. Ressentez, sans toucher physiquement, la zone entre vos paumes. La sensation peut ressembler à une pression ou à de la chaleur ou, peut-être, aurez-vous l’impression de tenir une balle. Faites cela pendant quelques secondes, puis écartez doucement vos mains, ressentez la différence. Essayez à nouveau, cette fois en fermant les yeux. Au fur et à mesure que vous le referez, la « sensation » devrait être davantage perceptible. Détendez-vous, ne vous concentrez pas trop fort là-dessus.

Ensuite, vous commencerez par faire de même avec vos doigts. Étirez les doigts de votre main droite ou gauche, ou les deux. Tendez chaque tendon et muscle de chaque doigt jusqu’à sa limite (mais ne crispez pas votre main!). Maintenant, avec la paume vers le bas, pointez la main vers l’encadrement de la porte, à une distance d’environ 3 à 5 cm. « Ressentez » le mur, l’encadrement de la porte. A présent, éloignez votre main de celui-ci, vers l’ouverture. Tandis que vous faites cela avec vos deux mains, « ressentez » la différence. Essayez encore avec les yeux clos. Le but n’est pas de savoir à quelle distance vous pouvez étendre ce « toucher », mais plutôt si vous pouvez bien ressentir la différence entre l’encadrement de la porte et son ouverture.

Essayez cet exercice environ tous les jours mais ne sur-pratiquez pas. Essayez-le sur différents objets et à différents endroits, juste pendant quelques minutes à la fois. C’est quelque chose que vous pouvez faire pendant votre pause déjeuner au restaurant ou pendant la réunion du personnel, etc. Quand vous pratiquez, vous pouvez essayer d’éloigner davantage vos mains de l’objet, ou tenter de déterminer la forme d’un objet avec vos yeux clos, en utilisant seulement votre « ressenti ».

Notez que, comme dans l’activité de la flaque de boue, vous « n’apprenez » pas quelque chose activement, mais vous expérimentez beaucoup. Pensez à ce « ressenti », concentrez-vous dessus, ne forcez pas ; sinon, cela rendra le « ressenti » moins perceptible. En d’autres mots, il ne s’agit pas d’une activité du cerveau gauche, mais du droit. Cela implique directement votre moi inférieur, en contournant dans un premier temps votre moi moyen. Mais plus que tout, c’est amusant !

A présent, essayons le pendule. Si vous n’en avez jamais fait auparavant, procurez-vous un objet symétrique un peu lourd, et suspendez-le à une cordelette. Une chevalière, un poids de pêche ou un cristal feront l’affaire. Asseyez-vous confortablement à une table, et posez les coudes sur la table. Tenez la cordelette avec les doigts afin qu’environ une douzaine de centimètres de la cordelette maintienne le pendule juste au-dessus de la surface de la table. La chose essentielle, c’est d’être DETENDU !

Maintenant, prenez des bouts de métal ; des pièces, des bijoux ou juste de la ferraille. Vous n’aurez besoin que de deux morceaux du même métal et un morceau d’un métal différent. Essayez avec une pièce de 5 cents américains et 2 pennies. Ensuite placez les deux métaux semblables proches l’un de l’autre, environ à 5 centimètres de distance. Positionnez votre pendule directement entre les deux pièces. Le pendule ira chercher l’équilibre entre les deux métaux similaires pour se balancer en ligne droite entre les deux pièces. Arrêtez votre pendule et remplacez une des pièces par une pièce au métal différent. Essayez le pendule à nouveau. Il se balancera en dehors de la ligne, probablement en effectuant un mouvement circulaire. Replacez les pièces comme au départ et observez le pendule retrouver son oscillation équilibrée.

Une note sur les pendules et toute autre forme de radiesthésie : si cela ne semble pas fonctionner, ne forcez pas ! Mettez ça de côté et essayez un autre jour. Si vous essayez trop dur, cela reviendrait à envoyer un signal à votre moi inférieur qui vous dira alors que ce que vous faites n’est pas assez bien. C’est comme si vous disiez à un enfant que ce qu’il fait est nul. Le but ici, c’est de communiquer avec votre moi supérieur, et non pas cogner dessus ni l’embarrasser ! La première fois où j’ai essayé le pendule, ça ne fonctionnait pas, alors je l’ai laissé de côté pendant plusieurs semaines. Lorsque je l’ai repris, cela a fonctionné parfaitement, j’ai appris à utiliser la radiesthésie avec des baguettes de sourcier (ndlt : en forme de L). Mon moi inférieur semblait simplement les préférer. Maintenant je n’ai aucun problème à passer des baguettes de sourcier au pendule ; j’ai simplement du attendre jusqu’à ce que mon moi inférieur soit prêt.

Une autre activité que vous pouvez essayer avec un ami (quelqu’un en qui vous pouvez faire confiance), c’est de remplir trois verres d’eau et ajouter une cuillère à soupe de sel dans chaque verre et de mélanger. Quittez la pièce et demandez à votre ami de placer ces deux mains autour d’un des verres et d’y projeter une émotion. Puis revenez dans la pièce et utiliser le pendule ou simplement vos mains ou encore votre propre réceptivité, voyez si vous pouvez choisir le bon verre.

Vous pouvez également essayer ces activités trois fois de suite, une fois par semaine. Gardez-en une trace de sorte à pouvoir suivre votre évolution dans ce domaine. Souvenez-vous juste de ne pas sur-pratiquer, ni de vous blâmer si ça ne marche pas aussi bien que vous pensez que ça le devrait. Si ce n’est pas amusant, ça ne fonctionnera pas.

Et à part donner à votre moi inférieur quelque chose d’amusant à faire, à quoi bon tout cela ? Eh bien, capter les « vibrations », comme avec l’exercice du verre, est utile dans la vie de tous les jours. Par exemple, lorsque je rentre et que la maison est vide, je « ressens » les « vibrations » du lieu dès mon arrivée en voiture. Quand j’arrive sur le pas de la porte, je les « sens » davantage encore et je peux dire quand tout va bien et qu’on peut entrer en toute sécurité. La seule fois où j’ai eu un mauvais pressentiment, j’ai regardé vers l’entrée et j’ai vu la porte grande ouverte ! J’ai préféré quitter rapidement la maison, mais mon mari a dit par la suite avoir simplement oublié de fermer la porte. La prochaine fois que j’aurais cette impression, je ne descendrai même pas de la voiture !

Vous pouvez utiliser cette capacité pour ressentir l’énergie du cercle magique, ou les émotions de vos amis (ou de votre patron), ou toute autre chose. Certaines personnes nommeront ça « capacité psychique », mais il s’agit simplement d’une extension naturelle de votre étonnant moi inférieur et de ses divers talents. Plus tard, vous apprendrez comment utiliser cette capacité pour discerner les énergies qui habitent la terre elle-même, sous forme « d’alignement de sites » (ley lines), courants telluriques, etc.

En plus de vos exercices quotidiens ou hebdomadaires, vous trouverez utile de lire quelques livres sur le sujet des énergies de la terre. Le premier devrait être Needles of Stone par Tom Graves. Les autres sont Spiritual Dowsing par Sig Lonegren (fortement recommandé), Leylines and Ecology par William Bloom et Marko Pogacnik (court et doux), Dowsing for Everyone par Harvey Howells (basique et facilement abordable), The Diviner’s Handbook par Tom Graves, Earth Magic par Francis Hitching (indispensable !), et The Old Straight Track par Alfred Watkins. Ce dernier livre est probablement le plus premier à explorer pleinement les « alignements de sites » (ley lines) et les énergies de la terre, et devrait être lu par quiconque s’intéresse au sujet, même si son style d’écriture est plutôt sec.

Happy dowsing !

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre (1/2)

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre
Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau

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Hêtre

Ceci est une série d’articles conçus pour enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Si vous avez des questions ou des suggestions de sujet, faites-le moi savoir et je les aborderai dans un prochain article. Si vous appréciez cette série, et trouvez que les articles font sens pour vous et vous aident, c’est bon de savoir si j’ai pris la bonne approche.

Lorsque je prends un nouvel étudiant en Faerie Faith, je lui demande quatre choses auxquelles il devra adhérer durant toute la période de ses études :

  1. Se sensibiliser et s’impliquer dans les questions politiques, sociales et économiques ; c’est-à-dire, travailler pour une ligne téléphonique d’urgence ouverte aux victimes de viol ou pour un programme de sensibilisation au SIDA, travailler pour un candidat politique, s’impliquer dans des mouvements comme NOW, Amnesty International ou des questions de liberté religieuse, ou soutenir une cause en écrivant des lettres, protestation, etc. Beaucoup trop de païens aujourd’hui ont une conscience limitée de ce qui se passe dans le monde autour d’eux, en s’impliquant trop dans leur voie spirituelle ils oublient qu’ils sont une part indissociable du monde moderne. Les problèmes politiques et sociaux nous affectent tous, qu’on aime ça ou pas, et même les moines et les nonnes, à travers l’Histoire, se sont impliqués dans les questions sociales de leur époque.
  2. Se sensibiliser et s’impliquer dans les questions écologiques ; c’est-à-dire recycler, conserver, avoir une consommation consciente, etc. Cela peut également inclure un activisme social, soit à une petite échelle, tel que se renseigner sur l’endroit où sont déversés les poubelles, d’où vient votre eau, ou à une plus grande échelle, tel que travailler avec Greenpeace. Dans le cadre d’une religion centrée sur la terre, tout païen qui rejette n’importe où son huile de moteur usagée, ne prend pas le temps de trier les canettes d’aluminium dans leurs poubelles, ou jette ses déchets dans la nature, est aussi hypocrite que ces païens qui accusent les chrétiens de l’être.
  3. Certains types d’activité physiques qui favorisent la santé ; c’est-à-dire, exercice quotidien, vélo, natation, karaté, etc. et faire attention à avoir une alimentation saine et de bonnes habitudes. La plupart des païens n’ont aucun problème avec le plaisir physique et l’amusement, mais certains tendent à ignorer le fait que nos corps sont nos véhicules sur la voie. Juste comme nous ne pouvons nous séparer nous-mêmes du monde ordinaire, nous ne pouvons pas nous séparer de nos corps au cours de notre quête spirituelle. Nous ne sommes pas ascétiques et un corps en mauvaise santé est un signe extérieur (et parfois un premier avertissement) d’un esprit en mauvaise santé.
  4. Une implication physique avec la Terre Elle-même, habituellement sous la forme d’un jardin. Nous sommes, après tout, la Faerie Faith ; et nous ne pouvons pas apprendre à entrer en contact avec la Terre si nous ne voulons pas salir nos mains (et nos genoux) dans ce processus !
  • Toucher la Terre

Retour 15 ans en arrière, lorsque Epona et Mark Roberts ont créé et fait connaître la voie d’Hyperborea. Roberts écrivit une série de leçons qui m’ont beaucoup impressionnée. La première était intitulée « Toucher la Terre, » et fonctionne très bien avec mes quatre conditions.

L’activité décrite dans la leçon est : sortez, allez dehors, trouvez un endroit calme, privé, et versez suffisamment d’eau sur la terre pour la rendre bonne et boueuse. Ensuite retirez vos chaussettes, vos chaussures et relevez le bas de votre pantalon et marchez dedans. Ne réfléchissez pas, n’analysez rien ; faites-le simplement. Sentez la terre humide, prenez-y plaisir, jouez dedans. Soyez un enfant pendant quelques minutes ! Comme le dit Roberts, le but de tout cela est de se sentir comme un enfant, de retourner pendant un moment en enfance avant de commencer à désapprendre comment être sensible à la terre. Votre Moi Inférieur adorera ça ! Et quand votre Moi Inférieur est heureux, il communique mieux avec votre Moi Moyen et votre Moi Supérieur, rendant la véritable magie possible.

Il y a quelques années, une personne est venue à moi me demandant de lui enseigner. Alors, je l’ai emmené au jardin, je lui ai montré un carré à patates et lui ai demandé de désherber. Tandis que nous étions en train de nettoyer nos carrés de terre respectifs, il me dit : « Vous ne faites pas faire de magie aux gens ? » Je lui ai répondu : « Que pensez-vous que nous sommes en train de faire en ce moment ? » Il est parti et je n’ai plus jamais entendu parlé de lui. La vraie magie vient de la terre et elle vient de l’intérieur. Si vous ne pouvez pas revenir en enfance et prendre simplement plaisir à sentir la terre, comment pourriez-vous apprendre quoique ce soit d’Elle ?

Une autre chose que Roberts a mentionné, c’est d’être pieds nus au jardin. Permettez-moi de paraphraser son histoire :

Pendant un temps, il disait aux gens d’entrer en contact avec la terre en jouant dans une flaque de boue. Puis un après-midi, dans son jardin, alors qu’il était en train d’installer des pas de jardin en pierre, il a « entendu » un message, disant, en gros, que tandis qu’il enseignait aux autres de marcher nus-pieds sur la terre, lui-même était en train de poser un chemin en pierre et portait des chaussures dans son jardin ! On lui a dit d’apprendre par lui-même et de marcher pieds nus dans le jardin.

Outre les avantages évidents à ressentir simplement la terre et prendre plaisir, toucher la terre, que ce soit avec les pieds ou les mains, peut nous enseigner des choses sur l’état du sol ; sa température, son taux d’humidité, sa densité, etc. Cette prise de conscience est très basique pour être un bon jardinier et c’est la première étape vers l’apprentissage de la magie. En d’autres mots, nous devons exercer nos énergies a un niveau pratique tout d’abord si nous voulons influer sur les énergies à un niveau plus élevé. Vous pouvez sortir et communier avec les dévas et les esprits des plantes toute la journée, mais rien de tout cela importe si vous ne touchez pas tout d’abord la terre à un niveau pratique : plantez une graine à la meilleure température du sol, au moment approprié de l’année, à la bonne profondeur, et ensuite étendez votre énergie sur elle sous la forme d’un tuyau d’arrosage.

Cette leçon renvoie à d’autres domaines de la vie également. Les gens qui ont besoin d’un travail en sont un bon exemple, et qui tentent de faciliter leurs recherches avec des rituels, prières, en brûlant des cierges, en méditant sur des cristaux, etc. Ce sont tous de bons moyens pour focaliser vos énergies sur votre objectif, mais si vous ne consacrez pas autant de temps aux petites annonces et offres d’emploi, vous n’obtiendrez probablement pas de travail. Apprenez de la leçon du jardinier pieds-nus.

Alors, avant la prochaine parution, sortez et jouez dans votre propre flaque de boue !

FAERIE FAITH 101: Les Baguettes

FAERIE FAITH 101: Les Baguettes

Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau

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Dans la tradition Faerie Faith, lorsque nous parlons de baguettes, il ne s’agit pas du bâton gravé surmonté d’un cristal utilisé par la plupart des Sorcières pour tracer le cercle. Nos baguettes sont les doigts mêmes des arbres sacrés, qui nous aident à entrer en contact avec les énergies lunaires, et nous en choisissons une à chaque nouvelle lune.

Comme je l’ai dit dans mon dernier article Faerie Faith 101, les arbres sont nos meilleurs professeurs. Si vous voulez savoir quelles sont les énergies d’une lunaison particulière, le meilleur moyen de les connaître est de demander à l’arbre, qui est le représentant de ces énergies.

Le meilleur moment pour approcher un arbre est durant sa lunaison ; c’est-à-dire que vous en apprendrez plus sur les énergies de la lune du Houx si vous parlez au Houx durant cette lune.

Néanmoins, vous pouvez parler à tout arbre en tout temps de l’année, si vous en ressentez le besoin.

Les baguettes sont les extrémités mêmes de l’arbre, les terminaisons des branches. Ce sont les parties les plus sensibles de l’arbre, comme le sont pour nous le bout de nos doigts et c’est un excellent moyen pour établir un premier contact avec un arbre. Les baguettes, comme les arbres eux-mêmes, sont représentatifs des énergies lunaires ; ils sont le remède aux énergies des lunes, de la même manière que les Fleurs de Bach le sont.

Lorsque vous parlez à un arbre, et ensuite lorsque vous récoltez une baguette sur laquelle vous méditerez plus tard, c’est comme si vous étiez en train de vous rendre à un cours et que vous emportiez des documents à étudier à la maison.

Alors comment parler à un arbre et récolter une baguette ?

Avant toute chose, sachez à quoi ressemble l’arbre et soyez capable de l’identifier en toutes saisons. Récolter une baguette de Sureau en décembre est difficile si vous ne pouvez trouver l’arbre que lorsqu’il fleurit. Et bien sûr, vous devez également être suffisamment familiarisé avec le calendrier pour savoir en quelle lunaison vous êtes, et donc quel est l’arbre que vous cherchez !

Une fois que vous avez trouvé l’arbre, parlez-lui. Assis ou debout, mettez votre main sur l’arbre. Faites-lui une sympathique présentation de vous-même et de ce que vous voulez, et pourquoi, soit à haute voix soit silencieusement. Par exemple, dites que vous voulez récolter une baguette pour l’utiliser durant votre rituel lunaire, ou que vous souhaitez récolter un peu de son écorce pour une guérison par les plantes, etc. Ne soyez pas trop long ; dites juste ce dont vous avez besoin poliment et brièvement.

Restez tranquille et calme, et attendez une réponse. Cela peut être quelque chose d’intérieur (semblable à une voix dans votre tête, mais un peu différente de vos pensées habituelles.) L’arbre peut aussi vous donner un signe physique comme un mouvement de branche ou un balancement subtil. Vous pouvez éprouver un sentiment ou recevoir une image mentale. C’est une chose très subjective que vous devriez pratiquer jusqu’à ce que vous sachiez que vous recevez réellement une réponse de l’arbre, et non pas l’imaginer simplement. Si vous n’êtes pas certain de vous-même et de vos réactions, vous le communiquerez à votre Soi Inférieur, qui rendra la chose de plus en plus difficile, au lieu que cela soit plus facile.

La réponse que vous obtiendrez peut ne pas être toujours positive (c’est parfois mitigé). Si vous avez le sentiment que l’arbre ne veut pas partager une baguette, dites merci et trouvez un autre arbre. Pour une meilleure réponse, ne réveillez pas les arbres après la nuit tombée, ils deviennent plutôt ronchons.

Lorsque vous obtenez une réponse positive d’un arbre, prenez un moment et questionnez-le à propos des énergies lunaires et des énergies des arbres durant cette lune. Une fois encore, vous aurez besoin d’être calme et tranquille pour recevoir une réponse. Prenez ce qui vous est offert ; ne questionnez pas l’arbre inutilement, ou vous paraîtrez irrespectueux, comme si vous n’aviez rien écouté du début. Aussi, votre Soi Inférieur le prendrait comme le signe que vous ne croyez pas en ce que vous faites. Si vous avez reçu une réponse, mais que vous ne l’avez pas comprise, écrivez-la simplement et méditez dessus plus tard, peut-être durant un rituel. Essayez un autre arbre un autre jour.

Enfin, vous devrez avoir récolté une baguette. Après permission, que vous devrez avoir obtenu d’une toute première réponse positive de la part de l’arbre, coupez un petit morceau d’un bout de branche. Remerciez l’arbre et donnez-lui quelque chose en cadeau (un peu de tabac, peut-être, ou faites quelque chose d’aimable pour l’arbre, comme retirer une plante grimpante qui s’est enroulée autour de lui.

L’information que vous avez reçue de l’arbre peut être la base pour un rituel lunaire, et la baguette que vous avez récoltée peut être utilisée comme point focal pour méditer sur les énergies lunaires. La baguette n’est pas destinée à être un outil permanent, mais vous devez tout de même la garder comme un aide-mémoire pour vous-même. Assurez-vous de marquer votre baguette avec l’Ogham de cet arbre ainsi vous serez capable de le reconnaître parmi les 12 autres baguettes que vous aurez (on l’espère) récoltées durant l’année. C’est seulement lorsque vous sortirez l’an prochain à la même époque pour rencontrer l’arbre à nouveau que vous remplacerez ces baguettes. (Oui, vous le referez à chaque lunaison, chaque année. Vous ne cesserez jamais d’apprendre des arbres).

Joyeux papotages !

O pour ONN [la Déesse Blanche]

O pour ONN

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le second arbre est l’ajonc qui, avec ses fleurs d’or et ses dards, symbolise le jeune soleil à l’équinoxe de printemps, époque à laquelle on allume des feux d’ajoncs sur les collines. Brûler les vieux piquants a pour effet de produire de l’engrais pour l’herbe tout en permettant aux jeunes rameaux de pousser, ce que les moutons apprécient fort. « L’ajonc est mal aimé jusqu’à ce qu’il soit rabattu. » L’importance religieuse de l’ajonc, ou genêt épineux, « bon contre les sorcières » dans le folklore gallois, est mise en relief par le fait que ses fleurs sont fréquentées par les premières abeilles de l’année comme celles du lierre le sont par les dernières. Le nom d’On-niona, déesse adorée des Gaulois dans des bosquets de frênes, est composé d’Onn et de Nion, ce qui permet de retrouver la date de sa fête : l’équinoxe de printemps à la fin du mois du frêne.