Energies lunaires et Mystères : le Chêne

Par Epona et Imré. Traduit du site The Hazel Nut par Fleur de Sureau pour Ignis Daemonis.

feuilles de chêne

Le calendrier lunaire celtique se compose de 13 lunaisons ; du Bouleau jusqu’au Sureau. L’année lunaire est divisée en deux moitiés : Bouleau-Chêne et Houx-Sureau. Duir est le mot gaélique pour Chêne, qui désigne une « porte ». Le Chêne, c’est aussi les gonds sur lesquels la porte de l’année pivote. Par conséquent, nous nous tenons à la porte de l’autre moitié de l’année (d’un côté se trouve le passé et de l’autre s’étend l’avenir.) Êtes-vous satisfait de ce que vous avez accompli depuis le mois du Bouleau ? Il est temps à présent de faire amende honorable, car une fois que vous aurez traversé la porte, et nous la traverserons tous, il vous sera demandé de vous évaluer avec honnêteté, tout comme le Karma le fera.

Le Chêne peut également être une période d’incertitude. Il est possible que vous ne soyez pas sûr de gagner ou de perdre si vous franchissez cette étape. En vérité, les deux à la fois probablement ; on ne retire aucun profit de quelque chose qui n’est pas perdu. Cependant, ce que vous en tirerez dépend de la qualité et de la force de votre ancrage.

Le Chêne est connu pour sa force et sa capacité à attirer le feu sous la forme de foudre (le Solstice d’Eté se produit habituellement durant le mois du Chêne. Il existe un dicton pour cette lune : « Si tes racines sont aussi profondes que tes branches sont élevées, tente la foudre. » Ceci évoque l’épreuve par le feu qui peut, soit vous détruire, soit rendre plus fort.

Le passé sera purifié par les énergies abondantes afin que nous puissions tous poursuivre la spirale sans fin de croissance. Utilisez la force du Chêne ; son pouvoir d’endurance est la raison pour laquelle les anciens lui ont donné cette lunaison à régir.

Pliez-vous à l’épreuve par le feu ; car, avec l’aide du Chêne, vous danserez sous l’euphorie du succès. Cependant, rappelez-vous que seul(e) celui ou celle dont « les racines sont aussi profondes que sont élevées les branches » (1) passera indemne au mois du Houx.

Points à examiner :

  • Cardéa,
  • Janus,
  • Jupiter,
  • le chariot (tarot),
  • chiffre sept.

Glyphe : « Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée. » Aussi : « Je suis à la fois le chêne et l’éclair qui le foudroie. »

(1) Ceci est une allégorie décrivant le Chêne. Cela ne sous-entend pas l’ignorance de nos ancêtres quant à la physiologie du chêne, il s’agit d’un avertissement selon lequel seul(e) celui ou celle qui est bien ancré(e) peut éventuellement survivre au test qu’est celui du feu – et qui se propage durant le mois lunaire du Chêne. [Notez qu’à chaque fois qu’une déformation évidente de la réalité survient dans un mythe, c’est là que se trouvent les mystères les plus profonds.]

Aubépine : son Folklore & ses usages pratiques

Par Muirghein ó Dhún Aonghasa (Linda Kerr). Traduction : Fleur de Sureau. Extrait du site The Hazel Nut.

Crataegus oxyacantha – Aubépine à deux styles. On la trouve en Angleterre et en Europe continentale.

ariel-john-anster-fitzgeraldL’aubépine est facilement identifiable à ses branches, couvertes de longues épines pointues. Ses petites fleurs blanches s’épanouissent généralement au mois de mai, ce qui lui vaut d’être également appelée Mai ou Fleur de Mai, bien que dans le sud des Etats-Unis elle fleurisse en Avril (le navire Mayflower doit son nom à l’aubépine). Son nom générique, Crataegus oxyacantha, provient du mot grec kratos, qui signifie dureté (du bois), oxus, qui veut dire pointu, et akantha, qui désigne une épine. Le nom vieil allemand pour l’arbre, Hagedorn, signifie Hedgethorn (ndlt : une haie d’épines) ; le mot haw (ndlt : en anglais aubépine s’écrit hawthorn) est un mot ancien pour hedge (ndlt : haie) (1).

Le fruit rouge, ou cenelle, qui apparaît à la fin de l’été, ressemble à une petit pomme dure. Le bois est un excellent combustible, faisant le plus chaud des feux de bois connu, et dans le passé on le préférait au chêne pour le four à bois (2).

Pour les anciens Grecs et Romains, l’aubépine était un symbole d’espoir et de joie, et était liée aux mariages et aux bébés. L’aubépine était dédiée à Hymen, dieu des mariages. Les torches portées lors de la procession d’un mariage étaient en bois d’aubépine. Les gens plaçaient un brin d’aubépine dans les petits bouquets qu’ils portaient, tandis que la mariée portait un rameau entier (3). Cela aidait à apaiser la déesse Cardéa, qui n’aimaient pas les mariages en particulier au mois de mai. En Angleterre, mai était considéré comme un mois chanceux pour les fiançailles mais pas pour les engagements.

Plus tard, dans l’Europe médiévale, l’aubépine passait pour être un arbre mauvais et malchanceux, et qui annonçait la mort si l’on en rentrait dans les maisons. On considérait l’aubépine comme l’un des arbres favoris des sorcières et lors de la nuit de Walpurgis (Beltane), les sorcières se transformaient en aubépines. « Avec un peu d’imagination superstitieuse, les branches tordues et épineuses de l’aubépine la nuit doivent suffisamment ressembler à une sorcière pour avoir instillé la peur chez les gens du moyen-âge (4). »

En Irlande, les aubépines solitaires appartiennent aux fées, qui s’y réunissent et vivent à l’intérieur. De nombreuses choses terribles étaient prédites, notamment la maladie et la mort, si l’on dérangeait de quelque façon que ce soit une aubépine solitaire. Les Irlandais croyaient que les fées étendaient leurs lessives sur les épines afin de les y faire sécher. L’Irlande a également de saintes aubépines près de ses puits sacrés, sur lesquelles des offrandes de chiffons sont laissées (5). Selon Geoffrey Grigson, les « haws » sont également appelées ‘hags (6)’ (ndlt : vieille sorcière) et une connexion pourrait exister avec le mot vieil irlandais might Hag-Mother (ndlt : Mère-Sorcière), à qui, dit-on, l’on destinait chiffons et vêtements.

La plus célèbre de toutes les aubépines est celle de Glastonbury (ndlt : « Glastonbury thorn », hélas victime de vandalisme au cours du holythorntree2temps et il y a encore quelques années). C’est un Crataegus monogyna var. praecox, à double floraison, une fois en hiver et une seconde en mai. Selon la légende de Glastonbury, la Couronne d’Epines était en aubépine. Plus tard, il y fut ajouté que Joseph d’Arimathie planta son sec bâton d’aubépine dans la colline qui se mit alors à pousser et qui, depuis, fleurit chaque Noël (7).

L’aubépine est associée au Jour de Mai plus que toute autre plante. La plupart du temps, les aubépines étaient déjà en fleur le Jour de Mai avant que les Britanniques ne changent de calendrier en 1752 et adoptent le Nouveau Style. Le Jour de Mai survient désormais 13 jours plus tôt (8).

L’aubépine était récoltée le matin du Jour de Mai, tressée et placée sur les portes et fenêtres. L’acte était important car le pouvoir des plantes magiques a toujours été accru par ces tressages sous différentes formes. La magie de l’aubépine était déjà accrue durant la nuit grace à la rosée, que les gens des campagnes ont toujours considérée comme un fluide magique, en particulier le matin du Jour de Mai (9).

Lors du Jour de Mai, les fées et les sorcières étaient de sortie, et tout aussi excitées que les humaines par le début de l’été. Lait et beurre étaient susceptibles d’être volés ou ensorcelés. En Irlande, le sorbier était le protecteur le plus sûr contre cela, tandis qu’en Angleterre et en France, la plante protectrice était l’aubépine (10).

Sexe et fertilité faisaient partie intégrante des célébrations du Jour de Mai d’autrefois, et étaient symbolisés par l’aubépine. Le doux parfum rance des fleurs les rendent évocatrices de celle du sexe. Cette même odeur a conduit à la croyance que les fleurs d’aubépine avaient conservé la puanteur de la peste. Les fleurs contiennent de la triméthylamine, qui est un composant de l’odeur de putréfaction (11).

Aujourd’hui, l’aubépine est à l’origine d’un puissant médicament pour le cœur. La recherche scientifique a démontré que l’aubépine dilate les vaisseaux sanguins, ce qui permet au sang de circuler plus librement, en abaissant la pression sanguine. Elle régule également l’action du cœur, en agissant directement sur le muscle cardiaque pour aider un cœur défaillant a travaillé plus efficacement. Elle agit lentement et semble être toxique seulement à très grandes doses, faisant d’elle un tonique assez sûr (12). Lorsqu’elle est administrée correctement, l’aubépine est bonne pour un muscle cardiaque affaibli par l’âge, en cas d’inflammation du muscle cardiaque, en cas d’artériosclérose et de problèmes cardiaques nerveux.

A la maison, les fleurs et les baies d’aubépines peuvent être employées en décoction (bouillies), et celle-ci bue dans le cas des maux de gorge. Elles peuvent également être utiles dans le cas de troubles rénaux, en agissant comme un diurétique. Les baies peuvent être utilisées sous forme de tisane qui est bonne en cas de troubles nerveux et d’insomnie (13).

On peut faire une excellente liqueur à partir des baies et des fleurs. Cette recette employant les fleurs remonte aux environs de 1775.

Liqueur de Fleurs de Mai :

Essayez de récolter les fleurs de mai lors d’une journée calme et sèche lorsqu’il n’y a aucune poussière dans l’air. Cueillez-en autant que peut en contenir votre jarre (1 litre). Remplissez-la de brandy ou de vodka. Fermez la jarre et secouez-la 3 fois par semaine pendant 3 mois. Filtrez et si nécessaire ajoutez du sucre selon le goût. La liqueur obtenue est excellent dans les crèmes et les sauces (14).

Sources :

  1. Grieve, Mrs. M. A Modern Herbal (2 volumes). 1931. Dover Publications, Inc., New York, NY, pg. 385
  2. Ibid, pg. 385.
  3. Lust, John. The Herb Book. 1973. Bantam Books, New York, NY.
  4. Ibid.
  5. Grigson, Geoffrey. The Englishman’s Flora. 1955. Phoenix House LTD, London, England, pg. 169.
  6. Ibid, pg. 166.
  7. Ibid, pg. 170.
  8. Ibid, pg. 168.
  9. Ibid, pg. 168.
  10. Ibid, pg. 167.
  11. Ibid, pg. 168.
  12. Rodale’s Illustrated Encyclopedia of Herbs. Edited by Claire Kowalchik and William H. Hylton. 1987. Rodale Press, Emmaus, PA, pg. 275.
  13. J. Lust.
  14. van Doorn, Joyce. Making Your Own Liqeuers. 1980. Prism Press, San Leandro, CA, pg. 72.

Aubépine, Huath : énergies lunaires et Mystères par Muirghein uí Dhún Aonghasa & Brighid MoonFire

L’aubépine, le 6ème mois lunaire, présente un paradoxe évident : bien que fortement connectée au Jour de Mai, fête de fertilité et de licence sexuelle, l’aubépine est une lune d’abstinence et de purification physique.
aubépineOn appelait l’aubépine, l’arbre de la chasteté imposée. Connue pour être une période de modération, un temps pour se débarrasser des branches mortes spirituelles et matérielles, ainsi que des vieilles habitudes. C’est une période de clarté dans laquelle vous pouvez renforcer ce à quoi vous vous êtes dédié et ce sur quoi vous vous concentrez. Pour les Romains et les Grecs, il s’agissait d’une période pour nettoyer et purifier leurs temples en vue des célébrations du milieu de l’été. Les Britanniques observaient également ce temps de purification. Le nettoyage des cheminées faisait partie de leur tradition et les ramoneurs tenaient une place particulière dans les festivités du Jour de Mai.
On considère Mai comme un mois malchanceux pour les mariages, mais parfait pour les fiançailles. Il est possible que l’on réservait ce charmant mois aux dieux, laissant le mois suivant, Juin, le mois traditionnel des mariages, aux mortels ordinaires.
Les enfants conçus en Mai naissent en principe en Février. Des statistiques révèlent que les enfants nés à cette période ont beaucoup plus de handicaps ou de difficultés mentales ; ou bien accusent un écart de la norme de la courbe en cloche (note de la traductrice : je suppose qu’il s’agit d’une référence au livre « the bell curve »). Donc, à moins de désirer un enfant déficient ou un génie, il pourrait être préférable d’éviter cette possibilité.
Avec toutes ces preuves et le folklore, on peut penser évidente la nécessité d’abstinence durant le mois de l’Aubépine. Mais il reste certaines choses à prendre en compte.
Le Jour de Mai est une période de liberté sexuelle durant laquelle on considère les obligations maritales dissoutes pour la journée, et des mariages temporaires étaient contractés puis défaits. La déesse Maia est associée à l’Aubépine, pourtant elle est une déesse de fertilité et liée à la fête du Jour de Mai. L’aubépine elle-même est appelée arbre de Mai, en partie du fait de son rôle le Jour de Mai. Les fleurs de l’aubépine ont une odeur unique, qui à une époque était considérée comme étant le doux parfum de la sexualité féminine. Une couronne d’aubépine en fleur étaient placée au sommet du mât de Mai, pour représenter l’union des énergies féminines et masculines. Et sur un plan plus personnel, peu d’entre nous peuvent dire ne pas ressentir le vent de désir lors d’une fête du Jour de Mai sauvage.
Alors oui, il semble exister un paradoxe lors de cette lune. Comment pouvons-nous le résoudre ? Les symboles du Jour de Mai, la couronne et le mât, peuvent nous donner un indice. Les énergies masculines et féminines, ou le yin et le yang, doivent être combinés et équilibrés. Vous ne pouvez avoir l’un sans l’autre. Tout comme la procréation nécessite les deux sexes, il en est ainsi pour un soi intérieur harmonieux. Dans la psychologie Jungienne, lorsque les énergies masculines et féminines s’équilibrent, les deux «  moitiés » peuvent s’unir et créer un « enfant psychique », le fruit des deux ; une conscience plus élevée, plus évoluée.
Peut-être ces indices nous disent également que nous ne devrions pas oublier le spirituel en faveur du purement physique, ou vice versa, car c’est en soi une forme de déséquilibre. Nous savons d’expérience que si les femmes se livrent à trop de sexe en Mai, cela peut les conduire à une « tuyauterie obstruée » à la fin Juin ; peut-être peut-on constater cela dans le nettoyage des temples en préparation des fêtes du milieu de l’été.
Il n’existe aucune réponse claire et juste ; vous devez interpréter cela vous-même et faire ce que vous pensez être le mieux. Et si vous restés perplexe ou dans le doute, souvenez-vous de demander à l’arbre Aubépine – c’est pour cela qu’il est là.
  • Traduit par Fleur de Sureau :
http://www.faeriefaith.net/HazelNut/Issue8.html#EnergiesHawthorn

Aupébine, Huath : énergies lunaires et Mystère

Énergies lunaires et Mystère : aubépine

Tels que dictés par Epona à Imré

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Huath – Aubépine – est le sixième arbre lunaire/mois de l’année. Le Yin ou les énergies féminines se sont apaisées et le yang ou les énergies masculines se lèvent. C’est le moment parfait de l’année durant lequel les gens commencent à utiliser et collecter le Yang dont ils ont besoin, parce que l’énergie n’est pas encore assez forte pour nous submerger, mais suffisamment pour que nous commencions à l’employer.

Les femmes trouveront alors que les hommes de leur entourage deviennent irritables et dirigés par leur testostérone – soyez prévenues mesdames, c’est votre dernière chance d’établir l’équilibre à la maison avant le retour du cycle du Yin. C’est aussi le bon moment pour pratiquer l’abstinence ; car l’Aubépine est la lune de la purification et des utilisations créatives (autres que liées à la fertilité) des énergies sexuelles. Nous avons constaté que les femmes qui donnaient libre cours à leurs appétits sexuels accrus, subissaient les répercussions de leurs actions au cours de l’été (autour du Solstice d’Eté en particulier) sous forme de « problèmes féminins ».

Employez cette énergie sexuelle accrue pour créer un lien plus fort avec la Nature. Vous trouverez plus aisé de contacter des guides spirituels, ou des « Maîtres ». Tout comme vos énergies sont facilement libérées à cette période, celles de la Nature le sont aussi.

Le folklore nous dit qu’en cette période de l’année, les prêtres sortiraient dans la cour de leur église et battraient les pierres environnantes de façon à former une frontière et éloigner les mauvais esprits.

Cependant, selon des mythes dont l’origine remonterait à l’époque où les pierres levées créaient communément les frontières physiques des cercles magiques, ces pierres étaient frappées afin de les « réveiller » ou de les charger (voir Needles of Stone Revisited, par Tom Graves). Ceci créerait des frontières astrales.

Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, il est maintenant temps de comprendre qui vous êtes et comment vous développer. Cela commencera à se produire lorsque vous irez à la Nature, mais, en même que votre pèlerinage vient la nécessité de prendre conscience de vos limitations physiques de base, induites par cette incarnation. Vous devez les transcender par implosion, ou en voyageant à l’intérieur de votre être et en découvrant combien vous êtes illimité intérieurement. Découvrez les mystères de Vous-même. C’est la saison.

Pour de plus amples recherches, tournez-vous vers ces points :

•Les Vierges Vestales
•Cardea (déesse)
•Lady Godiva

(Ceci est ce que nous avons appris à connaître et à comprendre. Nous aimerions entendre ceux qui ont vécu cela différemment ou qui aimeraient ajouter quelque chose à notre témoignage. Nous ne cessons jamais d’apprendre ! – Epona, Grande Prêtresse de la Faerie Faith)

Traduit du site, par Fleur de Sureau   : http://www.faeriefaith.net/HazelNut/Issue1.html#Energies

Nion, le frêne [From the Branch]

From the Branch, The Ogham for Spiritual Growth par Deanne Quarrie. Traduction (et très grosse adaptation par) Fleur de Sureau

Nion

Le Frêne
Troisième Lune
Emplacement sur la main : sur la phalange supérieure du majeur
Couleur : Claire ou Bleue
Pierre : Aigue-marine
Oiseau : la bécassine
Déesses : Branwen, les Neufs Vierges, les Nornes, Mari Morgan
Symboles : Vent, Souffle, Awen
Planète : Mercure, Junon
Métal : mercure
Message : sentiments ~ émotions ~ s’éveiller
Note de musique : la
Mot oghamique : Soutien, lien, vantardise des femmes, concours de beauté, tissage
Quintessences florales : Impatiens, Vervain

Le frêne est le troisième arbre suivant le retour de la lumière. Il est sacré pour Poséidon en Grèce. En Irlande, des cinq arbres magiques trois étaient des frênes. Il était utilisé comme charme contre la noyade. Les émigrants irlandais prirent avec eux du frêne lorsqu’ils quittèrent leur pays pour aller en Amérique après la famine de la pomme de terre. En Grande-Bretagne, c’est un arbre de naissance, les Baguettes des Druides étaient faites de frêne. Le Grand Chêne Yygdrasill, sacré pour Oden, a été pris à la Triple Déesse selon la légende scandinave et utilisé pour dispenser la justice. Dans le Pays de Galles et l’Irlande antiques, les rames étaient faites de frêne. On dit que l’ombre du frêne est nocive pour les plantes parce que les racines du frêne étrangleraient les autres racines. On l’appelle l’Arbre de Puissance de la Mer (qui réside en toute eau) et c’est l’Arbre du mois des inondations.

Brûlé à Yule pour la prospérité, ne l’utilisez pas au-dessus de la maison et ne vous tenez pas en dessous, car il attire la foudre.

Le frêne est un arbre de force et de maturité. Il est un arbre de renaissance et aussi le pouvoir de l’eau. Il est le dernier arbre durant la saison du printemps à feuiller.

Le frêne est souvent placé au Sud dans l’espace sacré, car c’est l’endroit des sentiments.

Le cycle Lunaire du Frêne n’est pas un bon moment pour prendre de décisions majeures.

Le frêne est le lien entre les mondes intérieurs et extérieurs. Nous sommes capables de fonctionner dans des eaux profondes, dans les royaumes du Monde-d’en-Bas. C’est notre force psychique, flexible et le tissage du destin et le gardien de la paix. Toutes actions ont leurs réactions et notez combien vous affectez le monde par vos actions, physiques ou spirituelles. Cherchez les influences cachées. Les choses ne sont pas toujours ce qu’elles semblent être. Utilisez vos perceptions et votre sagesse intérieure pour voir ce qui est noble. Ne vous séparez pas ou ne vous coupez pas du monde.

  • Informations botaniques

Le frêne commun est un arbre majeur des forêts en plaine (ndlt : il est très présent en montagne également) dans une grande partie de l’Europe, avec les chênes et les hêtres. Il pousse jusqu’à 40 mètres de haut dans les espaces ouverts, sa large couronne rappelle les ormes d’Amérique. L’exploitation de son bois a été et reste importante, et c’est un matériau traditionnel pour fabriquer les manches de balai. Le frêne commun est cultivé occasionnellement dans le nord de l’Amérique, et des espèces de frêne indigène sont plantées comme arbres de rue. Les frênes sont des membres de la famille des oliviers. La fleur de frêne naît sur la branche nue avant feuillage.

Durant cette lune Amergin chante :

Je suis un vent sur les eaux profondes.
J’ai fui avec impétuosité… sur l’écume des flots.
Je suis un vent sur la mer.

Alors que l’année se dirige vers l’Équinoxe, les vents forts soufflent sur la terre.

Ce vent de mars balaie les feuilles mortes qui couvent la terre, exposant le sol à la nouvelle lumière. Notre conception de l’Esprit est reliée à la métaphore du souffle, “le souffle plane au-dessus des eaux.” Le vent est perçu comme le grand pouvoir derrière le monde naturel et devient l’esprit créateur de cette puissance. Une rafale de vent suggère une bonne dose de potentiel créatif.

Les Tuatha Dé Danann, qui sont les Anciens Dieux des peuples celtiques, apparaissent soudainement en Irlande dans les airs, sur des nuages portés par le vent. Le Chaudron de créativité est attisé (inspiré) par le souffle de neuf jeunes filles qui sont perçues comme la Déesse dans sa nonuple manifestation. Les anciens peuples du monde considéraient que la vie ne commençait pas avant que le nouveau-né ait pris sa première inspiration, ainsi emplie de l’esprit de la Déesse, la vie débutait.

En observant les images successives de nos lunes, nous constatons que le « vent sur la mer » suit en toute logique le débordement du « lac sur la plaine. » Les eaux se sont échappées de l’abysse, apportant l’essence même de la fécondité, mais cette fécondité est encore inactive et sans but connu. À présent la Déesse, en tant que Vent Divin, doit insuffler en elle-même ce potentiel, amenant la croissance.  Cela signifie pour nous que nous devons à présent nous ouvrir à ce cadeau qu’est le souffle vivifiant de la Déesse. C’est maintenant le moment de considérer avec attention cette créativité et comment nous allons continuer à agir consciemment dans nos vies.

I AM A WIND OF THE SEA

In the moonlight, the crystal bright Of our names is glowing clear ;
Dragon stones stand alone
On the sand as we draw near.
Wave on wave, wave on wave,
Wave on wave of the sea mares rave, Tides are high as we ride by,
Embrace the tide and with the sea mares ride.
Foaming, frothing at maddened mouth, Hooves churning in the brine,
Tails flailing, ranting, raving,
We gather line on line.
Wave on wave, wave on wave, Wave on wave of the sea mares rave,
At the spring tide, swell with pride,
Embrace the tide and with the sea mares ride. Mighty now, we too must bow
To Time’s mightier hand;
Comes the ebb tide, we subside,
And graze the golden sand…
Wave on wave, wave on wave,
Wave on wave of the sea mares graze; One and all heed Rhiannon’s call,
Embrace the tide and with the sea mares ride.
On the earth, in the air, through the fire, by the water, I am DEPTH, the Ash moon’s daughter.

© Chris Carol 1979

  • Béryl

Le nom vient du grec beryllos, désignant toute gemme verte. (La majorité des béryls était minée pour leur nuance verte.) « L’aigue-marine » est un nom inventé par les Romains qui signifie « eau de mer » et il s’agit d’une forme de béryl vert.

Le béryl vert est une pierre traditionnelle de protection et de chance pour les pêcheurs. En outre, ils ont été sculptés en coupes et gobelets parce qu’on croyait qu’ils facilitaient la digestion et réduisaient les fluides corporels.

Cette pierre est associée aux Déesses de la Mer. Elle est recommandée pour accroître les capacités psychiques.

Traditionnellement, le béryl a été utilisé pour soulager les douleurs d’estomac et comme diurétique. Il est également recommandé contre les maux de dents.

Le béryl peut être utilisé pour éliminer les excès de fluides corporels, contre les problèmes rénaux et de la vessie. Il fonctionne également comme une pierre dite « de régime », car il libère non seulement des troubles alimentaires, mais il adoucit les émotions qui se cachent derrière. En tant que pierre liée à l’eau, elle peut être utilisée au niveau du Chakra de la Gorge contre les maux de gorge, l’amygdalite et autre inflammation. En magie, elle peut être utilisée pour représenter le Dauphin et les principes féminins de l’océan.

  • La bécassine 

La bécassine est le nom commun des 3 genres d’oiseaux du littoral de la famille des scolopacidés. Les bécassines se reproduisent abondamment sur tous les continents, à l’exception de l’Australie (où une espèce hiverne toutefois). Les bécassines possèdent un bec long et fin, à la pointe sensible qui leur permet de sonder les prairies et les zones marécageuses, à la recherche de vers et de larves. Elles sont très appréciées des chasseurs qui les considèrent comme du gibier à plumes très délicat. Elles ont un vol zigzagant et erratique lorsqu’elles sont en alerte.

La bécassine des marais (d’Eurasie et d’Amérique du Nord) est une espèce répandue, qui a longtemps porté le nom de bécassine de Wilson. Elle a le plumage des parties supérieures densément rayé et tacheté de brun clair et foncé. Les parties inférieures sont blanches avec des rayures noires sur les flancs. La poitrine est chamoisée, tachetée de brun. La queue est de couleur fauve, finement barrée de noir. Les ailes sont longues et pointues. Elle mesure environ 28 cm. Lors de la parade nuptiale, le mâle effectue des cercles en hauteur et ensuite, il plonge vers le sol en une descente rapide avec de lents battements d’ailes, produisant un son de roulement de tambour lorsque l’air s’engouffre dans les plumes de sa queue.

Astuces pour les identifier :

    • Taille : 28 cm
    • un oiseau des rivages râblé, à pattes courtes, aux ailes pointues
    • envol fulgurant quand elle est en alerte, en zigzag
    • bec très long et droit
    • les courtes pattes et les doigts sont jaune verdâtre
    • leur tête présente des rayures nettes
    • leur poitrine est chamoisée, tachetée de brun
    • dos densément doté de rayures longitudinales et tacheté de brun clair et foncé.
    • croupion et queue de couleur fauve visible lors du vol
    • ventre blanc, avec des rayures noires sur le flanc
    • Les ailes supérieures sont noires et les ailes secondaires ont les extrémités blanches
    • réside principalement dans les marais et les champs humides
    • le mâle et la femelle se ressemblent
    • les jeunes sont similaires aux adultes

Au printemps, les bécassines effectuent des parades aériennes spectaculaires, haut dans le ciel. Chaque mâle, suivant une trajectoire circulaire, réalise une série de puissants piqués au cours desquels les plumes externes de la queue sont presque à angle droit par rapport au reste du corps. La vibration des plumes produit un tambourinement remarquable. On peut entendre ce tambourinement ou chevrotement tout au long de la période de reproduction et lors des nuits baignées du clair de lune. Une fois la femelle attirée, le mâle la poursuit et effectue des piqués, les ailes positionnées de façon à former un V, en tournant et se retournant. Le mâle ne participe pas à l’incubation. Il poursuit ses parades et chevrotements au-dessus du territoire de nidification. Il se nourrit essentiellement la nuit et passe une grande partie du jour en se reposant  à couvert.

  • Les Nornes

Dans la mythologie germanique, les Nornes sont un groupe d’êtres surnaturels, comparables aux Moires grecques. Elles étaient habituellement représentées sous l’aspect de trois jeunes filles qui filaient et tissaient le destin des hommes. Certaines sources les appellent Urd, Verdandi et Skuld, ce qui signifierait peut-être « passé », « présent » et « futur ». Elles sont dépeintes comme vivants près d’Yggdrasill, l’arbre monde, sous le puits d’Urd et elles étaient liées à la fois au bien et au mal. Participant fréquemment aux naissances, elles étaient parfois associées au métier de sage-femme. Le nom de Nornes apparaît dans des sources scandinaves, mais le culte d’êtres similaires à celles-ci est présent dans plusieurs folklores européens. Dans la littérature nordique, les Nornes sont parfois appelées dísir. Dans la mythologie nordique, le destin d’une personne est façonné au moment de sa naissance. À ce moment crucial, les esprits protecteurs féminins de la famille , les dísir, agissent. L’une des premières tâches des dísir (et certainement pas des moindres) consiste à aider la femme en couches, à l’aider à mettre au monde sa progéniture. Cette fonction particulière a procuré aux dísir une position spéciale et importante, en tant qu’Agents de la Destinée. Dans cette fonction, les dísir ont reçu un nom spécial, les Nornes.

Les Nornes mesuraient la vie des hommes et déterminaient leur chemin de vie au moment de leur naissance. D’après beaucoup, « personne n’échappe à la prophétie des Nornes ». À l’aide de la puissance divine, les Nornes tissent les fils du destin. Elles les fixent au milieu des cieux et les projettent dans différentes directions (le pays d’un futur conquérant est évalué à l’avance). Dans les temps modernes, la croyance qui veut que les Nornes soient mêlées à la naissance d’un enfant a perduré dans la tradition populaire de certaines régions. Les Nornes ont alloué les destinées pour le meilleur ou pour le pire. Il est psychologiquement compréhensible que l’aspect sombre des activités des Nornes prédomine dans la perception que l’on peut avoir d’elles. Nous les rencontrons rarement sous l’aspect de pourvoyeuses de bonheur et de succès. Ainsi se lit l’inscription runique :  » les Nornes décident à la fois du bien et du mal, elles ont décidé d’immenses souffrances. » L’expression « jugement des Nornes » équivaut à un destin injuste, à la misère et à la mort. Dans les Hamðismál, nous pouvons lire : « On ne peut survivre d’un soir, à la sentence des Nornes. » Souvent, les Nornes sont qualifiées de maléfiques, cruelles, diaboliques, viles. Le sens originel du mot « norna » est sujet à une grande controverse. Dans son contexte de détermination du destin, il est lié à un terme du dialecte suédois, le verbe « norna » (nyrna) qui signifie « informer secrètement ». Une autre étymologie relie ce mot à la racine indo-européenne « ner » qui signifie « tordre » ou « tisser ». Derrière cette signification, on trouve la réalisation du fil de la destinée, que les Nornes tordent (filage) et tissent. Dans les visions cosmiques de la Völuspá, les Nornes apparaissent comme des puissances universelles. Leur demeure se trouve à côté de la source, au pied d’Yggdrasil. Elles sont trois et leurs noms sont Urd, Skuld et Verdandi. Leur pouvoir est grand ; elles décident de la destinée de tous les humains et des lois du cosmos.

  • Les 9 jeunes filles dont l’haleine chauffe le chaudron (o anadyl naw morwyn)

Les mystères du Chaudron représentent les enseignements sacrés et intérieurs de la création, de la transformation et de la régénération. Dans les mythes et les légendes, le chaudron permet de concocter des potions, de jeter des sorts, de provoquer abondance ou déclin, et il est le saint réceptacle des offrandes adressées aux puissances de la Grande Déesse. Son principal pouvoir est celui de la transformation, spirituelle et physique. Le chaudron confère sagesse, connaissance et inspiration. On peut trouver dans le conte du chaudron de Cerridwen de nombreux aspects des Enseignements des Mystères. Cerridwen prépare dans son chaudron un breuvage destiné à conférer l’illumination à son fils. La potion nécessite d’être brassée pendant un an et un jour. C’est une période symbolique de l’initiation. Dans ce récit, Gwion goûte le breuvage qui ne lui est pas destiné. Ce qui provoque la fureur de Cerridwen. Elle poursuit le coupable. Au cours de cette poursuite, tous deux se transforment en divers animaux cultes. Parmi les ingrédients de la potion de Cerridwen, il y a une fleur jaune nommée « flûtes d’or de Lleu » (coucou/primevères officinales), « l’argent (métal) de Gwion » (fluxwort ?), « les « borues » de Gwion » (cerisier à grappes ?), « les cressons de Taliesin » (verveine) et les baies du gui, le tout mélangé à l’écume de mer. Le breuvage était toxique et devait être manipulé de la bonne façon. Cette potion potentiellement mortelle était préparée pour les initiés volontaires. Grâce à elle, leur conscience retrouvait la mémoire génétique de leurs ancêtres. Dans le mythe celtique, le chaudron de Cerridwen était chauffé par l’haleine de 9 jeunes filles et produisait un breuvage qui conférait l’inspiration. Lorsque nous comparons ce récit à un conte grec plus ancien dans lequel 9 muses prodiguent l’inspiration à l’humanité, nous découvrons des similitudes frappantes. Le chaudron de Cerridwen se trouvait dans le royaume de l’Annwn (le Monde d’en Bas) et selon le poème de Taliesin, “Le Butin d’Annwn », l’haleine de 9 jeunes filles allumait le feu en dessous. Le discours de l’oracle, dit-on, proviendrait du chaudron.

  • Le Souffle de l’Awen

La littérature bardique galloise fait référence au « chaudron d’inspiration » qui contient une substance mystérieuse nommée Awen, l’équivalent gallois de l’imbas. Awen signifie littéralement « esprit qui coule » et n’est accordé que par la générosité de Cerridwen, la muse des poètes et la maîtresse du chaudron. L’un des premiers poèmes d’un barde gallois (ndlt :  extrait du Livre de Taliesin, « The Hostile Confederacy ») décrit son expérience de l’Awen lorsqu’il puise dans sa force considérable :

The Awen I sing,
From the deep I bring it,
A river while it flows,
I know its extent ;
I know when it disappears ;
I know when it fills ;
I know when it overflows ;
I know when it shrinks ;
I know what base
There is beneath the sea.

L’Awen que je chante,
Du plus profond je l’apporte,
C’est un fleuve quand il coule,
Je sais son ampleur;
Je sais quand il disparaît;
Je sais quand il s’emplit;
Je sais quand il déborde;
Je sais quand il se rétrécit;
Je sais quel fond
Il y a sous la mer.

Ici, la source de l’Awen correspond aux profondeurs de la mer, un lieu traditionnel pour l’Autremonde celtique. Mais, l’Awen émerge également des profondeurs du poète lui-même, qui peut avoir bu « l’hydromel enivrant » des druides. La boisson qui coule du chaudron ou de la coupe met en mouvement l’esprit qui coule des profondeurs du dedans. L’Awen est l’énergie de l’inspiration divine, le flot de l’esprit, l’essence de la vie en mouvement. C’est l’exquis pouvoir de la relation sacrée, le pouvoir qui inonde le corps et l’âme, quand l’esprit touche l’esprit, la vie est reconnue, l’expérience du moment est partagée, l’énergie divine échangée. L’Awen est au centre de la quête intérieure et profonde ; c’est ce que nous cherchons tous lorsque nous butons sur les obstacles de la vie, ce qui nous permet d’acquérir sagesse, clarté, liberté extase, la joie d’être en vie, simplement d’exister, paisible, présent. C’est le feu dans la tête, la frénésie poétique, la soif de vivre, atteindre son objectif dans une parfaite sérénité.

  • Inspiration

Les racines du mot inspiration se retrouvent dans le fait d’insuffler la vie elle-même en quelque chose ; comme dans les mythes, de nombreuses références sont faites au divin qui insuffle la vie dans l’argile. Pour nous, lorsque nous écrivons, composons, dansons ou créons quelque chose artistiquement, nous cherchons à lui donner vie. Pour donner souffle et âme à nos créations, nous faisons appel à la Déesse afin qu’elle nous bénisse de la faculté d’y ‘insuffler la « vie ».

(Recherches conjointes ~ From the Branch 2005)

Beth : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis un cerf aux sept dents de fer – (pour la force)

Couleurs

Blanc

Lettre

beth, B

Animaux

Faisan, Cerf

Symboles

Baguette de Bouleau, cierge blanc, les fasces

Archétypes féminins

Britomartis, Sadb, Artémis, Dana

Archétypes masculins

_

Guérisons

Panacée pour tous les problèmes de peau et des articulations.

Mystères

Contemplation, Flexibilité, Renaissance, Résilience, Magie liée à la Forêt, Autorité de la Reine, Autorité intérieure/Auto-discipline, Discipline.

Luis : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis.  Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis une inondation sur une plaine – (pour l’étendue)

Couleurs

Rouge, Gris

Lettre

luis, L

Animal

Canard

Symboles

Baguette de Sorbier, graines.

Archétypes féminins

Bridget, Cerridwen, Kore, Demeter, Dana, Artemis.

Archétypes masculins

_

Guérisons

Vie soutenue, prolongée, problèmes de peau.

Mystères

Premiers mouvements Intérieurs (ndlt : quickening, premiers mouvements fœtaux), Graines d’Espoir, Semer pour le Renouveau, Divination des Mystères de la Vie, Divination pour détecter du Métal, Premiers mouvements ou Avortement.

 

Teinture végétale : le bouleau

Voici des liens vers des articles qui traitent de la teinture au bouleau, réalisée avec les feuilles, l’écorce ou les chatons.

[L’article sera complété au fil du temps et des découvertes.]

 

 

Idho, l’if [From the Branch]

Idho (EE-yoh)

Arbre : l’If – Ibar
Saison : La Cinquième Saison – le Solstice d’Hiver
Place sur la main : le renflement sur la paume à la base du petit doigt
Couleur : Irfind – très blanc
Oiseau : Illat – aiglon
Déesse : Cailleach
Métal : plomb
Animal : cerf
Message : « Je suis la tombe de chaque espoir. Qui, si ce n’est moi, connaît les secrets du dolmen en pierre brute ? »
Note de musique : fa
Planète : Saturne
Mot ogham : âge/vieillir, mémoire/souvenir, le plus vieux des bois, le plus beaux des anciens, le plus flétri des arbres, épée

Le jour de cet arbre est le Solstice d’Hiver. L’if est un arbre de mort dans les pays utopiques et l’un des cinq arbres magiques d’Irlande. Il est sacré pour Hécate en Grèce et en Italie. A Rome, lorsque les taureaux noirs étaient sacrifiés à Hécate, ils étaient chargés de guirlandes d’If. En Irlande, l’if était le « cercueil du vin » et les tonneaux de vin étaient fabriqués en if. On pensait que son bois faisait les meilleurs arcs.

Les propriétés magiques de l’if sont en lien avec le féminin, la planète Saturne, l’élément eau et les pouvoirs de relever les morts. L’if est également connu comme étant extrêmement vénéneux.

L’if est l’arbre principal de la mort, on pensait qu’il étendait une racine jusque dans la bouches des cadavres, libérant leurs âmes et absorbant l’odeur de décomposition des corps. Ainsi, c’est l’arbre d’Hécate, la Déesse de toutes les matières compostables qui sont offerts à la fertilité du Monde-d’en-Bas. L’if est un symbole de vie dans la mort, parce qu’elle prend plus de temps que tout autre arbre à atteindre sa maturité, à l’exception du chêne. L’if est l’essence du soi, hérité du passé ancestral. C’est la racine éternelle du soi. C’est la mesure ultime du passage de l’âme de la vie à la vie. Idho fait référence à la transformation d’un état à un autre, ou un mouvement de cette nature. Il peut être chargé de malaise et d’un sentiment de perte. Il y a une forte probabilité pour que Idho indique l’ignorance d’une certaine transformation à venir ou qui est imminente. Le principal défi concerne le sentiment profond de perte et de tristesse. Cette douleur doit être surmontée avant que le changement ne puisse être pleinement compris. Gardez à l’esprit que la naissance suit la mort dans le cycle éternel de la création.

  • Information botanique

Taxus_baccataL’if est un conifère à croissance lente et peut vivre 1000 ans, sa hauteur maximale est de 20 mètres. Parce que son bois est dur et élastique, il servait à fabriquer les arcs longs anglais, chose beaucoup moins fréquente de nos jours. Ses aiguilles sont très larges et sa graine est contenue dans une arille rouge. Les ifs sont toxiques ; le taxol est extrait de l’un de ses composants toxiques et est utilisé dans un traitement efficace contre certains cancers. L’if fait partie de la famille des taxacées.

  • Cailleach

I am Cailleach, the meager blue hag.
My face is blue
My teeth are red
And I have only one eye.
I am the Winter Queen.
My name means « dark of the sun ».
I am ruler of the « Little sun of winter. »

Je suis Cailleach, la maigre sorcière bleue.
Mon visage est bleu
Mes dents sont rouges
Et je n’ai qu’un œil.
Je suis la Reine de l’Hiver.
Mon nom signifie « l’ombre du soleil ».
Je suis la souveraine du « Petit soleil d’hiver ».

L’aspect vieille-sorcière très ancien de la Déesse était connu sous de nombreux noms partout dans les pays celtiques. Dans les Triades Irlandaises, la Cailleach est considérée comme l’un des trois grands âges : l’Âge de l’If, l’Âge de l’Aigle et l’Âge de la Vieille Femme de Beare.

La Cailleach Bheara (« Vieille Femme » ou « Vieille Epouse ») est très répandue dans toute l’Irlande et l’Ecosse. De nombreux lacs, rivières et montagnes sont considérés avoir été créés par elle. On croyait même que certains cairns étaient des piles de pierres tombées de son tablier. La Cailleach Bheara forme une triple déesse avec la Cailleach Bolus et la Cailleach Corca Duibhna. On raconté que c’était elle qui relâchait les rivières, formait les montagnes et frappait son marteau sur l’herbe verte. On disait que la Cailleach possédait la capacité de se changer son apparence de vieille et laide sorcière en magnifique jeune fille. En Irlande, elle était également appelée la Sentainne Berri.

En Ecosse, la Cailleach est une vieille sorcière au visage bleu et représente les trois mois de l’hiver. Son règne  est interrompu par Brigit à Imbolc. A Beltane, la Cailleach cache son bâton sous un buisson de houx. Dans le jeu de Sibyl, qui est très similaire au jeu des Serpents et des Echelles auxquels s’amusent les enfants aujourd’hui, la Cailleach était le Dragon. On jouait à ce jeu sur une base saisonnière, décrivant la bataille que se livraient la Cailleach Bheara et Brigit.

Les Romains assimilèrent la Cailleach à l’une de leurs déesses nommée Junon. Plus tard, la Cailleach prit le nom de Nicnevin la « Mère Os » et on raconte qu’elle a été vue en train de voler dans les airs, suivie par une bande de démons durant  Samhain.

Dans le folklore mannois, la Cailleach Groarnagh était une « vieille femme de sortilèges » qui était associée au temps (météo). On disait que si Imbolc était une belle journée, elle sortirait pour se réchauffer, mais s’il faisait humide et gris elle resterait à l’intérieur. On attribue sa mauvaise humeur au fait qu’on l’ait poussée dans une crevasse de la montagne de Barrule, sur l’Île de Man, mais certains disent que c’est parce qu’elle a été jetée à la mer et qu’elle a du retourner jusqu’à la rive.

Selon The Yellow Book of Lecan (le livre jaune de Lecan), un manuscrit du XIVème, la Cailleach Bheara était également connue sous le nom de Bui ou Boi, un terme pour désigner la couleur jaune. standing-stone-bere-islandElle était issue d’un peuple connu sous le nom de Corcu Duibne. On racontait communément que les Corcu Duibne « ne doivent jamais se trouver sans une merveilleuse cailleach parmi eux. » La Cailleach Bheara avait cinquante enfants adoptifs à Beara, qui est une péninsule située à West Munster dans le comté de Cork. Les descendants de ses enfants devinrent de nombreux peuples et races. Elle eut sept périodes de jeunesse et ses partenaires moururent de vieillesse. Parmi ceux-là, on a reconnu Lugh comme l’un de ses premiers compagnons. Une histoire locale de l’Île de Bere (Beare) parle de deux vieilles mégères divisées par une dispute au-dessus des eaux. L’une se tenait sur la péninsule et l’autre sur l’île. Les deux vieilles se jetaient des bâtons et c’est ainsi qu’ils se transformèrent en pierres dressées au milieu de l’Île de Bere et près de Castletownbere.

ire-9Hags-Chair

Un récit de 1894 raconte que dans le comté de Meath se trouvent un ensemble de cairns à chambre, sur une colline connue sous le nom de Sliabh na Caillighe, qui veut dire “la Vieille Sorcière de la montagne” ou “la sorcière des collines” dans l’ancien langage. Elle est située près d’Oldcastle et Lough Crew. La vieille sorcière, dont le nom réel était inconnu du berger qui narrait l’histoire, avait apporté les pierres dans trois pleins tabliers pour les trois premiers cairns. Elle plaça une pierre pour s’en servir de chaise sur le sommet de la colline appelée Belrath. Aujourd’hui, cette pierre est appelée Chair Cairn (ndlt : on l’appelle plus exactement  « The  Chair  of the Hag » c’est-à-dire « Le  siège de la sorcière »). Cette pierre mesure 3 mètres de long et 2 mètres de haut, 60cm d’épaisseur et elle est creuse. La pierre est gravée de motifs en zig-zag et de cercles concentriques notables. Une grande quantité de quartz ont été brisés en petits morceaux et dispersés sur le sol autour et devant la pierre. On racontait que Cailleach plaça son siège ici afin de pouvoir regarder le paysage quand elle le désirait.  La sorcière aimait monter un poney et sauter de colline en colline. Un jour, la sorcière poussa le poney à galoper si rapidement qu’il chuta, et la monture et la cavalière furent tuées. La Cailleach dans cette histoire donne son nom à Bearhaven dans le comté de Cork.

Une autre histoire concernant le Chair Cairn explique comment la Cailleach arriva du Nord pour accomplir un exploit magique par lequel elle obtiendrait un grand pouvoir si elle réussissait. Elle remplit un grand tablier de pierres, en laissa tomber certains sur Carnbane cairnCarnbane et créa un cairn là-bas. Puis, elle sauta au sommet de Slievenacally, autrement connu sous le nom de Hag’s Hill (ndlt : Colline de la Sorcière), et laissa tomber un autre cairn. Une fois encore, elle sauta sur une autre colline et y déposa un autre cairn. Si elle parvenait à effectuer le dernier saut et à lâcher le dernier cairn, il lui serait accordé cette grande puissance qu’elle recherchait. Elle tenta de sauter mais glissa et tomba, se brisant le cou et ainsi se tua. La Cailleach fut ensuite enterrée dans les environs.

Il est possible que la Cailleach Bheara ait été à l’origine une princesse Espagnole nommée Beara. Il fut prophétisé qu’elle se rendrait une certaine nuit à la rivière Eibhear (ndlt : Eibhear = Ibériens ?)  et y découvrirait un saumon paré de vêtements colorés. Cette nuit-là, elle rencontrerait son futur époux. Tel que cela avait été prophétisé, cette nuit arriva et elle s’enfuit avec Eoghan Mo’r de Magh Nuadat pour se marier. Ils embarquèrent ensemble pour l’Irlande et à leur arrivée sur la côte Nord de la Baie de Bantry, Eoghan nomma la péninsule  d’après le nom de son épouse, Beara.

La Cailleach est également en vedette dans les mythes de souveraineté, comme celui que l’on trouve dans le récit des Neuf Otages (ndlt : je cite l’article de Wikipédia intitulé loathly lady : « On trouve la loathly lady dans Les Aventures des fils de Eochaid Mugmedón, dans lesquelles Niall Noigiallach (littéralement : « Niall aux neuf otages ») se révèle être le légitime « roi suprême d’Irlande » (Ard rí Érenn) en embrassant la dame. ») Niall et ses frères rencontrent une vieille femme qu’ils doivent embrasser et seuls  Niall et Fergus résistent à l’envie de la tuer parce qu’elle est hideuse. Fergus embrasse la vieille sorcière sur la joue et il reçoit en récompense la souveraineté de toute l’Irlande, puis la sorcière se transforme en une belle jeune femme. Un poème du Xème siècle décrit la Cailleach comme une vieille femme frêle qui s’est retirée dans un couvent et qui se remémore sa vie de bien-aimée des rois.  On pense qu’il s’agit d’une réécriture chrétienne d’un mythe de souveraineté. Il faut noter également que les Anglais ont pour habitude de traduire cailleach comme s’il s’agissait d’un synonyme pour nonne.

Il existe encore une autre histoire qui est racontée à propos de la Cailleach dans la région de Slyne Head. On dit qu’elle était en mer avec ses enfants et qu’ils étaient transis dans la froide obscurité. Le froid les glaçait jusqu’à la moelle. La Cailleach expliqua alors aux enfants qu’ils pouvaient se réchauffer en écopant la mer dans et hors de leur bateau. En faisant cela, les enfants furent capables de se réchauffer jusqu’au matin.

Dans le folklore d’Irlande et d’Ecosse, cailleach était un terme utilisé pour la dernière gerbe de la moisson. Divers choses étaient faites avec la dernière gerbe en fonction de l’endroit. Parmi les traditions les plus populaires : nourrir le bétail avec la gerbe, la semer ou la secouer dans les champs,  ou bien la garder tout au long des mois d’hiver. Les jeunes filles rechignaient souvent à nouer la dernière gerbe par peur de n’être jamais épousée. En Ecosse, une tradition folklorique consistait à nouer la cailleach avec un ruban et la suspendre à un clou jusqu’au printemps. Sur l’Île de Lewis, ils prenaient la cailleach et remplissez son tablier de fromage, de pain et d’une faucille .  Bien que l’on fasse référence à sa beauté, elle est également décrite comme possédant un œil au milieu de son visage bleu-noir, avec dents rouges et de cheveux emmêlés. Elle contrôlait les saisons et le temps (météo).

La Cailleach Bheur des Highlands, en Ecosse, est une vieille sorcière au visage bleue qui personnifie l’hiver – et c’est l’un des cas les plus manifestes d’une créature surnaturelle  qui était autrefois une déesse primitive parmi les anciens Celtes, et avant eux, les Fomorians. Sa personnalité a de nombreuses facettes dont la ressemblance est assez frappante avec la Déesse Grecque Artémis. A première vue, elle semble être la personnification de l’hiver. Elle est appelée fille de Grainne, ou le Soleil d’Hiver.

Il y avait deux Soleils dans le calendrier Celtique Ancien – le Grand Soleil, qui brille du Temps de La Baal (ou Veille de Beltane) à Samhain, et le Petit Soleil qui brille de Samhain à Beltane.

La Cailleach renaissait à chaque Samhain et allait frapper la Terre d’un grand coup pour anéantir la croissance et ensuite faire tomber la neige. A la Veille de Beltane, elle jetait son bâton  sous un houx ou un buisson d’ajoncs, car tout deux sont ses plantes, et se changeait en pierre grise ; pour cette raison, les menhirs solitaires lui sont sacrés.

Dans certains contes, elle ne se transforme pas en pierre mais apparaît plutôt dans la maison où se trouvent les fiana (ndlt : selon le dictionnaire d’ Ó Dónaill, on écrit Fianna avec deux « n », les Fianna ou la Fiann : Fianna Fhinn ; na Fianna : une troupe de guerriers légendaires de  Fionn Mac Cumhaill), elle demande l’autorisation de se réchauffer auprès du feu [ndlt : la suite du texte passe ensuite au singulier, après quelques recherches sur le net, j’ai trouvé le passage manquant : Gionn et Oisin le lui refusent, mais Diarmuid plaide son cas, en insistant sur le fait qu’elle soit autorisée à rester. Gionn et Oisin acceptent à contrecœur. Plus tard, au cours de la même nuit] lorsqu’elle se glisse dans son lit, il  ne la repousse pas, il forme juste un pli de couverture entre eux. Après un moment, il a un « sursaut de surprise » car elle s’est transformée en la plus belle des femmes qu’un homme ait jamais vu. [Ndlt : dans l’autre version qui m’a permis de compléter celle-ci, elle ne se transforme pas en belle jeune femme mais est touchée par le geste de Diarmud, elle en éprouve gratitude et loyauté et le soutiendra lorsqu’il aura un réel besoin d’une aide divine.] Ainsi, il semblerait que la Cailleach représentait à la fois une déesse de l’hiver et de l’été.

Elle était l’esprit gardien d’un certain nombre d’animaux. Les cerfs étaient les premiers à avoir ce privilège. Ils sont son troupeau, elle les rassemble, les traie et leur accorde souvent protection contre les chasseurs. Les pourceaux, les chèvres sauvages, le bétail sauvage et les loups étaient également ses créatures. Sous un autre aspect, elle est une déesse de la pêche, aussi bien que la gardienne des puits et des ruisseaux. On l’appelle également en mannois (ndlt : langue gaélique de l’Île de Man) la Caillagh-ny-Groamagh.

Cailleach
She with the all knowing eye of two faces
One of royal blue and youth
Beautiful and desirable
Giving birth to a nation
Our mother who nurtures us
Cradling us to her bosom
She with the all knowing eye of two faces
One of deepest black and knowledge
Withered, aged, older than time
Standing guard over her people
Guiding them back to her ancient womb
She with the all knowing eye of two faces
Mother and Crone
With us at the beginning and at the end
She with the all knowing eye of two faces
Sees all injustice
A quick and swift warrior is she
Do not fear the unleashing of her power
She with the all knowing eye of two faces
Teaches through destruction
To renew the life process
She with the all knowing eye of two faces Cailleach
(c) 1999 Casey Scathach Aje
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Traduction Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

En réalisant cette traduction, j’ai effectué quelques recherches sur le net et je suis tombée sur ces documents. Certains semblent être des sources dans lesquelles Bendis a puisé pour rédiger cet article  :