Going Underground: Melissa. Ur. The Tree Mothers . Mut Danu

Visualisez un ciel  bleu clair enveloppant de douces  collines. Des touffes de bruyères poussent parmi les rochers usés par le temps. Des alouettes volent au-dessus de cette lande.  Lorsqu’ elles plongent en piquet vous entendez leur chant.  A vos pieds, se trouve  un creux entre deux collines. A cet endroit l’herbe est plus grasse et plus verte et vous apercevez des arbres. Un sentier conduit à ce bosquet et tandis que vous approchez leurs branches s’animent   pour créer des formes rondes et pleines.   Sur ce sentier, se trouve un endroit ou l’herbe est particulièrement luxuriante. Vous vous y asseyez et fermez les yeux.

Laissez l’air s’échapper de vos narines et entamez un chant fredonné.   Inspirez et expirez en fredonnant. Inspirez et expirez et continuez ainsi. Percevez la chaleur du soleil d’été sur votre visage et vos épaules. Un vent tiède arrive du sud apportant avec lui le parfum de 1000 fleurs. Fredonnez toujours. C’est maintenant un parfum entêtant de nectar et de miel que le vent porte vers vous. Tandis que vous continuez à chanter,  le vent chaud vous porte le son d’autres fredonnements alentour  et cela vous presse d’ouvrir doucement les yeux.

L’ombre pommelée d’un tilleul se trouve en face de vous. Parmi les arbres vous discernez l’Esprit de l’Arbre marchant en leur parlant et en caressant délicatement les extrémités fleuries de leur branches. Sa peau est bronzée par l’été et son ventre rond et fécond. Son  visage se tourne vers vous et vous observe a travers les brassées de tilleul fleuri. Ses pieds croulent  de bruyère fleurie.  Autour d’elle, l’air vibre d’un son de vitalité et de force.

Comme elle se rapproche vous remarquez les abeilles bourdonnant autour d’elle. Votre reflexe pourrait être de reculer ou même de fuir mais comme vous regardez plus attentivement vous prenez conscience que les abeilles l’accompagnent et que cela ne semble pas la déranger. Elle lève alors les yeux sur vous et vous invite a vous rapprocher. Vous êtes désormais assez proche pour voir les expressions des abeilles qui vous regardent avec curiosité tandis qu’elles bourdonnent et s’agitent  autour de la couronne  de  Mère Tilleul. Si vous avez peur des abeilles a cause d’une expérience du passé ou d’une allergie a leurs piqures vous pouvez leur demander de respecter une certaine distance, elles s’y plieront et resteront éloignées pour votre confort. Si vous n’avez pas peur des abeilles vous pouvez vous détendre complétement . Sachez que ces servantes de la déesse ne vous causeront aucune blessure.  Détendue et disposée, vous faites alors face  à  mère tilleul et lui adressez  un sourire calme qu’elle vous retourne.

Elle vous conduit alors   vers un arbre qui se trouve au centre du bosquet. Sa circonférence est large, son écorce rugueuse et il y a un trou béant dans le tronc à l’endroit où se trouvait une branche. Bien qu’anciennes, ses branches vivantes touchent le sol , parsemées de bractées vert pâle et de minuscules fleurs blanches parfumées.  Vous remarquez que les abeilles utilisent le trou dans le tronc comme entrée vers une ruche sauvage et vous vous approchez. Elles semblent  accepter votre présence ce qui vous permet de venir encore plus près et vous apercevez une portion de rayon scintillant de liquide ambré. Derrière vous Mère Tilleul tend la main jusqu’à la ruche. Du bout du doigt  elle prélève une goutte dorée. Elle vous la tend et vous êtes hypnotisée. Le rayon de miel dégoulinant est le travail  de l’Esprit de l’Eté qui construit, stocke, prépare les aliments pour les temps difficiles. . Comme les abeilles qui vivent pour leur ruche , certaines personnes  suivent également ce cycle  en servant leur communauté, en  servant un grand tout et  en préparant les ressources afin de se nourrir et de nourrir les autres dans le futur.

Mère Tilleul pose alors la goutte de miel sur votre langue. Testez le gout miraculeux du nectar qui passe d’une bouche a une autre. Chacun y participe en donnant de soi pour créer quelque chose de plus grand et de plus important Sans un mot elle semble vous dire alors que vous y goutez « prends dans la ruche  ce don tu as besoin afin de te nourrir mais ne tente pas de saisir ou d’arracher le rayon afin  de le garder égoïstement pour toi. Cela finirait inévitablement en désastre. »

 Le bourdonnement des abeilles se fait plus fort comme si elles approuvaient les mots de Mère Tilleul.

Maintenant rappelez a vous les rêves que vous avez fait  à  Ailm et nourris  pendant ll saison de Onn . communiquez avec les abeilles a propos de ces rêves et des efforts que vous avez fournis . Ura est la saison ou vos projets sont pleinement établis et en pleine croissance. Ecoutez le bourdonnement régulier. Y  a-t-il une partie de votre projet qui pourrait avoir besoin de conseils ou d’énergie ? Vous vous êtes senti incapable de commencer et avez-vous besoin de faire éclore  votre création, de la concrétiser ? Alors écoutez et souvenez-vous de votre voyage.

Remerciez l’esprit du Tilleul pour cette expérience. Concentrez-vous a nouveau sur le bourdonnement et ajoutez votre  chant a la musique d’Ura . Concentrez-vous sur votre propre son  laissant le chant de l’Autre monde s’affaiblir de plus en plus et disparaitre

Reconnectez-vous a votre corps assis fermement sur la terre a l’endroit ou vous avez commencé votre méditation. Etirez-vous, baillez si vous en avez envie. Ouvrez doucement vos paupières et tapotez-vous . Le moment est venu de prendre des notes dans votre journal .

L’année luni-solaire dans la tradition Apple Branch

Extrait de From the Branch The Ogham for Spiritual Growth, as Practiced by Members of The Apple Branch, A Dianic Tradition. Par Deanne Quarrie, traduction Fleur de Sureau.

[Dans son livre « La Déesse Blanche] Robert Graves a proposé de faire débuter l’année lors du retour de la lumière, ainsi son année commence le lendemain du solstice d’hiver. Bien que le solstice d’hiver représente la « naissance » du nouveau soleil, nous avons choisi de suivre l’année sorcière plus traditionnelle, en faisant débuter notre année à Samhain.

Selon nos croyances, alors que la naissance matérielle peut être observée au moment de son émergence, la véritable naissance commence dans l’obscurité. Ainsi, nous débutons notre année tandis que nous entrons dans la moitié sombre de l’année, en gestation de ce qui est à venir.

En tant que mère, ayant porté chacun de mes enfants en mon sein, il est très facile pour moi d’appréhender ce concept. La vie de mes enfants a débuté dans l’obscurité de mon utérus, en lieu sûr et protégée, au départ sous la forme d’une petite particule qui a ensuite grandi en sécurité dans mon ventre, jusqu’à ce qu’elle soit prête à émerger à la lumière.

Cependant, nous n’y plaçons pas la première consonne. Beth est placée le jour après le « Jour qui n’est pas un Jour » ou Jour Supplémentaire de l’année.

Chapitre 29 : Quelques réfléxions sur la Féerie [Tree Mothers]

Chapitre 29 : Quelques réfléxions sur la Féerie

Voici deux articles déjà parus en français dans le magazine Lune Bleue, solstice d’hiver 2008. Ici, je m’appelle Mut Danu, qui est mon nom de prêtresse.

Les Portes de la Faery, par Mut Danu.

Bien loin d’être de vieilles et ennuyeuses histoires tout juste bonnes à être lues à l’heure du coucher, très éloignées des histoires modelées pour les enfants dont ils ont pourtant l’image, «les Contes de Fées» cachent en eux une mine féconde d’informations sur le monde de Faery et ses coutumes. Dans les pays celtiques, la croyance populaire, source de renseignements et d’enseignements inépuisable, était partagée entre tous, jeunes, vieux, hommes, femmes, au moyen des histoires que l’on raconte le soir au coin de l’âtre, ou bien, moins solennellement, autour d’une pinte de bière dans les soirées enfumées de la taverne locale. Mais plus qu’une invitation indiquant l’emplacement des portes de Faery, les Contes servaient aussi d’avertissements, de réels panneaux signalétiques indiquant «Ne pas entrer», protégeant celles et ceux qui souhaiteraient vivre une vie «normale», loin de l’agitation et du tumulte de Faery, d’entrer dans ce monde lointain et pourtant si proche du notre.

Ainsi, nous apprenons comment de pauvres âmes sont entrées en Faery par accident… Que ce soit en tombant malencontreusement d’un cheval, en passant par un chemin humide et encombré, en tombant très malade un jour ou en s’endormant, las, au pied d’un arbre, en étant dérouté par le brouillard ou le mauvais temps, en voulant répondre à une supplique entendue dans la forêt la nuit ou en découvrant une porte fermée qui s’ouvre magiquement à leur approche. Les Contes transportent alors les auditeurs dans une histoire où ils apprennent ce qui arrive en Faery… Ils ne doivent ni manger ni boire et encore moins accepter les cadeaux qui les condamneraient à devenir débiteurs de leur «gentil» donateur, ou à servir la Reine de Faery pour les sept années à suivre. Les frusques et la poussière peuvent parfois prendre l’aspect de riches vêtements ou d’or étincelant pour celles et ceux qui ne savent pas voir au-delà des apparences, et accomplir l’aller-retour entre les mondes laisse toujours des traces chez le voyageur, très souvent pour le pire… Parfois le visiteur de Faery repart avec, entre les mains, de l’or réel ou des cadeaux, comme la capacité de guérison ou un don musical. Cependant, il existe systématiquement un élément de danger inhérent à ce monde, dont parlent aussi bien les contes traditionnels que les livres modernes traitant du sujet.

Alors pourquoi quelqu’un voudrait-il ouvrir la Porte, de sa propre volonté, et ainsi courir un risque ? La raison profonde dépend de chaque individu. La plus probable et commune est le désir ardent d’éprouver quelque chose, un sentiment, un ressenti, qui va bien au-delà d’une vie considérée comme «normale». D’autant plus dans nos sociétés modernes aseptisées et conditionnées. Une autre raison pourrait être le fait qu’un individu se soit déjà aventuré en Faery en tant que «voyageur accidentel», et cherche à s’y rendre de nouveau, mais cette fois, en tant qu’explorateur volontaire, à la recherche de la connaissance et avec l’espoir d’acquérir la sagesse qui doit aller avec. Il est aussi possible qu’une personne soit tombée sur un livre ou un texte décrivant une visualisation, une méditation guidée qui ouvrent les portes de Faery et soit curieuse de tenter l’aventure par elle-même. Une chose est cependant certaine, les Contes de Fées nous préviennent de nous tenir à l’écart de ce monde superposé au nôtre et aucun d’eux n’explique réellement comment y entrer délibérément.

Il n’existe que peu d’instructions écrites en ce qui concerne la façon de se rendre en Faery, à cause des limites naturellement imposées par l’écriture et les mots qui ne peuvent rendre la complexité de ce monde. Vous pouvez lire sur la Faery du crépuscule à l’aube sans rien, jamais, y comprendre. La seule façon d’y arriver est d’aller voir par soi-même. Découvrir de ses yeux, ce monde non physique qui existe en parallèle du nôtre. Cet univers devrait être perçu comme un endroit réel, peuplé par des êtres réels et où des événements réels arrivent, bien qu’il existe d’une façon différente de celle que l’on conçoit généralement, en paramètres de matière et de temps. La découverte de la clef qui ouvre la porte vers Faery implique «la suspension de l’incrédulité», c’est-à-dire la mise de côté de la réalité que nous considérons comme «normale» afin d’acquérir une expérience de ce plan non physique. La clef ne peut être trouvée que profondément dans notre imaginaire. La vie quotidienne que nous appelons aussi «la culture moderne» nous force à dévaluer le pouvoir de l’imagination. En fait, c’est notre imagination qui est notre source personnelle de puissance et d’énergie, qui nous anime depuis la plus tendre enfance. Pour les enfants, les portes menant vers d’autres mondes sont grandes ouvertes, tout le temps ! C’est seulement en grandissant que nos esprits ferment ces portes pour ensuite les laisser finalement closes et en jeter les clefs au fond d’un puits vaseux au plus profond de notre conscience. Finalement, la pensée de voyager de notre réalité à un monde non physique devient aussi impossible à appréhender que l’idée que nous pourrions marcher au travers d’un mur ! Quelques adultes utilisent des drogues hallucinogènes comme clef pour ouvrir des portes de la réalité non physique, mais pourquoi endommager notre corps inutilement ? Quand vous comptez sur un raccourci pour apprendre quelque chose de nouveau, vous ne l’apprendrez jamais totalement comme vous le devriez. Rendre vie et corps à notre imaginaire en tant qu’adulte est un travail ardu alors que ce devrait être… un jeu d’enfant. Pensez à cela un moment et vous réintégrerez la voie qui vous mènera à la réouverture des portes par les voies les plus naturelles qui soient. Comme je l’ai déjà mentionné, puisque le royaume de Faery est basé sur l’expérience individuelle, rien de ce que je pourrais vous dire ne vous serait d’une aide quelconque si vous ne l’essayez pas par vous-même. Ce que je peux néanmoins faire, c’est partager un peu de mon expérience personnelle et vous offrir certains conseils. Le reste vous appartient : votre capacité innée à l’imaginaire, votre persistance et peut-être un peu de chance vous mèneront au-delà des mondes…

Mon expérience personnelle inclut des souvenirs d’enfance vagues, de points d’entrée et de visites en Faery qui ont brusquement cessé pendant l’adolescence pour ensuite reprendre à nouveau, une décennie plus tard. Au début de la vingtaine, je méditais consciencieusement, m’attelant à la création d’un refuge silencieux, réceptif et personnel dans mon esprit. Dans le même temps, j’ai commencé à faire des rêves lucides (lorsque le rêveur est actif comme dans la vie éveillée) et spontanément, j’ai retrouvé les sensations qui avaient toutes les caractéristiques de ce que j’appelle aujourd’hui «le voyage». Parfois j’ai volé vers Faery, ou j’ai nagé ou encore, j’ai flotté dans un bateau perdu avant de poser pied sur les rivages familiers de cet autre monde. Parfois, éveillée, j’ai «vu» des images et les événements en surimpression sur le paysage que mon regard percevait vraiment, de la même façon que si vous teniez une image imprimée sur du plastique fin et transparent devant vos yeux. Ces visions étranges étaient aussi inquiétantes qu’excitantes. Tout que j’essayais de faire était une sorte de méditation zen que j’avais lue. Aucune des personnes que je connaissais ne méditait alors, me laissant seule parcourir les paysages de mes rêves afin de converser en compagnie d’une étonnante vieille femme. Quoique j’aie désespérément ressenti le manque de guide réel, j’ai continué au petit bonheur mes expérimentations et j’ai commencé à essayer d’entrer dans l’Autremonde réellement délibérément. Après quelque temps, j’ai remarqué que je retournais systématiquement dans les mêmes endroits, lors de mes songes, lorsque je souhaitais entrer dans l’Autre Monde… Une descente de marches de pierres humides et inégales, une rivière souterraine froide et apaisante ; ou encore la découverte d’un certain arbre dans la forêt ; ou enfin en ouvrant une lourde porte en bois craquante. Cela m’a pris vingt ans de pratique informelle avant que je ne découvre enfin les premiers livres sur la Faery et que je sois, dans le même temps, formée à la voie de la Prêtrise, qui incluait les Arbres Sacrés et les rituels de Faery comme faisant partie de l’étude. Finalement vint une reconnaissance de la part d’autres gens qui avaient voyagé, tout comme moi !Voici un conseil en or pour ce qui est de la découverte de Portes, en vue de voyager : chacun trouve ses portes propres ! Conseil étrange, mais je m’en explique : Puisque notre réalité humaine physique est à peu près la même pour toutes et tous, la forme des Portes est souvent aussi la même… Une caverne, un passage ombragé, un chemin sauvage. Même si la vie moderne et la technologie ont changé radicalement ces cent dernières années, la Faery dépend du monde naturel et l’esprit humain a besoin de trouver des portes qui reflètent cet état. Peut-être la forme «physique» de votre Porte sera inhabituelle, à l’instar de Jack qui à trouvé la sienne en montant grâce aux racines du haricot magique. Je suis parfois partie en grimpant le long d’une échelle de corde. Que vous ayez déjà traîné vos guêtres dans l’Autre Monde ou que ce soit la première fois que vous lisiez un texte traitant de Faery, vous pouvez y arriver. La facilité avec laquelle vous voyagerez dépendra probablement un peu de vos capacités naturelles et certainement aussi de la pratique que vous avez. Utilisez la méditation et apprenez à créer un espace de liberté à l’intérieur de vous même. Vous ne pouvez pas aller n’importe où ni bien loin, avec une tête pleine de désordres quotidiens et d’inquiétudes. Pratiquez la visualisation. Vous pourrez trouver, si cela vous aide, nombre de supports visuels imprimés ou sur internet. Essayez des visualisations différentes et voyez ce qui fonctionne le mieux pour vous. Prenez l’habitude de tenir un «journal de voyage», ça aide. Mais plus que tout, donnez de l’importance à votre pratique spirituelle et croyez en votre expérience propre.

Dans le même temps, souvenez-vous des précautions inhérentes à la Faery !Premièrement, ne parlez pas de Faery ! Seules les personnes qui sont déjà parties en Faery peuvent entendre votre expérience. Rappelez-vous que la plupart des gens craignent et détestent tout ce qui s’écarte un tant soit peu de la «norme». Parler de voyages dans «l’Autremonde» ne facilitera pas votre intégration dans la vie «réelle».

Deuxièmement, ne prenez pas d’amant en Faery ! Cela pour deux raisons :

  1. Un rapport de ce type en Faerie vous empêcherait d’avoir des relations dans votre vie de tous les jours et
  2. tomber amoureux en Faery risque de vous rendre la vie quotidienne insupportable. Gardez une vie équilibrée et les pieds fermement ancrés dans la terre ferme!

Troisièmement, vous ne devez pas accepter de manger et boire quoi que ce soit dans le monde de Faerie, mais vous devez impérativement manger dans le vôtre ! Un nouvel avertissement qui vous encourage à vous occuper de votre physique et à garder votre équilibre. La Faery donne la nourriture et la connaissance à votre âme, mais votre corps ne peut pas survivre avec les douceurs de ce monde. Les histoires de malheureux partis en Faery et qui ont ensuite perdu pied après leur retour au monde réel, ou des rares gens de Faery qui essayèrent sans succès de vivre entièrement dans le monde physique en sont des exemples évocateurs.

Quatrièmement, ne vous rendez pas en Faery si c’est par cupidité et simple recherche d’or ! Prenez ceci comme un avertissement, au cas où vous projetteriez de faire de l’argent grâce à ce que vous avez appris en Faery. Ainsi si vous deveniez vraiment un expert de Faery et que vous souhaitiez «utiliser» cette connaissance comme le ferait un tour-opérateur, gagnant de l’argent en proposant des ateliers payants dans de luxueux hôtels… Prenez garde ! Les «chercheurs d’or» risquent de se sentir humiliés lorsqu’ils se rendront compte que la «mine d’or» tant espérée n’est en fait que cendre et poussière. Tous les Contes sont d’accord, seul le chercheur gentil, humble, ressort de Faery doté d’un trésor réel. De plus, les cadeaux que font traditionnellement les gens de Faery aux mortels sont le plus souvent aussi intangibles que ce que l’on nomme la «bonne fortune» ou encore la capacité de guérison ou bien un don pour la musique, la compréhension des langages animaux et végétaux ; ou encore la connaissance, en général, ainsi que la sagesse de savoir comment l’utiliser à bon escient…

La liste des traditionnels conseils à suivre est à la fois courte et simple :

  • Partez avec des intentions claires et un cœur pur, soyez polis avec celles et ceux que vous croiserez dans l’Autremonde ;
  • venez en aide aux Vieilles femmes qui vous demandent un petit service, ne faites pas de promesses que vous ne pouvez pas tenir, décidez de votre propre chemin et ne laissez personne vous dicter ce que vous avez à faire en Faery.
  • Si vous vous trouvez dans une situation inconfortable pendant une visualisation ou un voyage, rappelez-vous de ce que les vieux Contes vous enseignent et faites face en faisant quelque chose de complètement mystérieux et incorrect ; en mettant vos vêtements à l’envers par exemple, en parlant charabia et en sautant sur un pied en tapotant le sommet de votre tête afin de détourner l’attention suffisamment longtemps pour vous permettre d’ouvrir une porte et retourner au monde physique. Vous pensez que je plaisante ? Pas du tout, il m’est déjà arrivé de devoir faire cela, bien que rarement.

Redécouvrez vos Contes de Fées préférés, ils seront les meilleurs guides que vous pourrez trouver !

Le monde de Faery n’est pas éloigné du nôtre. Il est entrelacé avec notre monde. Vous en trouverez la clé en vous et vous arriverez à en pousser l’huis à la force de votre imagination. La patience et la Pratique ouvrent les Portes.

Bon Voyage,

Mut Danu, HPS

Traduction par Kamiko

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Mut Danu est une Grande Prêtresse et aînée de la Tradition Dianique «Apple branch». Elle est active aux États-Unis avec le coven «From the branch» et d’autres groupes de femmes inspirées par la Déesse. Elle a fondé en France La Branche du Pommier et est membre de la Ligue Wiccane Éclectique.

Interview. Table Ronde Faery. Interview pour le magazine Lune Bleue, solstice d’hiver 2008. 

Lune bleue : Pour commencer, et en guise d’introduction afin que tout le monde sache de quoi nous parlons, pouvez vous nous donner votre définition de ce qu’est la «Faery» (Féerie) ?

Mut Danu : Ma définition personnelle de ce qu’est la Faery, c’est qu’il s’agit de «l’image» qu’a la Terre de sa propre existence, une vision idéalisée de sa propre vie. Tout ce qui compose la planète, la roche, l’eau de mer, le magma, l’air, les plantes, les insectes, les animaux (humains inclus)… Nous sommes tous une petite partie de cette «image» particulière. Je crois que chaque particule de terre est d’une façon ou d’une autre connectée au Tout et ce, avec une conscience qui lui est propre… Oui, même les cristaux, la boue et le plancton !Nous sommes des humains, pourvus d’une grande intelligence et d’un esprit critique. Notre propre «image» de la réalité est constituée de diverses couleurs et nous l’appréhendons en trois dimensions, elle est peuplée d’êtres qui peuvent provenir aussi bien d’une conscience humaine collective, visuelle et verbale, que d’un environnement dans lequel nous nous déplaçons «ici bas» qui n’est, somme toute, pas si différent du monde dans lequel nous nous déplaçons «en haut» et qui ressemble à ce que nous voyons dans les rêves et les visions.
Ainsi, pour parfaire la définition, visualisez un miroir : sur un côté réside la réalité telle que nous la vivons chaque jour, dont je doute que la plupart d’entre nous puisse dire qu’elle est «parfaite» ou «idéale». De l’autre côté du miroir, à la place d’un sentiment de stress, de pollution et de désunion, vous pouvez sentir une palpitation de vie qui vous entoure, qui vous traverse. C’est l’énergie, la conscience de la Terre. Une connexion entre Elle et les autres êtres vivants, tissée grâce aux fils de la vie. En ce qui me concerne, c’est comme si la Terre voyait cette image de la Faery comme une sorte de système immunitaire. C’est sa façon à Elle de résister à la saleté, au stress et la lutte qui la blesse de notre côté du miroir. Une autre description, plus claire, pourrait être que la Faery est la lueur perçue par les humains du rêve de Gaia-Terre.

Lune bleue : Pour quelle raison avez vous été attiré(e) par cette tradition plutôt qu’une autre ? Est-ce l’aboutissement d’un chemin spirituel et depuis quand pratiquez-vous ?

Mut Danu : La Faery fait partie intégrante de ma vie depuis 4 ans, ou depuis plus de 40 ans, selon que vous vouliez dire par-là pratiquer consciemment ou par «accident». Lorsque j’étais enfant, je me souviens avoir été convaincue qu’il y avait des «Fées» qui jetaient un coup d’œil vers moi de derrière les arbres, dans les vieilles forêts qui poussaient autour de notre maison familiale. Il y a 25 ans, j’utilisais déjà les mêmes «portes» que j’utilise aujourd’hui, sans les appeler «Faery», parce que je ne connaissais pas encore ce terme. Dans la Tradition de la «Branche de Pommier» (La branche Francophone de la tradition américaine, et Apple Branch USA), les rituels que nous pratiquons avec les Arbres Sacrés sont tirés d’un mélange de «Old Dianic Tradition» (Vieille Tradition Dianique) et Faery Faith (de Foi «Féerique»). J’ai commencé par un amour pour les Arbres au travers de la «Apple Branch» et j’ai découvert ensuite la Faery Faith au fur et à mesure que me venait la connaissance de l’Arbre. Hormis mes recherches personnelles, j’ai beaucoup appris des écrits de RJ Stewart, qui a étudié le sujet en profondeur et a partagé ses expériences en tant que membre de la tradition du Monde d’en Bas, mais aussi dans ses livres. En particulier «The Earth Light» et «The power of the Land». J’ai trouvé une résonnance forte entre son travail et ce que je faisais déjà.

Lune bleue : D’ordinaire, on constate beaucoup de confusion lorsque les gens qui ne connaissent pas cette tradition souhaitent en parler ou s’y intéresser. En étant un peu plus spécifique, la Faery s’apparente-t-elle pour vous à une pratique spirituelle, un folklore, à la fantaisie ou un peu de tout cela ? Pourriez-vous expliquer votre point de vue ?

Mut Danu : C’est à la fois une pratique spirituelle et un endroit consacré à l’étude. C’est comparable à l’observation d’une pierre ordinaire, lorsque vous la portez à votre regard pour la découvrir, pour étudier ce morceau de nature si étonnant à explorer. Pour moi la Faery n’est pas tirée d’un monde de «Jeu de rôle», quoique je croie vraiment que «les Contes de fées» du folklore sont en fait les restes écrits des traditions orales du monde de Faery.

Lune bleue : Selon vous où est située la Faery ? Comment peut-on y accéder ?

Mut Danu : La question la plus difficile de toutes ! Je pense que l’une des raisons pour lesquelles il y a si peu de textes sur les différentes traditions Faery et tant de demandes insistantes sur le besoin d’initiation dans ces mêmes traditions, est parce qu’il s’agit d’une tradition qui relève entièrement de l’expérimentation ! J’ai constaté que même lorsqu’on pratique de façon régulière la tradition Faery comme c’est mon cas, les résultats ainsi que la possibilité de garder souvenir de ce que l’on y apprend est variable.La Faery est à la fois proche et éloignée. On peut y avoir accès de manière très simple, comme lorsqu’on ouvre une porte, mais parfois, vous pourrez tenter de forcer cette même porte tant que vous le souhaiterez, rien ne se passera. Avec le temps, j’ai appris que lorsque, pour une raison quelconque, je ressens des difficultés répétées à entrer, la meilleure chose à faire est de m’occuper l’esprit à autre chose pendant un moment… Une promenade au grand air par exemple, ou bien me salir les mains à jardiner… Il m’est arrivé de rester des mois sans ressentir le fait que j’étais «entrée» en Faery. Tenter de forcer l’entrée ne fonctionne jamais .Il existe cependant ce que j’appellerais des «portes», des supports de méditation qui m’ont servi de nombreuses fois a arriver à un certain endroit, d’où je peux alors commencer mon voyage…

Lune bleue : A votre connaissance existe t-il des liens entre la Faery et Avalon, Le Sidh ou les Tuatha de Danan ?

Mut Danu : Mut Danu : De ce que j’en sais, les liaisons entre le mythe, la légende, le folklore et la Faery existent car on note une similitude notable entre des noms, des personnages qui sont reconnaissables par les gens vivant en un endroit particulier, faisant partie d’une même communauté. Par exemple : les gens dans les Îles du Pacifique décrivent les habitants de Faery d’une façon particulière, ce que font aussi les Islandais ou les résidents des pays celtiques. Pour répondre à la question, Avalon, le Sidh et Tuatha de Danan appartiennent, de fait, à la culture celtique et sont donc en lien avec celle-ci. D’autres peuples ont des noms différents et des légendes personnelles pour décrire leur rapport avec la Faery.

Lune bleue : En quoi les liens entre votre tradition et le peuple fae sont-ils importants ? Comment sont les relations entre le petit peuple et vous ?

Mut Danu : Apple Branch est une Tradition Dianique qui s’est mélangée avec la pensée Féministe Dianique, la «Old Dianic Tradition» (Vieille Tradition Dianique) ainsi que les rituels de Faery Faith (de Foi «Féerique»). Il ne s’agit pas de tradition Faery pure. Nous travaillons largement avec les Arbres Sacrés de l’Ogham et c’est dans ce contexte que se comprend notre parenté avec la Nature dans sa globalité. Mon travail personnel avec la Faery se concentre sur les rapports avec les esprits des Arbres, quoique je me sois inopinément et spontanément réalisée par le biais de la communication avec d’autres êtres pendant mes voyages en Faerie.

Lune bleue : Pourriez vous citer des êtres, fées ou personnes légendaires, liés selon vous à la Faery ? Pour quels raisons le sont-ils ?

Mut Danu : Un des êtres légendaires dont on rapporte la rencontre régulièrement est un être qui ressemble à Merlin ou du moins, à un druide âgé, de sexe masculin. Je pense que cette personne est un enseignant, mais peut- être n’est ce qu’un des nombreux êtres identiques à lui qui répondent à celles et ceux qui souhaitent apprendre, lorsque ceux-ci font appel à ses services.

Lune bleue : Mut Danu : Mon expérience directe avec des gens de Faery est surtout liée aux esprits qui restent près de leurs Arbres. Quand je vais en «Faery» c’est avec le désir d’apprendre et ainsi la plupart des habitants que je rencontre ressemblent à des enseignants ou des aspects de la Déesse. Je me suis parfois retrouvée en Faery pendant une promenade dans la forêt, ou lors d’une méditation, me trouvant là sans but spécifique. Souvent, durant ces moments, j’ai reçu un message ou ai appris quelque chose d’inattendu qui m’a aidé sur ma voie. Une fois je me suis trouvé dans un paysage qui, je l’ai compris plus tard, ressemblait beaucoup à celui du choix donné à Thomas le Rimeur (nd kamiko : «Legend of Thomas the Rhymer». Selon la légende, Thomas était un poète écossais qui fut enlevé par les fées et revint de l’Autre Monde doté du don de prophétie, un don qui, dans la grande tradition du pays de Faery, peut parfois être source de bien des tourments. Ici, la Légende se confond avec l’Histoire, puisque Thomas le Rimeur a bel et bien existé : né Thomas de Learmouth, ce noble écossais du XIIIème siècle composa de nombreuses prédictions sous forme de poèmes, souvent énigmatiques). J’ai eu une surprise énorme le jour où j’ai lu le passage où trois routes sont proposées à Thomas : le chemin droit, le chemin rocailleux et le chemin de mûres sauvages. J’avais déjà été dans cet endroit ! Je n’ai choisi aucun des trois, mais suis plutôt revenu sur mes pas et j’ai continué le long de la route en direction d’une ville de Faery dans laquelle je retrouvais les mêmes points de repère que dans mon propre village, ici, en France. C’était comme si la ville de Faery et mon village étaient superposés l’un à l’autre, comme des couches transparentes. Expérience très intéressante.

Lune bleue : Quels sont les pratiques spécifiques liées à la Faery ? S’il y en à une qui vous semble importante ou qui vous plait particulièrement, pourriez-vous la détailler plus explicitement ?

Mut Danu : Il y a probablement autant de pratiques particulières qu’il y a de pratiquants. Mes pratiques propres ont été inventées pour m’aider à apprendre. Elles comprennent souvent un élément de «service»… à la communauté humaine, mais aussi à la conscience planétaire. Une autre pratique, que beaucoup d’entre nous utilisent avant un rituel, consiste à nous connecter avec le ciel et la terre. Lorsque nous plongeons dans les mondes inférieurs puis remontons, nous devenons alors un canal de cette conscience planétaire et, en tant que tel, nous avons la possibilité de puiser au cœur d’une grande source d’énergie qui peut être utilisée pour la guérison.

Lune bleue : Mélangez-vous la Faery à d’autres pratiques spirituelles ?

Mut Danu : Oui, comme je l’ai mentionné plus haut, la tradition «Apple Branch» a mélangé la sorcellerie du Féminisme Dianique, la «Old Dianic Tradition» et la Faery Faith.

Lune bleue : A votre avis, y-a-t-il un danger inhérent à la pratique de la Faery ?

Mut Danu : Je pense qu’avec n’importe quelle tradition spirituelle ou méditation il est important de garder un pied dans le monde réel. Le folklore regorge d’histoires concernant des pauvres gens pris au piège en Faery, ou qui deviennent fous à leur contact. C’est une monde merveilleux à visiter mais lorsque vous vous trouvez en Faery, vous êtes coupés de la vie humaine quotidienne et c’est là que ça devient dangereux. Je veux dire par là qu’il est important d’avoir un emploi, de passer du temps avec ses amis et sa famille, d’avoir des passe-temps. Toute connaissance que nous tirons de la Faery est mieux utilisée lorsque nous la ramenons afin de la confronter à notre existence «mondaine». Je pars chaque jour avec mon chien en prenant un sac d’ordures avec moi, ainsi je peux ramasser les bouteilles de bière et les emballages de confiserie qui s’éparpillent sur les chemins que je parcours. La spiritualité n’est qu’une partie de ce que nous sommes et c’est dans la découverte de soi que nous permettons à une petite partie du rêve de Gaïa de prendre corps dans notre monde physique.

Onn. L’ajonc

L’ajonc

Ulex Strictus

Essence de fleur~ Ajonc

Équilibré: Conviction  et espoir profond et durable. Sérénité et optimisme lumineux

Déséquilibré: Attitude pessimiste. Difficultés a envisager l’avenir avec confiance ou a imaginer l’ issue positive des évènements.

Couleur~Brun ou doré

Pierre/Metal~Or

Point d’acupuncture  Abdomen sous les  cotes des deux cotés

Affirmation  Je fais confiance a la Providence. Je garde espoir malgré les tragédies ou les difficultés. J’ai foi dans la direction du destin. Cette ténacité donne des racines a mon âme

Propriétés  spirituelles  et de soin:

Espoir, persévérance, fertilité, prospérité, protection, voyage, trajets, mouvement quand les choses sont arrêtées, travail en relation avec un voyage spirituel, guides, fondations, ancrage de nouveau projet.

Soins~Pertinent pour les jambes et les pieds et pour mettre l’énergie en mouvement.

Utiliser l’ajonc dans le chaudron de réchauffement  pour construire les fondations de quelque chose de nouveau.

Utiliser l’ajonc quand un voyage est imminent.

Utiliser l’ajonc dans le chaudron de connaissance pour faciliter le voyage spirituel

Questions~ Ou me porte mon voyage? De quelle façon poursuivre ma voie ?