Le gui. Extrait du site The Blue Roebuck. Traduction Fleur de Sureau.
Nous plaçons le gui lors du Jour Supplémentaire de l’Année ou, comme certains l’appellent, le Jour Sans Nom. C’est le jour suivant le solstice d’hiver.
La couleur du gui est la pourpre, sa Classe est celle du Chef de Tribu et il est associé à la guérison, ainsi qu’au développement sur le plan spirituel. Ce jour est également connu comme étant le « jour du dolmen en pierre brute » (NDT : ou jour de la pierre) et révèle la qualité du potentiel en toutes choses.
Le gui est l’une des plantes les plus sacrées des druides, comme l’a dit Ovide :
« Ad viscum Druidae cantare solebant. »
(Au gui les druides, les druides avaient l’habitude de chanter [crier].)
Dans la tradition druidique, le gui est la plante spéciale du jour après Yule. Les druides récoltaient leur gui lors du solstice d’été ou le 6e jour de la lune. Les prêtres et prêtresses druidiques portaient des robes blanches lorsqu’ils récoltaient la plante et utilisaient un couteau d’or, en prenant grand soin de ne pas laisser la plante toucher le sol. Deux bœufs étaient souvent sacrifiés pendant la récolte. Les druides considéraient que le gui poussant sur les chênes était le plus puissant et sacré. Le gui est une plante associée au soleil et à la planète Jupiter. Il est associé à l’élément air. Les couleurs du gui sont le vert, l’or et le blanc.
La pierre précieuse associée au gui est l’ambre. Dans l’Antiquité, l’ambre était considéré comme le plus précieux des trésors du monde et passait pour être le cadeau du dieu à la déesse au temps de leur première union.
Les Romains, les Celtes et les Germains croyaient que le gui était la clef du surnaturel. Le gui favorisera et renforcera tous travaux magiques, mais conviendra mieux à la guérison, à la protection et aux rêves merveilleux (rêves qui révèlent les secrets de l’immortalité). Le gui a un bon bois pour fabriquer des baguettes, ainsi que d’autres outils rituels et des anneaux magiques. Les baies sont utilisées dans les encens dédiés à l’amour, et quelques baies peuvent être ajoutées à la coupe rituelle lors de handfasting. Des branches de gui peuvent être suspendues dans tout but de protection autour de la maison. Des brins de gui peuvent être portés comme une herbe de protection (de plus, amulettes et bijoux peuvent être fabriqués dans le bois de gui comme talismans protecteurs). Suspendu au-dessus d’un berceau, le gui protégera l’enfant des fées qui voudraient l’enlever. Le gui protégera des loups-garous celui qui le porte. Le gui favorise sexualité et fertilité, c’est la raison de la tradition du baiser sous le gui. On le suspend traditionnellement dans la maison à Yule et ceux qui passent en dessous échangent un baiser-de-paix. www.dutchie.org
Également connu sous le terme de rameau d’or. Tenu sacré par les Celtes (druides) et les Vikings. Il était également appelé Guérit-Tout et il était employé dans la médecine populaire pour guérir de nombreux maux. Les Indiens nord-américains l’utilisaient dans les cas de maux de dents, de rougeole ou de morsures de chien. Aujourd’hui, la plante continue d’être utilisée à des fins médicinales, mais uniquement entre des mains expertes… C’est une plante puissante. (NDT : Renseignez-vous sur la toxicité de cette plante : comme sur le site du centre antipoison par exemple, suivez le lien !).
C’était également la plante de la paix dans l’Antiquité scandinave. Si des ennemis se rencontraient en dessous et par hasard dans une forêt, ils déposaient leurs armes et faisaient la trêve jusqu’au lendemain.
À présent, parlons de la tradition du baiser…
Bien que de nombreuses sources disent que le baiser sous le gui est une coutume purement anglaise, il existe une explication, plus charmante, quant à son origine et qui serait issue de la mythologie nordique. C’est l’histoire d’une mère aimante, si ce n’est surprotectrice.
Le dieu nordique Balder était le plus aimé de tous les dieux. Sa mère, Frigga, était la déesse de l’amour et de la beauté. Elle aimait tant son fils qu’elle voulait s’assurer qu’aucun mal ne lui arriverait. Pour cela, elle parcourut le monde et obtint la promesse de tout ce qui est issu des quatre éléments (feu, eau, air et terre) qu’aucun mal ne serait fait à son bien-aimé Balder.
Donnant à Loki, un esprit sournois et maléfique, le soin de trouver une faille. Cette faille était le gui. Il fabriqua une flèche à partir de son bois. Pour que la farce soit encore plus vicieuse, il donna la flèche à Hoder, le frère de Balder, qui était aveugle. Guidant la main d’Hoder, Loki pointa la flèche sur le cœur de Balder, qui tomba mort.
Les larmes de Frigga se transformèrent en de blanches baies de gui. Dans la version de l’histoire qui finit bien, Balder recouvrit la vie et Frigga fut si reconnaissante qu’elle inversa la réputation de la plante incriminée, en faisant d’elle un symbole d’amour et de promesse d’un baiser pour quiconque passe en dessous. www.candlegrove.com
- Propriétés botaniques du gui
Il existe deux guis communs en Europe qui sont tous deux des plantes parasites poussant sur des arbres. Le gui commun (Viscum album L.) parasite de nombreuses espèces d’arbres, dont les chênes dans la partie ouest de son aire de répartition. Il forme des baies blanches entre Samhain et Yule. Le gui à baies jaunes (Loranthus europaeus L.) ne s’étend pas à l’Europe occidentale. On le trouve principalement sur les chênes. Il s’agit probablement du « rameau d’or », plus répandu dans la partie orientale de la Méditerranée que le gui commun. Le gui commun fut cultivé en Amérique du Nord pour le commerce de Yule et il existe plusieurs guis indigènes du genre Phoradendron. Les guis appartiennent à la famille Viscaceae. www.cyberwitch.com