Coll- C Le noisetier

Coll-C

Noisetier

Mot clé : Sagesse

Mot ogams

MM cainu fedai le plus beau des arbres

MO carae bloesc – ami de la fissure ami de la coquille

CC milsem fedo  le plus doux des arbres

Couleur : crón brun

Arbre Coll le noisetier

Oiseau Córr Grue / Heron

Note de musique : Ré

Planète : Mercure

 

 

Coll le noisetier est un des principaux symboles de la sagesse dans les traditions irlandaises et écossaises. Les références à ce sujet abondent dans les traditions et la littérature poétique. Neuf noisetiers entourent le puits de sagesse situé dans les royaumes de l’autre monde. Leurs noisettes tombent dans le puits afin d’être mangées par le saumon qui y vit. Chaque noisette mangée ajoute une tache à son flanc. Les saumons eux même sont porteurs de sagesse et dans de nombreux récits Fili (poètes)  ou Draoi (magiciens) peuvent passer des années voire une vie entière a attendre l’opportunité  de consommer un saumon pour atteindre l’illumination ou l’inspiration poétique issus de cette source profonde.

Il y a tellement de ressources autour des noisetiers et de la sagesse qu’un livre entier pourrait être rédigé sur le sujet. On se contentera de dire que ce fid (lettre) représente la sagesse. Il évoque l’intégralité et la profondeur des traditions de sagesse des peuples gaéliques. Tout ce qui est sage, créatif et profond relève du domaine de cette lettre. Il est la lettre de la recherche et de la seconde vue, de l’acquisition du savoir et de son utilisation à bon escient incluant jugement mesuré et discernement.

Il est aisé de de voir comment Coll associé  tant à la sagesse qu’à sa transmission est relié à Mercure. Le symbolisme de la planète est étroitement lié aux traditions de sagesse et de mystère de l’Occident médiéval et moderne, à travers l’alchimie et l’hermétisme. Dans Filidecht, Coll est l’image centrale de la sagesse qui nous transforme tout  comme Mercure est le pouvoir transformateur auquel nous accédons en poursuivant la sagesse.

Sa couleur est crón ou brun fauve . Dans les traditions irlandaises le vent de nord-ouest est brun sombre ou de couleur « ciar » En écossais gaélique ciar a différentes significations incluant poussiéreux, gris sombre, brun sombre, basané, rouan, sable, et lugubre. En irlandais ciar possède aussi plusieurs sens et décrit notamment la couleur de la noisette . La plupart des significations de la couleur associées au vent se rapportent aux animaux particulièrement aux chevaux et au bétail. En vieil irlandais crón est brun, brun rougeâtre, jaune foncé et possiblement une nuance de rouge. Il peut également désigner cramoisi, foncé, basané, avec signification potentielle de pervers. Il a également été utilisé pour désigner les profondeurs de l’enfer dans un contexte chrétien.

J’ai choisi la grue ou le héron comme oiseau pour cette lettre. Dans les mythes irlandais la grue est l’oiseau des prophéties. Bien qu’elle  soit parfois considérée comme un mauvais présage, elle est aussi grandement associée à la sagesse et la magie. Manannán mac Lir possédait un sac en peau de grue dans lequel il gardait ses trésors.  La grue qui servit à faire le sac fut jadis  Aife, une femme  changée en oiseau  par un sort . Le Dieu Lug pratiquait une forme de magie de combat appelée corrguinecht ou sorcellerie de la grue qui consistait à se tenir sur une jambe, une main derrière le dos et un œil fermé. Cette posture est l’une de celle du pouvoir de l’autre monde et rappelle le démembrement de Boand. Lorsqu’elle s’est approchée du puits de la sagesse, l’eau s’est élevée et lui a arraché un œil, un bras et une jambe, ce qui peut être interprété comme le fait de voir aussi bien dans  les royaumes terrestres que dans ceux de  l’autre monde.

Lorsque ce fid est reçu en divination, l’inspiration et la sagesse sont à portée de main. Soyez confiants car vous avez, ou vous trouverez, les réponses que vous cherchez et vous serez capable de les appliquer correctement au bon moment et au bon endroit. Y accéder sera peut-être difficile ou demandera du temps mais elles font déjà partie de votre vie

Coll se rapporte à la tradition et à la sagesse qui émane de sources naturelles. Il suggère la recherche de sagesse dans les rituels, la vision, les incantations ou l’illumination poétique. On disait du puis de Sagesse qu’il était la source des 5 sens, c’est pourquoi Coll nous rappelle combien utiliser ses sens est important pour trouver la vérité et la sagesse. Appuyez-vous sur les preuves de la vue, du toucher, de l’odorat, du gout et de l’ouïe et  faites-vous confiance pour comprendre le message.

Le courant chtonien de ce fid parle du message des 5 sens et d’utiliser des moyens tangibles pour trouver une réponse. Suivez ce que vos sens vous indiquent et faites confiance à cette sagesse. Il peut signifier également l’origine de la  sagesse ou se référer au puits de sagesse de l’autre monde si la question s’y rapporte. Il peut également faire référence à la tradition et à la transmission des coutumes et des secrets d’une génération à l’autre. Coll peut être un message de rappel pour que vous utilisiez vos capacités d’observation quand vous cherchez a résoudre un problème.

Le courant océanique de Coll est la sagesse transformative et la capacité à trouver les réponses au travers la double et les rites d’incubation. (Magie du rêve voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Incubation_(rite) ). On évoque ici l’utilisation de la sagesse et de la connaissance pour initier la transformation et le changement.  Il peut également s’agir des choses qu’on trouve dans les espaces intermédiaires : entre le sommeil et l’éveil, dans le brouillard lorsqu’on circule dans le brouillard prés des côtes, en regardant vers les étoiles à l’aube ou au crépuscule. Si vous êtes dans cette situation votre identité peur naviguer entre nature ou genre vous offrant l’expérience qui permet de comprendre.  Ce courant parle du mystère du feu jaillissant de l’eau et des neufs puis de Manannán mac Lir  qu’on trouve sous la mer.

Le courant céleste Coll évoque l’inspiration poétique et la perte de soi dans les  profondeurs de l’autre monde appelées Imbas en irlandais. Il comprend une forme d’illumination engagée souvent exprimée dans la poésie et l’extase spirituelle. On y trouve la sagesse dans toute sa profondeur.  Les présages et les aptitude de vison extatique sont indiqués ici. Utiliser son discernement peut vous conduire à la vérité spirituelle et intellectuelle, comme s’il s’agissait de fracturer la coquille d’un problème pour arriver à sa substance. La capacité a livrer un jugement sage et équilibré se trouve ici. La connaissance de soi et la gnose personnelle sont également partie intégrante de ce courant.

 

Magiquement Coll est une prière pour la sagesse. Il invoque nos plus profondes capacités a changer la réalité et discerner  dans le brouillard des royaumes de L’autre monde. Si vous voulez savoir la bonne voie a suivre utilisez Coll, il peut vous aider.

Dans le cadre du soin Coll apporte sagesse et conseil tant au guérisseur qu’au patient. Il peut aider a prendre les bonnes décisions  au sujet du traitement et de l’évolution de la situation mais aussi  a comprendre le processus en cours . Il peut également aiguiser votre sens de l’observation pendant le travail de soin.

Question : Ou se situe ma sagesse ? Fais je bon usage de ma sagesse ?

Concepts reliés : Inspiration poétique, le puits de sagesse, l’arbre monde, sources de connaissance, tradition, les sens, vision et aptitude créative, double vue , présages, liminalité.

 

 

 

Journal magique, calendrier et roue lunaire

Dans notre tradition, la tenue d’un journal fait partie intégrante de notre pratique spirituelle. Chaque mois lunaire, nous y consignons nos recherches, nos méditations, les liens tissés avec les esprits des arbres, nos rêves, nos sorts, nos rituels, etc. Ce « carnet de notes » très personnel nous permet notamment, au fil du temps, de prendre du recul sur ce que nous avons accompli, expérimenté et ressenti. Pour ainsi mieux discerner certaines tendances et mieux saisir notre véritable nature spirituelle.

La roue lunaire que Shekhinah Mountainwater propose dans son livre « Ariadne’s thread, a workbook of goddess magic » (1991) peut constituer un outil supplémentaire pour notre journal. D’autant que l’auteur travaillait avec le calendrier lunaire des arbres, basé sur la Déesse Blanche de Robert Graves. Ariadne’s thread fait d’ailleurs partie des livres à lire dans le contexte de l’apprentissage Apple Branch.

La lune de l’aulne, par Shekinah Mountainwater.

Dans ce livre, Shekhinah Mountainwater propose d’acheter ou de fabriquer soi-même un calendrier lunaire magique afin de garder un suivi :

  • du temps que nous avons consacré à notre apprentissage,
  • de nos cycles menstruels
  • et de tout autre événement dans notre vie que nous jugeons utile de noter.

Elle donne un graphique vierge de la roue lunaire et suggère d’en imprimer un certain nombre. Nous pouvons l’agrandir ou le réduire, selon la quantité d’informations que nous voulons noter. L’auteur suggère également de nous amuser :

  • à coller 13 petites roues lunaires sur une grande feuille cartonnée pour représenter une année lunaire ;
  • ou encore, à relier de plus grandes roues lunaires à la manière d’un livre ou d’un carnet, pareil à un calendrier standard.
La roue lunaire de Shekhinah Mountainwater. À imprimer ou reproduire.

Shekhinah préconise l’utilisation de petits symboles pour noter et repérer rapidement sur la roue lunaire nos lunes rouges, notre énergie, les fluctuations de nos émotions et de notre mental, etc. Elle nous propose le « mooncode » suivant :

Pour nous aider à tenir un suivi de nos cycles, nous pouvons dessiner ces symboles en rouge dans notre calendrier lunaire. Évidemment, nous pouvons également créer les nôtres.

Nous devons également indiquer sur la roue lunaire les moments que nous nous réservons pour pratiquer, ainsi que toute autre date particulière, comme les fêtes, les anniversaires, les rituels, etc.

Sur leur ancien site, Jenai May et Shekhinah Mountainwater donnaient un résumé de ce calendrier de la roue lunaire et de son fonctionnement.

Résumé :

  1. Imprimez/dessinez une roue lunaire vierge. Faites-en environ une vingtaine de copies afin d’en avoir suffisamment pour vous amuser, ainsi que pour l’année, et même davantage… Collez-la sur du papier blanc cartonné. Disposez la roue sur le carton de façon à ce que la pleine lune se situe en haut à gauche et la lune noire en bas à droite.
  2. Étiquetez chaque roue lunaire… Avec un chiffre, un nom et les dates patriarcales. Par exemple : « N° 8, Lune du Houx 2007. Dimanche 15 juillet – Dimanche 12 août 2007. »  Vous pouvez trouver les noms des cycles lunaires dans l’article « Seizing the Time ». Ils viennent du système de Shekhinha concernant les Lunes des arbres que vous êtes invitée à utiliser. Ou vous pouvez également nommer vos lunes d’après d’autres magnifiques symboles, comme des pierres, des fleurs ou des animaux. Enfin, vous souhaitez peut-être utiliser différents symboles liés à chacun de vos cycles lunaires. […]
  3. Déterminez la longueur de la lunaison (29 ou 30 jours) à l’aide d’un calendrier.
  4. Le cas échéant, noircissez (ou décorez d’une autre façon) sur votre roue lunaire le jour qui est en trop.
  5. Numérotez chaque lune, en commençant par le premier croissant… Et en continuant dans le sens des aiguilles d’une montre.
  6. Notez les dates patriarcales dans les carrées du centre.
  7. Mettez en évidence la pleine lune.
  8. Mettez en évidence les sabbats.
  9. Notez les jours de la semaine près des dates patriarcales.
  10. Griffonnez les signes astrologiques sur les bords extérieurs à côté de la lune.
  11. Choisissez la manière dont vous allez relier vos roues et décorer la couverture.
  12. Personnalisez-les.
  13. Faites-vous plaisir.

Sweetgrass Curandera de Terre

 

Curandera de terre

SWEETGRASS Avoine odorante

(Hierochloe odorata )

  • La terre vivante est notre plus grande professeure.
  • Tresser ensemble amour, santé et opulence et le partager
  • Laissez un parfum sacré vous emporter

Plusieurs brins d’herbes ont été tissés pour confectionner une tresse dans une prairie bien entretenue. Une vieille femme assemble  les longues feuilles directement depuis le sol. Ses mains sont burinées par le travail de la terre.  Son vieux chapeau de soleil élimé par des années d’utilisation repose dans un coin. Son bracelet cliquète tandis qu’elle se connecte avec amour à  l’avoine odorante, fredonnant tout en tissant.

La curandera sait que partager la douceur de la vie avec les autres profite à tous Elle est consciente de l’abondance de richesse prodiguées par la nature. Elle passe du temps dans son jardin et dans la nature.  Elle partage son savoir gratuitement  tout comme l’avoine odorante qui aime partager le sol avec d’autres espèces. La curandera comprend que, comme l’écrit Robert Wall Kimmerer  https://images.app.goo.gl/qLmq4SFK37g2A5oT7 que   « l’avoine odorante abonde lorsqu’on la récolte et s’appauvrit quand elle ne l’est pas  »

La curandera de Terre s’occupe de la terre avec un cœur débordant. Elle dit « Merci ! Merci !Merci ! » Les gens sont attirés par sa présence stable et solide. Ses conseils apportent foi et  prospérité

Crafter avec la Curandera de Terre

  • Faites pousser de l’avoine odorante chez vous ou  cherchez des informations a son sujet ( Ce n’est pas une plante de chez nous mais on trouve des sachets de graine a la vente )
  • Partagez la joie et l’abondance. Organisez une fête mangez de bonnes choses faites des tresses d’avoine entre amis
  •  Bénissez une maison ou un rassemblement de personnes  en faisant bruler de l’avoine odorante

 

Un rapide aperçu de l’année lunaire [tradition Faerie Faith]

Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n°12 (décembre 1994/janvier 1995).

Vous trouverez ci-dessous une liste des arbres solaires et lunaires, leurs noms gaéliques, leur ogham, les fêtes qui sont généralement en conjonction avec les arbres, ainsi qu’une brève description de leurs énergies. Le premier des arbres lunaires et solaires commence immédiatement après le Jour Intermédiaire, qui lui-même suit le solstice d’hiver.

Arbres solaires  & noms gaéliques Arbres lunaires Noms gaéliques
Brèves caractéristiques des arbres lunaires (et du jour intermédiaire)
Le jour intermédiaire
Juste après le solstice d’hiver ou avant le début du premier lunaire
(l’ogham se trouve à gauche de l’arbre) Une année et un jour ; le rouge-gorge, en tant qu’Esprit de la Nouvelle Année s’en va tuer son prédécesseur avec un bâton de sorbier, le Roitelet, l’Esprit de la Vieille Année, qu’il trouve caché dans un buisson de lierre. Le roitelet est l’oiseau du druide, du chêne. La naissance  du nouveau roi sacré. Ce jour appartient au chiffre 14. La tombe de l’année.
A Sapin argenté
Ailm
Débute le jour après le(s) Jour(s) Intermédiaire(s)
B Bouleau Beth Autorité, discipline; création/origine, commencement ; sensibilité, conscience.
L Sorbier Luis Chandeleur (1er févr.) Communication, compassion, premiers mouvements fœtaux/avortement; mystère de la graine
N Frêne Nion Puissance de la mer, l’éclair ; énergie frénétique, impatience
O Ajonc
Onn
Équinoxe vernal
F Aulne Fearn Rois sacrés ; révérence, ordre; l’année sort des inondations et se place sur la terre ferme
S Saule Saille Beltane (1er mai) Intelligence, confusion mentale/clarté ; rancœur ; mort, homme d’osier
H Aubépine Huath Déplacement non défini ; abstinence sexuelle, purification ; pics de puissance des hommes
U Bruyère
Ura
Solstice d’été
D Chêne Duir Force, endurance; porte de l’année ; se tourner sans bouger
T Houx Tinne Lammas (1er août) Canicule ; protection, équilibre ; ouvre la 2e partie de l’année ; Roi Houx, taniste
C Noisetier Coll La sagesse en résumé, intuition ; gestation, accomplissement ; lune de l’ermite
E Tremble
Eadho
Équinoxe d’automne
M Vigne Muin Souvenir du passé/ vision du futur, prophétie ; joie, exaltation, colère divine ; poésie
G Lierre Gort Samhain (1er nov.) Clarté/ivresse; Godiva, la toile, la chasse sauvage ; les pics de puissance des femmes
Y Roseau Ngetal Terreur, joie de la musique ; râle d’agonie, sacrifice ; protection, fondation
Z Sureau Ruis Se termine au solstice d’hiver Surmonter la peur ; changement, mort ; résurrection, renaissance, transition ; humour, musique
I If
Idho
Jour du solstice d’hiver

Nouvelle année & rituel du « lieu de renaissance » [tradition Faerie Faith]

Note à propos de la nouvelle année

Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n°12 (décembre 1994/janvier 1995).

Dans le numéro 6 du magazine The Hazel Nut, décembre 1993, j’ai parlé du calcul du début de la première lune. Puisque c’est un article assez complet, je ne reviendrai pas là-dessus ici. Cependant, je tiens à ajouter une note sur cette transition de l’année, du passage de la lune de Sureau à la lune du Bouleau.

Cette année (1994), l’année lunaire se termine (comme toujours) lors du solstice d’hiver. Puis nous avons 10 Jours Intermédiaires (du 22 au 31 décembre) avant que la lune du Bouleau ne démarre la nouvelle année le 1er janvier 1995. Si vous avez remarqué le calendrier de la lune de Sureau dans ce numéro, vous savez que la pleine lune de Sureau a lieu le 17 décembre.  Puisque le mois du Bouleau commence avec une nouvelle lune en janvier, il aura également une pleine lune. Les mois du Sureau et du Bouleau dotés d’une pleine lune ne sont pas si courants dans le calendrier lunaire. Souvent, un seul de ces deux mois se voit doté d’une pleine lune. De plus, même si le calendrier montre le Sureau passer par une phase complète, se terminant le 31 décembre, en réalité il prend fin au solstice d’hiver. Ces 10 jours restants, appelés les Jours Intermédiaires, sont une sorte de jours intercalaires permettant au calendrier lunaire de se réaligner sur le calendrier solaire chaque année.

Pourquoi l’année se termine-t-elle avec le solstice d’hiver et non pas avec le dernier jour de la phase lunaire ? Le solstice d’hiver est la nuit la plus longue et le jour le plus court de l’année. Après le jour du solstice, les jours commencent à s’allonger et les nuits à raccourcir. Par conséquent, le solstice d’hiver est un moment majeur de l’année et il a été célébré par de nombreuses religions différentes à travers l’histoire. L’église chrétienne l’a même adopté sous la dénomination de Noël  (bien qu’il ait lieu quelques jours plus tard), célébrant la naissance de leur Roi-Soleil. Ainsi, notre année lunaire et solaire se termine avec le solstice d’hiver et commence avec la lune du Bouleau, après un ou plusieurs Jours Intermédiaires.

Puisqu’il y a 10 Jours Intermédiaires cette année, nous avons amplement le temps d’effectuer notre propre réalignement, avec nous-mêmes, la Déesse et la Terre. L’une de ces journées des Mystères de la Terre, sortez et rendez-vous dans votre endroit spécial, puis communiquez et reconnectez-vous à la Terre-Mère (voir aussi cet article). C’est une bonne idée de trouver ce lieu à l’avance, ainsi vous pouvez passer du temps avec la Terre au lieu de chercher le bon endroit. Ce « lieu de renaissance » sera un endroit où vous vous sentirez en paix, à la fois avec vous-même et l’environnement, et il devra être suffisamment proche de chez vous, pour que vous n’ayez aucune excuse pour ne pas y aller. Vous devrez vous sentir parfaitement bien dans cet endroit et il pourra vous emplir d’un certain sentiment de pouvoir et d’énergie.

Pour ce rituel des Mystères de la Terre, vous n’avez besoin d’aucun outil ou accessoire. Vous n’avez pas besoin de porter quoi que ce soit de spécial, à l’exception peut-être de vêtements chauds. Vous n’êtes pas là pour essayer d’impressionner quiconque, vous n’avez à invoquer personne ; il s’agit d’un rituel très simple.

Le jour que vous avez choisi, rendez-vous sur place,  asseyez-vous, soyez calme et réceptif. Entrez en contact avec la Terre-Mère et communiquez avec elle, et donnez-lui une chance de vous parler. Souvenez-vous de vos impressions, mais ne tentez pas de les analyser sur le moment. Restez aussi longtemps que vous en ressentez le besoin, généralement une demi-heure environ. Ensuite, remerciez les éléments et la Terre-Mère, puis retournez chez vous. À ce moment-là, assurez-vous de noter vos sentiments et souvenirs.

Les esprits des arbres

Par Jennifer Sandlin, traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n° 26 (équinoxe de printemps 1998).

Aujourd’hui (le 18 novembre 1994) est le premier jour de ma vie où j’ai vraiment ressenti et vu l’esprit des arbres et arbustes. J’étais en train d’observer un arbre en particulier et de remarquer sa beauté. D’une façon ou d’une autre, j’ai décidé d’envoyer de l’amour à cet arbre. Ce que j’ai reçu en retour était de l’amour, mais pas le mien. Il m’est apparu différemment de mon propre amour, en sensation et en texture, et il était puissant. J’ai commencé à en envoyer à chaque arbre vers lequel je marchais et à mesure que je m’approchais, je pouvais ressentir encore plus fortement son amour. Je devais m’ouvrir à lui pendant quelque temps, mais parfois je pouvais sentir en retour ce que je donnais. Avec certains arbres, je sentais une connexion, plus qu’avec d’autres, que je ne peux expliquer. Mais une fois que j’ai pris conscience de la sensation de cet amour émanant d’eux, j’ai commencé à percevoir leurs esprits, puis à entendre leurs voix spirituelles me parler et répondre à mes questions. C’était une expérience si émouvante que je devais la noter tout de suite. Il n’y a que 4 ou 5 personnes à qui je pourrais en parler, peut-être moins. Cela ne m’a pas effrayé ni stressé ; je ne me suis pas sentie oppressée ou observée comme habituellement lorsque je commence à percevoir les esprits. Mais cette fois-ci, c’était une connexion séculaire entre deux êtres vivants, plante et animal, esprit et esprit. Nous sommes faits de la même énergie et je pouvais ressentir cette familiarité avec eux comme s’ils me connaissaient depuis des années. J’espère ne jamais oublier cette expérience, car elle a ouvert mes sens et m’a permis de ressentir les plantes. Je souhaitais que cela arrive depuis des années. J’étais finalement prête pour cela.

Cet article de mon journal a été rédigé en novembre 1994 pour un cours que je suis à l’université d’Auburn. Nous devions écrire à propos d’une chose que nous désirions ou pour laquelle nous ressentions le besoin de le faire. Le cours a lieu devant l’ancien laboratoire de biologique et bâtiment des soins infirmiers.

Si vous n’avez jamais expérimenté la nature aussi intimement, sachez que c’est possible. Mes expériences ont été peu nombreuses, mais elles deviennent plus intéressantes à chaque fois. Voici quelques étapes à suivre. Peut-être qu’elles fonctionneront pour vous ou peut-être pas. Bonne chance !

  1. Entourez-vous de nature : allez en forêt, près d’un ruisseau, dans le désert, en montagnes ou tout autre endroit calme en extérieur.
  2. Concentrez votre attention sur un rocher, un arbre ou une plante.
  3. Soyez calme et écoutez, ouvrez-vous à toutes pensées, sentiments ou impressions qui viennent à vous. Ne les remettez pas en question, acceptez-les simplement tels qu’ils sont.
  4. Posez une question, soit à voix haute soit en esprit. Ou visualisez ou imaginez des sentiments d’amour émaner de votre corps, soit comme une lumière blanche, soit rose.
  5. Attendez encore et écoutez. Soyez ouvert à tout ce qui est extérieur à vous. Si vous avez de la chance, il se passera quelque chose.
  6. Écrivez-moi ou envoyez-moi un e-mail à propos de vos expériences (wjsand@interserv.com, Jennifer Sandlin, 90 Ashmore Drive, Newnan, GA 30263). Peut-être pourrions-nous former un groupe de Personnes-qui-parlent-aux-arbres !

Amour et lumière !

Beith

Mina Blackthorn

icône de badge

B Beith

B Bouleau

Mot clé : Purification

Signification : Tronc délavé cheveux blonds pied fané cheveux fins / La plus argentée des peaux la plus grise des peaux / La beauté des sourcils

Couleur Blanche

Arbre Bouleau

Oiseau Faisan

Planète : Hygieia (Hygie déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène)

Dieu Ogma a gravé le premier ogam sur une baguette de bouleau. Le symbole a été gravé 7 fois par Ogma pour mettre en garde et protéger l’épouse de Lug mac Ethlenn contre la magie du Sidhe qui projetait de la kidnapper (avertissement + protection). Le nom beith pourrait venir d’un indo-européen *gwet qui aurait donné betu en celtique d’où est issu le latin betulla, et aussi le bitume ; l’idée en serait la gomme, la résine qu’on en tirait jadis. Cela pourrait expliquer la signification de purification, car les résines et gommes sous forme d’encens sont utilisées dans de nombreuses pour nettoyer.

Les traditions écossaises relient le bouleau a l’amour. Les tonnelles accueillant les amoureux étaient souvent installées sous les bouleaux ou faites avec leurs ramures. Des bâtonnets de bouleau étaient également échangés en gage d’affection.

Traditionnellement utilisé pour la purification de la maison et du corps. Fabrication de balais ou bâtonnets a mâchonner pour les dents. L’extrait huileux est un anesthésiant utilisé pour soulager la douleur. La sève de bouleau était extraite dans le nord de l’Europe pour fabriquer de la bière et un sirop aux arômes de thé des bois (wintergreen). Dans les saunas scandinaves, le bouleau était utilisé pour stimuler la peau grâce à ses propriétés purifiantes. On s’en frappait le corps pour dynamiser le flux sanguin. Les baguettes de bouleau furent aussi des outils pour remettre les indisciplinés sur le droit chemin. Tout au long de l’histoire et dans différentes cultures l’autoflagellation a été utilisée comme méthode purification. Cette stimulation sanguine a aussi pour effet de faciliter les états de transe, car elle provoque des endorphines dans le sang qui aident à atteindre l’état extatique.

En Irlande et en Écosse, on utilisa le bois de bouleau pour construire des berceaux afin de repousser la maladie et le mauvais sort. Des rameaux de bouleau posés sur les berceaux rendaient les mêmes services en Irlande. Ce qui explique qu’on rattache le bouleau a la protection et à la petite enfance.

Imbolc : des tiges ou des croix confectionnées en bouleau sont couchées sur les lits devant les poupées a l’effigie de Brighid afin de l‘attirer et d’obtenir la bénédiction de la maison. Des branches de bouleau sont aussi pelées et offertes pour Imbolc aux petites poupées de maïs qui représentent la déesse (Brideog).

La couleur blanche lui est associée : connotations de pureté et de sacré. Le vent du sud se rapporte à cette couleur ; mais plus qu’un blanc simple comme du lait, la couleur spécifique qui décrit le vent du sud-est « geal » qui signifie en gaélique écossais : clair ou sans couleur, mais aussi brillant radiant scintillant. Pour les Irlandais le mot signifie plutôt translucide, mais aussi blond et heureux. Le mot est aussi utilisé pour décrire l’affection et il a des connotations avec l’autre monde dans le sens où de nombreuses déités sont décrites comme blanches brillantes ou radiantes. Dans le conte « Settling of the manor of Tara », le sud est décrit comme un endroit lié à la musique, au savoir, à la poésie, la fertilité les cascades (entre autres). On retrouvera la couleur blanche associée à l’ogam Idad, l’if couleur qualifiée de « très blanche » (irfind), un blanc intense et brillant comme ses significations et ses associations.

L’auteur associe l’astéroïde Hygieia a cet ogam pour ses significations de santé, d’hygiène et de purification du corps. L’hygiène constitue la meilleure protection contre la maladie et le fait de purifier son environnement écarte les énergies négatives qu’elles soient spirituelles ou psychiques.

Magiquement on utilise beith pour tout ce qui se rapporte à la purification ou l’autodiscipline. Invoquer son énergie pour éclaircir l’environnement ou l’on travaille et nettoyer les champs énergétiques du corps. Utiliser Beith pour un soin est opportun pour nettoyer une plaie ou soigner une infection. Efficace pour soulager la douleur et agit sur la discipline lorsqu’on doit suivre un traitement ou s’imposer une hygiène de vie.

Divination: Peut évoquer la nécessiter de se purifier ou de mettre au clair ses intentions avant de commencer un projet Il peut indiquer l’obligation de clarté et de discipline tout comme l’attention et la vigilance dans le démarrage d’un projet. Il arrive qu’il évoque un petit enfant.

Courant souterrain (lié à la terre, au corps manifeste ou potentiellement initiatique. Il se trouve dans les profondeurs cachées de l’origine des choses. Ce n’est pas la force ni l’énergie de la création, mais ce qu’il y a avant. Quand il se présente, il établit les priorités et aide à déterminer ce qui est le plus important ou ce qu’on doit faire en premier. Il peut également vous avertir de dangers cachés ou d’une perte d’identité.

Courant océanique (lié aux émotions, aux transformations, aux interstices) Il s’exprime par la créativité l’écriture et l’éloquence. Ce sont les procédés « chaotiques » par lesquels les significations profondes se révèlent. Ces procédés créatifs vous permettent également d’exprimer ce qui est important pour vous. Trouver et exprimer sa créativité grâce aux mots est suggérée ici. Beith distille des significations à ce qui peut paraître chaotique . En travaillant sur les mots, on peut remonter aux origines et explorer les mystères .

Courant céleste ( orientation spirituelle, illumination extase). Dans ce cadre beith indique que purification et discipline sont nécessaires pour atteindre la clarté dans vos pratiques spirituelles il fait référence a la présence des dieux comme forces créatives et comme garants de la protection contre les forces souterraines qui peuvent être dangereuses .Il évoque la purification qui précède la rencontre du sacré. il suggère de demander de l’aide aux dieux ou de leur demander de rentrer dans votre vie afin de mettre de l’ordre dans le chaos.

Question : Comment me suis-je préparé pour affronter la vie ? Où ai-je besoin de discipline ?

Concepts reliés : spiritualité, protection, origines priorité, avertissement, écriture , éloquence, créativité ; déités.

Ogam  » weaving word Widsom » Erynn Rowan Laurie.

Lierre : langage des fleurs, remèdes, pouvoirs & folklore

Le lierre n’est pas une plante parasite, car elle ne se nourrit pas de la sève de son hôte, comme le gui. Le lierre est plutôt protecteur des arbres sains. Les arbres qui chutent sous son poids sont déjà malades ou affaiblis. Le lierre et l’arbre s’entraident en quelque sorte : l’arbre sert de support au lierre qui a besoin de trouver la lumière pour fleurir et le lierre protège l’arbre des intempéries, comme le gel ou la chaleur, car il agit comme un isolant thermique. Le lierre fleurit à la fin de l’été et au début de l’automne, ce qui bénéficie aux abeilles, ainsi qu’aux autres insectes pollinisateurs. Ses feuilles offrent un abri aux oiseaux et aux insectes. Il permet ainsi la création d’un petit écosystème pour les plantes, les insectes et les animaux.

Les noms vernaculaires du lierre

Le lierre possède de nombreux noms vernaculaires : lierre anglais, lierre grimpant, lierre des poètes, bourreau des arbres, lierre à cautère, herbe à cautère, herbe à cors, herbe de Saint-Jean, joli bois, lierret, rampe de bois, rampe des maisons, hierre, leuna, en corse « Ellara » ou « Lellara », en provençal « éurre », en occitan « èdra », etc.

On l’a longtemps appelé eyre, yere, heire, edre, iedre, hierre, puis on a fusionné l’article l’ avec le mot, ce qui a donné lierre. Il est amusant de noter que le lierre est un mot féminin dans toutes les langues romanes, conformément au latin, à l’exception du français.

Le langage des fleurs

Dans le langage des fleurs, le lierre est symbole de nombreux messages ayant trait à l’amour ou à l’amitié :

  • Fidélité,

  • fidélité éternelle,

  • amour éternel,

  • amour heureux,

  • mariage,

  • mariage d’amour,

  • amitié et fidélité dans le mariage,

  • amitiés éternelles,

  • je m’attache ou je meurs,

  • je veux nouer des liens éternels,

  • dépendance,

  • amour étouffant,

  • affection,

  • attachement,

  • etc.

Une tige de lierre peut également symboliser des désirs, des envies. Les vrilles de lierre, l’affection ou le souci de plaire ou encore s’appliquer à plaire.

On dit que l’amitié a choisi pour devise un Lierre qui entoure de verdure un arbre tombé, avec ces mots : « Rien ne peut m’en détacher ».

Les vertus médicinales du lierre

Ne jamais utiliser ses baies, elles sont toxiques. Pour les feuilles, bien respecter les doses prescrites.

Ses propriétés médicinales : analgésique, antispasmodique, emménagogue.

En externe, on l’utilise comme :

  • Traitement d’appoint adoucissant et antiprurigineux (lutte contre les démangeaisons) des affections dermatologiques,

  • trophique protecteur (nourrit et protège les tissus) dans le traitement des crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqûres d’insectes.

Parties utilisées : jeunes feuilles fraîches (août, septembre).

  • Shampooing liquide : décoction de lierre grimpant : 50 gr de feuilles pour 1 litre d’eau, bouillir 10 min, passer en exprimant, compléter à 2 litres avec de l’eau bouillante. C’est un shampoing qui ne mousse pas, mais ses saponines ont la capacité de nettoyer en douceur le cuir chevelu. Mouiller les cheveux, verser la décoction petit à petit en frictionnant délicatement le cuir chevelu. Laisser poser 5 min au minimum, puis rincer soigneusement. Le shampoing au lierre est plutôt destiné aux chevelures brunes, car il a tendance à foncer les cheveux.

  • Bronchite (inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse bronchique) :

    • En usage interne : infusion de lierre grimpant, 20 gr de feuilles fraîches hachées pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

On l’a vu plus haut, on appelle le lierre l’herbe à cautère. Le terme cautère viendrait du grec ancien « Kaiein » qui veut dire « brûler ». Au XIIIe siècle, le terme cautère désigne un instrument chirurgical qui peut être chauffé et qui est destiné à brûler les tissus organiques afin d’éliminer les parties malades. Par métonymie, il désigne au XVIIe siècle la plaie qui résultait de l’application d’un tel fer sur la chair, puis le cataplasme lui-même que l’on appose sur la plaie afin de la guérir ou tout simplement le remède qui permet de soigner une blessure.

Bref, l’herbe à cautère, c’est l’herbe à cataplasme ou herbe à remède.

  • Brûlure (lésion des tissus provoquée par la chaleur. Elle est superficielle ou profonde, mais sa gravité dépend beaucoup de son étendue. Les brûlures s’infectent facilement. Toutes les plantes employées fraîches doivent être soigneusement lavées avant l’emploi et il ne faut utiliser que les plantes dont on connaît l’origine) :

    • En usage externe, appliquer sur la brûlure : cataplasme : de feuilles de lierre grimpant fraîches.

    • Coup de soleil (atteinte cutanée provoquée par l’exposition au soleil. Le coup de soleil est une brûlure) : recouvrir le coup de soleil de feuilles de lierre grimpant fraîches et lavées.

On l’appelle aussi l’herbe à cors.

  • Cor (épaississement corné douloureux à l’épiderme du pied, dû au port de chaussures trop étroites) :

    • Usage externe (il faut protéger les tissus avoisinants de l’action corrosive des plantes utilisées) : Feuilles de lierre grimpant macérées dans du vinaigre ; après 4 jours, fragmenter la feuille avec des ciseaux, empiler les morceaux sur le cor, recouvrir d’un pansement bien clos, garder 3 jours. Si, après ce délai, le cor ne se détache pas aisément, recommencer l’opération.

  • Règles difficiles qui s’annoncent, mais ne se déclenchent pas. Usage interne, infusion à prendre une semaine avant la date des règles ; 2 tasses par jour :

    • Infusion de lierre grimpant, 40 gr de feuilles pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

Les pouvoirs du lierre

Bref, on l’aura compris, les pouvoirs du lierre sont la guérison et la protection.

Le lierre et son folklore

  • Autrefois, les femmes portaient du lierre pour la chance.

  • Le lierre est un symbole de vie éternelle pour les païens comme pour les chrétiens.

  • On dit qu’ajouter du lierre au houx à Noël dans la maison favorise la paix du ménage.

  • On dit que là où le lierre croît ou se répand, il protège le lieu des catastrophes et des énergies négatives.

Sources :

  • Secrets et vertus des plantes médicinales, sélection du Reader’s Digest, 1985.

  • The Complete Language of Flowers A Definitive and Illustrated History (Complete Illustrated Encyclopedia), de S. Theresa Dietz, 2020.

  • Dictionnaire en ligne Reverso

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », la Vigne

La vigne

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau. Pour revenir au menu, c’est ici.

La vigne est la dixième lune. Son nom gaélique est Muin (prononcé « Muhn »).

Le glyphe pour la vigne est : « Je suis une colline de poésie. »

  • Utilisations de la plante et folklore

Généralement, qui dit vigne dit raisin, mais nous pouvons lui substituer le roncier (mûres). Notre système peut absorber le sucre du raisin sans que la salive le décompose. Cela peut être utilisé pour reprendre des forces et enrailler la consomption. Les feuilles et les pépins de raisin peuvent être employés pour arrêter saignements et hémorragies. La sève peut être utilisée comme une lotion pour les yeux fatigués et pour les tâches sur la cornée (Grieve 832). Et, bien sûr, le raisin est comestible.

Selon une superstition intéressante, si vous trouvez un chat mort, en particulier noir un tomcat noir, et que vous l’enterrez sous votre vigne, cela aidera celle-ci à se développer (Vickery 158).

L’écorce, les racines et les feuilles du roncier sont très astringentes, et étaient employées pour soigner la dysenterie et la diarrhée (Grieve 109). Les baies sont comestibles et peuvent être entrées dans la composition dans un grand nombre de mets.

Dans le folklore, la consommation des mûres était interdite après une certaine date (qui variait selon le récit, mais qui concernait généralement le mois de Muin). La raison de cette interdiction tient au fait que l’on disait qu’après cette date des influences mauvaises imprégnées les mûres : n’importe quoi, du boogey Pooka au Diable, en passant par les sorcières, était à blâmer. Le lien entre les mûres, la mort et la période déclinante de l’année existe dans de nombreux contes populaires (Vickery 45-7).

Et pourtant, dans le même temps, on disait que les mûres sauvages offraient un remède contre tout : de la coqueluche aux points noirs. Rampez autour ou sous un roncier et vous y laisserez vos maux. La comptine : « Here we go round the mulberry bush (ndlt : nous dansons autour du mûrier) » pourrait dériver de cette pratique, car le mûrier commun est un proche parent de la ronce (Vickery 48-9).

  • Mythologie et symboles

Le glyphe de la vigne la relie aux Muses et à Mnémosyne, leur mère. Elle est aussi reliée à Minerve, la déesse romaine de la sagesse. Le vin est la boisson classique du poète, comme le montre le dieu extatique Dionysos (Graves 210). Le pouvoir de la poésie était révéré par les anciens Celtes. Si quelqu’un osait insulter un poète, ce dernier avait le pouvoir de composer sur son adversaire une satire propre à lui faire éclore des pustules noirâtres sur la face et à lui faire tourner ses entrailles en eau, ou le pouvoir de lui lancer un tel sort qu’il lui fasse perdre la raison (Graves, 22).

  • Énergies

Linda Kerr explique le rôle de la vigne au sein du cycle des Arbres :

« L’inspiration poétique commence durant le Noisetier, mais la Vigne est réellement la lune du poète. La Vigne est une colline de poésie, de talent artistique, d’inspiration et d’imagination débordant du tissu même de notre être. La Vigne est une lune guérisseuse et tonifiante, une période pour nous guérir des coups que nous prenons durant le Houx, ainsi que de l’épuisement ressenti durant le Noisetier. Nous ressentons en même temps joie et tristesse, euphorie et colère. C’est une période de guérison par la créativité. Nous pouvons commencer à exprimer cette période d’inspiration et d’imagination sans même nous en rendre compte. Nous pouvons refaire une pièce de la maison, changer les meubles de place, commencer à écrire ou à travailler sur les cadeaux de Noël. Nous ressentons beaucoup d’énergie intérieure et pouvons avoir une centaine d’idées différentes que nous désirons accomplir. Nous sommes maintenant comme la Vigne : enthousiastes, légers, flexibles, nous croissons à un rythme étonnant et pourtant, nous sommes solides et productifs. » (Kerr, “Lunar”).

Pendant cette période, l’étudiante ressent l’inspiration à son apogée qui accompagne les trois arbres de l’inspiration. Comme l’a dit une étudiante : « j’ai l’impression que les Muses sont en train de dégobiller dans ma tête ! » De nombreuses pensées nous viennent à l’esprit et nous sommes facilement distraits. Là encore, nous pourrions avoir envie de nous distraire de notre travail ou, au contraire, fuir dans le travail. C’est le moment de faire usage de la créativité à notre disposition pour améliorer notre vie, non pas pour la fuir.