Energies des Arbres Lunaires : le Sorbier

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Le Sorbier, Luis

Seconde Lune

  • Glyphe – « Je suis un lac dans la plaine. »
  • Oiseau – Canard
  • Couleur – Rouge
  • Guérison – Vie soutenue, prolongée, problèmes de peau
    Mystères – Premiers mouvements Intérieurs (ndlt : quickening, premiers mouvements fœtaux), Graines d’Espoir, Semer pour le Renouveau, Divination des Mystères de la Vie, Divination pour détecter du Métal, Premiers mouvements ou Avortement

sorbier baum tarotDurant le Sorbier, nous nous appuyons sur ce que nous avons appris pendant le mois du Bouleau ; compassion, conscience, sensibilité et communication. La leçon de la communication est mise en avant durant cette lune ; être capable de communiquer clairement avec nous-mêmes et notre moi inférieur, de façon à favoriser la réalisation de nos prières et souhaits, et aussi communiquer avec ceux qui nous entourent.

La lune du Sorbier est le moment pendant lequel les projets imaginés lors du Bouleau prennent forme. A présent, nos idées et nos efforts prendront racine ou non. C’est une bonne période pour semer idées et prières afin de les faire germer et, plus tard, pour qu’elles apparaissent. C’est une bonne période pour les nouveaux départs, et pour mettre fin à de vieilles relations ou de vieilles idées. L’autre nom pour le Sorbier est « Quickbeam », ou « arbre vivant, animé ». Quick est un autre mot pour vie. En anglais, on appelle les premiers mouvements d’un bébé : the Quickening.

Le Mystère de la Graine : « dans le début réside la fin. »

A partir des graines que l’on sème, viennent les réponses futures. Théoriquement, une personne avec une grande conscience et sensibilité peut être capable de prédire le futur. Les graines peuvent être vues comme des formes-pensées, envoyées par le moi inférieur au moi supérieur, c’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’apprendre communication, conscience et sensibilité, afin que nous puissions nous débarrasser des blocages vers le moi supérieur.

Le sorbier est protecteur et magique. Sorbier et Sureau bloquent et dissipent, tout deux, les mauvaises énergies, ils protègent du mal. Le bois de sorbier était utilisé sous forme de croix équilatérales afin de chasser le mal – ce type de croix symbolise l’équilibre, en opposition au Tau, ou croix de type traditionnel, qui symbolise l’enracinement dans le matériel, et un blocage vers le moi supérieur.

  • Les énergies négatives du Sorbier : avec la montée de l’énergie surgit davantage d’émotions, qui peuvent troubler vos pensées. Vous pourriez vous sentir très émotif et expansif, pas concentré. Vous pourriez vous sentir comme si vous retourniez dans votre trou, comme la Marmotte (2 février*). Ou il pourrait s’agir d’un faux sentiment de sécurité ou de stabilité, encore une fois comme avec la Marmotte pour qui a l’impression qu’il est sûr de sortir quand en réalité ça ne l’est pas. Les pressions du monde réel peuvent sembler insurmontables, et une personne qui est normalement forte peut commencer à se sentir épuisée, en particulier lorsqu’elle tente d’en faire trop.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences florales de Bach possibles : Clematis et Elm.

* Ndlt : Pour une meilleure compréhension du texte, je copie-colle l’explication de Wikipédia au sujet du :  » jour de la marmotte (Groundhog Day en anglais) est un événement célébré en Amérique du Nord le jour de la Chandeleur, soit le 2 février. Selon la tradition, ce jour-là, on doit observer l’entrée du terrier d’une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l’hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l’hiver continuera pendant six semaines supplémentaires ».

Energies des Arbres Lunaires : le Bouleau

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Bouleau

Première Lune

  • Glyphe – Je suis un cerf aux sept dents de fer
  • Oiseau – faisan
  • Couleur – Blanc
  • Jour – Dimanche
  • Guérison – Panacée pour tous les problèmes de peau et des articulations.
  • Mystères – Magie liée à la Forêt, Autorité de la Reine, Autorité intérieure/Auto-discipline, Discipline.

Le bouleau est la première lune, et elle s’accompagne des leçons les plus importantes et les plus essentielles, celles qui vous soutiendront tout au long de l’année, celles qui constitueront les bases sur lesquelles nous nous appuierons. Ces leçons sont la sensibilité, la compassion, la conscience, la communication, l’autorité sur soi-même et l’auto-discipline.

C’est un nouveau départ, ainsi qu’une re-naissance. Nous avons réussi à passer au travers de l’ancienne année. C’est le moment de nous re-connecter, à nous-mêmes ainsi qu’au monde qui nous entoure. L’initiation du Moi.

Le glyphe, « Je suis un cerf aux sept dents de fer, » parle de la conscience du Moi Supérieur, des rois et de la nativité – l’origine ou la naissance du Dieu Soleil.

Les Fasces sont l’un des symboles pour le Bouleau – une hache à double tranchant avec du bouleau entourant le manche, attaché à l’aide d’un cordon rouge. C’est un symbole d’autorité ; et la hache à double tranchant est un symbole d’équilibre : fonction mentale, masculin/féminin, externe/interne, croissant/décroissant, autorité/compassion. Le fagot de branches est pour la force. Ce symbole parle d’intégration de la force qui réside en soi, la base pour l’autorité, compassion/empathie, conscience/responsabilité, respect/capacité à voir. Les fasces étaient un symbole d’autorité dans l’antiquité romaine ; cependant le terme a évolué pour donner le mot fasciste, avec toutes ses connotations négatives.

  • Energies Négatives du Bouleau : il est possible que vous ayez envie de vous rebeller un peu – en vous amusant, en faisant la fête, en n’étudiant pas, etc. Ou il est possible que vous tombiez dans l’extrême inverse, et de vous comporter comme les fascistes  – en étant dominateur, inflexible, en voulant tout contrôler, en usant d’autorité qui est basée sur la peur, et non sur le respect ou l’amour.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences de Bach possibles pour le Bouleau : Vine, Rock Water, Beech.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Bouleau

Le Bouleau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Le Bouleau est le premier arbre de l’année. Son nom gaélique est Beth (prononcé « Beh » ndlt : à l’anglaise).

Son glyphe est : « Je suis un cerf aux sept dents de fer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

290px-Illustration_Betula_pendula0Les jeunes pousses et feuilles du bouleau peuvent être utilisées pour fabriquer un laxatif tonique. Les feuilles étaient réputées pour leur utilisation sous forme de tisane afin de soigner la goutte, les rhumatismes et calculs rénaux. De plus, on peut employer soit une infusion des feuilles soit une décoction de l’écorce pour traiter l’hydropisie (accumulation de sérosité dans le tissu cellulaire.) Cette même décoction d’écorce était utilisée pour soigner les problèmes cutanées (Grieve 104.)

A Dictionary of Plant-Lore décrit l’usage des branches de bouleau dans les églises anglaises lors du  Whit Sunday (Pentecôte.) Les branches étaient attachées aux piliers de la nef ou placées aux extrémités des bancs.

« [B]eing young growths, they represent the renewal of life » (Vickery 32).
« Étant de jeunes pousses, elles représentent le renouveau de la vie. »

Ceci établit la connexion du Bouleau avec la renaissance de la Nouvelle Année.

  • Mythologie et Symboles.

Le glyphe du Bouleau est : « Je suis un cerf aux sept dents de fer. »

En examinant les dieux associés au cerf, nous commençons à discerner quelque chose. Sadb est la déesse-cerf mère d’Oisin, et le culte de Britomartis incluait le Minelaphos, le « Cerf de Minos » de la Crète minoenne (Graves p 250, édition française). Artémis (dont l’homologue romain est Diane) est célèbre pour sa chasse sacrée du cerf blanc. Cette chasse sacrée survient plusieurs fois durant l’année, et à ce moment dans le temps, elle est le symbole de la création d’une vie nouvelle par la destruction d’une ancienne – la renaissance.

Le nombre sept est une énigme dans le glyphe du Bouleau. « B est l’Héraclès-cerf (ou taureau sauvage) qui commence l’année. Les sept combats, ou les sept marques de croissance de ses merrains, sont les mois en perspective et en rétrospective : en effet, B est bien le septième mois après Duir, le mois du chêne, et le septième mois à partir de Beth est de nouveau Duir (241). Le Solstice d’Hiver, qui termine l’année le Jour Intermédiaire, est juste avant le début de Beth. Par conséquent, c’est à ce moment que les énergies masculines/actives commencent à émerger, et les énergies féminines/passives à décliner. Duir est le mois durant lequel a lieu le Solstice d’Été, et manifestera une inversion dans les énergies (commençant la seconde moitié de l’année.) Ceci montre l’importance du Bouleau comme un temps de nouveaux commencements et de renaissance.

Les Fasces (ndlt : les faisceaux, en latin « fasces lictoriae ») sont un autre symbole du Bouleau. Dans son article, « Lunar Tree Energies », Linda Kerr explique la signification de ce symbole : « les Fasces sont un symbole pour le Bouleau, une hache à double tranchant avec du bouleau enroulé autour du manche, attaché à l’aide d’un cordon rouge. C’est un symbole d’autorité ; et la hache à double tranchant est un symbole d’équilibre : fonction mentale, masculin/féminin, externe/interne, croissant/décroissant, autorité/compassion. Le fagot de branches est pour la force. Ce symbole parle d’intégration de la force en nous, base pour l’autorité, compassion/empathie, conscience/responsabilité, respect/capacité à voir. Les fasces étaient un symbole d’autorité durant l’antiquité romaine ; cependant, l’évolution du terme a donné le mot fasciste, avec toutes ses connotations péjoratives. »

Pour une compréhension supplémentaire de cet usage du bouleau en tant que symbole d’autorité, les branches étaient employées pour « battre les bornes, » afin de rétablir les frontières, aussi bien que pour fouetter les criminels (Paterson 29-30).

  • Énergies

Le Bouleau est un temps de nouveaux commencements – de création. C’est la première des trois lunes « d’accouchement aquatique » de l’année. Durant cette lune, l’individu doit faire des projets pour l’année qui va suivre – les résolutions du Nouvel An. L’étudiant doit laisser le passé derrière lui et passer à l’avenir.

Les mystères doivent être appris à cette période pour faciliter ces nouveaux projets : auto-discipline, autorité sur soi, compassion et conscience de soi.

Ce sont les premières leçons les plus importantes à assimiler tout au long de l’année, et l’accent sera mis sur celles-ci encore et encore au cours des mois à venir. Si elles ne sont pas comprises maintenant, l’étudiant aura à gérer des moments difficiles avec les énergies du reste de l’année (Kerr, « Lunar »).

[La Déesse Blanche] A pour Ailm

A pour Ailm

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Pages 218-220.

Le premier arbre est l’épicéa (note de Fleur : le traducteur a commis une erreur ici, il est question de sapin blanc ou sapin commun dans le texte d’origine), arbre femelle dont les feuilles ressemblent étroitement à celles de l’if, et consacré en Grèce à Artémis la Déesse-Lune qui préside à l’enfantement. C’est le principal arbre de la naissance dans l’Europe septentrionale. On le rencontre fréquemment dans le contexte des nativités. A Orkney, selon La Vie Sociale en Écosse de Roger, mère et enfant sont « bénis » aussitôt après la délivrance avec une torche de sapin enflammée promenée par trois fois autour du lit. Il est remarquable que Ailm, en vieil irlandais, serve également à désigner le palmier qui n’est pourtant pas un arbre natif d’Irlande quoiqu’il vienne bien dans la propriété de mon grand-père dans le comté de Kerry. Le palmier, arbre de la naissance pour l’Égypte, la Babylonie, l’Arabie et la Phénicie, a donné son nom de phoenix (« sanglant ») à la Phénicie qui, dans les temps anciens, occupa les rivages de toute la Méditerranée orientale, et au phénix qui revit et renaît dans un palmier. Son rattachement poétique à la naissance vient de ce que la mer est la mère universelle et que le palmier prospère au bord de la mer dans un sol sablonneux lourdement chargé de sel ; sans sel à ses racines, un jeune palmier demeure rabougri. Le palmier est l’arbre de la vie dans l’histoire babylonienne du Jardin d’Éden. Son nom hébreu est « tamar ». Tamar était l’équivalent hébraïque de la grande déesse Istar ou Astharoth ; d’ailleurs les Arabes adoraient le palmier de Nerjran tel une déesse ; ils le recouvraient chaque année de vêtements et de bijoux féminins. L’Apollon de Délos et le Dusarès des Nabatéens étaient tous les deux nés sous un palmier. En irlandais moderne « ailm » en est venu à designer l’orme sous l’influence des classiques Latins, car, en Italie, l’orme (ulmus), qui n’est pas originaire des iles Britanniques, servait de tuteur à la jeune vigne et devint ainsi l’alma mater du dieu du vin. Cette interdépendance de la vigne et de l’orme fut sanctifiée par une référence qu’y fit le Pasteur d’Hermas, l’un des tout premiers livres chrétiens admis comme révélés.

Mais l’épicéa, qui affectionne lui aussi les sols sablonneux et les brises marines, est l’arbre de la naissance depuis aussi longtemps que le palmier. Il est l’arbre sous lequel naquit le dieu de Byblos, prototype de l’Osiris pré dynastique d’Égypte. Le mot grec pour désigner le sapin est elate et le récit de Pausanias sur l’Arcadien Élatos est intéressant. Il était « le père d’Ischys l’amant de la mère d’Asclépios et de Cyllen qui donna son nom au mont Cyllène jusque là sans nom » et qui devient le lieu de naissance d’Hermès. D’autres mythologues font de Cyllen la « nymphe Cyllène », femme de Pelasgus fondateur de la race pélasge. Il semble qu’originellement Elatos fut Elate, « l’Elevé », au nom transféré d’Artémis à son arbre entrelacé à du lierre, durant les réjouissances dionysiennes) et que Cyllène (Cylle Ana), « la Reine Courbe », fut un autre de ses titres. Le sapin de la déesse de la naissance est semblablement transféré à son fils dans le mythe d’Attis fils de Nana l’Adonis phrygien. On dit qu’il aurait été transformé en sapin par la déesse Cybèle qui l’aimait ; elle venait de la découvrir mortellement blessé par un verrat envoyé par Zeus (ou par un roi phrygien qu’il aurait émasculé et qui l’aurait émasculé à son tour.)

Le cheval de Troie, offrande de paix faite à la déesse Athéna, originellement la même Déesse Blanche, était construit en épicéa et ce fut un cheval, car il fallait un animal consacré à la Lune.

Dans le musée de Newcastle-on-Tyne se trouve un autel britannico romain dédié aux « mères* » par un certain Julius Victor. On peut y discerner un triangle reposant sur sa base et contenant une pomme de pin. Bien que le nom de Druntia, la déesse gauloise du sapin ne contienne aucune référence à son arbre propre, il fait d’elle la « reine des druides », et par là la reine du calendrier des arbres dans sa totalité.

La place de l’épicéa est au premier jour de l’année, celui de la naissance du Divin Enfant, le jour en surnombre du Solstice d’Hiver. Treize semaines séparent chaque place consécutive des arbres-voyelles ; la dernière de chaque série était une semaine de mort et exigeait des sacrifices sanglants.

* A Arles, en Provence, le culte de la déesse sous la forme d’une triade ou d’une pentade a survécu sous un déguisement chrétien jusqu’à nos jours à travers les fêtes célébrées du 24 au 28 mai, milieu du mois de l’aubépin ou de la chasteté ; mais à présent ses fidèles sont surtout les gitans. Sous la forme de triade elle est devenue « les Trois Maries de Provence » ou « les trois Maries de la Mer » ; sous la forme de pentade elle s’est adjointe Marthe et une servante apocryphe du nom de Sara. Il semble là d’autant de christianisations de figures en bas-reliefs de tombeaux préchrétiens du cimetière des Alyscamps, à Arles, dans lesquels on pouvait la triade ou la pentade représentée sur un même panneau, et au-dessous, sur un autre, l’âme ressuscitée, la scène s’interprétant comme représentant la résurrection de Lazare. Jusqu’à l’époque de Dante, les enterrements se firent « à l’ancienne » dans ce cimetière : le cadavre avait été couché dans une barque, muni d’argent qu’on appelait « la drue de mourtilage » et on l’avait laissé flotter au fil du Rhône jusqu’aux Alyscamps. Ce nom d’Alyscamps a été expliqué comme venant de Campi Elysiani, « Champs Élysées » ; mais il est probable qu’Alys fut l’ancien nom de la déesse ; il se pourrait même que l’adjectif homérique « élyséen » (le E est long) vienne de son nom. On retrouve également Alys sous la forme de alise ou alis dans plusieurs noms de villes françaises. Le Dictionnaire Etymologique de Dauzat, à l’article alis, alise, signifiant « crique abritée », fait dériver le mot du gaulois alissia, peut-être préceltique, figurant dans de nombreux noms de villes et ayant peut-être engendré le mot espagnol aliso désignant l’aune. Du point de vue mythique, c’est excellent, car c’est par des bosquets d’aune qu’Ogygie, l’île sépulcrale de Calypso, était protégée des vents. Alys, Alis ou Halys est le nom du plus grand fleuve d’Asie Mineure ; il lui fut donné à une époque préhellénique comme le prouve l’existence de la ville d’Alliassus (-assus est une terminaison crétoise) construite sur ses rives avant qu’il n’oblique vers le nord pour se déverser dans le sud de la Mer Noire. Il y a encore deux fleuves Hales, un en Ionie, l’autre en Lucanie, qui ont pu être ainsi nommés d’après le mot désignant la même déesse. L’un des noms pour désigner l’aune en allemand est else, correspondant au scandinave elle. Le danois Ellerkon désigne le roi des aunes, Bran, qui emporte les enfants dans l’autre monde ; mais elle signifie également « elfe » qui pourrait bien être synonyme de clethrad ou fée de l’aune. Dans la ballade bien connue de Goethe inspirée des Stimmen der Völeker de Herder, Ellerkong est correctement traduit par Erlkönig, le substantif allemand habituel pour désigner l’aune étant erle.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Roseau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

La douzième lune est celle du Roseau. Son nom gaélique est Ngetal (prononcé à l’anglaise « Nyettle »).

Le glyphe pour Roseau est : « Je suis un bruit menaçant venu de la mer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

typhalatifoliaParce que le roseau (Phragmites communis) n’a lui-même que peu de qualités médicinales et nutritives, le genêt est utilisé comme substitut. Les jeunes rameaux sont récoltés en mai, et utilisés soit frais soit séchés pour leurs alcaloïdes spécifiques. Il sert de diurétique et cathartique, pour traiter l’hydropisie et les troubles de la vessie, des reins. Le genêt a une action particulière sur le cœur, tout d’abord il ralentit les battements cardiaques, puis les accroît et renforce le pouls.

Contrairement à la digitale, il n’a pas d’effets cardiaques sur le long terme (Grieve 127).

On associe souvent le genêt à l’aubépine parce que l’on pense qu’ils portent malheur. Un vieil adage dit : « If you sweep the house with broom in May, you’ll sweep the head of that house away. » (Ndlt : nous pourrions le traduire en l’adaptant : “Si tu balaies la maison avec du genêt (ndlt : broom en anglais désigne à la fois genêt et balai) en Mai / C’est la tête de cette maison que tu feras tomber.”) (Vickery 51)

Le genêt fleurit durant le mois de Mai, comme l’aubépine, et comme cette dernière, il a fini par être associé à la mort.

Fleur de genêt
Fleur de genêt

Les Plantagenêts tirent leur nom de la présence d’un rameau de genêt sur leurs armoiries, en latin Planta Genista. Geoffrey, Comte d’Anjou, père d’Henry II, passa sur un sentier rocailleux, vit la plante de genêt et, selon la légende, dit : « Et ainsi, puisse cette plante d’or être pour toujours de ma connaissance, solidement enracinée parmi les rochers, et pourtant soutenant ce qui est prêt à tomber. Je la porterai sur mon cimier, au milieu des champs de bataille s’il le faut, lors des tournois et lorsque je dispenserai justice » (Vickery 284).

  • Mythologie et Symboles

La connexion du roseau (et du genêt) à la mort n’est pas surprenante. La chouette (l’oiseau de la Lune Rouge) est le messager des déesses de la mort, Hécate, Athéné et Perséphone. En tant que porteuse de prophétie, la chouette vient également à être associée à la sagesse. Le grondement de la mer contre le bord de la falaise est le son de Ngetal (le son de la mort annoncée.) Aucune falaise ne peut résister à la puissance de la mer (source de mort et de renaissance) et sera finalement emportée pour devenir de simples galets (Graves, p, 244).

  • Énergies

Le roseau est jumelé au Sureau, le dernier arbre de l’année. Le roseau est la Lune de la mort annoncée et, en tant que tel, la Lune de la terreur. Le son du vent dans un lit de roseaux secs, le son de l’océan contre une falaise, le cri de la chouette, le hurlement de la Beansidhe (ou Banshee) : tout ces sons sont ceux du Roseau. Et pourtant, le roseau offre en même temps le confort par le son, puisque les roseaux sont employés dans la fabrication des flûtes de pan, avec lesquelles nous jouons de la musique.

C’est le moment où l’étudiant devrait réussir à comprendre/accepter le concept de fins, d’achèvements : la fin de l’année et, éventuellement, celle de la vie elle-même.

Tableau I
Correspondences pour le système BLN System du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques. Tirées de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr et de La Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphe

Je suis un bruit menaçant venu de la mer

Couleur

Vert

Lettre

, NG

Animal

Chouette/Hibou et Oie sauvage

Symboles

Baguette de Roseau, lame, galets et coquillages

Archétypes féminins

Dana, Fand, Hécate, Athéné, Perséphone, Cerridwen, Norne.

Archétypes masculins

/

Guérisons

Associé au genêt à balai (planta genista) pour l’indulgence excessive

Mystères

Discipline, Protection de la maison contre le climat, et Sécurité, Joie de la Musique, Préparation à la protection.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les Arbres, le Sureau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Le sureau est la treizième lune. Son nom gaélique est Ruis (prononcé « Roush » ou « Roo-ish »).

Le glyphe pour le sureau est « Je suis une vague de la mer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

L’écorce, les feuilles, les fleurs et les baies de sureau ont toutes des propriétés curatives.

L’écorce est purgative et émétique.

Les feuilles sont utilisées pour repousser les insectes, traiter les ecchymoses, les entorses et l’hydropisie.

sureau, sureau communLes fleurs peuvent être préparées de façon à confectionner une huile volatile utilisée dans un mélange d’eau pour traiter les tâches de rousseur, les coups de soleil et les imperfections.

Le vin de sureau peut être fabriqué à partir des baies, pour traiter aussi bien les rhumatismes que l’érésipèle (Grieve 269-73).

Le sureau était considéré comme un arbre à sorcières et donc malchanceux, et en même temps, protecteur. On pensait que prendre toute partie de l’arbre vivant portait malchance, à moins que l’on en demande la permission à l’arbre lui-même en premier lieu. Selon Vickery, « Si vous coupez un sureau ou l’abattez, vous devez vous incliner trois fois et dire : Vielle Femme, Vieille Femme / Donne-moi un peu de ton bois / Et lorsque je mourrai / Je te donnerai du mien. » (120).

Comme l’huile que l’on trouve dans ses feuilles a la propriété d’éloigner les insectes, l’arbre était souvent planté près des toilettes pour en détourner les mouches (122).

  • Mythologie et Symboles

Le Sureau a longtemps été associé à la mort et à ce qui s’achève. Le sureau passait pour avoir été l’arbre sur lequel Jésus fut crucifié, ainsi que celui sur lequel Juda se pendit, explique Graves, « le sureau est l’arbre de la condamnation (d’où la persistance malédiction du nombre treize) » (page 213 des Mythes Celtes.) Plus loin, il poursuit : “R[uis] est le mois où la vague s’en retourne à la mer et l’année finissante à son commencement telle une onde. En poésie irlandaise et galloise, une vague de la mer et un ‘cerf de mer’ : ainsi l’année peut-elle commencer et finir avec le chevreuil blanc » (p. 244).

Le sureau est l’arbre qui apporte la mort de l’année. C’est un moment de sacrifice et d’acceptation de ce qui prend fin.

  • Énergies

Le sureau apporte avec lui de nombreux mystères liés à la mort, à la résurrection et à la renaissance.

Les glyphes pour le sureau sont, “Je suis une vague de la mer,” ou, “Sur une mer sans limites, je m’en suis allé dérivant,” qui parlent de mort et de renaissance.

C’est le moment de l’année où l’étudiant devrait faire la paix avec tout ce qui est arrivé durant l’année.

Imaginez-vous dérivant sur une mer. Vous ne pouvez rien voir d’autre que l’eau et le ciel. Sur cette mer, vos biens, vos proches, votre travail ne signifient rien. Un jour, tout cela prendra fin. La seule chose importante que vous possédez sur cette mer, c’est votre âme. C’est la seule vraie leçon du Sureau : Tout disparaîtra, sauf votre âme qui subsistera. Cela peut être soit une expérience terrifiante soit exaltante, selon ce que vous avez accompli et ce que vous croyez à propos de vous-même. Si les leçons du Bouleau ont été acquises et bien appliquées, l’étudiant n’a rien à craindre. Si elles ne l’ont pas été, alors une nouvelle année entière l’attend juste au tournant.

  • Tableau I

Correspondences pour le système BLN System du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques. Tirées de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr et de La Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis une vague de la mer.

Sur une mer sans limites, je m’en suis allé dérivant.

Couleur

Rouge-Sang

Lettre

, R

Animal

Freux

Symboles

Baguette de Sureau, bol de feuilles mortes, lame de sacrifice, une plante

Archétypes féminins

Artémis, la Morrigane

Archétypes masculins

Cernunnos, The Dagda, Cuchulain, Fionn.

Guérisons

Purification du corps interne et externe, maux liés au temps froid

Mystères

Transition de l’Ancien/Nourrir le Nouveau, Sacrifice de la Nature Inférieure, Renouveau du Moi Spirituel, Préparation par le Sacrifice

Tradition Faerie Faith : les Mystères

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau. (Pour revenir au menu c’est ici !)

Les Mystères

La Faerie Faith est une voie mystique. En tant que telle, elle possède ses propres mystères connectés au système Beth-Luis-Nion, ainsi que les mystères chamaniques qui sont une part de toute voie mystique. Comme Penny et Michael Novack l’ont écrit dans un court article, « Mystères et secrets » :

« Ce qui est réellement frustrant à propos des mystères, c’est qu’ils ne peuvent être enseignés, ils doivent être vécus. »

Plus loin dans le même article, ils ont écrit :

« Il est pénible pour quiconque ayant atteint le plus élémentaire des « mystères » de savoir qu’il sera toujours impossible d’en parler ou même de le montrer facilement à quelqu’un, tandis qu’un « secret » peut être partagé à peu près avec tout le monde, ces gens pourront le raconter à d’autres et cela restera toujours le même secret. Et pourtant, il semble y avoir un nombre incroyable de personnes qui croient que les deux termes sont synonymes. »

Les étudiantes bataillent souvent avec le fait qu’elles ne peuvent « atteindre » les mystères. Pourtant les mystères surviennent d’eux-mêmes, résultant d’un apprentissage et d’une transformation personnelle. Au cours d’une intense méditation, une étudiante vivra souvent une expérience mystique – une préhension du mystère à portée de main – qui consolidera tout ce qu’elle a appris intellectuellement.

  • Les Mystères Chamaniques

La validité de la mystique réside dans ses nombreuses voies disparates. Qabalah, Soufisme, Christianisme Mystique, Yoga, Méditation et le système Beth-Luis-Nion, chacune s’accompagne de récits similaires de certaines expériences mystiques. Et en même temps, chacune s’accompagne de mystères qui sont uniques dans sa propre tradition.

Les mystères chamaniques sont ceux que l’on retrouve dans toute expérience mystique. Ils laissent souvent l’étudiante dans un état d’effroi, de joie et de confusion, car elle saisit une nouvelle dichotomie au sein du cosmos.

L’expérience chamanique la plus largement reconnue est appelée « Mystère de l’Union ». Au cours de cette expérience, l’étudiante fait un avec le Divin. Nous trouvons l’une des premières transcriptions de cette expérience dans les Ennéades de Plotin :

Souvent, m’éveillant du sommeil du corps pour revenir à moi, et détournant mon attention des choses extérieures pour la concentrer en moi-même, j’y aperçois une admirable beauté, et je reconnais que j’ai une noble condition : car je vis alors d’une vie excellente, je m’identifie avec Dieu, et, édifié en lui, j’arrive à cet acte qui m’élève au-dessus de tout intelligible.

Ici l’étudiante fait un avec le Divin, l’Un, la Source ou Dieu. Elle réalise simplement combien elle est petite et insignifiante, mais en même temps combien sa vie est précieuse et unique.

Nous trouvons également le « Mystère de la Nature », dans lequel l’étudiante expérimente la connexité de toutes choses dans l’existence. Le mystère laisse l’étudiante savoir que toutes choses dans la Nature ne sont en définitive qu’ « Une ». C’est de cette expérience qu’est née fort probablement la philosophie panthéiste de Baruch Spinoza. Pour Spinoza, il n’existe dans la nature des choses qu’une seule et unique substance – Dieu – à partir de laquelle différents modes et attributs sont formés (Bombardi).

En outre, il y a d’autres mystères. L’expérience du « Mystère de l’Ignorance » montre à l’étudiante que, peu importe l’ampleur de ses recherches et acquis, elle ne saura jamais tout. Cette expérience laisse souvent l’étudiante abasourdie quand elle réalise combien il reste à s’instruire et combien notre capacité humaine à apprendre est limitée. Pourtant, dans le même temps, l’étudiante a une nouvelle soif de connaissance, parce qu’elle se rend compte de la véritable valeur du savoir.

  • Les Mystères Lunaires

Les Mystères Lunaires sont ceux liés aux arbres du système Beth-Luis-Nion. On rattache à chaque arbre (ainsi que sa lunaison correspondante) plusieurs mystères. Le Bouleau, par exemple, enseigne les leçons de la conscience de soi, de l’auto-discipline et de la compassion. Le Lierre, d’autre part, enseigne les leçons de la modération et de la retenue. Comme les mystères chamaniques, les mystères des arbres ont de nombreux aspects et strates différentes. Les étudiantes passeront toute une vie à les découvrir toutes. Cela fait de la Faerie Faith une voie pour la vie. Tout comme le « Mystère de la Trinité » dans le Christianisme, chaque leçon ne peut être expliquée clairement, seulement vécue. Et chaque fois qu’elle est expérimentée, l’individu gagne un peu plus en compréhension du mystère.