Morgan McFarland à propos de la politique et de la sorcellerie

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Morgan McFarland, féministe et sorcière, m’a dit qu’elle avait, pendant des années, séparé sa vie politique féministe de sa vie sorcière. Elle m’a dit aussi que la première fois où elle a fait tomber le masque et a révélé à ses amies féministes qu’elle était une sorcière, elle l’a fait parce qu’elle voulait leur transmettre une perspective plus large que celle de la simple action politique.

« Je sentais qu’elles se tenaient près de l’abysse spirituel et étaient en quête de quelque chose. De plus, je recherchais des femmes fortes, équilibrées, avec une identité propre, qui soient capables de perpétuer quelque chose de beau et vital pour la planète. Au sein de ma propre tradition, ces sont les femmes qui préservent les connaissances traditionnelles et qui les transmettent les unes aux autres. J’ai commencé à voir une résurgence de femmes retournant vers la Déesse, qui se perçoivent comme ses filles et qui ont découvert le paganisme par elles-mêmes, dans un contexte très féministe. Le féminisme implique égalité, auto-identification et force individuelle pour les femmes. Le paganisme a été, à toutes fins pratiques, une spiritualité anti-establishment. Les féministes et les païens sont issus de la même source sans s’en rendre compte et avancent vers le même but, toujours sans s’en rendre compte, et les deux courants commencent désormais à s’entremêler. »

Conférence : Introduction à la Faerie Faith

Voici un lien vers l’enregistrement audio intitulé « Introduction to the Faerie Faith » présenté par Cliff Landis, disponible sur Internet Archive. Merci à Pholiane d’avoir découvert et partagé cette conférence.

Elle  a été donnée le 7 mai 2016 à la Jeff Maxwell Library à Augusta, en Géorgie (États-Unis). Cliff Landis y expose les fondements de la Faerie Faith, une tradition néo-païenne centrée sur :

  • Le calendrier lunaire Beth-Luis-Nion et ses 13 arbres sacrés.
  • Les mystères lunaires, chamaniques et spirituels.
  • La relation avec la nature et les esprits naturels.
  • L’usage des baguettes de sourcier pour interagir avec le « low self ».
  • Les concepts issus de la tradition Huna : low self, middle self, high self.
  • La transformation personnelle comme objectif central de la pratique.
  • L’histoire de la tradition (Morgan McFarland, Mark Roberts, Epona).
  • Le système d’apprentissage par compagnonnage (apprentissage individuel).
  • Les rituels lunaires et les passages, les cours, l’éthique.

Durée : environ 1h23.

Langue : anglais.

Usage : libre sous licence Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0).

Pour ceux qui ne parlent pas anglais, voici les points abordés par Cliff Landis.

Selon la fiche descriptive officielle de la conférence sur Internet Archive, le plan de la présentation inclut une section intitulée « Mystery versus Secret », avec les définitions suivantes :

  • Un secret peut être transmis d’une personne à une autre (ex. : le code de ma valise est 12345).
  • Un mystère ne peut pas être expliqué, seulement vécu (ex. : regarder un coucher de soleil, vivre un deuil).

Il est probable que cette partie ait été prononcée dans les 15 premières minutes, que l’orateur indique avoir oublié d’enregistrer.

1. Fabrication et utilisation des baguettes de sourcier

Les baguettes de sourcier peuvent être fabriquées simplement à partir de cintres métalliques et d’une pince coupante. Cet outil est utilisé pour détecter des flux énergétiques, mais aussi pour dialoguer avec son subconscient (appelé « low self »). Les mouvements des baguettes, tenues sans tension dans les mains, permettent de recevoir des réponses « oui » ou « non » à des questions personnelles. Ce procédé favorise une relation intuitive avec soi-même, mais nécessite prudence : il peut réveiller des émotions enfouies.

2. Les trois niveaux du Soi (inspirés de la tradition Huna)

La tradition Huna propose une vision tripartite de l’être :

  • Low self : la part instinctive, émotionnelle et mémorielle.
  • Middle self : le soi rationnel, analytique, lié au langage et au mental.
  • High self : le soi spirituel, connecté à l’intuition et à la dimension sacrée. Créer un pont entre ces trois aspects permet un équilibre intérieur et une pratique magique alignée avec l’ensemble de notre être.

3. Utilisation des baguettes pour retrouver des objets perdus

En s’appuyant sur les « cordes aka », qui seraient des liens énergétiques connectant notre plexus solaire à tout ce qui nous entoure, on peut utiliser les baguettes pour localiser des objets. L’approche consiste à balayer un espace et observer la réaction des baguettes, qui se croisent lorsque l’on s’approche de l’objet. Cette méthode repose sur la sensibilité du corps à des informations non conscientes.

4. Communication avec les esprits de la nature

La Faerie Faith considère la nature comme habitée de consciences : chaque plante, arbre ou lieu possède une essence avec laquelle il est possible d’interagir. La communication se fait par intuition, ressenti ou images mentales. Cliff raconte qu’un noyer situé près de chez lui semblait dégager une énergie hostile ou désagréable. Malgré des offrandes (comme du tabac) et des gestes de respect, rien ne changeait, jusqu’à ce qu’un grimpeur professionnel demande la permission à l’arbre de s’y accrocher. Dès lors, l’énergie est devenue plus apaisée, illustrant l’importance du respect et du dialogue subtil avec les esprits de la nature.

5. Le calendrier des arbres celtiques (Beth-Luis-Nion)

Ce système relie les treize lunes de l’année à treize arbres sacrés, chacun portant un enseignement spirituel particulier. Par exemple :

  • Bouleau : conscience de soi.
  • Saule : temps de décision.
  • Sureau : acceptation de la fin des cycles. Ce calendrier constitue une spirale initiatique, soutenant la transformation intérieure au rythme de la nature.
  • Etc.

6. Symbolisme et mémorisation des arbres

Pour intégrer les treize arbres, une technique pédagogique consiste à les associer aux doigts de la main (phalanges/articulations). Chaque arbre est aussi lié à un glyphe oghamique – système d’écriture irlandais médiéval – qui peut servir de marque symbolique dans les rituels ou les objets sacrés.

7. Travail avec les énergies terrestres

La tradition enseigne à repérer les lignes telluriques (ley lines) à l’aide des baguettes de sourcier. En identifiant les zones perturbées, le praticien peut harmoniser un espace, améliorer son bien-être ou renforcer la vitalité du lieu. Cela repose sur une vision énergétique de la terre, où l’humain peut agir en gardien ou en « bactérie bénéfique » au service du vivant.

8. Exploration chamanique et esprits tutélaires

Cliff évoque l’expérience chamanique comme un voyage intérieur vers des archétypes, des esprits animaux ou des entités liées aux lieux (ex. « l’esprit d’Atlanta »). Ces interactions ne sont pas forcément auditives : elles peuvent se manifester par des sensations, des images ou des intuitions. L’objectif est de renforcer le lien entre le monde visible et invisible.

9. Relation avec les divinités

La Faerie Faith ne pratique pas la dévotion classique, mais une relation personnelle avec des figures divines. Celles-ci sont utilisées comme « polarités » ou archétypes pour canaliser une énergie précise (ex. Brigid pour la guérison). L’invocation devient un outil de transformation plutôt qu’un acte de soumission religieuse.

10. Origines de la Faerie Faith

Née dans les années 1970 avec Morgan McFarland et Mark Roberts, puis enrichie par Epona en Géorgie, la Faerie Faith s’est développée comme une tradition initiatique indépendante. Elle se transmet par le lien élève-enseignant, sans structure ecclésiale ni hiérarchie formelle. L’approche est artisanale, centrée sur la transformation individuelle.

11. Structure de formation et passages solaires

Le chemin initiatique s’articule autour de cinq « passages solaires » :

  • Adoption : reconnaissance du lien enseignant-élève.
  • Croissance : approfondissement des outils.
  • Initiation : ouverture aux mystères solaires.
  • Transmission : prise en charge d’élèves.
  • Sacralisation : reconnaissance comme prêtre(sse). Chaque étape demande des années de pratique et une capacité à guider sans nuire.

12. Enseignements complémentaires

La formation inclut des connaissances variées : herboristerie, contes et folklore, Taoïsme, symbolisme, théories religieuses, fleurs de Bach, psychologie. L’étude des contes, notamment, permet d’explorer les archétypes et les dynamiques émotionnelles cachées dans les récits populaires.

Le liber du chêne, une fibre textile utilisée à Çatal Höyük

Sur ce blog, nous travaillons évidemment avec les arbres lunaires et nous sommes plusieurs à filer et tisser. Alors quand j’ai vu passer une info sur le filage et le tissage du chêne, j’ai eu envie d’en faire un petit article sans prétention. Un prétexte pour découvrir et en apprendre un peu plus sur un artisanat très ancien.

La dame aux fauves.
La statue vieille d’environ 9000 ans, dite « la Dame aux fauves », a été découverte sur le site de Çatal Höyük, en 1961, par James Mellaart,. Elle mesure environ 7,5 cm. Il pourrait s’agir d’une amulette. Les spécialistes ont supposé qu’elle représentait une déesse, du fait de sa posture dominante vis-à-vis des félins qu’elle utilise comme des « accoudoirs ».

Dans la ville néolithique de Çatal Höyük en Anatolie centrale (Turquie), des fragments de textile tissé vieux de 8500 ans ont été mis au jour. Une découverte rare.

Les chercheurs ont tout d’abord pensé que le textile avait été fabriqué à partir de lin importé. Mais de récentes analyses ont montré que cette supposition était fausse. Les fils ont été réalisés à l’aide de fibres libériennes de chênes locaux.

Liber : nom masculin. Partie d’un arbre entre l’écorce et le bois. (Le Robert. Dico en ligne.)

Le liber (ou écorce interne) correspond à la couche fibreuse sous l’écorce. Aujourd’hui encore, les fibres libériennes de divers végétaux sont employées dans la fabrication de paniers et de textiles. Les plus connus sont le chanvre, le lin, le jute, la ramie, etc.

Pourquoi jamais aucune graine de lin n’avait été découverte sur le site de Çatal Höyük ? Aujourd’hui le mystère est donc résolu grâce à ces récentes analyses des fragments textiles. Par ailleurs, de précédentes études ont montré que dans l’Europe préhistorique, les fibres libériennes de tilleul, de chêne et de saule ont été largement utilisées dans la fabrication des cordes.

Les textiles néolithiques étaient généralement fabriqués selon la technique cordée ou selon la technique du tissage plein ou en armure toile.

Une étoffe tissée en armure toile. Les fils n’ont pas été filés au fuseau, mais selon la méthode du « splicing », à partir de fibres végétales, issues de l’écorce interne de chênes locaux. Ces fragments textiles ont été découverts à Çatal Höyük, enterrés sous une maison ayant subi un incendie. À savoir que les morts étaient enterrés sous les maisons.

Quant aux fils de Çatal Höyük en eux-mêmes, ils semblent avoir été réalisés selon la méthode du « splicing », plutôt qu’en suivant la méthode du rouissage et du filage. 

Pour fabriquer un fil selon la méthode du splicing, ou « épissage » en français, il faut procéder comme suit :

    • Prendre de petits paquets de fibres et les joindre bout à bout, en prenant soin de faire se chevaucher les extrémités,
    • puis rouler ces fibres sous la main de façon à former un fil homogène,
    • et enfin retordre ensemble deux de ces fils obtenus, pour réaliser un fil à deux brins.

Je vous invite à consulter le document suivant qui a été conçu par l’archéologue Anne Reichert. :

Sources :

Journal magique, calendrier et roue lunaire

Dans notre tradition, la tenue d’un journal fait partie intégrante de notre pratique spirituelle. Chaque mois lunaire, nous y consignons nos recherches, nos méditations, les liens tissés avec les esprits des arbres, nos rêves, nos sorts, nos rituels, etc. Ce « carnet de notes » très personnel nous permet notamment, au fil du temps, de prendre du recul sur ce que nous avons accompli, expérimenté et ressenti. Pour ainsi mieux discerner certaines tendances et mieux saisir notre véritable nature spirituelle.

La roue lunaire que Shekhinah Mountainwater propose dans son livre « Ariadne’s thread, a workbook of goddess magic » (1991) peut constituer un outil supplémentaire pour notre journal. D’autant que l’auteur travaillait avec le calendrier lunaire des arbres, basé sur la Déesse Blanche de Robert Graves. Ariadne’s thread fait d’ailleurs partie des livres à lire dans le contexte de l’apprentissage Apple Branch.

La lune de l’aulne, par Shekinah Mountainwater.

Dans ce livre, Shekhinah Mountainwater propose d’acheter ou de fabriquer soi-même un calendrier lunaire magique afin de garder un suivi :

  • du temps que nous avons consacré à notre apprentissage,
  • de nos cycles menstruels
  • et de tout autre événement dans notre vie que nous jugeons utile de noter.

Elle donne un graphique vierge de la roue lunaire et suggère d’en imprimer un certain nombre. Nous pouvons l’agrandir ou le réduire, selon la quantité d’informations que nous voulons noter. L’auteur suggère également de nous amuser :

  • à coller 13 petites roues lunaires sur une grande feuille cartonnée pour représenter une année lunaire ;
  • ou encore, à relier de plus grandes roues lunaires à la manière d’un livre ou d’un carnet, pareil à un calendrier standard.
La roue lunaire de Shekhinah Mountainwater. À imprimer ou reproduire.

Shekhinah préconise l’utilisation de petits symboles pour noter et repérer rapidement sur la roue lunaire nos lunes rouges, notre énergie, les fluctuations de nos émotions et de notre mental, etc. Elle nous propose le « mooncode » suivant :

Pour nous aider à tenir un suivi de nos cycles, nous pouvons dessiner ces symboles en rouge dans notre calendrier lunaire. Évidemment, nous pouvons également créer les nôtres.

Nous devons également indiquer sur la roue lunaire les moments que nous nous réservons pour pratiquer, ainsi que toute autre date particulière, comme les fêtes, les anniversaires, les rituels, etc.

Sur leur ancien site, Jenai May et Shekhinah Mountainwater donnaient un résumé de ce calendrier de la roue lunaire et de son fonctionnement.

Résumé :

  1. Imprimez/dessinez une roue lunaire vierge. Faites-en environ une vingtaine de copies afin d’en avoir suffisamment pour vous amuser, ainsi que pour l’année, et même davantage… Collez-la sur du papier blanc cartonné. Disposez la roue sur le carton de façon à ce que la pleine lune se situe en haut à gauche et la lune noire en bas à droite.
  2. Étiquetez chaque roue lunaire… Avec un chiffre, un nom et les dates patriarcales. Par exemple : « N° 8, Lune du Houx 2007. Dimanche 15 juillet – Dimanche 12 août 2007. »  Vous pouvez trouver les noms des cycles lunaires dans l’article « Seizing the Time ». Ils viennent du système de Shekhinha concernant les Lunes des arbres que vous êtes invitée à utiliser. Ou vous pouvez également nommer vos lunes d’après d’autres magnifiques symboles, comme des pierres, des fleurs ou des animaux. Enfin, vous souhaitez peut-être utiliser différents symboles liés à chacun de vos cycles lunaires. […]
  3. Déterminez la longueur de la lunaison (29 ou 30 jours) à l’aide d’un calendrier.
  4. Le cas échéant, noircissez (ou décorez d’une autre façon) sur votre roue lunaire le jour qui est en trop.
  5. Numérotez chaque lune, en commençant par le premier croissant… Et en continuant dans le sens des aiguilles d’une montre.
  6. Notez les dates patriarcales dans les carrées du centre.
  7. Mettez en évidence la pleine lune.
  8. Mettez en évidence les sabbats.
  9. Notez les jours de la semaine près des dates patriarcales.
  10. Griffonnez les signes astrologiques sur les bords extérieurs à côté de la lune.
  11. Choisissez la manière dont vous allez relier vos roues et décorer la couverture.
  12. Personnalisez-les.
  13. Faites-vous plaisir.

Un rapide aperçu de l’année lunaire [tradition Faerie Faith]

Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n°12 (décembre 1994/janvier 1995).

Vous trouverez ci-dessous une liste des arbres solaires et lunaires, leurs noms gaéliques, leur ogham, les fêtes qui sont généralement en conjonction avec les arbres, ainsi qu’une brève description de leurs énergies. Le premier des arbres lunaires et solaires commence immédiatement après le Jour Intermédiaire, qui lui-même suit le solstice d’hiver.

Arbres solaires  & noms gaéliques Arbres lunaires Noms gaéliques
Brèves caractéristiques des arbres lunaires (et du jour intermédiaire)
Le jour intermédiaire
Juste après le solstice d’hiver ou avant le début du premier lunaire
(l’ogham se trouve à gauche de l’arbre) Une année et un jour ; le rouge-gorge, en tant qu’Esprit de la Nouvelle Année s’en va tuer son prédécesseur avec un bâton de sorbier, le Roitelet, l’Esprit de la Vieille Année, qu’il trouve caché dans un buisson de lierre. Le roitelet est l’oiseau du druide, du chêne. La naissance  du nouveau roi sacré. Ce jour appartient au chiffre 14. La tombe de l’année.
A Sapin argenté
Ailm
Débute le jour après le(s) Jour(s) Intermédiaire(s)
B Bouleau Beth Autorité, discipline; création/origine, commencement ; sensibilité, conscience.
L Sorbier Luis Chandeleur (1er févr.) Communication, compassion, premiers mouvements fœtaux/avortement; mystère de la graine
N Frêne Nion Puissance de la mer, l’éclair ; énergie frénétique, impatience
O Ajonc
Onn
Équinoxe vernal
F Aulne Fearn Rois sacrés ; révérence, ordre; l’année sort des inondations et se place sur la terre ferme
S Saule Saille Beltane (1er mai) Intelligence, confusion mentale/clarté ; rancœur ; mort, homme d’osier
H Aubépine Huath Déplacement non défini ; abstinence sexuelle, purification ; pics de puissance des hommes
U Bruyère
Ura
Solstice d’été
D Chêne Duir Force, endurance; porte de l’année ; se tourner sans bouger
T Houx Tinne Lammas (1er août) Canicule ; protection, équilibre ; ouvre la 2e partie de l’année ; Roi Houx, taniste
C Noisetier Coll La sagesse en résumé, intuition ; gestation, accomplissement ; lune de l’ermite
E Tremble
Eadho
Équinoxe d’automne
M Vigne Muin Souvenir du passé/ vision du futur, prophétie ; joie, exaltation, colère divine ; poésie
G Lierre Gort Samhain (1er nov.) Clarté/ivresse; Godiva, la toile, la chasse sauvage ; les pics de puissance des femmes
Y Roseau Ngetal Terreur, joie de la musique ; râle d’agonie, sacrifice ; protection, fondation
Z Sureau Ruis Se termine au solstice d’hiver Surmonter la peur ; changement, mort ; résurrection, renaissance, transition ; humour, musique
I If
Idho
Jour du solstice d’hiver

Nouvelle année & rituel du « lieu de renaissance » [tradition Faerie Faith]

Note à propos de la nouvelle année

Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n°12 (décembre 1994/janvier 1995).

Dans le numéro 6 du magazine The Hazel Nut, décembre 1993, j’ai parlé du calcul du début de la première lune. Puisque c’est un article assez complet, je ne reviendrai pas là-dessus ici. Cependant, je tiens à ajouter une note sur cette transition de l’année, du passage de la lune de Sureau à la lune du Bouleau.

Cette année (1994), l’année lunaire se termine (comme toujours) lors du solstice d’hiver. Puis nous avons 10 Jours Intermédiaires (du 22 au 31 décembre) avant que la lune du Bouleau ne démarre la nouvelle année le 1er janvier 1995. Si vous avez remarqué le calendrier de la lune de Sureau dans ce numéro, vous savez que la pleine lune de Sureau a lieu le 17 décembre.  Puisque le mois du Bouleau commence avec une nouvelle lune en janvier, il aura également une pleine lune. Les mois du Sureau et du Bouleau dotés d’une pleine lune ne sont pas si courants dans le calendrier lunaire. Souvent, un seul de ces deux mois se voit doté d’une pleine lune. De plus, même si le calendrier montre le Sureau passer par une phase complète, se terminant le 31 décembre, en réalité il prend fin au solstice d’hiver. Ces 10 jours restants, appelés les Jours Intermédiaires, sont une sorte de jours intercalaires permettant au calendrier lunaire de se réaligner sur le calendrier solaire chaque année.

Pourquoi l’année se termine-t-elle avec le solstice d’hiver et non pas avec le dernier jour de la phase lunaire ? Le solstice d’hiver est la nuit la plus longue et le jour le plus court de l’année. Après le jour du solstice, les jours commencent à s’allonger et les nuits à raccourcir. Par conséquent, le solstice d’hiver est un moment majeur de l’année et il a été célébré par de nombreuses religions différentes à travers l’histoire. L’église chrétienne l’a même adopté sous la dénomination de Noël  (bien qu’il ait lieu quelques jours plus tard), célébrant la naissance de leur Roi-Soleil. Ainsi, notre année lunaire et solaire se termine avec le solstice d’hiver et commence avec la lune du Bouleau, après un ou plusieurs Jours Intermédiaires.

Puisqu’il y a 10 Jours Intermédiaires cette année, nous avons amplement le temps d’effectuer notre propre réalignement, avec nous-mêmes, la Déesse et la Terre. L’une de ces journées des Mystères de la Terre, sortez et rendez-vous dans votre endroit spécial, puis communiquez et reconnectez-vous à la Terre-Mère (voir aussi cet article). C’est une bonne idée de trouver ce lieu à l’avance, ainsi vous pouvez passer du temps avec la Terre au lieu de chercher le bon endroit. Ce « lieu de renaissance » sera un endroit où vous vous sentirez en paix, à la fois avec vous-même et l’environnement, et il devra être suffisamment proche de chez vous, pour que vous n’ayez aucune excuse pour ne pas y aller. Vous devrez vous sentir parfaitement bien dans cet endroit et il pourra vous emplir d’un certain sentiment de pouvoir et d’énergie.

Pour ce rituel des Mystères de la Terre, vous n’avez besoin d’aucun outil ou accessoire. Vous n’avez pas besoin de porter quoi que ce soit de spécial, à l’exception peut-être de vêtements chauds. Vous n’êtes pas là pour essayer d’impressionner quiconque, vous n’avez à invoquer personne ; il s’agit d’un rituel très simple.

Le jour que vous avez choisi, rendez-vous sur place,  asseyez-vous, soyez calme et réceptif. Entrez en contact avec la Terre-Mère et communiquez avec elle, et donnez-lui une chance de vous parler. Souvenez-vous de vos impressions, mais ne tentez pas de les analyser sur le moment. Restez aussi longtemps que vous en ressentez le besoin, généralement une demi-heure environ. Ensuite, remerciez les éléments et la Terre-Mère, puis retournez chez vous. À ce moment-là, assurez-vous de noter vos sentiments et souvenirs.

Les esprits des arbres

Par Jennifer Sandlin, traduction Fleur de Sureau. Extrait du magazine The Hazel Nut n° 26 (équinoxe de printemps 1998).

Aujourd’hui (le 18 novembre 1994) est le premier jour de ma vie où j’ai vraiment ressenti et vu l’esprit des arbres et arbustes. J’étais en train d’observer un arbre en particulier et de remarquer sa beauté. D’une façon ou d’une autre, j’ai décidé d’envoyer de l’amour à cet arbre. Ce que j’ai reçu en retour était de l’amour, mais pas le mien. Il m’est apparu différemment de mon propre amour, en sensation et en texture, et il était puissant. J’ai commencé à en envoyer à chaque arbre vers lequel je marchais et à mesure que je m’approchais, je pouvais ressentir encore plus fortement son amour. Je devais m’ouvrir à lui pendant quelque temps, mais parfois je pouvais sentir en retour ce que je donnais. Avec certains arbres, je sentais une connexion, plus qu’avec d’autres, que je ne peux expliquer. Mais une fois que j’ai pris conscience de la sensation de cet amour émanant d’eux, j’ai commencé à percevoir leurs esprits, puis à entendre leurs voix spirituelles me parler et répondre à mes questions. C’était une expérience si émouvante que je devais la noter tout de suite. Il n’y a que 4 ou 5 personnes à qui je pourrais en parler, peut-être moins. Cela ne m’a pas effrayé ni stressé ; je ne me suis pas sentie oppressée ou observée comme habituellement lorsque je commence à percevoir les esprits. Mais cette fois-ci, c’était une connexion séculaire entre deux êtres vivants, plante et animal, esprit et esprit. Nous sommes faits de la même énergie et je pouvais ressentir cette familiarité avec eux comme s’ils me connaissaient depuis des années. J’espère ne jamais oublier cette expérience, car elle a ouvert mes sens et m’a permis de ressentir les plantes. Je souhaitais que cela arrive depuis des années. J’étais finalement prête pour cela.

Cet article de mon journal a été rédigé en novembre 1994 pour un cours que je suis à l’université d’Auburn. Nous devions écrire à propos d’une chose que nous désirions ou pour laquelle nous ressentions le besoin de le faire. Le cours a lieu devant l’ancien laboratoire de biologique et bâtiment des soins infirmiers.

Si vous n’avez jamais expérimenté la nature aussi intimement, sachez que c’est possible. Mes expériences ont été peu nombreuses, mais elles deviennent plus intéressantes à chaque fois. Voici quelques étapes à suivre. Peut-être qu’elles fonctionneront pour vous ou peut-être pas. Bonne chance !

  1. Entourez-vous de nature : allez en forêt, près d’un ruisseau, dans le désert, en montagnes ou tout autre endroit calme en extérieur.
  2. Concentrez votre attention sur un rocher, un arbre ou une plante.
  3. Soyez calme et écoutez, ouvrez-vous à toutes pensées, sentiments ou impressions qui viennent à vous. Ne les remettez pas en question, acceptez-les simplement tels qu’ils sont.
  4. Posez une question, soit à voix haute soit en esprit. Ou visualisez ou imaginez des sentiments d’amour émaner de votre corps, soit comme une lumière blanche, soit rose.
  5. Attendez encore et écoutez. Soyez ouvert à tout ce qui est extérieur à vous. Si vous avez de la chance, il se passera quelque chose.
  6. Écrivez-moi ou envoyez-moi un e-mail à propos de vos expériences (wjsand@interserv.com, Jennifer Sandlin, 90 Ashmore Drive, Newnan, GA 30263). Peut-être pourrions-nous former un groupe de Personnes-qui-parlent-aux-arbres !

Amour et lumière !

Lierre : langage des fleurs, remèdes, pouvoirs & folklore

Le lierre n’est pas une plante parasite, car elle ne se nourrit pas de la sève de son hôte, comme le gui. Le lierre est plutôt protecteur des arbres sains. Les arbres qui chutent sous son poids sont déjà malades ou affaiblis. Le lierre et l’arbre s’entraident en quelque sorte : l’arbre sert de support au lierre qui a besoin de trouver la lumière pour fleurir et le lierre protège l’arbre des intempéries, comme le gel ou la chaleur, car il agit comme un isolant thermique. Le lierre fleurit à la fin de l’été et au début de l’automne, ce qui bénéficie aux abeilles, ainsi qu’aux autres insectes pollinisateurs. Ses feuilles offrent un abri aux oiseaux et aux insectes. Il permet ainsi la création d’un petit écosystème pour les plantes, les insectes et les animaux.

Les noms vernaculaires du lierre

Le lierre possède de nombreux noms vernaculaires : lierre anglais, lierre grimpant, lierre des poètes, bourreau des arbres, lierre à cautère, herbe à cautère, herbe à cors, herbe de Saint-Jean, joli bois, lierret, rampe de bois, rampe des maisons, hierre, leuna, en corse « Ellara » ou « Lellara », en provençal « éurre », en occitan « èdra », etc.

On l’a longtemps appelé eyre, yere, heire, edre, iedre, hierre, puis on a fusionné l’article l’ avec le mot, ce qui a donné lierre. Il est amusant de noter que le lierre est un mot féminin dans toutes les langues romanes, conformément au latin, à l’exception du français.

Le langage des fleurs

Dans le langage des fleurs, le lierre est symbole de nombreux messages ayant trait à l’amour ou à l’amitié :

  • Fidélité,

  • fidélité éternelle,

  • amour éternel,

  • amour heureux,

  • mariage,

  • mariage d’amour,

  • amitié et fidélité dans le mariage,

  • amitiés éternelles,

  • je m’attache ou je meurs,

  • je veux nouer des liens éternels,

  • dépendance,

  • amour étouffant,

  • affection,

  • attachement,

  • etc.

Une tige de lierre peut également symboliser des désirs, des envies. Les vrilles de lierre, l’affection ou le souci de plaire ou encore s’appliquer à plaire.

On dit que l’amitié a choisi pour devise un Lierre qui entoure de verdure un arbre tombé, avec ces mots : « Rien ne peut m’en détacher ».

Les vertus médicinales du lierre

Ne jamais utiliser ses baies, elles sont toxiques. Pour les feuilles, bien respecter les doses prescrites.

Ses propriétés médicinales : analgésique, antispasmodique, emménagogue.

En externe, on l’utilise comme :

  • Traitement d’appoint adoucissant et antiprurigineux (lutte contre les démangeaisons) des affections dermatologiques,

  • trophique protecteur (nourrit et protège les tissus) dans le traitement des crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqûres d’insectes.

Parties utilisées : jeunes feuilles fraîches (août, septembre).

  • Shampooing liquide : décoction de lierre grimpant : 50 gr de feuilles pour 1 litre d’eau, bouillir 10 min, passer en exprimant, compléter à 2 litres avec de l’eau bouillante. C’est un shampoing qui ne mousse pas, mais ses saponines ont la capacité de nettoyer en douceur le cuir chevelu. Mouiller les cheveux, verser la décoction petit à petit en frictionnant délicatement le cuir chevelu. Laisser poser 5 min au minimum, puis rincer soigneusement. Le shampoing au lierre est plutôt destiné aux chevelures brunes, car il a tendance à foncer les cheveux.

  • Bronchite (inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse bronchique) :

    • En usage interne : infusion de lierre grimpant, 20 gr de feuilles fraîches hachées pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

On l’a vu plus haut, on appelle le lierre l’herbe à cautère. Le terme cautère viendrait du grec ancien « Kaiein » qui veut dire « brûler ». Au XIIIe siècle, le terme cautère désigne un instrument chirurgical qui peut être chauffé et qui est destiné à brûler les tissus organiques afin d’éliminer les parties malades. Par métonymie, il désigne au XVIIe siècle la plaie qui résultait de l’application d’un tel fer sur la chair, puis le cataplasme lui-même que l’on appose sur la plaie afin de la guérir ou tout simplement le remède qui permet de soigner une blessure.

Bref, l’herbe à cautère, c’est l’herbe à cataplasme ou herbe à remède.

  • Brûlure (lésion des tissus provoquée par la chaleur. Elle est superficielle ou profonde, mais sa gravité dépend beaucoup de son étendue. Les brûlures s’infectent facilement. Toutes les plantes employées fraîches doivent être soigneusement lavées avant l’emploi et il ne faut utiliser que les plantes dont on connaît l’origine) :

    • En usage externe, appliquer sur la brûlure : cataplasme : de feuilles de lierre grimpant fraîches.

    • Coup de soleil (atteinte cutanée provoquée par l’exposition au soleil. Le coup de soleil est une brûlure) : recouvrir le coup de soleil de feuilles de lierre grimpant fraîches et lavées.

On l’appelle aussi l’herbe à cors.

  • Cor (épaississement corné douloureux à l’épiderme du pied, dû au port de chaussures trop étroites) :

    • Usage externe (il faut protéger les tissus avoisinants de l’action corrosive des plantes utilisées) : Feuilles de lierre grimpant macérées dans du vinaigre ; après 4 jours, fragmenter la feuille avec des ciseaux, empiler les morceaux sur le cor, recouvrir d’un pansement bien clos, garder 3 jours. Si, après ce délai, le cor ne se détache pas aisément, recommencer l’opération.

  • Règles difficiles qui s’annoncent, mais ne se déclenchent pas. Usage interne, infusion à prendre une semaine avant la date des règles ; 2 tasses par jour :

    • Infusion de lierre grimpant, 40 gr de feuilles pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

Les pouvoirs du lierre

Bref, on l’aura compris, les pouvoirs du lierre sont la guérison et la protection.

Le lierre et son folklore

  • Autrefois, les femmes portaient du lierre pour la chance.

  • Le lierre est un symbole de vie éternelle pour les païens comme pour les chrétiens.

  • On dit qu’ajouter du lierre au houx à Noël dans la maison favorise la paix du ménage.

  • On dit que là où le lierre croît ou se répand, il protège le lieu des catastrophes et des énergies négatives.

Sources :

  • Secrets et vertus des plantes médicinales, sélection du Reader’s Digest, 1985.

  • The Complete Language of Flowers A Definitive and Illustrated History (Complete Illustrated Encyclopedia), de S. Theresa Dietz, 2020.

  • Dictionnaire en ligne Reverso

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », la Vigne

La vigne

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau. Pour revenir au menu, c’est ici.

La vigne est la dixième lune. Son nom gaélique est Muin (prononcé « Muhn »).

Le glyphe pour la vigne est : « Je suis une colline de poésie. »

  • Utilisations de la plante et folklore

Généralement, qui dit vigne dit raisin, mais nous pouvons lui substituer le roncier (mûres). Notre système peut absorber le sucre du raisin sans que la salive le décompose. Cela peut être utilisé pour reprendre des forces et enrailler la consomption. Les feuilles et les pépins de raisin peuvent être employés pour arrêter saignements et hémorragies. La sève peut être utilisée comme une lotion pour les yeux fatigués et pour les tâches sur la cornée (Grieve 832). Et, bien sûr, le raisin est comestible.

Selon une superstition intéressante, si vous trouvez un chat mort, en particulier noir un tomcat noir, et que vous l’enterrez sous votre vigne, cela aidera celle-ci à se développer (Vickery 158).

L’écorce, les racines et les feuilles du roncier sont très astringentes, et étaient employées pour soigner la dysenterie et la diarrhée (Grieve 109). Les baies sont comestibles et peuvent être entrées dans la composition dans un grand nombre de mets.

Dans le folklore, la consommation des mûres était interdite après une certaine date (qui variait selon le récit, mais qui concernait généralement le mois de Muin). La raison de cette interdiction tient au fait que l’on disait qu’après cette date des influences mauvaises imprégnées les mûres : n’importe quoi, du boogey Pooka au Diable, en passant par les sorcières, était à blâmer. Le lien entre les mûres, la mort et la période déclinante de l’année existe dans de nombreux contes populaires (Vickery 45-7).

Et pourtant, dans le même temps, on disait que les mûres sauvages offraient un remède contre tout : de la coqueluche aux points noirs. Rampez autour ou sous un roncier et vous y laisserez vos maux. La comptine : « Here we go round the mulberry bush (ndlt : nous dansons autour du mûrier) » pourrait dériver de cette pratique, car le mûrier commun est un proche parent de la ronce (Vickery 48-9).

  • Mythologie et symboles

Le glyphe de la vigne la relie aux Muses et à Mnémosyne, leur mère. Elle est aussi reliée à Minerve, la déesse romaine de la sagesse. Le vin est la boisson classique du poète, comme le montre le dieu extatique Dionysos (Graves 210). Le pouvoir de la poésie était révéré par les anciens Celtes. Si quelqu’un osait insulter un poète, ce dernier avait le pouvoir de composer sur son adversaire une satire propre à lui faire éclore des pustules noirâtres sur la face et à lui faire tourner ses entrailles en eau, ou le pouvoir de lui lancer un tel sort qu’il lui fasse perdre la raison (Graves, 22).

  • Énergies

Linda Kerr explique le rôle de la vigne au sein du cycle des Arbres :

« L’inspiration poétique commence durant le Noisetier, mais la Vigne est réellement la lune du poète. La Vigne est une colline de poésie, de talent artistique, d’inspiration et d’imagination débordant du tissu même de notre être. La Vigne est une lune guérisseuse et tonifiante, une période pour nous guérir des coups que nous prenons durant le Houx, ainsi que de l’épuisement ressenti durant le Noisetier. Nous ressentons en même temps joie et tristesse, euphorie et colère. C’est une période de guérison par la créativité. Nous pouvons commencer à exprimer cette période d’inspiration et d’imagination sans même nous en rendre compte. Nous pouvons refaire une pièce de la maison, changer les meubles de place, commencer à écrire ou à travailler sur les cadeaux de Noël. Nous ressentons beaucoup d’énergie intérieure et pouvons avoir une centaine d’idées différentes que nous désirons accomplir. Nous sommes maintenant comme la Vigne : enthousiastes, légers, flexibles, nous croissons à un rythme étonnant et pourtant, nous sommes solides et productifs. » (Kerr, “Lunar”).

Pendant cette période, l’étudiante ressent l’inspiration à son apogée qui accompagne les trois arbres de l’inspiration. Comme l’a dit une étudiante : « j’ai l’impression que les Muses sont en train de dégobiller dans ma tête ! » De nombreuses pensées nous viennent à l’esprit et nous sommes facilement distraits. Là encore, nous pourrions avoir envie de nous distraire de notre travail ou, au contraire, fuir dans le travail. C’est le moment de faire usage de la créativité à notre disposition pour améliorer notre vie, non pas pour la fuir.