Bendis, déesse thrace de la lune et de la chasse

Pour ce nouveau mois lunaire, j’ai effectué quelques recherches sur Bendis, la déesse thrace de la lune et de la chasse. Il n’existe pas énormément d’informations sur cette divinité, mais voici les éléments que j’ai commencé à rassembler et à mettre en forme.

Origines et assimilation grecque

Nom grec : Βένδις
Translittération : Bendis
Nom latin : Bendis

Bendis était une divinité thrace liée à la lune et à la chasse.  Elle était vénérée particulièrement dans le sud-ouest de la Thrace, dans les vallées des fleuves Strymon, Nestus et Axius, ainsi que par les Bithynes, une tribu thrace installée en Anatolie. Elle était également connue sous d’autres noms et épithètes : Kottyto, Hipta ou Hippa, et Perke (« rocher » ou « sommet de montagne »).

Elle a été intégrée au panthéon athénien à partir du IVᵉ siècle av. J.-C. Les Grecs assimilèrent Bendis à Artémis, et parfois à Hécate, Séléné ou Perséphone, en fonction des aspects de sa divinité (lune, chasse, aspects chthoniens ou protecteurs).

En dehors des régions adjacentes à la Thrace, le culte de Bendis n’a pris de l’importance qu’à Athènes.

Son épithète dílonkhos (du grec διλόγχος) signifie littéralement « à deux lances » ou « portant deux lances ». En effet, elle est traditionnellement représentée tenant deux lances, symboles de sa fonction double : l’une pouvant être liée au ciel et l’autre à la terre, ou à ses deux lumières, la sienne propre et celle provenant du soleil.

Un temple lui était consacré à Athènes, et des fêtes en son honneur, appelées les Bendidies (Bendideia), se déroulaient peu avant les Panathénées. Ces célébrations, parfois tumultueuses, évoquaient les Bacchanales.

Selon Fol Alexander et Ivan Marazov (Thrace & the Thracians), l’étymologie la plus plausible de l’épithète Bendis renvoie à la racine indo-européenne bhendh, signifiant « lier, unir, combiner », ce qui suggère que la Grande Déesse était associée à la protection du mariage. Elle personnifiait le ciel et la terre, source de vie et ancêtre de l’humanité.

« Datation d’une plaque en bronze représentant Bendida/Bendis à Abritus, en Bulgarie. Selon les sources, la plaque serait datée soit vers 400 av. J.-C., soit vers 100 ap. J.-C. »

Culte et temple

Au déclenchement de la guerre du Péloponnèse, les Athéniens autorisèrent la fondation d’un sanctuaire pour la déesse Bendis.

Ce sanctuaire, le Bendideion, fut fondé sur la colline de Munychia, dans le port du Pirée, à proximité du temple d’Artémis Munychia et du sanctuaire des Nymphes. Les inscriptions attestent que les Athéniens autorisèrent les Thraces à acquérir le terrain pour y établir le sanctuaire, conformément à l’oracle de Dodone.

Peu de temps après, un festival public fut institué, les Bendideia, en son honneur. La première célébration eut lieu le 19ᵉ jour de Thargélion (mai–juin), en 429 av. J.-C., au Pirée, le port d’Athènes.

Le culte de Bendis fut donc officiellement reconnu à cette période.

Festival des Bendideia

Ce festival est décrit dès l’ouverture de La République de Platon, par le récit de Socrate.

Le festival des Bendideia, célébré peu avant les Panathénées, comprenait :

  • deux processions distinctes (une athénienne et une thrace au Pirée),
  • une course nocturne de torches à cheval,
  • des veillées nocturnes avec banquet et festivités.

Ces célébrations permettaient aux Thraces résidant à Athènes (esclaves, métèques, mercenaires) d’exprimer leur identité ethnique tout en respectant les lois athéniennes, comme l’atteste un décret de 240/239 av. J.-C. sur la coopération entre groupes de Thraces (orgeones).

Les Bendideia impressionnaient les Grecs. Une procession partait d’Athènes vers le sanctuaire des Nymphes au Pirée, où l’on sacrifiait une truie, symbole de fertilité. Ce rituel rappelle celui de Perséphone, où le sang du porc féconde le blé. Les offrandes des femmes thraces et péoniennes à Artémis la Reine, enveloppées de paille, soulignent les liens entre les cultes grecs et thraces de la Déesse Mère. Un squelette de porc retrouvé dans une tombe thrace de l’âge du bronze pourrait confirmer l’ancienneté de ces pratiques.


« Bendis, Apollon et Hermès, cratère campaniforme à figures rouges apulien, IVᵉ siècle av. J.-C., Museum of Fine Arts, Boston »

Iconographie et symbolisme

Bendis est représentée comme une déesse‑chasseresse portant :

  • un chiton (tunique courte)
  • parfois des bottes hautes
  • parfois un manteau animal, typiquement une peau de renard ou un vêtement similaire.
  • souvent un bonnet phrygien à pointe, symbole distinctif attesté sur plusieurs reliefs thraces et grecs.

Un de ses attributs principaux est :

  • la lance, ou la « double lance », dilonkhos, soulignant sa fonction de chasseresse (et son lien avec la lune) et, dans certains contextes, de protectrice.

Elle peut également tenir un patera ou un récipient rituel, utilisé pour recueillir le sang des sacrifices d’animaux.

Dans certaines représentations, Bendis est associée au croissant de lune, qui peut être placé sur ses cheveux ou sur son couvre-chef, symbolisant son lien avec le domaine lunaire et rapprochant son iconographie de celle de Selene ou d’Hécate. Ce motif n’est cependant pas systématique et varie selon l’époque et la région.

Selon le contexte, elle pouvait également porter torches ou branches.

Bendis possédait une double nature :

  • Bendis vierge : chasseresse, déesse du foyer et de la nature sauvage, parfois représentée avec un chien et armée d’arc et flèches, ou de ses deux lances (dílonkhos). Elle présidait aux rites d’initiation et aux guerriers.
  • Bendis matrone : protectrice du mariage, mère nourricière, symbole de fertilité et de la continuité de la royauté. Elle était représentée avec un vase et un rameau fleuri, et ses attributs soulignaient sa fonction de déesse créatrice et une pacificatrice.

Dans certaines représentations, les deux formes étaient combinées, traduisant sa nature transitoire et multifonctionnelle, parfois assise sur un lion ou lionne, reflétant l’influence iconographique de Cybèle. Sous l’influence gréco-romaine, Bendis pouvait être identifiée à Artemis, Diane, Perséphone, Séléné, Phosphoros et Hécate.

Bendis et ses adorateurs, peut-être des athlètes prenant part à la lampadédromie en l’honneur de la déesse. Relief votif en marbre, production athénienne, vers 400-375 av. J.-C. Réputé provenir du Pirée, plus probablement de la région d’un temple de Bendis à Munichie.

Bendis et Kotys

Bendis et Kotys peuvent être parfois confondues.

Kotys (ou Cotys) est une déesse thrace associée à la nuit, à la lune, à la frénésie rituelle et à l’impudeur. Son culte, originaire des Édones autour du mont Pangée, s’est diffusé de la Thrace à la Phrygie, puis à Athènes, Corinthe, la Sicile et Rome.

Comme Bendis, elle incarne des aspects marginaux et nocturnes, et ses cérémonies, les Kotytia, se rapprochent des rites orgiaques et de la transe, avec danses, cris, tambours et instruments à cordes stridents. Kotys représente une féminité sauvage, liée à la sexualité, à l’ivresse sacrée et à la transgression des normes sociales.

Peinture sur vase grec représentant une déesse, probablement Bendis ou Kotys, vêtue à la thrace, s’approchant d’Apollon assis. Kratère en cloche à figures rouges par le Peintre de Bendis, vers 380–370 av. J.-C.
Artémis Bendis, statuette en terre cuite hellénistique — vers 350-300 av. J.-C. — conservée au Louvre.

Bibliographie

Sources en ligne

Sources imprimées / académiques

Les « hex spells » par Jo Steen

Mut Danu propose dans son livre The Tree Mothers de travailler avec des « Hex spells ». Elle évoque notamment Jo Steen et donne ce lien qui pointait vers le site du Compost Coven.

Jo Steen (1930-1996) a été membre du Compost Coven de Starhawk et a transmis à ses élèves une riche palette de pratiques magiques pendant de nombreuses années. Pour elle, chaque geste pouvait devenir porteur de magie, dès lors qu’il était accompli avec intention. Elle avait une prédilection particulière pour les « hex signs », qu’elle animait d’une volonté précise. Au fil du temps, elle a constitué une collection de ces motifs traditionnels des Pennsylvania Dutch (une communauté germanophone installée en Pennsylvanie depuis le XVIIIᵉ siècle), qu’elle a ensuite enrichie de symboles africains et de talismans médiévaux. Plus tard, elle a créé des kits contenant ces motifs imprimés sur des feuilles, accompagnés d’instructions détaillées pour les colorier avec conscience.

Voici ma traduction de l’article en question.

Comment utiliser les « hex spells » :

Téléchargez et imprimez le sortilège que vous souhaitez réaliser.

  • En utilisant les correspondances des 4 ou des 7 (voir plus bas), choisissez les couleurs appropriées pour votre intention.
  • Travaillez toujours dextrogyre (dans le sens horaire) dans un but de croissance, et sénestrogyre (dans le sens anti-horaire) dans un objectif de décroissance.
  • Concentrez-vous pleinement sur votre intention pendant tout le temps où vous coloriez le sortilège : c’est un outil méditatif, semblable au yantra asiatique, mais il est aussi interactif, engageant à la fois le corps et l’esprit.
  • Ne débordez pas, autant que possible, la netteté a son importance !

Les sortilèges concernant l’intuition / la compréhension profonde / l’inspiration / la créativité et les progrès rapides nécessitent une étape supplémentaire : l’intuition, la progression, etc., s’orientent vers un but particulier. Vous devrez donc télécharger et imprimer les minihexen (voir plus bas, point #13), chacun devant s’intégrer parfaitement au centre du sort principal, afin de demander un progrès rapide dans les affaires de manifestation (un bon sortilège pour l’argent), ou un progrès rapide dans les questions de santé, et ainsi de suite.

Lorsque vous avez terminé, vous pouvez les accrocher à votre mur, les transformer en plaque, les faire reproduire sur un t-shirt ou un tapis de souris, les garder avec vous comme porte-bonheur… ou les offrir à quelqu’un à qui vous souhaitez du bien. Vous pouvez également utiliser ces motifs pour la broderie ou le point de croix (ce qui prend beaucoup plus de temps et demande beaucoup plus d’intention, rendant le sort plus puissant), pour décorer un gâteau d’anniversaire, tricoter un pull, comme modèle de tatouage : tout ce que votre cœur désire et ce que vos mains savent faire.

Les « hex spells »

[Les citations proviennent de l’ensemble imprimé des « Hex Spells » de Jo]

1. Abondance :

Ce symbole concerne l’abondance dans tous les domaines où vous pourriez en avoir besoin, pas seulement le domaine matériel.

📄 Télécharger Abondance (PDF)

2. Croissance :

Celui-ci peut également être utilisé avec les minihexen (mini « hex spells » voir plus bas, point #13) pour favoriser la croissance dans des domaines spécifiques. Veillez TOUJOURS à travailler dextrogyre, du centre vers l’extérieur, en formant une spirale de croissance.

[Jo disait : « Croissance (dans tout ce que vous désirez). La double spirale de croissance. Coloriez la figure en spirale, en travaillant dans le sens des aiguilles d’une montre, et vous accomplirez votre CROISSANCE. »]

📄 Télécharger Croissance (PDF)

3. Intuition, Inspiration et Créativité :

L’un des favoris de Jo. À utiliser avec les minihexen pour recevoir des éclairages dans la sphère de votre vie qui en a besoin.

[Jo disait : « La pluie qui rafraîchit l’âme : Intuition – Inspiration – Créativité. Un sortilège de magie verte. La pluie d’INSPIRATION traverse l’Arc-en-ciel de la PROMESSE pour venir irriguer l’ÉTOILE-TERRE. L’Étoile-Terre, avec  la fleur de l’Étoile-Terre CENTRÉE, tourne sans cesse, alternant nuit/jour, légèreté/lourdeur, etc. Coloriez dextrogyre pour favoriser la perspicacité/clarté/intuition, l’inspiration et la CRÉATIVITÉ. »]

4. Joie :

Assez évident… Utilisez des couleurs éclatantes et lumineuses, couvrant tout le spectre.

[Jo disait : « Voici la Fleur-Terre-Étoile, agencée pour susciter Joie et Bonheur. Le jaune clair, irradiant de lumière, est le point de départ. Ajoutez contraste et profondeur avec les tons riches et saturés de la terre : là où l’on trouve la joie. »]

📄 Télécharger Joie (PDF)

5. Le Temps des Lys :

Pour apporter la paix et le calme parmi les gens.

[Jo disait : « Le Temps des Lys. Dessinez et coloriez soigneusement en violet pour symboliser la noblesse. C’est un sortilège pour instaurer une ère de justice, de paix et d’amour parmi toutes les créatures, qui vivront comme des sœurs et frères. Dessinez-le souvent. »]

6. Chance en amour :

Pour donner un petit coup de pouce à votre romance.

📄 Télécharger Chance en Amour (PDF)

7. Manifestation :
Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas : manifester votre désir dans le monde. Très puissant.
[Jo disait : « Création–manifestation et matérialisation. “Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas.” Haut/bas, intérieur/extérieur, encerclé par la lemniscate, l’éternité liant toute vie ; flanqué des symboles Terre–Étoile, appelant la joie dans toutes les bonnes choses de la terre. Il s’agit d’une représentation symbolique du principe le plus fondamental de la magie sympathique. »]
8. Progrès rapide :
N’oubliez pas qu’un progrès rapide sans objectif précis ne sert à rien.
[Jo disait : « L’Étoile tourbillonnante – Progrès rapide. Placez l’un des symboles plus petits (minihexen) au centre de l’étoile pour un progrès rapide et judicieux, manifestant un changement dans la direction indiquée. »]
9. Sérénité :

Intérieure et extérieure.

[Jo disait : « Le Grand et les 7 Petits Sceaux de Sérénité. Utilisez du bleu pour la sérénité vigilante et protectrice de la création accomplie. Colorez ce sortilège en sept parties, ou sept étapes, ou voire sur sept jours : selon votre volonté, qu’il en soit ainsi / as you will, so mote it be. Étudiez la signification des feuilles. »]

📄 Télécharger Sérénité (PDF)

10. Voyage Sûr

Un ancien talisman du Moyen Âge. À porter sur soi lors des déplacements.

📄 Télécharger Voyage Sûr (PDF)

11. Amour Véritable

Pour trouver celui ou celle avec qui vous resterez.

📄 Télécharger Amour Véritable (PDF)

12. Réparez vos Erreurs

Un des favoris de Jo. Vous pouvez TOUJOURS réparer vos erreurs.

[Jo disait : « Ayez Foi ! Vous pouvez toujours réparer vos erreurs. Sortilège trois-en-un. Deux parties africaines. Une partie HEX spell. Il rendra votre foyer sûr, remplira votre cœur de confiance, et vous donnera le courage de recommencer. »]

📄 Télécharger Annuler Vos Erreurs (PDF)

13. Mini-sorts Hex à utiliser au centre de l’IIC (Intuition, inspiration, créativité) ou du Progrès Rapide

📄 Télécharger Mini-sorts Hex (PDF)

Correspondances des 4 (directions)

Direction Est Sud Ouest Nord
Pierres opale blanche, topaze cornaline, opale mexicaine, héliotrope, rubis émeraude, opale triplet, saphir, aigue-marine agate mousse, opale matricielle
Bois frêne, bouleau pin, cèdre saule, aulne sorbier, sureau
Huiles santal, lavande, cannelle laurier, camomille, clou de girofle, patchouli romarin, myrrhe, gaulthérie rose, iris, musc, menthe, jasmin
Sabbat Eostre (Équinoxe de printemps) Litha (Solstice d’été) Mabon (Équinoxe d’automne) Yule (Solstice d’hiver)
Saison Printemps Été Automne Hiver
Élément Air Feu Eau Terre
Outil Athamé Baguette Calice Pentacle
Couleur Jaune Rouge Bleu Vert
Moment du jour Aube Midi Crépuscule Minuit
Partie du corps Souffle Aura Sang Chair & Os
Animal Aigle Lion Serpent Taureau
Attribut Joie Puissance Fécondité Sécurité
Mental Intellect Intuition Émotion Sensation
Alchimie Évaporation Combustion Solution Fixation
Étape de vie Naissance Croissance Mort Décomposition
Âge Enfance Jeunesse Maturité Vieillesse
Pouvoir de la sorcière Imagination Volonté Foi Secret

Correspondances des 7 (planètes)

PLANÈTE Soleil Lune Mars Mercure Jupiter Vénus Saturne
JOUR Dimanche Lundi Mardi Mercredi Jeudi Vendredi Samedi
RÈGNE SUR Ego, renommée, extraversion, individualité, esprit conscient, joie, succès, avancement, leadership, pouvoir naturel, amitié, croissance, guérison, lumière Émotions, psychisme, intuition, esprit subconscient ; femmes, cycles, naissance, génération, inspiration, poésie, voyage (surtout par l’eau), mer et marées, fertilité, pluie, secrets, rêves, magie et glamour, tromperie Corps physique, chaleur, actions, agressivité, pouvoir, énergie, athlétisme ; force, lutte, guerre, conflit, confrontations physiques d’amour ou de haine, malédictions explosives, guérison des blessures Intellect, rapidité, messages, dualité, jeunesse, communications, intelligence, astuce, créativité, science, mémoire, transactions commerciales, vol, apprentissage Expansion, argent, possessions matérielles Amour, harmonie, esthétique, amitié, confort et luxe, gain matériel Constriction, ordre, règles, pessimisme, mort, froid, discipline, obstacles, limitations, liens, savoir, bâtiments, histoire, temps, changements longs et lents, vieillesse, sagesse de l’expérience
COULEUR Orange Blanc Rouge Jaune Violet Bleu-vert Noir
MÉTAL Or Argent Fer Mercure Étain Cuivre Plomb
PIERRE  Topaze Pierre de lune Héliotrope Opale de feu Améthyste Émeraude Obsidienne

* Les Pennsylvania Dutch sont les descendants actuels de plusieurs vagues d’immigrants germanophones venus d’Europe à partir de la fin du XVIIᵉ siècle et jusqu’à la période de la Révolution américaine, et peu après. Ils venaient principalement d’Allemagne centrale et occidentale (Rhénanie-Palatinat, Hesse rhénane, Bade-Wurtemberg), de régions germanophones de Suisse, d’Alsace (aujourd’hui en France), et de Silésie (aujourd’hui en Pologne et République tchèque). Ils étaient majoritairement agriculteurs, fuyant les guerres, troubles économiques et persécutions religieuses.

Photo : ?

[La Déesse Blanche] G pour GORT

G pour GORT

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Pages 210-212.

Le onzième arbre est le lierre à l’époque de sa floraison. Octobre était la saison des Bacchanales de Thrace et de Thessalie pendant lesquelles les Bassarides couraient comme des sauvages à travers les montagnes en agitant les branches de sapin de la reine Artémis (ou Ariadne). Les branches, mêlées à du lierre, à fruits jaunes, étaient disposées en spirales. Le lierre était employé en l’honneur de Dionysos, le Dionysos d’automne, qu’il faut distinguer du Dionysos du solstice d’hiver, lequel est, en réalité, un Héraclès. Ils s’étaient tatoué un chevreuil sur leurs bras droits au-dessus du coude. Dans leur fureur sacrée, ils mettaient en pièces faons, chevreaux, enfants, voire même des hommes. Le lierre était consacré à Osiris aussi bien qu’à Dionysos. Vigne et lierre se rejoignent à ce tournant de l’année et symbolisent ensemble la résurrection, sans doute parce que ce sont là les deux seuls végétaux du Beth-Luis-Nion qui poussent en spirales. Si la vigne symbolise la résurrection, c’est aussi parce que sa force est transmise par le vin. En Angleterre, les rameaux de lierre ont toujours servi d’enseignes aux débits de vin, d’où le proverbe : « Bon vin se passe de lierre » et l’on brasse encore une bière de lierre, breuvage médiéval hautement toxique, au Trinity College d’Oxford en mémoire d’un étudiant de ce collège assassiné par les hommes de Balliol.

Il est probable que la boisson des Bassarides était la bière de sapin, brassée à partir de la sève de l’épicéa et assaisonnée de lierre ; à moins qu’ils ne mâchassent des feuilles de lierre pour leur effet de drogue. Cependant, le principal élément toxique de la drogue des Ménades a pu être l’amanita muscaria, le « tabouret de crapaud », champignon tacheté de points blancs qui seul peut fournir la force nécessaire.

Ici nous devons reconsidérer Phoronée, le Dionysos du printemps, inventeur du feu. Il bâtit la cité d’Argos dont l’emblème, selon Apollodore, était un crapaud ; de même Mycènes, la principale forteresse de l’Argolide, aurait été ainsi appelée, à en croire Pausanias, parce que Persée, un converti au culte de Dionysos, aurait trouvé un « tabouret de crapaud » poussant sur le site. Dionysos avait deux fêtes :

  • au printemps, l’Anthestérion ou « Éclosion des Fleurs »,

  • et, à l’automne, le Mystérion, qui signifie probablement « Éclosion des Champignons » (Mykostérion), auxquels on donnait encore le nom d’ambroisie (« nourriture des dieux »).

Fut-ce Phoronée qui découvrit également un feu divin résidant dans ce champignon, ou bien fut-ce Phrynée (« l’Être-Crapaud ») ? L’amanita muscaria, bien qu’elle ne soit pas un arbre, pousse sous un arbre : toujours un bouleau dans le Nord, depuis la Thrace et les pays celtiques jusqu’au cercle arctique ; mais sous un sapin ou un pin dans le Sud de la Grèce ainsi que de la Palestine à l’équateur. Dans le Nord, elle est rouge ; dans le Sud, elle est fauve. Et ceci n’expliquerait-il pas la préséance accordée à l’épicéa parmi les voyelles en tant que A et au bouleau parmi les consonnes en tant que B ? Cela pourrait-il apporter un supplément d’information au sujet de l’énigme sur le « Christ fils d’Alpha » ?

La rivalité entre le houx et le lierre, mentionnée dans les poèmes médiévaux, n’est pas, comme on pourrait le supposer, celle qui pourrait exister entre l’arbre du meurtre et celui de la résurrection, entre Typhon-Seth et Dionysos-Osiris ; nullement : elle symbolise la guerre domestique entre les sexes. L’explication semble en être que, dans certaines parties de l’Angleterre, la dernière gerbe de la moisson à être charriée dans une paroisse quelconque était liée avec le lierre osirien et appelée le Mai de la Moisson, la Fiancée de la Moisson ou la Fille du Lierre : c’était au dernier fermier à rentrer sa moisson qu’il incombait de donner la Fille du Lierre en pénalité, présage de mauvais sort jusqu’à l’année suivante. C’est ainsi que « lierre » en vint à signifier « mégère » ou épouse acariâtre : le lierre étrangle les arbres, ce qui confirme la comparaison.

Mais le lierre et le houx étaient tous les deux associés aux saturnales, le houx étant la canne de Saturne, le lierre étant le nid du roitelet à cimier doré, son oiseau. Le matin de Noël, le dernier de son joyeux règne, le premier pied à franchir le seuil était censé être celui du représentant de Saturne, évoqué comme un homme sombre nommé le Gars du Houx, et l’on prenait de sérieuses précautions pour tenir les femmes hors de son passage. Ainsi donc la Fille du Lierre et le Gars du Houx en vinrent à s’opposer, ce qui donna naissance à la coutume de Noël selon laquelle les garçons du lierre et les filles du lierre jouaient aux gages pour obtenir la préséance et chantaient des chansons, surtout satiriques, à l’adresse les uns des autres. Le mois du lierre s’étend du 30 septembre au 27 octobre.

Gort -G

 GORT- G

Jardin

Mot clé: Croissance

Locutions poétiques ( kennings)

MM milsiu feraib  plus doux que l’herbe , la plus douce des herbes

MO inded erc : Lieu approprié pour les vaches

CC sasad ile : rassasié des multitudes, satisfaction des multitudes

Mot additionnel : glaisem gelta : la plus verte des pâtures

Mot additionnel : md n-ercc : contrepartie du ciel

Couleur Gorm -blue

Tree edeand  lierre Finemain vigne

Bird Geis : swan

Note :   la  (clé de fa )

Planète :  Ceres

Gort est le lieu de refuge. Il est le jardin ou les choses protégées s’épanouissent et se développent C’est le fid* de la culture et de la patience qui conduit a l’abondance. Les jardins doivent être à l’abri de tout ce qui pourrait détruire les plantes comme les chevreuils et les limaces, les maladies et la sècheresse. Ces endroits protégés sont des oasis de paix et de plaisir. Ce fid peut sous-entendre un dur labeur car entretenir un jardin signifie des journées de travail et de lutte contre les parasites mais la beauté des jardins qui en résulte comble nos âmes. Pour certains la culture dans de petites serres ou en pot sur un balcon est ce qui se rapproche le plus de la nature sauvage. Aussi modestes qu’ils soient ces petits endroits sont des lieux de centrage et d’ancrage, offrant un espace vert pour respirer, se reposer et rafraîchir nos yeux, notre esprit et notre âme.

La locution poétique « lieu approprié pour les vaches » et « la plus verte des pâtures » suggère qu’il ne s’agit pas seulement du jardin potager qui approvisionne le garde-manger des hommes mais également l’espace de pâturage protégé où paissent les bovins, apportant prospérité aux animaux comme aux humains.

Ce fid des jardins et des pâturages parle de se nourrir et de nourrir les autres, physiquement, émotionnellement et spirituellement. Il parle d’abondance et de fertilité et indique les domaines dans votre vie où se trouve l’abondance. C’est un fid de générosité et d’hospitalité.

Cérès est un astéroïde lié à la déesse romaine des semences et des récoltes, ce qui en fait le lien parfait avec le champ protégé de Gort. Cérès est liée à l’acquisition de la nourriture et de la sécurité par la patience, et dans son expression la plus complète, elle peut faire fructifier ces énergies.

Les arbres de Gort sont finemain ,la vigne, dont on a déjà parlé avec Muin  et edeand le lierre . En Ecosse, le lierre était mêlé au chèvrefeuille et au sorbier pour confectionner une couronne que l’on plaçait sur le toit de l’étable ou sous les barattes de la laiterie pour protéger le bétail des maladies et du mauvais œil. Il était également utilisé dans de nombreuses préparations médicinales pour soigner les brulures et les problèmes de peau mais également pour fabriquer des astringents et des diurétiques. Le lierre était également utilisé en Ecosse pour la magie amoureuse. Trois feuilles de lierre étaient épinglées sur la chemise de nuit d’une fille pour l’aider à rêver de son futur mari. Jusque dans les années 1940, à l’école de Rosneath, les filles prenaient des feuilles de lierre sur un mur près de l’église, les plaçaient à l’intérieur de leur chemisier et chantaient  » lierre, lierre, je t’aime, sur ma poitrine je te mets, le premier jeune homme qui me parlera, mon futur mari il sera « .

Gorm la couleur bleue est une couleur apaisante. La plupart des gens la considère comme relaxante et réparatrice. La couleur d’un des vents de sud-ouest est traduite par bleue bien que le mot utilisé soit glas. Le mot glas couvre une quantité de nuances y compris le spectre du bleu, du vert et du gris. La couleur nglas étant associée à nGétal nous l’aborderons dans cette section. Tout comme glas, les significations de gorm sont vraiment flexibles et couvrent le bleu foncé, le bleu nuit et le bleu  céruléen. Une signification secondaire est vert verdoyant comme c’est de l’herbe grasse des pâturages. C’est une définition logique pour une couleur associée aux champs et aux jardins. On peut également l’utiliser pour les couleurs sombres, basanées, ou noires. Utilisé en référence à des armes ou des héros, il peut signifier illustre ou splendide.

Le courant chtonien de Gort parle de champs, de pâturages, de jardin, de cultivation et de fertilité dans le monde naturel. Dans sa définition de culture il véhicule l’idée d’hospitalité, de sécurité au sein de lieux clos, de nourriture et de festoiements. Il peut suggérer le besoin d’éliminer les influences négatives ou le processus même d’élimination de ces influences. Si le courant chtonien de Gort est malheureux lors d’un tirage il peut indiquer un risque ou la présence de tumeurs cancéreuses ou l’accroissement de situations négatives.

Le courant océanique de Gort traite plus de l’énergie que du monde physique. On y trouve le repos réparateur, la croissance sous abri, l’incubation, la méditation, la gestation et la retraite spirituelle. C’est un mouvement et un développement silencieux et subtil. Il s’apparente à la graine qui pousse enfouie ou bien à l’hibernation comme l’ours qui dort à l’abri dans un creux en hiver.

Le courant céleste de Gort est l’abondance et la récolte qui démontrent les vertus de la patience. La générosité, les bénédictions, la paix et la reconnaissance se trouvent ici. Il y a une atmosphère générale de gratitude et d’abondance, avec l’assurance d’aisance, même si elle a été longue à venir. Le bonheur est possible là où se trouve ce courant.

L’apparition de Gort dans une lecture peut indiquer qu’une période de prospérité est à venir bien qu’un peu plus de patience soit nécessaire pour y parvenir. Elle peut vous demander de reconnaitre les bénédictions dans votre vie et d’en être reconnaissant. Elle indique souvent une situation heureuse ou un endroit sûr.  Parfois, Gort vous suggère de vous retirer de votre activité et de trouver un endroit sûr et protégé pour vous reposer. C’est la période d’incubation et de la restauration, un besoin de paix, de calme et d’épanouissement.

Dans le travail magique, ce fid est utile pour la prospérité, la fertilité et la croissance. Bien utilisé, il peut générer l’abondance et favoriser un environnement généreux et prodigue. Il peut être utilisé dans un contexte de guérison ou pour combler un besoin de repos dans les moments difficiles afin de créer un espace de sécurité et de paix.

Pour le travail de guérison, Gort peut être utilisé afin d’apporter un repos paisible et réparateur à ceux qui en ont besoin. Il aide également pour traiter les maladies de dépérissement. Je suggère d’éviter l’utilisation de ce fid dans les cas où des cancers et autres troubles de la croissance sont présents, car il n’est pas nécessaire d’encourager la croissance lorsqu’elle est déjà hors de contrôle. Il peut être utile aux femmes enceintes pour aider à la croissance de l’enfant dans l’utérus et pour soutenir et protéger une grossesse difficile.

Questions : Où se trouve mon espace de sécurité pour grandir ?

Comment puis-je cultiver mon moi le plus élevé ?

Concepts associés :  fertilité, abondance, richesse, générosité, bonheur, patience, attente de l’aboutissement, le cycle et cycle du temps, sanctuaire ou lieu de sécurité et de paix.

 

 

 

 

 

 

 

Lierre : langage des fleurs, remèdes, pouvoirs & folklore

Le lierre n’est pas une plante parasite, car elle ne se nourrit pas de la sève de son hôte, comme le gui. Le lierre est plutôt protecteur des arbres sains. Les arbres qui chutent sous son poids sont déjà malades ou affaiblis. Le lierre et l’arbre s’entraident en quelque sorte : l’arbre sert de support au lierre qui a besoin de trouver la lumière pour fleurir et le lierre protège l’arbre des intempéries, comme le gel ou la chaleur, car il agit comme un isolant thermique. Le lierre fleurit à la fin de l’été et au début de l’automne, ce qui bénéficie aux abeilles, ainsi qu’aux autres insectes pollinisateurs. Ses feuilles offrent un abri aux oiseaux et aux insectes. Il permet ainsi la création d’un petit écosystème pour les plantes, les insectes et les animaux.

Les noms vernaculaires du lierre

Le lierre possède de nombreux noms vernaculaires : lierre anglais, lierre grimpant, lierre des poètes, bourreau des arbres, lierre à cautère, herbe à cautère, herbe à cors, herbe de Saint-Jean, joli bois, lierret, rampe de bois, rampe des maisons, hierre, leuna, en corse « Ellara » ou « Lellara », en provençal « éurre », en occitan « èdra », etc.

On l’a longtemps appelé eyre, yere, heire, edre, iedre, hierre, puis on a fusionné l’article l’ avec le mot, ce qui a donné lierre. Il est amusant de noter que le lierre est un mot féminin dans toutes les langues romanes, conformément au latin, à l’exception du français.

Le langage des fleurs

Dans le langage des fleurs, le lierre est symbole de nombreux messages ayant trait à l’amour ou à l’amitié :

  • Fidélité,

  • fidélité éternelle,

  • amour éternel,

  • amour heureux,

  • mariage,

  • mariage d’amour,

  • amitié et fidélité dans le mariage,

  • amitiés éternelles,

  • je m’attache ou je meurs,

  • je veux nouer des liens éternels,

  • dépendance,

  • amour étouffant,

  • affection,

  • attachement,

  • etc.

Une tige de lierre peut également symboliser des désirs, des envies. Les vrilles de lierre, l’affection ou le souci de plaire ou encore s’appliquer à plaire.

On dit que l’amitié a choisi pour devise un Lierre qui entoure de verdure un arbre tombé, avec ces mots : « Rien ne peut m’en détacher ».

Les vertus médicinales du lierre

Ne jamais utiliser ses baies, elles sont toxiques. Pour les feuilles, bien respecter les doses prescrites.

Ses propriétés médicinales : analgésique, antispasmodique, emménagogue.

En externe, on l’utilise comme :

  • Traitement d’appoint adoucissant et antiprurigineux (lutte contre les démangeaisons) des affections dermatologiques,

  • trophique protecteur (nourrit et protège les tissus) dans le traitement des crevasses, écorchures, gerçures et contre les piqûres d’insectes.

Parties utilisées : jeunes feuilles fraîches (août, septembre).

  • Shampooing liquide : décoction de lierre grimpant : 50 gr de feuilles pour 1 litre d’eau, bouillir 10 min, passer en exprimant, compléter à 2 litres avec de l’eau bouillante. C’est un shampoing qui ne mousse pas, mais ses saponines ont la capacité de nettoyer en douceur le cuir chevelu. Mouiller les cheveux, verser la décoction petit à petit en frictionnant délicatement le cuir chevelu. Laisser poser 5 min au minimum, puis rincer soigneusement. Le shampoing au lierre est plutôt destiné aux chevelures brunes, car il a tendance à foncer les cheveux.

  • Bronchite (inflammation aiguë ou chronique de la muqueuse bronchique) :

    • En usage interne : infusion de lierre grimpant, 20 gr de feuilles fraîches hachées pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

On l’a vu plus haut, on appelle le lierre l’herbe à cautère. Le terme cautère viendrait du grec ancien « Kaiein » qui veut dire « brûler ». Au XIIIe siècle, le terme cautère désigne un instrument chirurgical qui peut être chauffé et qui est destiné à brûler les tissus organiques afin d’éliminer les parties malades. Par métonymie, il désigne au XVIIe siècle la plaie qui résultait de l’application d’un tel fer sur la chair, puis le cataplasme lui-même que l’on appose sur la plaie afin de la guérir ou tout simplement le remède qui permet de soigner une blessure.

Bref, l’herbe à cautère, c’est l’herbe à cataplasme ou herbe à remède.

  • Brûlure (lésion des tissus provoquée par la chaleur. Elle est superficielle ou profonde, mais sa gravité dépend beaucoup de son étendue. Les brûlures s’infectent facilement. Toutes les plantes employées fraîches doivent être soigneusement lavées avant l’emploi et il ne faut utiliser que les plantes dont on connaît l’origine) :

    • En usage externe, appliquer sur la brûlure : cataplasme : de feuilles de lierre grimpant fraîches.

    • Coup de soleil (atteinte cutanée provoquée par l’exposition au soleil. Le coup de soleil est une brûlure) : recouvrir le coup de soleil de feuilles de lierre grimpant fraîches et lavées.

On l’appelle aussi l’herbe à cors.

  • Cor (épaississement corné douloureux à l’épiderme du pied, dû au port de chaussures trop étroites) :

    • Usage externe (il faut protéger les tissus avoisinants de l’action corrosive des plantes utilisées) : Feuilles de lierre grimpant macérées dans du vinaigre ; après 4 jours, fragmenter la feuille avec des ciseaux, empiler les morceaux sur le cor, recouvrir d’un pansement bien clos, garder 3 jours. Si, après ce délai, le cor ne se détache pas aisément, recommencer l’opération.

  • Règles difficiles qui s’annoncent, mais ne se déclenchent pas. Usage interne, infusion à prendre une semaine avant la date des règles ; 2 tasses par jour :

    • Infusion de lierre grimpant, 40 gr de feuilles pour 1 litre d’eau bouillante, infuser 10 min.

Les pouvoirs du lierre

Bref, on l’aura compris, les pouvoirs du lierre sont la guérison et la protection.

Le lierre et son folklore

  • Autrefois, les femmes portaient du lierre pour la chance.

  • Le lierre est un symbole de vie éternelle pour les païens comme pour les chrétiens.

  • On dit qu’ajouter du lierre au houx à Noël dans la maison favorise la paix du ménage.

  • On dit que là où le lierre croît ou se répand, il protège le lieu des catastrophes et des énergies négatives.

Sources :

  • Secrets et vertus des plantes médicinales, sélection du Reader’s Digest, 1985.

  • The Complete Language of Flowers A Definitive and Illustrated History (Complete Illustrated Encyclopedia), de S. Theresa Dietz, 2020.

  • Dictionnaire en ligne Reverso

Gort : correspondances Faerie Faith

Lierre/Gort

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

 

Glyphes

Je suis un sanglier cruel

Couleur

Bleu

Lettre

GortG

Animaux

Cygne tuberculé

Symboles

Baguette de lierre, chevreuil

Archétypes féminins

Artémis, Bridget, Dana, Sadb, Britomartis, Roag, Ariadné, Cerridwen

Archétypes masculins

Dionysos, Bacchus

Guérisons

Sédatif, régulateur du système nerveux

Mystères

Maitriser ses Peurs, Basses Emotions, Rechercher la Modération, Contraindre sa Nature Inférieure (Force)

Energies des Arbres Lunaires : le Lierre

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Le Lierre

Onzième Lune

  • Glyphe – « Je suis un sanglier cruel »
  • Oiseau – Cygne tuberculé
  • Couleur – Bleu
  • Propriétés médicinales – Sédatif, régulateur du système nerveux
  • Mystères – Maitriser ses Peurs, Basses Emotions, Rechercher la Modération, Contraindre sa Nature Inférieure (Force)

lierreLe lierre symbolise la renaissance et la résurrection. C’est l’une des deux plantes sacrées qui poussent en spirale. L’autre étant la vigne. La spirale symbolise la réincarnation, d’une vie à une autre, et d’une minute à une autre, d’un jour à un autre. La Vigne était une lune d’enseignements ; une lune de difficultés pour beaucoup. Durant la lune du Lierre, nous apprenons que toutes ces leçons et difficultés sont simplement des phases transitoires, tout comme la mort est une transition entre une vie et une autre. Le désespoir et la frustration qui mènent au Lierre deviennent l’espoir renouvelé une fois que nous voyons qu’il y a une lumière au bout du tunnel. La vie ne débouchait pas sur une impasse ; nous avions tout simplement affaire à des leçons nécessaires, et à présent la vie continue.

Le lierre est aussi une période de relâchement, émotionnellement. Les plus fortes bières étaient confectionnées à partir de lierre (une autre raison pour laquelle le lierre symbolisait la résurrection réside dans le fait que son essence se trouve dans son vin). Les bières sont un bon moyen de consommer les énergies du Lierre et de se relaxer pendant un moment. Si vous vous retrouvez trop ivre, portez une couronne de lierre sur votre tête.

Durant le Lierre, le voile entre les mondes est le plus fin. Nous nous débattons entre la clarté et la confusion. Alors que vous errez à la recherche de clarté, vous vous retrouverez bombardés de messages confus et d’idées obscures. Vous découvrirez peut-être que si vous êtes clair sur une question, il y a toujours une partie de vous-même qui n’en n’est pas aussi convaincue.

C’est aussi durant cette période de l’année que les énergies féminines sont à leur paroxysme. La façon dont vous vivrez cette lune sera déterminée par la façon dont vos énergies masculines et féminines sont équilibrées. Les énergies féminines sont à présent proches de leur apogée ; et les femmes commencent à se sentir plus fortes et plus en harmonie avec ceux qui les entourent. D’un autre côté, les hommes semblent avoir franchi la ligne du chaos absolu. C’est pourquoi certaines femmes semblent largement prédominées dans le quotidien, par rapport aux hommes, aux environs de cette période de l’année.

Cette lutte acharnée entre clarté et confusion, et yin & yang, est parfaitement symbolisée par la légende de la Chasse Sauvage. D’après une version, elle est décrite comme un chevreuil fuyant à travers un bosquet, poursuivi par un chasseur qui espère piéger la créature dans son filet. Psychologiquement parlant, le chevreuil représente les énergies yang hors-de-contrôle et le Moi Inférieur. Le Moi Inférieur est notre inconscient primaire qui guide nos bas instincts et émotions. Le chasseur et le filet symbolisent les énergies yin et le Moi Intermédiaire ; qui sont notre moi conscient, rationnel. La capture du chevreuil dans le filet représente le Moi Inférieur/yang régi et intégré au Moi Intermédiaire/Yin.

  • Energies négatives du Lierre : Confusion, indécision, furieux/violent, émotions immodérées, ivresse, ébriété.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de ce végétal. Possibles Fleurs de Bach pour le Lierre : Vine, Wild Oat et Scleranthus.

Les « Hex signs »

Mut Danu propose dans le chapitre de « Tree Mothers » consacré au mois de Gort de créer des « Hex spells ». Je m’intéresse au sujet depuis un moment et j’en ai donc profiter pour écrire l’article que voici. Peut-être vous aidera-t-il à voir la rosace – qui apparaît dans l’emblème du coven – d’un autre œil :)

Un peu d’histoire

Les « Hex Signs » ou « Hex spells » sont des symboles de l’art populaire de Pennsylvanie, apportés par des populations migrantes d’Europe Centrale (Allemagne, Suisse, Alsace) aux XVIIème et XVIIIème siècles. On retrouve ces symboles sur des broderies, de la vaisselle, des meubles peints, mais ils sont surtout connus pour orner les façades des fermes et des maisons. Cette tradition d’ornement de la maison est seulement apparue aux alentours de 1850, mais elle est devenue très rapidement populaire, au point que des « Hex signs » commencent à être commercialisés dès les années 40, à destination des touristes de passage.

D’où vient le mot « Hex » ? On a bien envie de penser en premier lieu à une connexion avec la sorcière, « Hexe » en allemand. Mais en réalité, rien n’est moins sûr. Le terme « Hex » pour désigner ces symboles n’est utilisé que depuis des temps relativement récents : en 1924, Wallace Nutting publie Pennsylvania Beautiful, un ouvrage pour lequel il va enquêter auprès des fermiers d’origine germanique de Pennsylvanie. Ceux-ci n’utilisent alors que des mots très courants comme « Blume » (fleurs) ou « Schtarne » (étoiles) pour désigner leurs peintures murales. Néanmoins, au cours de l’enquête, un fermier utilisa le terme « Hexefuss » (pied de sorcière) dans sa description ; bien que ce terme renvoie à un symbole tout à fait particulier, il fut sans aucun doute mis en avant comme terme générique par l’auteur, et/ou par ses lecteurs, tous certainement séduits par la connotation mystérieuse du terme. Quoiqu’il en soit, le mot « Hex » devint rapidement populaire parmi les Allemands de Pennsylvanie eux-mêmes, grâce à son succès auprès des touristes.

Symboles occultes ou simple art décoratif ?

Différentes écoles de pensée se confrontent au sujet des « Hex signs ». Pour certains, l’intention magique derrière ces peintures est indiscutable. Pour d’autres, il ne s’agit que d’éléments décoratifs, éventuellement revendicatifs d’une identité. Il est à noter, pour conforter cette seconde hypothèse, que l’habitude d’orner les maisons de ces symboles n’est apparue qu’au milieu du XIXème siècle, au moment où le gouvernement américain tentait de supprimer le dialecte germanique de la région. Il s’agissait donc peut-être, tout simplement, de réclamer un  héritage pictural issu du folklore germanique.

Néanmoins, plusieurs arguments plaident d’après moi pour tout au moins une origine magique de ces symboles : ainsi, certains groupes religieux germanophones de Pennsylvanie, comme les Amish ou les Mennonites, rejettent les « Hex signs » parce qu’ils les relient à des pratiques de magie ; de plus, la rosace à six branches, élément emblématique de la tradition, se retrouve couramment en Europe Centrale sur les maisons (jusque dans la vallée de Pô en Italie, où on l’appelle Soleil des Alpes), où elle a valeur de symbole de protection ; on peut noter qu’avec ses 6 branches, elle fait penser au Hexefuss cité plus haut – lui-même identique à la rune Hagalaz dans sa version du jeune futhark. Mais elle évoque aussi à l’étoile à six branches ou sceau de Salomon, important signe magique en Europe depuis au moins le début du Moyen-Âge. Le coq, la tulipe, l’arbre de vie sont autant de symboles de protection qu’on retrouve depuis des centaines d’années sur le Vieux Continent, et qui sont réapparus en Amérique dans la pratique artistique du « Hex sign ».

Mais au fond, pour nous autres sorcières et païens actuels, l’origine occulte de ces symboles est-elle réellement si importante que ça ? Comme pour tout autre outil, je crois que ce qui fait l’essentiel de la magie d’un « Hex sign », c’est l’intention que son créateur y insuffle. Et à l’heure actuelle, de nombreuses personnes, en particulier des païens germanisants ou des sorcières, ont choisi d’en faire usage comme des talismans ou des outils de méditation, allant même jusqu’à incorporer des symboles pré-chrétiens ou personnels dans la création de leur « Hex », qu’on ne retrouvait pas jusqu’alors dans la tradition pennsylvanienne. S’il n’est donc pas totalement avéré qu’il s’agissait de symboles magiques au moment de leur (ré)apparition vers 1850, les « Hex signs » le sont devenus pour nombre d’entre nous. Et ça, c’est incontestable.

Motifs et coloris

Sur Les Portes du Sidh, Lune a partagé il y a quelques temps déjà une traduction sur le sujet des « Hex signs » . Je vous invite à la lire et me permets de retranscrire ici les paragraphes traitant des motifs et du choix des couleurs que j’ai trouvés particulièrement synthétiques et intéressants. A noter que pour certains, les « Hex signs » de Pennsylvanie ont aussi bénéficié d’une influence de l’art des tribus natives de Pennsylvanie. Vu l’éclat des couleurs, ça ne m’étonnerait absolument pas.

Voici ci-après, le probable symbolisme ou signification des formes et couleurs employées dans les symboles des sorcières. C’est la forme d’un très vieil art et le sens précis des formes et couleurs n’est pas connu avec certitude.

  • Formes

• Croissants de Lune – Les quatre saisons
• Distelfink – bonne chance et joie… Deux distelfinks – double bonne chance et joie… Deux distelfinks affrontés – amitié vraie
• Pigeons ou Oiseaux de Paradis – amitié, camaraderie, paix, pureté et bonheur
• Aigle – force, courage, vision claire
• Cœur – amour, l’amour durable et l’amour pour les autres
• Feuille de chêne – longue vie, force et endurance
• Ananas – accueil et hospitalité
• Gouttes de pluie – eau, récolte abondante et fertilité
• Rosettes – (on pense que c’est le plus ancien symbole) bonne fortune
• Coquilles Saint-Jacques – vagues de l’océan, naviguer sur une mer calme dans la vie
• Étoiles – protection contre les feux, bonne fortune, espoir, amour, fertilité, énergie et harmonie
• Roue Solaire – chaleur et fertilité
• Tulipes – Foi, espoir, charité et croire en l’humanité
• Blé – Abondance et bonne volonté

  • Couleurs

• Noir – protection, également utilisée pour mélanger ou lier des éléments ensemble
• Bleu – protection, paix, sérénité et spiritualité
• Brun – terre-mère, peut également signifier l’amitié et la force
• Vert – croissance, fertilité, succès dans les choses et idées qui grandissent
• Orange – abondance dans la carrière, les projets et les choses ayant besoin d’un coup de pouce
• Rouge – émotions, passion, charisme, désir et aussi la créativité.
• Violet – les choses sacrées
• Blanc – pureté, le pouvoir de la lune, permet à l’énergie de s’écouler librement
• Jaune – La santé du corps et de l’esprit, l’amour de l’homme et du soleil, connexion à la forme Divine.

Souvenirs de la Vieille Europe

Si je me suis intéressée aux « Hex signs » de Pennsylvanie, c’est parce que j’ai été frappée, lors de leur découverte, par leur ressemblance avec nombre de symboles qu’on retrouve peints ou gravés sur les maisons anciennes de ma région, l’Alsace, et qui m’ont toujours fascinés. J’avais donc envie de conclure cet article en vous présentant quelques « Hex signs » de chez moi ;)

En réalité, en Alsace, on retrouve surtout les symboles de protection traditionnels comme la croix de Saint-André, le « Mann » dans l’assemblage des poutres formant les colombages. Je ne m’étendrai pas là-dessus car la question mériterait un gros article dans lequel je me lancerai sans doute un jour, mais pas tout de suite.

Toujours est-il que sur l’une de ces poutres, généralement visible de la rue et souvent axe principal de l’ensemble de la construction, on retrouve des « cartouches » peints et/ou gravés contenant les informations suivantes : les noms ou initiales du couple fondateur, parfois un fait relatif à leur existence, la date de la construction.

Ce qui est intéressant pour le folkloriste curieux, ce sont les symboles ou autres écrits qui accompagne ces données. Ce que j’ai pu relever au cours de mes balades :

  • Des symboles : rosace à 6 branches, étoile à 4/5/6 branches, cœur, coq, arbre de vie, deux petits oiseaux se faisant face entourés de motifs floraux, svastika, soleil stylisé, croix de différents types, feuilles, tulipe, serpent, lune … Parfois des éléments plus énigmatiques : il m’est arrivé de voir, une fois, un symbole ressemblant fortement à la rune Othila.
  • Des initiales : IHS (Iesus Heiland Seligmacher), CMB (Christus mansionem benedicat ou Caspar, Melchior, Balthazar ou Catharina, Margarete, Barbara), JMJ (Jesus Maria Joseph)
  • Des versets de la Bible (tradition plutôt protestante)

Dans tous les cas, il s’agit clairement d’asseoir l’identité et les limites du foyer et de garantir sa protection (le coq, par exemple, animal qui annonce le lever du soleil et donc la fin de la nuit propice au règne du mal ; la tulipe et ses trois « pointes » stylisées, quant à elle, symbolise la Sainte Trinité, etc), la fertilité et la richesse de ceux qui y habitent. On souhaitait également protéger la maison de la foudre et par extension de l’incendie (le soleil chasse l’orage, etc).

Pour m’arrêter bien souvent devant les maisons arborant ce type de symboles, je suis frappée à chaque fois par leur puissance, encore aujourd’hui ; et par leur beauté, tout simplement ! J’espère que ces quelques lignes vous auront donné envie de vous essayer à l’art du « Hex sign ». Que ce soit en protégeant vos foyers, ou en vous amenant à exprimer vos talents artistiques dans un nouveau domaine, ces symboles peuvent, à la manière des mandalas, être des supports spirituels inspirants :) Lee R. Gandee, peintre de « Hex signs », dit dans son autobiographie qu’il s’agit pour lui de « prière peinte ». J’ai adoré cette expression, et je conclurai donc là-dessus. A vos pinceaux :)

Sources et liens à visiter

http://www.le-sidh.org/wicca/folklore-sorcier/les-symboles-des-sorcieres/
http://unurthed.com/2008/01/07/gandees-hexes/
http://en.wikipedia.org/wiki/Hex_sign
http://www.amishnews.com/featurearticles/Storyofhexsigns.htm
http://www.dutchhexsigns.com/category/dutchhexsignmeanings

Le lierre, folklore

Voici des extraits du livre de Paul Sébillot, « Folklore de France, 3ème tome, La faune & la flore ». 1906.

lierre

« Des fragments d’arbres, ou leurs fruits, constituent des porte-bonheur ou des talismans dont la vertu dépend, soit de l’espèce à laquelle ils ont empruntés, soit de l’époque delà récolte. En Haute-Bretagne, un morceau de gui cueilli sur une épine blanche la nuit qui précède le tirage procure un bon numéro ; dans l’Yonne, un collier de lierre est porté six semaines avant cette opération ; en Wallonie un clou de noix appelé Saint Esprit, mis sous le talon gauche, a la même vertu ; a Liège on l’introduit sous sa bottine pour trouver de l’argent, ou simplement pour avoir de la chance.  » Page 388.

« Les feuilles interviennent aussi en matière de pèlerinage : dans l’Albret, pour savoir de quel mal de saint on est tenu, celui qui consulte place lui-même dehors, après le soleil couché, sur une pierre, une feuille de lierre marquée ; le lendemain la feuille du saint auquel on doit faire la dévotion sera toute marquetée ; en Haute-Normandie, une vieille femme commence une neuvaine, puis elle met trois feuilles de lierre dans un verre plein d’eau bénite ; celle qui jaunit ou se tache la première dénonce le saint auquel est tenu l’enfant malade. » Page 398.

« En Saintonge, le galant évincé par une jeune fille, et vice versa, va, avant le jour, joncher de branches et de feuilles de lierre le chemin par où doit passer la noce. » Page 404.

« Plusieurs essences sont en rapport avec les funérailles : Au Port-Blanc, dans la partie bretonnante des Côtes-du-Nord, on épingle des branchettes de gui et de laurier aux draps de la chapelle mortuaire. Dans le Var, le linceul blanc d’une jeune fille était parsemé de feuilles de lierre. » Page 405.

« Dans presque tous les pays de France on constate l’usage de placer à la porte des cabarets des branches d’arbres au feuillage éternellement vert ; suivant une curieuse notice de Raoul Rosières, c’est une survivance de ceux qui étaient autrefois consacrés à Bacchus. Au XVIe siècle les auberges de Normandie avaient de ces enseignes :

 Pour cornette et guidon, suivre plus tost on doit
Les branches d’hiere ou dif qui montrent où l’on boit .

Actuellement dans ce pays le bouchon ou rameau de verdure est, suivant les localités, de gui, de buis, de lierre, de houx, d’if ou même de laurier. Dans le Cotentin s’il est décoré d’un chapelet de pommes, c’est signe que le débitant a mis en perce un fût de cidre nouveau ; le nombre de pommes dont il se compose indique le nombre de sous que devra payer le consommateur pour boire un pot ou double litre. » Page 406 et 407.

« En Haute-Bretagne, le « coq » est fait avec un petit morceau de bois fendu à Tune de ses extrémités ; on y introduit une feuille de lierre ou de laurier pliée en plusieurs fois ; en soufflant dans cet instrument, on obtient un son
assez doux […] » Page 408.

« On attribue aux fragments de plusieurs arbres des vertus prophylactiques qui tiennent soit à leur espèce, soit à des particularités de diverses natures. En Basse-Normandie les chapelets de gui préservent les enfants des convulsions, et même de l’épilepsie ; dans la Gironde, pour faciliter la dentition, on leur met un collier de racines de lierre, vertes et en nombre impair. » Page 411.