Voici un lien vers l’enregistrement audio intitulé « Introduction to the Faerie Faith » présenté par Cliff Landis, disponible sur Internet Archive. Merci à Pholiane d’avoir découvert et partagé cette conférence.
Elle a été donnée le 7 mai 2016 à la Jeff Maxwell Library à Augusta, en Géorgie (États-Unis). Cliff Landis y expose les fondements de la Faerie Faith, une tradition néo-païenne centrée sur :
- Le calendrier lunaire celtique Beth-Luis-Nion et ses 13 arbres sacrés.
- Les mystères lunaires, chamaniques et spirituels.
- La relation avec la nature et les esprits naturels.
- L’usage des baguettes de sourcier pour interagir avec le « low self ».
- Les concepts issus de la tradition Huna : low self, middle self, high self.
- La transformation personnelle comme objectif central de la pratique.
- L’histoire de la tradition (Morgan McFarland, Mark Roberts, Epona).
- Le système d’apprentissage par compagnonnage (apprentissage individuel).
- Les rituels lunaires et de passage, les cours, l’éthique.
Durée : environ 1h23.
Langue : anglais.
Usage : libre sous licence Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0).
Pour ceux qui ne parlent pas anglais, voici les points abordés par Cliff Landis.
Selon la fiche descriptive officielle de la conférence sur Internet Archive, le plan de la présentation inclut une section intitulée « Mystery vs Secret », avec les définitions suivantes :
- Un secret peut être transmis d’une personne à une autre (ex. : le code de ma valise est 12345).
- Un mystère ne peut pas être expliqué, seulement vécu (ex. : regarder un coucher de soleil, vivre un deuil).
Il est probable que cette partie ait été prononcée dans les 15 premières minutes, que l’orateur indique avoir oublié d’enregistrer.
1. Fabrication et utilisation des baguettes de sourcier
Les baguettes de sourcier peuvent être fabriquées simplement à partir de cintres métalliques et d’une pince coupante. Cet outil est utilisé pour détecter des flux énergétiques, mais aussi pour dialoguer avec son subconscient (appelé « low self »). Les mouvements des baguettes, tenues sans tension dans les mains, permettent de recevoir des réponses « oui » ou « non » à des questions personnelles. Ce procédé favorise une relation intuitive avec soi-même, mais nécessite prudence : il peut réveiller des émotions enfouies.
2. Les trois niveaux du soi (inspirés de la tradition Huna)
La tradition Huna propose une vision tripartite de l’être :
- Low self : la part instinctive, émotionnelle et mémorielle.
- Middle self : le soi rationnel, analytique, lié au langage et au mental.
- High self : le soi spirituel, connecté à l’intuition et à la dimension sacrée. Créer un pont entre ces trois aspects permet un équilibre intérieur et une pratique magique alignée avec l’ensemble de notre être.
3. Utilisation des baguettes pour retrouver des objets perdus
En s’appuyant sur les « cordes aka », qui seraient des liens énergétiques connectant notre plexus solaire à tout ce qui nous entoure, on peut utiliser les baguettes pour localiser des objets. L’approche consiste à balayer un espace et observer la réaction des baguettes, qui se croisent lorsque l’on s’approche de l’objet. Cette méthode repose sur la sensibilité du corps à des informations non conscientes.
4. Communication avec les esprits de la nature
La Faerie Faith considère la nature comme habitée de consciences : chaque plante, arbre ou lieu possède une essence avec laquelle il est possible d’interagir. La communication se fait par intuition, ressenti ou images mentales. Cliff raconte qu’un noyer situé près de chez lui semblait dégager une énergie hostile ou désagréable. Malgré des offrandes (comme du tabac) et des gestes de respect, rien ne changeait, jusqu’à ce qu’un grimpeur professionnel demande la permission à l’arbre de s’y accrocher. Dès lors, l’énergie est devenue plus apaisée, illustrant l’importance du respect et du dialogue subtil avec les esprits de la nature.
5. Le calendrier lunaire des arbres celtiques (Beth-Luis-Nion)
Ce système relie les treize lunes de l’année à treize arbres sacrés, chacun portant un enseignement spirituel particulier. Par exemple :
- Bouleau : conscience de soi.
- Saule : temps de décision.
- Sureau : acceptation de la fin des cycles. Ce calendrier constitue une spirale initiatique, soutenant la transformation intérieure au rythme de la nature.
- Etc.
6. Symbolisme et mémorisation des arbres
Pour intégrer les treize arbres, une technique pédagogique consiste à les associer aux doigts de la main (phalanges et articulations). Chaque arbre est aussi lié à un glyphe oghamique – système d’écriture irlandais médiéval – qui peut servir de marque symbolique dans les rituels ou les objets sacrés.
7. Travail avec les énergies terrestres
La tradition enseigne à repérer les lignes telluriques (ley lines) à l’aide des baguettes de sourcier. En identifiant les zones perturbées, le praticien peut harmoniser un espace, améliorer son bien-être ou renforcer la vitalité du lieu. Cela repose sur une vision énergétique de la terre, où l’humain peut agir en gardien ou en « bactérie bénéfique » au service du vivant.
8. Exploration chamanique et esprits tutélaires
Cliff évoque l’expérience chamanique comme un voyage intérieur vers des archétypes, des esprits animaux ou des entités liées aux lieux (ex. « l’esprit d’Atlanta »). Ces interactions ne sont pas forcément auditives : elles peuvent se manifester par des sensations, des images ou des intuitions. L’objectif est de renforcer le lien entre le monde visible et invisible.
9. Relation avec les divinités
La Faerie Faith ne pratique pas la dévotion classique, mais une relation personnelle avec des figures divines. Celles-ci sont utilisées comme « polarités » ou archétypes pour canaliser une énergie précise (ex. Brigid pour la guérison). L’invocation devient un outil de transformation plutôt qu’un acte de soumission religieuse.
10. Origines de la Faerie Faith
Née dans les années 1970 avec Morgan McFarland et Mark Roberts, puis enrichie par Epona en Géorgie, la Faerie Faith s’est développée comme une tradition initiatique indépendante. Elle se transmet par le lien élève-enseignant, sans structure ecclésiale ni hiérarchie formelle. L’approche est artisanale, centrée sur la transformation individuelle.
11. Structure de formation et passages solaires
Le chemin initiatique s’articule autour de cinq « passages solaires » :
- Adoption : reconnaissance du lien enseignant-élève.
- Croissance : approfondissement des outils.
- Initiation : ouverture aux mystères solaires.
- Transmission : prise en charge d’élèves.
- Sacralisation : reconnaissance comme prêtre(sse). Chaque étape demande des années de pratique et une capacité à guider sans nuire.
12. Enseignements complémentaires
La formation inclut des connaissances variées : herboristerie, contes et folklore, Taoïsme, symbolisme, théories religieuses, fleurs de Bach, psychologie. L’étude des contes, notamment, permet d’explorer les archétypes et les dynamiques émotionnelles cachées dans les récits populaires.