Morgan McFarland à propos de la politique et de la sorcellerie

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Morgan McFarland, féministe et sorcière, m’a dit qu’elle avait, pendant des années, séparé sa vie politique féministe de sa vie sorcière. Elle m’a dit aussi que la première fois où elle a fait tomber le masque et a révélé à ses amies féministes qu’elle était une sorcière, elle l’a fait parce qu’elle voulait leur transmettre une perspective plus large que celle de la simple action politique.

« Je sentais qu’elles se tenaient près de l’abysse spirituel et étaient en quête de quelque chose. De plus, je recherchais des femmes fortes, équilibrées, avec une identité propre, qui soient capables de perpétuer quelque chose de beau et vital pour la planète. Au sein de ma propre tradition, ces sont les femmes qui préservent les connaissances traditionnelles et qui les transmettent les unes aux autres. J’ai commencé à voir une résurgence de femmes retournant vers la Déesse, qui se perçoivent comme ses filles et qui ont découvert le paganisme par elles-mêmes, dans un contexte très féministe. Le féminisme implique égalité, auto-identification et force individuelle pour les femmes. Le paganisme a été, à toutes fins pratiques, une spiritualité anti-establishment. Les féministes et les païens sont issus de la même source sans s’en rendre compte et avancent vers le même but, toujours sans s’en rendre compte, et les deux courants commencent désormais à s’entremêler. »

Publié par

Fleur de Sureau

Installée au cœur de la forêt, je cultive une pratique sensible et inspirée, en dialogue avec le vivant et les rythmes du monde naturel.

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