FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre (1/2)

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre
Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau

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Hêtre

Ceci est une série d’articles conçus pour enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Si vous avez des questions ou des suggestions de sujet, faites-le moi savoir et je les aborderai dans un prochain article. Si vous appréciez cette série, et trouvez que les articles font sens pour vous et vous aident, c’est bon de savoir si j’ai pris la bonne approche.

Lorsque je prends un nouvel étudiant en Faerie Faith, je lui demande quatre choses auxquelles il devra adhérer durant toute la période de ses études :

  1. Se sensibiliser et s’impliquer dans les questions politiques, sociales et économiques ; c’est-à-dire, travailler pour une ligne téléphonique d’urgence ouverte aux victimes de viol ou pour un programme de sensibilisation au SIDA, travailler pour un candidat politique, s’impliquer dans des mouvements comme NOW, Amnesty International ou des questions de liberté religieuse, ou soutenir une cause en écrivant des lettres, protestation, etc. Beaucoup trop de païens aujourd’hui ont une conscience limitée de ce qui se passe dans le monde autour d’eux, en s’impliquant trop dans leur voie spirituelle ils oublient qu’ils sont une part indissociable du monde moderne. Les problèmes politiques et sociaux nous affectent tous, qu’on aime ça ou pas, et même les moines et les nonnes, à travers l’Histoire, se sont impliqués dans les questions sociales de leur époque.
  2. Se sensibiliser et s’impliquer dans les questions écologiques ; c’est-à-dire recycler, conserver, avoir une consommation consciente, etc. Cela peut également inclure un activisme social, soit à une petite échelle, tel que se renseigner sur l’endroit où sont déversés les poubelles, d’où vient votre eau, ou à une plus grande échelle, tel que travailler avec Greenpeace. Dans le cadre d’une religion centrée sur la terre, tout païen qui rejette n’importe où son huile de moteur usagée, ne prend pas le temps de trier les canettes d’aluminium dans leurs poubelles, ou jette ses déchets dans la nature, est aussi hypocrite que ces païens qui accusent les chrétiens de l’être.
  3. Certains types d’activité physiques qui favorisent la santé ; c’est-à-dire, exercice quotidien, vélo, natation, karaté, etc. et faire attention à avoir une alimentation saine et de bonnes habitudes. La plupart des païens n’ont aucun problème avec le plaisir physique et l’amusement, mais certains tendent à ignorer le fait que nos corps sont nos véhicules sur la voie. Juste comme nous ne pouvons nous séparer nous-mêmes du monde ordinaire, nous ne pouvons pas nous séparer de nos corps au cours de notre quête spirituelle. Nous ne sommes pas ascétiques et un corps en mauvaise santé est un signe extérieur (et parfois un premier avertissement) d’un esprit en mauvaise santé.
  4. Une implication physique avec la Terre Elle-même, habituellement sous la forme d’un jardin. Nous sommes, après tout, la Faerie Faith ; et nous ne pouvons pas apprendre à entrer en contact avec la Terre si nous ne voulons pas salir nos mains (et nos genoux) dans ce processus !
  • Toucher la Terre

Retour 15 ans en arrière, lorsque Epona et Mark Roberts ont créé et fait connaître la voie d’Hyperborea. Roberts écrivit une série de leçons qui m’ont beaucoup impressionnée. La première était intitulée « Toucher la Terre, » et fonctionne très bien avec mes quatre conditions.

L’activité décrite dans la leçon est : sortez, allez dehors, trouvez un endroit calme, privé, et versez suffisamment d’eau sur la terre pour la rendre bonne et boueuse. Ensuite retirez vos chaussettes, vos chaussures et relevez le bas de votre pantalon et marchez dedans. Ne réfléchissez pas, n’analysez rien ; faites-le simplement. Sentez la terre humide, prenez-y plaisir, jouez dedans. Soyez un enfant pendant quelques minutes ! Comme le dit Roberts, le but de tout cela est de se sentir comme un enfant, de retourner pendant un moment en enfance avant de commencer à désapprendre comment être sensible à la terre. Votre Moi Inférieur adorera ça ! Et quand votre Moi Inférieur est heureux, il communique mieux avec votre Moi Moyen et votre Moi Supérieur, rendant la véritable magie possible.

Il y a quelques années, une personne est venue à moi me demandant de lui enseigner. Alors, je l’ai emmené au jardin, je lui ai montré un carré à patates et lui ai demandé de désherber. Tandis que nous étions en train de nettoyer nos carrés de terre respectifs, il me dit : « Vous ne faites pas faire de magie aux gens ? » Je lui ai répondu : « Que pensez-vous que nous sommes en train de faire en ce moment ? » Il est parti et je n’ai plus jamais entendu parlé de lui. La vraie magie vient de la terre et elle vient de l’intérieur. Si vous ne pouvez pas revenir en enfance et prendre simplement plaisir à sentir la terre, comment pourriez-vous apprendre quoique ce soit d’Elle ?

Une autre chose que Roberts a mentionné, c’est d’être pieds nus au jardin. Permettez-moi de paraphraser son histoire :

Pendant un temps, il disait aux gens d’entrer en contact avec la terre en jouant dans une flaque de boue. Puis un après-midi, dans son jardin, alors qu’il était en train d’installer des pas de jardin en pierre, il a « entendu » un message, disant, en gros, que tandis qu’il enseignait aux autres de marcher nus-pieds sur la terre, lui-même était en train de poser un chemin en pierre et portait des chaussures dans son jardin ! On lui a dit d’apprendre par lui-même et de marcher pieds nus dans le jardin.

Outre les avantages évidents à ressentir simplement la terre et prendre plaisir, toucher la terre, que ce soit avec les pieds ou les mains, peut nous enseigner des choses sur l’état du sol ; sa température, son taux d’humidité, sa densité, etc. Cette prise de conscience est très basique pour être un bon jardinier et c’est la première étape vers l’apprentissage de la magie. En d’autres mots, nous devons exercer nos énergies a un niveau pratique tout d’abord si nous voulons influer sur les énergies à un niveau plus élevé. Vous pouvez sortir et communier avec les dévas et les esprits des plantes toute la journée, mais rien de tout cela importe si vous ne touchez pas tout d’abord la terre à un niveau pratique : plantez une graine à la meilleure température du sol, au moment approprié de l’année, à la bonne profondeur, et ensuite étendez votre énergie sur elle sous la forme d’un tuyau d’arrosage.

Cette leçon renvoie à d’autres domaines de la vie également. Les gens qui ont besoin d’un travail en sont un bon exemple, et qui tentent de faciliter leurs recherches avec des rituels, prières, en brûlant des cierges, en méditant sur des cristaux, etc. Ce sont tous de bons moyens pour focaliser vos énergies sur votre objectif, mais si vous ne consacrez pas autant de temps aux petites annonces et offres d’emploi, vous n’obtiendrez probablement pas de travail. Apprenez de la leçon du jardinier pieds-nus.

Alors, avant la prochaine parution, sortez et jouez dans votre propre flaque de boue !

FAERIE FAITH 101: Les Baguettes

FAERIE FAITH 101: Les Baguettes

Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau

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Dans la tradition Faerie Faith, lorsque nous parlons de baguettes, il ne s’agit pas du bâton gravé surmonté d’un cristal utilisé par la plupart des Sorcières pour tracer le cercle. Nos baguettes sont les doigts mêmes des arbres sacrés, qui nous aident à entrer en contact avec les énergies lunaires, et nous en choisissons une à chaque nouvelle lune.

Comme je l’ai dit dans mon dernier article Faerie Faith 101, les arbres sont nos meilleurs professeurs. Si vous voulez savoir quelles sont les énergies d’une lunaison particulière, le meilleur moyen de les connaître est de demander à l’arbre, qui est le représentant de ces énergies.

Le meilleur moment pour approcher un arbre est durant sa lunaison ; c’est-à-dire que vous en apprendrez plus sur les énergies de la lune du Houx si vous parlez au Houx durant cette lune.

Néanmoins, vous pouvez parler à tout arbre en tout temps de l’année, si vous en ressentez le besoin.

Les baguettes sont les extrémités mêmes de l’arbre, les terminaisons des branches. Ce sont les parties les plus sensibles de l’arbre, comme le sont pour nous le bout de nos doigts et c’est un excellent moyen pour établir un premier contact avec un arbre. Les baguettes, comme les arbres eux-mêmes, sont représentatifs des énergies lunaires ; ils sont le remède aux énergies des lunes, de la même manière que les Fleurs de Bach le sont.

Lorsque vous parlez à un arbre, et ensuite lorsque vous récoltez une baguette sur laquelle vous méditerez plus tard, c’est comme si vous étiez en train de vous rendre à un cours et que vous emportiez des documents à étudier à la maison.

Alors comment parler à un arbre et récolter une baguette ?

Avant toute chose, sachez à quoi ressemble l’arbre et soyez capable de l’identifier en toutes saisons. Récolter une baguette de Sureau en décembre est difficile si vous ne pouvez trouver l’arbre que lorsqu’il fleurit. Et bien sûr, vous devez également être suffisamment familiarisé avec le calendrier pour savoir en quelle lunaison vous êtes, et donc quel est l’arbre que vous cherchez !

Une fois que vous avez trouvé l’arbre, parlez-lui. Assis ou debout, mettez votre main sur l’arbre. Faites-lui une sympathique présentation de vous-même et de ce que vous voulez, et pourquoi, soit à haute voix soit silencieusement. Par exemple, dites que vous voulez récolter une baguette pour l’utiliser durant votre rituel lunaire, ou que vous souhaitez récolter un peu de son écorce pour une guérison par les plantes, etc. Ne soyez pas trop long ; dites juste ce dont vous avez besoin poliment et brièvement.

Restez tranquille et calme, et attendez une réponse. Cela peut être quelque chose d’intérieur (semblable à une voix dans votre tête, mais un peu différente de vos pensées habituelles.) L’arbre peut aussi vous donner un signe physique comme un mouvement de branche ou un balancement subtil. Vous pouvez éprouver un sentiment ou recevoir une image mentale. C’est une chose très subjective que vous devriez pratiquer jusqu’à ce que vous sachiez que vous recevez réellement une réponse de l’arbre, et non pas l’imaginer simplement. Si vous n’êtes pas certain de vous-même et de vos réactions, vous le communiquerez à votre Soi Inférieur, qui rendra la chose de plus en plus difficile, au lieu que cela soit plus facile.

La réponse que vous obtiendrez peut ne pas être toujours positive (c’est parfois mitigé). Si vous avez le sentiment que l’arbre ne veut pas partager une baguette, dites merci et trouvez un autre arbre. Pour une meilleure réponse, ne réveillez pas les arbres après la nuit tombée, ils deviennent plutôt ronchons.

Lorsque vous obtenez une réponse positive d’un arbre, prenez un moment et questionnez-le à propos des énergies lunaires et des énergies des arbres durant cette lune. Une fois encore, vous aurez besoin d’être calme et tranquille pour recevoir une réponse. Prenez ce qui vous est offert ; ne questionnez pas l’arbre inutilement, ou vous paraîtrez irrespectueux, comme si vous n’aviez rien écouté du début. Aussi, votre Soi Inférieur le prendrait comme le signe que vous ne croyez pas en ce que vous faites. Si vous avez reçu une réponse, mais que vous ne l’avez pas comprise, écrivez-la simplement et méditez dessus plus tard, peut-être durant un rituel. Essayez un autre arbre un autre jour.

Enfin, vous devrez avoir récolté une baguette. Après permission, que vous devrez avoir obtenu d’une toute première réponse positive de la part de l’arbre, coupez un petit morceau d’un bout de branche. Remerciez l’arbre et donnez-lui quelque chose en cadeau (un peu de tabac, peut-être, ou faites quelque chose d’aimable pour l’arbre, comme retirer une plante grimpante qui s’est enroulée autour de lui.

L’information que vous avez reçue de l’arbre peut être la base pour un rituel lunaire, et la baguette que vous avez récoltée peut être utilisée comme point focal pour méditer sur les énergies lunaires. La baguette n’est pas destinée à être un outil permanent, mais vous devez tout de même la garder comme un aide-mémoire pour vous-même. Assurez-vous de marquer votre baguette avec l’Ogham de cet arbre ainsi vous serez capable de le reconnaître parmi les 12 autres baguettes que vous aurez (on l’espère) récoltées durant l’année. C’est seulement lorsque vous sortirez l’an prochain à la même époque pour rencontrer l’arbre à nouveau que vous remplacerez ces baguettes. (Oui, vous le referez à chaque lunaison, chaque année. Vous ne cesserez jamais d’apprendre des arbres).

Joyeux papotages !

O pour ONN [la Déesse Blanche]

O pour ONN

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le second arbre est l’ajonc qui, avec ses fleurs d’or et ses dards, symbolise le jeune soleil à l’équinoxe de printemps, époque à laquelle on allume des feux d’ajoncs sur les collines. Brûler les vieux piquants a pour effet de produire de l’engrais pour l’herbe tout en permettant aux jeunes rameaux de pousser, ce que les moutons apprécient fort. « L’ajonc est mal aimé jusqu’à ce qu’il soit rabattu. » L’importance religieuse de l’ajonc, ou genêt épineux, « bon contre les sorcières » dans le folklore gallois, est mise en relief par le fait que ses fleurs sont fréquentées par les premières abeilles de l’année comme celles du lierre le sont par les dernières. Le nom d’On-niona, déesse adorée des Gaulois dans des bosquets de frênes, est composé d’Onn et de Nion, ce qui permet de retrouver la date de sa fête : l’équinoxe de printemps à la fin du mois du frêne.

N pour Nion [La Déesse Blanche]

N pour Nion

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le troisième arbre est le frêne. En Grèce, le frêne était consacré à Poséidon, le second dieu de la trinité achéenne et l’on était plein d’attention pour les Meliai ou esprits du frêne. Selon Hésiode, les Meliai jaillirent du sang d’Ouranos quand Cronos le castra. En Irlande, l’arbre de Tortu, l’arbre de Dathi et l’arbre ramifié d’Usnech, trois des cinq arbres magiques qui furent abattus en l’an 665 de notre ère pour symboliser le triomphe du Christianisme sur le paganisme étaient des frênes. Un descendant de l’arbre sacré de Creevno, encore un frêne, était encore debout à Killura au XIXème siècle. Son bois passait pour un talisman contre la noyade et les émigrants pour l’Amérique, après la Famine de la Pomme de Terre, l’emportèrent avec eux par petits morceaux. Dans le folklore britannique, le frêne est l’arbre de la re-naissance. Dans son Histoire de Selborne, Gilbert White décrit comment on faisait autrefois passer les enfants, nus, dans le creux d’un vieux frêne étêté, avant le lever du soleil, pour les guérir de hernies. La coutume survécut jusqu’en 1830 dans les campagnes reculées d’Angleterre. La baguette druidique portant une décoration en spirale et faisant partie d’un lot d’objets du début du Ier siècle, découverts à Anglesey, était en frêne. A propos du Combat des Arbres, il a déjà été fait mention du grand frêne Yygdrasil consacré à Woden-Wotan- Odin-Gwydion. Le dieu s’en servait comme d’un coursier et il l’avait enlevé à la triple déesse, qui comme les trois nornes de la légende scandinave, rendait la justice au pied de l’arbre. Poséidon demeura le patron des chevaux mais il devint également le dieu des navigateurs lorsque les Achéens prirent la mer, exactement comme Woden lorsque son peuple s’en alla sur l’eau. Autrefois, au Pays de Galles et en Irlande, les rames et la quille des coracles étaient faits en frêne ; de mêmes les fouets pour exciter les chevaux excepté lorsqu’on lui préférait l’if de la mort. Les dégâts causés par le frêne, à ce que conte Gwion, sont ceux dus à la nature nuisible de son ombre pour l’herbe ou le blé. De même que, dans le propre alphabet runique d’Odin, ce sont les rameaux de frêne qui forment toutes les lettres, les racines du frêne étouffent celles des autres arbres forestiers. Le frêne est l’arbre du pouvoir de la mer ou du pouvoir résidant dans l’eau et l’autre nom de Woden, « Yygr », d’où vient Ygdrasil, est évidemment de la même famille que « hydra« , le mot grec pour « mer » (littéralement « l’élément humide »).

Le troisième mois est celui des inondations et s’étend du 18 février au 17 mars. Durant les trois premiers mois, les nuits sont plus longues que les jours et le Soleil est considéré comme demeurant encore sous la tutelle de la nuit. Les Tyrrhéniens, pour cette raison, ne les considéraient pas comme faisant partie de l’année sacrée.

Récolter la sève de bouleau

Extrait de l’excellent livre « Revivre à la campagne » par John Seymour.

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Peu de gens savent qu’autour d’eux les bouleaux peuvent être la source d’un parfait petit vin de pays. Le vin de bouleau est fabriqué à partir de la sève recueillie au printemps. Choisissez un bel arbre bien solide avec un tronc d’au moins 30 cm de diamètre. Avec une perceuse sans fil ou un vilebrequin, percez un trou d’environ 2,5 cm à une hauteur vous permettant d’accrocher un seau dans lequel la sève s’écoulera.

Le Sureau [secrets d’une herboriste]

Le Sureau
Sambucus nigra

sureau, sureau commun

Extrait du livre « Secrets d’une herboriste » Par Marie-Antoinette Mulot.

Synonymes 
Arbre de ]udas, grand sureau, hautbois, sambequier, sambu, sambuc, seuillet, seur,  sogon, suin, suseau.

Famille
Famille des caprifoliacées.

Petit arbuste bien connu qui pousse en terrain léger dans les bois, le long des haies. On  le rencontre dans toute l’Europe. Très commun en France.

Tiges
Elles mesurent 5 à 6 mètres de haut.

Feuilles
Caduques, de 5 à 7 folioles. lancéolées, dentelées, vertes.

Fleurs
Elles sont disposées en corymbe, petites, blanches, odorantes.

Fruits
Ce sont de petites baies globuleuses, noires à maturité. L’arbre fleurit en juin, juillet et  août. La récolte des fleurs s’effectue en juillet en juillet, et celle de l’écorce, en  septembre.

Les fleurs, les feuilles, les baies, la deuxième écorce sont utilisées.

Le sureau a été parfaitement étudié par de nombreux chercheurs.
Nous allons voir successivement les utilisations des diverses parties de l’arbre.

Commençons par les :

  • Fruits :
    Ils contiennent un glucoside cyanogénétique, la sambunigroside, anciennement  sambunigrine, du nitrate de potassium en quantité importante, un peu de carotène et de  l’acide tannique, des acides maliques, citriques et une substance colorante que l’on  nomme sambucine ou sambucoside.
  • Fleurs :
    Elles renferment une huile essentielle, un terpène, du mucilage, un tanin, du nitrate de potassium en quantité importante, un peu de choline, le même glucoside cyanogénétique que dans les fruits.
  • Ecorce :
    Contient un tanin, une résine (cette dernière a une action purgative) et de l’acide valérianique.

A présent que nous en connaissons la composition, nous allons étudier les propriétés des fruits.

Fruits ou baies de sureau

  • Ces baies sont laxatives en cas de constipation. Il faut les presser pour en extraire le suc.  20 g de baies à prendre le matin, ajouter ce suc à une tasse d’eau chaude miellée.
  • Pour noircir les cheveux, faire bouillir 100 grammes pour 1 litre d’eau pendant 4 à 5  minutes. Laisser infuser 10 minutes. Passer en exprimant.

Fleurs

  • Ces fleurs sont utilisées en cas de catarrhes pulmonaires, bronchite, rougeole, scarlatine,  rhumatismes, goutte.  1 cuillerée à soupe pour 1/4 de litre d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes. Boire 3
    tasses par jour et sucrer au miel, loin des repas.
  • Pour faire avorter un rhume, et cela dès les premiers malaises (frissons), boire un bon bol en ajoutant encore un peu de fleurs. Couchez-vous bien couvert et transpirez.
  • Pour éclaircir la voix : faites macérer pendant toute la nuit 5 gr de fleurs de sureau dans un verre de vin blanc et buvez à jeun le matin.
  • Usage externe : des inhalations (grippe), lotions (conjonctivites, engelures) et tout cela à raison de 50 g pour 1 litre d’eau froide. Laisser bouillir 5 minutes, infuser 10 minutes.
  • Ces mêmes fleurs de sureau servent à parfumer le vin. Mêlées au moût, elles donnent un goût de Muscat.
  • Si vous mettez à conserver des pommes dans votre grenier, installez- les sur une couche de fleurs de sureau, le goût sera changé et excellent.
  • ]e vous donne la recette d’un très bon vinaigre qui n’irrite pas l’estomac.
    Vinaigre de sureau. Dans un bocal, mettre pendant 10 jours, 500 g de fleurs séchées avec 1/2 litre de vinaigre de vin. Bouchez hermétiquement . Le 11ème jour, passer en exprimant, filtrez au papier-filtre, conservez bien bouché. Vous pouvez faire de même avec d’autres plantes (sauge, œillet, roses rouges et, bien sûr, estragon).

Propriétés de l’écorce

  • Elle a des propriétés diurétiques légèrement laxatives. Elle est utilisée contre l’hydropisie, la rétention d’urine, la néphrite aiguë avec œdème, les coliques néphrétiques, la goutte, les rhumatismes. Deux poignées pour 1 litre d’eau. Faire bouillir jusqu’à réduction de moitié. Boire en 3
    fois, matin, midi et soir (la première fois le matin, à jeun).

Propriétés des feuilles

  • Elles sont diurétiques et dépuratives. L’abbé Kneipp les louait beaucoup et conseillait : 6  à 8 feuilles coupées en petits morceaux à faire bouillir pendant 10 minutes avec 1 tasse à  thé d’eau. Tous les matins, boire cette préparation avant votre petit-déjeuner, pendant 21 jours. « Cela nettoiera le corps de manière excellente. » Ce « thé » est indiqué contre les affections de la peau. Pas très agréable à consommer, il faut le reconnaître, et les médecins de l’école de Salerne, qui n’utilisaient que la fleur, disaient que la feuille sent aussi mauvais que la fleur sent bon…
  • Une dernière utilisation : broyées avec de l’huile d’olive, du beurre, ou du saindoux  non salé, appliqué sur les hémorroïdes, ce cataplasme soulage les douleurs.

En résumé

Le sureau est :

  • diurétique et sudorifique, feuilles et fleurs, en cas de : oedème des membres inférieurs, ascite, néphrite chronique, lithiase urinaire, cystite (fleurs), goutte (2e écorce),
  • galactogène (fleurs),anti-rhumatismal (2ème écorce),
  • béchique (fleurs) : bronchite, asthme,
  • laxatif (baies),
  • anti-inflammatoire (fleurs et feuilles) : eczéma, urticaire, furoncles,
  • émollient (fleurs) : bains oculaires, conjonctivite, orgelet, blépharite,
  • soins de la peau (fleurs) : lotions adoucissantes pour peau irritée. Les baies colorent les cheveux en noir… mais n’oubliez pas de porter des gants… car les mains se teintent bien, elles aussi.

Le lierre, folklore

Voici des extraits du livre de Paul Sébillot, « Folklore de France, 3ème tome, La faune & la flore ». 1906.

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« Des fragments d’arbres, ou leurs fruits, constituent des porte-bonheur ou des talismans dont la vertu dépend, soit de l’espèce à laquelle ils ont empruntés, soit de l’époque delà récolte. En Haute-Bretagne, un morceau de gui cueilli sur une épine blanche la nuit qui précède le tirage procure un bon numéro ; dans l’Yonne, un collier de lierre est porté six semaines avant cette opération ; en Wallonie un clou de noix appelé Saint Esprit, mis sous le talon gauche, a la même vertu ; a Liège on l’introduit sous sa bottine pour trouver de l’argent, ou simplement pour avoir de la chance.  » Page 388.

« Les feuilles interviennent aussi en matière de pèlerinage : dans l’Albret, pour savoir de quel mal de saint on est tenu, celui qui consulte place lui-même dehors, après le soleil couché, sur une pierre, une feuille de lierre marquée ; le lendemain la feuille du saint auquel on doit faire la dévotion sera toute marquetée ; en Haute-Normandie, une vieille femme commence une neuvaine, puis elle met trois feuilles de lierre dans un verre plein d’eau bénite ; celle qui jaunit ou se tache la première dénonce le saint auquel est tenu l’enfant malade. » Page 398.

« En Saintonge, le galant évincé par une jeune fille, et vice versa, va, avant le jour, joncher de branches et de feuilles de lierre le chemin par où doit passer la noce. » Page 404.

« Plusieurs essences sont en rapport avec les funérailles : Au Port-Blanc, dans la partie bretonnante des Côtes-du-Nord, on épingle des branchettes de gui et de laurier aux draps de la chapelle mortuaire. Dans le Var, le linceul blanc d’une jeune fille était parsemé de feuilles de lierre. » Page 405.

« Dans presque tous les pays de France on constate l’usage de placer à la porte des cabarets des branches d’arbres au feuillage éternellement vert ; suivant une curieuse notice de Raoul Rosières, c’est une survivance de ceux qui étaient autrefois consacrés à Bacchus. Au XVIe siècle les auberges de Normandie avaient de ces enseignes :

 Pour cornette et guidon, suivre plus tost on doit
Les branches d’hiere ou dif qui montrent où l’on boit .

Actuellement dans ce pays le bouchon ou rameau de verdure est, suivant les localités, de gui, de buis, de lierre, de houx, d’if ou même de laurier. Dans le Cotentin s’il est décoré d’un chapelet de pommes, c’est signe que le débitant a mis en perce un fût de cidre nouveau ; le nombre de pommes dont il se compose indique le nombre de sous que devra payer le consommateur pour boire un pot ou double litre. » Page 406 et 407.

« En Haute-Bretagne, le « coq » est fait avec un petit morceau de bois fendu à Tune de ses extrémités ; on y introduit une feuille de lierre ou de laurier pliée en plusieurs fois ; en soufflant dans cet instrument, on obtient un son
assez doux […] » Page 408.

« On attribue aux fragments de plusieurs arbres des vertus prophylactiques qui tiennent soit à leur espèce, soit à des particularités de diverses natures. En Basse-Normandie les chapelets de gui préservent les enfants des convulsions, et même de l’épilepsie ; dans la Gironde, pour faciliter la dentition, on leur met un collier de racines de lierre, vertes et en nombre impair. » Page 411.

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Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le onzième arbre est le lierre à l’époque de sa floraison. Octobre était la saison des Bacchanales de Thrace et de Thessalie pendant lesquelles les Bassarides couraient comme des sauvages à travers les montagnes en agitant les branches de sapin de la reine Artémis (ou Ariadne). Les branches, mêlées à du lierre, à fruits jaunes, étaient disposées en spirales. Le lierre était employé en l’honneur de Dionysos, le Dionysos d’automne, qu’il faut distinguer du Dionysos du solstice d’hiver, lequel est, en réalité, un Héraclès. Ils s’étaient tatoué un chevreuil sur leurs bras droits au-dessus du coude. Dans leur fureur sacrée, ils mettaient en pièces faons, chevreaux, enfants, voire même des hommes. Le lierre était consacré à Osiris aussi bien qu’à Dionysos. Vigne et lierre se rejoignent à ce tournant de l’année et symbolisent ensemble la résurrection, sans doute parce que ce sont là les deux seuls végétaux du Beth-Luis-Nion qui poussent en spirales. Si la vigne symbolise la résurrection, c’est aussi parce que sa force est transmise par le vin. En Angleterre, les rameaux de lierre ont toujours servi d’enseignes aux débits de vin, d’où le proverbe : « bon vin se passe de lierre » et l’on brasse encore une bière de lierre, breuvage médiéval hautement toxique, au Trinity College d’Oxford en mémoire d’un étudiant de ce collège assassiné par les hommes de Balliol. Il est probable que la boisson des Bassarides était la bière de sapin, brassée à partir de la sève de l’épicéa et assaisonnée de lierre; à moins qu’ils ne mâchassent des feuilles de lierre pour leur effet de drogue. Cependant, le principal élément toxique de la drogue des Ménades a pu être l’amanita muscaria, le « tabouret de crapaud », champignon tacheté de points blancs qui seul peut fournir la force nécessaire. Ici nous devons reconsidérer Phoronée, le Dionysos du printemps, inventeur du feu. Il bâtit la cité d’Argos dont l’emblème, selon Apollodore, était un crapaud ; de même Mycène, la principale forteresse de l’Argolide, aurait été ainsi appelée, à en croire Pausanias, parce que Persée, un converti au culte de Dionysos, aurait trouvé un « tabouret de crapaud » poussant sur le site. Dionysos avait deux fêtes : au printemps, l’Anthestérion ou « Éclosion des Fleurs » et, à l’automne, le Mystérion qui signifie probablement « Éclosion des Champignons » (Mykostérion) auxquels on donnait encore le nom d’ambroisie (« nourriture des dieux »). Fut-ce Phoronée qui découvrit également un feu divin résidant dans ce champignon, ou bien fut-ce Phrynéus (« l’Être-Crapaud »)? L’amanita muscaria, bien qu’elle ne soit pas un arbre, pousse sous un arbre : toujours un bouleau dans le Nord, depuis la Thrace et les pays celtiques jusqu’au cercle arctique ; mais sous un sapin ou un pin dans le Sud de la Grèce ainsi que de la Palestine à l’équateur. Dans le Nord, elle est rouge ; dans le Sud elle est fauve. Et ceci n’expliquerait-il pas la préséance accordée à l’épicéa parmi les voyelles en tant que A et au bouleau parmi les consonnes en tant que B ? Cela pourrait-il apporter un supplément d’information au sujet de l’énigme sur le « Christ fils d’Alpha » ?

La rivalité entre le houx et le lierre, mentionnée dans les poèmes médiévaux, n’est pas, comme on pourrait le supposer, celle qui pourrait exister entre l’arbre du meurtre et celui de la résurrection, entre Typhon-Seth et Dionysos-Osiris ; nullement : elle symbolise la guerre domestique entre les sexes. L’explication semble en être que, dans certaines parties de l’Angleterre, la dernière gerbe de la moisson à être charriée dans une paroisse quelconque était liée avec le lierre osirien et appelée le Mai de la Moisson, la Fiancée de la Moisson ou la Fille du Lierre : c’était au dernier fermier à rentrer sa moisson qu’il incombait de donner la Fille du Lierre en pénalité, présage de mauvais sort jusqu’à l’année suivante. C’est ainsi que « lierre » en vint à signifier « mégère » ou épouse acariâtre : le lierre étrangle les arbres, ce qui confirme la comparaison. Mais le lierre et le houx étaient tous les deux associés aux saturnales, le houx étant la canne de Saturne, le lierre étant le nid du roitelet à cimier doré, son oiseau. Le matin de Noël, le dernier de son joyeux règne, le premier pied à franchir le seuil était censé être celui du représentant de Saturne, évoqué comme un homme sombre nommé le Gars du Houx, et l’on prenait de sérieuses précautions pour tenir les femmes hors de son passage. Ainsi donc la Fille du Lierre et le Gars du Houx en vinrent à s’opposer, ce qui donna naissance à la coutume de Noël selon laquelle les garçons du houx et les filles du lierre jouaient aux gages pour obtenir la préséance et chantaient des chansons, surtout satiriques, à l’adresse les uns des autres.

Le mois du lierre s’étend du 3o septembre au 27 octobre.

 

Etat méditatif et activité artisanale

fil-yemanjaJ’ai constaté que lorsque mes mains sont occupées à une activité artisanale, j’arrive mieux à concentrer mes pensées et mes paroles pour produire l’énergie spirituelle nécessaire à la guérison de la Terre.

Parmi les formes d’artisanat qui me calment et me mettent en état de méditation, il y a le filage. J’utilise un rouet pour transformer de la fibre à filer en laine. En filant, je pense à certains mots et à leur énergie, et j’imagine que cette énergie pénètre la laine. Je répète par exemple – joie, amour, lumière, rayonnement, beauté – tout en filant. Je sens que ces énergies de guérison se transmettent à la laine.

Puis quand je crochète la laine, je répète ces mêmes mots de guérison, et je les transmets à chaque point de crochet que je fais.

Faites un bracelet pour le quotient de guérison de la Terre

Je donne des cours de filage avec une amie et une collègue. Dans un de ces cours, nous avons fait réaliser à tout le monde des bracelets destinés à nous rappeler de faire attention chaque instant à nos paroles et à nos pensées. L’intention était que chaque fois que nous verrions notre bracelet, nous ferions attention à l’état de nos pensées et, au besoin, le réajusterions, pour qu’il corresponde à ce que nous souhaitons pour le monde et pour nous-mêmes. De la sorte, chaque personne avait le moyen de se rappeler à veiller sur cet alignement entre ses pensées, ses paroles et le but à atteindre.

Bien entendu, vous n’êtes pas obligé, de choisir le filage, comme activité artisanale. Vous pouvez coudre, faire du macramé, tresser ou assembler des perles. Vous pouvez réaliser un bracelet avec de la ficelle, en faisant des nœuds. Vous pouvez travailler sur le métal. Vous pouvez choisir n’importe quel matériau pour fabriquer un bracelet que vous porterez au poignet, pour vous rappeler de surveiller vos pensées et vos paroles.

L’artisanat peut soutenir votre travail en faveur de la Terre de mille façons différentes. Faites juste appel à votre imagination et trouvez comment vous servir de vos mains pour calmer votre mental et vous mettre en état méditatif. Que vos intentions de guérison imprègnent ensuite ce que vous créez. Puis, rappelez-vous de porter (ou d’offrir à autrui) votre création, comme aide-mémoire pour garder conscience de vos pensées et de vos paroles.

Extrait du livre « Comment s’épanouir en période de crise » par Sandra Ingerman. Editions Véga.