Démythifier la Déesse Blanche : une lecture critique de Robert Graves

Dans notre tradition, La Déesse blanche de Robert Graves est une source d’inspiration poétique et symbolique, non un manuel historique. Nous reconnaissons la puissance évocatrice de son œuvre, tout en gardant à l’esprit ses limites méthodologiques. C’est dans cette optique que nous partageons ici le regard critique de James R. Lewis, extrait de son encyclopédie Witchcraft Today. Ce texte ne cherche pas à invalider la richesse intuitive de Graves, mais à rappeler que son approche relève avant tout du mythe littéraire, plutôt que de la reconstitution historique. Notre voie se dessine à travers le langage des symboles, la sagesse des figures archétypales et la lumière discrète des vérités intérieures.

Par James R. Lewis, extrait de son livre Witchcraft Today An Encyclopedia of Wiccan and Neopagan Traditions. Traduction par Fleur de Sureau

Une source majeure de l’engouement actuel pour une période matriarcale ancienne dans l’histoire est La Déesse blanche de Robert Graves. En effet, la plupart des écrits féministes sur le sujet tentent de soutenir les arguments de Graves. Cependant, les preuves et les raisonnements qu’il utilise dans le livre ne conduisent tout simplement pas aux conclusions qu’il en tire. En réalité, la démarche de Graves relève entièrement d’un plaidoyer particulier : il met en avant les éléments qui favorisent l’idée d’une ancienne religion de la Déesse et tente de minimiser ou d’expliquer les preuves contraires. Par conséquent, bien qu’environ la moitié des informations dans La Déesse blanche soient valables, l’autre moitié est déformée par les efforts de Graves pour faire entrer ces données dans sa théorie préconçue. Ainsi, La Déesse blanche ne peut pas être utilisée pour reconstruire fidèlement les religions anciennes, quelles qu’elles soient.

Objectivement, La Déesse blanche, tout comme les tentatives de Graves pour reconstituer l’histoire du christianisme, est une compilation d’idées proposées par des chercheurs du XIXe et du début du XXe siècle. Ces théories ont été mises à l’épreuve, jugées inadéquates, puis abandonnées. Certains écrivains féministes insinuent (et parfois déclarent explicitement) que ces chercheurs ont rejeté les idées « féministes » parce qu’ils auraient, consciemment ou non, supprimé la véritable importance des femmes dans l’histoire.

Graves a fait de son mieux pour cacher qu’il s’appuyait sur des théories déjà rejetées par la majorité des chercheurs traditionnels. Il est vrai qu’au moment de la rédaction de La Déesse blanche, dans les années 1940, il existait encore une faible possibilité que la culture pré-hellénique en Grèce ait été matriarcale, matrilocale et matrilinéaire, comme Graves l’imaginait. Mais, au cours des trois décennies suivantes, l’archéologie moderne en Méditerranée et les disciplines alliées ont considérablement progressé pour démontrer que la Grèce, entre 2500 et 1500 av. J.-C., était un avant-poste de la culture mésopotamienne. Cette culture partageait les langues, l’architecture, l’économie et, sans doute, les structures sociales des sociétés découvertes à Ugarit et dans d’autres sites autour de la Méditerranée. À la lumière de ces données, il faut supposer que les Grecs avaient le même type de croyances polythéistes que les habitants de ces autres sites, les déesses étaient certes importantes, mais rien n’indique qu’une seule déesse ait été la divinité dominante.

Quiconque connaît les travaux de Georges Dumézil pourrait remarquer que Graves avait raison de percevoir l’existence d’un schéma tripartite dans les mythes des déesses, mais il se trompait en pensant que ce schéma était antérieur aux Indo-Européens. Une déesse triple faisait clairement partie du panthéon indo-européen.

De plus, la théorie selon laquelle une période merveilleuse, matriarcale et agricole en Europe aurait été détruite par d’affreux envahisseurs patriarcaux parlant des langues indo-européennes au cours du deuxième millénaire av. J.-C. est aujourd’hui abandonnée. L’article de Sir Colin Renfrew, The Origins of Indo-European Languages, publié dans le numéro d’octobre 1989 de Scientific American, rapporte que le consensus parmi les préhistoriens est que la langue parlée par les populations ayant répandu l’agriculture en Europe entre 8000 et 2000 av. J.-C. était très probablement indo-européenne. Donc, si les Indo-Européens ont apporté l’agriculture en Europe, les pré-Indo-Européens ne pouvaient pas être des agriculteurs.

Les sorcières pensent généralement, à tort, que La Déesse blanche fournit des preuves indépendantes de l’existence de cultes sorciers « murrayiens » au Moyen Âge. Peu de références à [Margaret] Murray apparaissaient dans la première édition de 1948, qui était beaucoup plus courte. Enfin, il faut noter que Graves n’était pas une autorité indépendante, mais faisait partie du cercle restreint autour de [Gerald B.] Gardner ; Graves était un bon ami d’Idries Shah, qui aurait même été un initié du coven londonien.

Lectures complémentaires :

  • Graves, Robert. “An Appointment for Candlemas.” Magazine of Fantasy and Science Fiction (février 1957). L’existence de cette nouvelle montre que Graves faisait partie de la campagne de mythification de Gardner dès 1956.
  • The White Goddess: A Historical Grammar of Poetic Myth, 3d ed. New York: Farrar, Straus and Giroux, 1968 [1948].
  • Hutton, Ronald. The Pagan Religions of the Ancient British Isles: Their Nature and Legacy. Cambridge, MA: Blackwell, 1991.
  • Renfrew, Colin. “The Origins of Indo-European Languages.” Scientific American (October 1989): 106–114.

NdT : A lire également, un article intéressant : Une réévaluation de la liste des caractères de l’alphabet des Oghams« 

À propos du calendrier lunaire des arbres

Au sein de notre tradition, l’Apple Branch, nous suivons un calendrier singulier. Certains le trouvent inspirant, d’autres restent sceptiques, et c’est bien normal. Avant de proposer quelques pistes de travail pour celles et ceux que ça intéresse, il me semble important de poser quelques précisions… qu’on pourra ensuite laisser derrière nous.

Le calendrier celtique des arbres que je prépare chaque année pour le Cercle Faerie Faith a été rebaptisé « Calendrier lunaire des arbres ». Il reste néanmoins basé sur le même assemblage symbolique :

  • les mois lunaires,
  • les oghams
  • et les arbres selon la tradition de l’Apple Branch.

Cette structure provient du travail poétique de Robert Graves, dans La Déesse Blanche. Il est bon de rappeler que son approche est avant tout littéraire, et que notre tradition ne s’inscrit pas dans une démarche reconstructionniste païenne. Nous sommes des sorcières issues d’une tradition initiatique et notre lignée a été fondée par Bendis dans les années 2000.

Développons certains points.

📖 Robert Graves — La Déesse Blanche, pierre d’inspiration

Ce livre est une référence fondamentale dans notre tradition Apple Branch. Si vous souhaitez comprendre l’origine des éléments celtisants de notre système, ainsi que certaines correspondances, il est incontournable.

⚠️ Cela dit, il faut l’aborder avec discernement : Graves ne propose pas une vérité historique mais une vision poétique. Son œuvre est profondément controversée, notamment par son approche intuitive et ses reconstructions mythiques souvent non fondées. Ce qui nous intéresse ici, c’est sa puissance symbolique et sa capacité à tisser des liens entre nature, mystère, et inspiration.

🌿 Une tradition contemporaine, pas reconstructionniste

Notre système initiatique s’inspire du calendrier des arbres décrit dans La Déesse Blanche, mais il le réinvente dans le cadre d’un syncrétisme sorcier celtisant moderne. Nous ne prétendons pas recréer une tradition païenne antique : Nous sommes des sorcières issues d’une tradition initiatique.

Notre lignée hérite notamment :

  •  de la McFarland Tradition,
  • de la Faerie Faith,
  • et aussi, même si cela me concerne peu personnellement, de la Dianic Wicca de Zsuzsanna Budapest, dans laquelle Bendis a été initiée avant de fonder l’Apple Branch. Ce que nous faisons fonctionne, non pas parce que c’est historiquement exact, mais parce que c’est vivant, inspiré, et incarné. Et c’est bien tout ce qui compte.

🌘 Pour conclure

Notre héritage puise dans plusieurs courants : la tradition McFarland et la Faerie Faith, qui ont semé les bases de notre calendrier. La tradition de Budapest, que je cite ici par souci d’honnêteté, bien que je ne partage ni ses opinions ni son approche.

Ce calendrier n’est ni historique, ni véritablement païen, mais il est profondément symbolique. Il s’est développé avec McFarland et Mark Roberts dans les années 70 et continue d’évoluer dans notre pratique contemporaine.

L’article suivant, de Linda Kerr, traduit par Fleur de Sureau, vous donnera des pistes de travail pour utiliser ce calendrier selon la tradition Faerie Faith :

FAERIE FAITH 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ?

 

Sire Gauvain et le Chevalier vert

Sire Gauvain et le Chevalier Vert est un chef-d’œuvre de la littérature médiévale anglaise. Le texte original, rédigé vers la fin du XIVᵉ siècle, met en scène Gauvain, chevalier de la Table ronde, confronté à un défi étrange lancé par un mystérieux chevalier entièrement vêtu de vert.

Sans vous spoilez, si vous ne connaissez pas l’histoire, sachez que les motifs majeurs sont :

  • L’honneur et la parole donnée ;
  • La tentation et la vertu ;
  • Le rapport entre nature sauvage et civilisation courtoise ;
  • Les symboles celtiques et païens, comme la couleur verte, la ceinture magique, et la Chapelle Verte…

La lecture et l’étude de « Sire Gauvain et le Chevalier vert » sont profondément pertinentes dans le cadre de la lunaison de Tinne, car ce texte incarne les thèmes centraux du cycle du houx :

  • la maîtrise du pouvoir,
  • le feu intérieur,
  • et l’épreuve initiatique.

La figure du Chevalier vert, souvent associée au Roi Houx, représente la force sauvage, persistante et énigmatique de l’hiver. Son défi lancé à Gauvain est une épreuve de courage, d’honneur et de résilience, reflet des énergies contenues et transformatrices que Tinne canalise à travers le feu de la forge et la continuité du cycle des saisons.

Ce texte illustre également la dualité entre impulsion et retenue, tout comme les feuilles du houx, lisses et piquantes, évoquent la nécessité de tempérer sa force avec sagesse.

Il existe des traductions en français de Sir Gawain and the Green Knight :

  • Sire Gauvain et le chevalier vert. Poème anglais du XIVe siècle. Traduction avec le texte en regard, par Emile Pons (1948). Il s’agit d’une des premières traductions complètes en français, avec le texte original en regard.
  • Sire Gauvin et le chevalier vert. Traduction moderne (collection 10/18), par Juliette Dor (1993). Elle est appréciée pour sa fidélité au texte médiéval et son accessibilité.

Sir Gawain and the Green Knight fut traduit en anglais moderne par J.R.R. Tolkien. Sa traduction est remarquable par sa fidélité au texte médiéval. Elle respecte la structure rythmique et le lexique du poème original, allant jusqu’à intégrer un petit glossaire pour en faciliter la compréhension.

  • L’article Homme elfique, peuple elfique de Leo Carruthers explore en profondeur la traduction anglaise moderne de Sir Gawain and the Green Knight réalisée par J.R.R. Tolkien, en la replaçant dans une perspective littéraire et mythologique accessible aux lecteurs francophones.
  • Le site Palimpsestes propose une analyse approfondie des traductions modernes, notamment celles de Bernard O’Donoghue et Simon Armitage, et leur impact sur la réception contemporaine du texte. Sir Gawain and the Green Knight Traduction et survie d’une œuvre.

McFarland, une société déshumanisante

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Quelques personnes s’inquiétaient de l’idée que la technologie moderne entraîne un lourd tribut en matière de désensibilisation. « Nous sommes engourdis par une surcharge technologique », écrivait l’auteur païen Allen Greenfield, qui reconnaissait que la technologie possédait « de nombreux dons » mais estimait que notre « culture à haute intensité énergétique était déshumanisante et aliénante ».

La prêtresse Morgan McFarland, de Dallas, réfléchissait :

« Notre civilisation nous a dupés en nous faisant accepter comme normales, ou naturelles, des choses qui ne le sont pas. Nous n’avons plus que des éclairs de lucidité, et nous ne produisons plus de véritables individus, mais des stéréotypes fabriqués à la chaîne.

McFarland exprimait aussi sa crainte que la télévision détruise le « royaume secret » des jeux de rue et des rituels ludiques des enfants, « le seul endroit où le véritable rituel existe encore ». Elle me confiait qu’elle avait souvent l’impression qu’il était presque impossible d’avoir une vision claire des choses.

Je suis à tel point immergée dans un mode de vie rempli de commodités technologiques modernes que je ne sais plus vraiment ce dont j’ai besoin, ni ce dont je pourrais me passer, ce dont les païens ont réellement besoin, et ce dont nous pourrions nous passer.

Puis, alors que notre conversation se poursuivait jusqu’aux premières heures du matin, cette prêtresse à la tête de trois covens florissants à Dallas, une femme qui m’a semblé être l’une des dirigeantes les plus lucides que j’ai rencontrées au cours de mes voyages, m’a confié à quel point elle était consciente des contradictions dans sa propre vie :

L’Art [sorcier] est un mode de vie, dit-elle doucement, mais cela ne signifie pas que nous le vivons pleinement… que je le vis. C’est un idéal vers lequel je tends.

Morgan McFarland à propos de la politique et de la sorcellerie

Par Margot Adler. Extrait de Drawing down the moon. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau

Morgan McFarland, féministe et sorcière, m’a dit qu’elle avait, pendant des années, séparé sa vie politique féministe de sa vie sorcière. Elle m’a dit aussi que la première fois où elle a fait tomber le masque et a révélé à ses amies féministes qu’elle était une sorcière, elle l’a fait parce qu’elle voulait leur transmettre une perspective plus large que celle de la simple action politique.

« Je sentais qu’elles se tenaient près de l’abysse spirituel et étaient en quête de quelque chose. De plus, je recherchais des femmes fortes, équilibrées, avec une identité propre, qui soient capables de perpétuer quelque chose de beau et vital pour la planète. Au sein de ma propre tradition, ces sont les femmes qui préservent les connaissances traditionnelles et qui les transmettent les unes aux autres. J’ai commencé à voir une résurgence de femmes retournant vers la Déesse, qui se perçoivent comme ses filles et qui ont découvert le paganisme par elles-mêmes, dans un contexte très féministe. Le féminisme implique égalité, auto-identification et force individuelle pour les femmes. Le paganisme a été, à toutes fins pratiques, une spiritualité anti-establishment. Les féministes et les païens sont issus de la même source sans s’en rendre compte et avancent vers le même but, toujours sans s’en rendre compte, et les deux courants commencent désormais à s’entremêler. »

Conférence : Introduction à la Faerie Faith

Voici un lien vers l’enregistrement audio intitulé « Introduction to the Faerie Faith » présenté par Cliff Landis, disponible sur Internet Archive. Merci à Pholiane d’avoir découvert et partagé cette conférence.

Elle  a été donnée le 7 mai 2016 à la Jeff Maxwell Library à Augusta, en Géorgie (États-Unis). Cliff Landis y expose les fondements de la Faerie Faith, une tradition néo-païenne centrée sur :

  • Le calendrier lunaire Beth-Luis-Nion et ses 13 arbres sacrés.
  • Les mystères lunaires, chamaniques et spirituels.
  • La relation avec la nature et les esprits naturels.
  • L’usage des baguettes de sourcier pour interagir avec le « low self ».
  • Les concepts issus de la tradition Huna : low self, middle self, high self.
  • La transformation personnelle comme objectif central de la pratique.
  • L’histoire de la tradition (Morgan McFarland, Mark Roberts, Epona).
  • Le système d’apprentissage par compagnonnage (apprentissage individuel).
  • Les rituels lunaires et les passages, les cours, l’éthique.

Durée : environ 1h23.

Langue : anglais.

Usage : libre sous licence Creative Commons (Attribution-NonCommercial-ShareAlike 4.0).

Pour ceux qui ne parlent pas anglais, voici les points abordés par Cliff Landis.

Selon la fiche descriptive officielle de la conférence sur Internet Archive, le plan de la présentation inclut une section intitulée « Mystery versus Secret », avec les définitions suivantes :

  • Un secret peut être transmis d’une personne à une autre (ex. : le code de ma valise est 12345).
  • Un mystère ne peut pas être expliqué, seulement vécu (ex. : regarder un coucher de soleil, vivre un deuil).

Il est probable que cette partie ait été prononcée dans les 15 premières minutes, que l’orateur indique avoir oublié d’enregistrer.

1. Fabrication et utilisation des baguettes de sourcier

Les baguettes de sourcier peuvent être fabriquées simplement à partir de cintres métalliques et d’une pince coupante. Cet outil est utilisé pour détecter des flux énergétiques, mais aussi pour dialoguer avec son subconscient (appelé « low self »). Les mouvements des baguettes, tenues sans tension dans les mains, permettent de recevoir des réponses « oui » ou « non » à des questions personnelles. Ce procédé favorise une relation intuitive avec soi-même, mais nécessite prudence : il peut réveiller des émotions enfouies.

2. Les trois niveaux du Soi (inspirés de la tradition Huna)

La tradition Huna propose une vision tripartite de l’être :

  • Low self : la part instinctive, émotionnelle et mémorielle.
  • Middle self : le soi rationnel, analytique, lié au langage et au mental.
  • High self : le soi spirituel, connecté à l’intuition et à la dimension sacrée. Créer un pont entre ces trois aspects permet un équilibre intérieur et une pratique magique alignée avec l’ensemble de notre être.

3. Utilisation des baguettes pour retrouver des objets perdus

En s’appuyant sur les « cordes aka », qui seraient des liens énergétiques connectant notre plexus solaire à tout ce qui nous entoure, on peut utiliser les baguettes pour localiser des objets. L’approche consiste à balayer un espace et observer la réaction des baguettes, qui se croisent lorsque l’on s’approche de l’objet. Cette méthode repose sur la sensibilité du corps à des informations non conscientes.

4. Communication avec les esprits de la nature

La Faerie Faith considère la nature comme habitée de consciences : chaque plante, arbre ou lieu possède une essence avec laquelle il est possible d’interagir. La communication se fait par intuition, ressenti ou images mentales. Cliff raconte qu’un noyer situé près de chez lui semblait dégager une énergie hostile ou désagréable. Malgré des offrandes (comme du tabac) et des gestes de respect, rien ne changeait, jusqu’à ce qu’un grimpeur professionnel demande la permission à l’arbre de s’y accrocher. Dès lors, l’énergie est devenue plus apaisée, illustrant l’importance du respect et du dialogue subtil avec les esprits de la nature.

5. Le calendrier des arbres celtiques (Beth-Luis-Nion)

Ce système relie les treize lunes de l’année à treize arbres sacrés, chacun portant un enseignement spirituel particulier. Par exemple :

  • Bouleau : conscience de soi.
  • Saule : temps de décision.
  • Sureau : acceptation de la fin des cycles. Ce calendrier constitue une spirale initiatique, soutenant la transformation intérieure au rythme de la nature.
  • Etc.

6. Symbolisme et mémorisation des arbres

Pour intégrer les treize arbres, une technique pédagogique consiste à les associer aux doigts de la main (phalanges/articulations). Chaque arbre est aussi lié à un glyphe oghamique – système d’écriture irlandais médiéval – qui peut servir de marque symbolique dans les rituels ou les objets sacrés.

7. Travail avec les énergies terrestres

La tradition enseigne à repérer les lignes telluriques (ley lines) à l’aide des baguettes de sourcier. En identifiant les zones perturbées, le praticien peut harmoniser un espace, améliorer son bien-être ou renforcer la vitalité du lieu. Cela repose sur une vision énergétique de la terre, où l’humain peut agir en gardien ou en « bactérie bénéfique » au service du vivant.

8. Exploration chamanique et esprits tutélaires

Cliff évoque l’expérience chamanique comme un voyage intérieur vers des archétypes, des esprits animaux ou des entités liées aux lieux (ex. « l’esprit d’Atlanta »). Ces interactions ne sont pas forcément auditives : elles peuvent se manifester par des sensations, des images ou des intuitions. L’objectif est de renforcer le lien entre le monde visible et invisible.

9. Relation avec les divinités

La Faerie Faith ne pratique pas la dévotion classique, mais une relation personnelle avec des figures divines. Celles-ci sont utilisées comme « polarités » ou archétypes pour canaliser une énergie précise (ex. Brigid pour la guérison). L’invocation devient un outil de transformation plutôt qu’un acte de soumission religieuse.

10. Origines de la Faerie Faith

Née dans les années 1970 avec Morgan McFarland et Mark Roberts, puis enrichie par Epona en Géorgie, la Faerie Faith s’est développée comme une tradition initiatique indépendante. Elle se transmet par le lien élève-enseignant, sans structure ecclésiale ni hiérarchie formelle. L’approche est artisanale, centrée sur la transformation individuelle.

11. Structure de formation et passages solaires

Le chemin initiatique s’articule autour de cinq « passages solaires » :

  • Adoption : reconnaissance du lien enseignant-élève.
  • Croissance : approfondissement des outils.
  • Initiation : ouverture aux mystères solaires.
  • Transmission : prise en charge d’élèves.
  • Sacralisation : reconnaissance comme prêtre(sse). Chaque étape demande des années de pratique et une capacité à guider sans nuire.

12. Enseignements complémentaires

La formation inclut des connaissances variées : herboristerie, contes et folklore, Taoïsme, symbolisme, théories religieuses, fleurs de Bach, psychologie. L’étude des contes, notamment, permet d’explorer les archétypes et les dynamiques émotionnelles cachées dans les récits populaires.

Gort -G

 GORT- G

Jardin

Mot clé: Croissance

Locutions poétiques ( kennings)

MM milsiu feraib  plus doux que l’herbe , la plus douce des herbes

MO inded erc : Lieu approprié pour les vaches

CC sasad ile : rassasié des multitudes, satisfaction des multitudes

Mot additionnel : glaisem gelta : la plus verte des pâtures

Mot additionnel : md n-ercc : contrepartie du ciel

Couleur Gorm -blue

Tree edeand  lierre Finemain vigne

Bird Geis : swan

Note :   la  (clé de fa )

Planète :  Ceres

Gort est le lieu de refuge. Il est le jardin ou les choses protégées s’épanouissent et se développent C’est le fid* de la culture et de la patience qui conduit a l’abondance. Les jardins doivent être à l’abri de tout ce qui pourrait détruire les plantes comme les chevreuils et les limaces, les maladies et la sècheresse. Ces endroits protégés sont des oasis de paix et de plaisir. Ce fid peut sous-entendre un dur labeur car entretenir un jardin signifie des journées de travail et de lutte contre les parasites mais la beauté des jardins qui en résulte comble nos âmes. Pour certains la culture dans de petites serres ou en pot sur un balcon est ce qui se rapproche le plus de la nature sauvage. Aussi modestes qu’ils soient ces petits endroits sont des lieux de centrage et d’ancrage, offrant un espace vert pour respirer, se reposer et rafraîchir nos yeux, notre esprit et notre âme.

La locution poétique « lieu approprié pour les vaches » et « la plus verte des pâtures » suggère qu’il ne s’agit pas seulement du jardin potager qui approvisionne le garde-manger des hommes mais également l’espace de pâturage protégé où paissent les bovins, apportant prospérité aux animaux comme aux humains.

Ce fid des jardins et des pâturages parle de se nourrir et de nourrir les autres, physiquement, émotionnellement et spirituellement. Il parle d’abondance et de fertilité et indique les domaines dans votre vie où se trouve l’abondance. C’est un fid de générosité et d’hospitalité.

Cérès est un astéroïde lié à la déesse romaine des semences et des récoltes, ce qui en fait le lien parfait avec le champ protégé de Gort. Cérès est liée à l’acquisition de la nourriture et de la sécurité par la patience, et dans son expression la plus complète, elle peut faire fructifier ces énergies.

Les arbres de Gort sont finemain ,la vigne, dont on a déjà parlé avec Muin  et edeand le lierre . En Ecosse, le lierre était mêlé au chèvrefeuille et au sorbier pour confectionner une couronne que l’on plaçait sur le toit de l’étable ou sous les barattes de la laiterie pour protéger le bétail des maladies et du mauvais œil. Il était également utilisé dans de nombreuses préparations médicinales pour soigner les brulures et les problèmes de peau mais également pour fabriquer des astringents et des diurétiques. Le lierre était également utilisé en Ecosse pour la magie amoureuse. Trois feuilles de lierre étaient épinglées sur la chemise de nuit d’une fille pour l’aider à rêver de son futur mari. Jusque dans les années 1940, à l’école de Rosneath, les filles prenaient des feuilles de lierre sur un mur près de l’église, les plaçaient à l’intérieur de leur chemisier et chantaient  » lierre, lierre, je t’aime, sur ma poitrine je te mets, le premier jeune homme qui me parlera, mon futur mari il sera « .

Gorm la couleur bleue est une couleur apaisante. La plupart des gens la considère comme relaxante et réparatrice. La couleur d’un des vents de sud-ouest est traduite par bleue bien que le mot utilisé soit glas. Le mot glas couvre une quantité de nuances y compris le spectre du bleu, du vert et du gris. La couleur nglas étant associée à nGétal nous l’aborderons dans cette section. Tout comme glas, les significations de gorm sont vraiment flexibles et couvrent le bleu foncé, le bleu nuit et le bleu  céruléen. Une signification secondaire est vert verdoyant comme c’est de l’herbe grasse des pâturages. C’est une définition logique pour une couleur associée aux champs et aux jardins. On peut également l’utiliser pour les couleurs sombres, basanées, ou noires. Utilisé en référence à des armes ou des héros, il peut signifier illustre ou splendide.

Le courant chtonien de Gort parle de champs, de pâturages, de jardin, de cultivation et de fertilité dans le monde naturel. Dans sa définition de culture il véhicule l’idée d’hospitalité, de sécurité au sein de lieux clos, de nourriture et de festoiements. Il peut suggérer le besoin d’éliminer les influences négatives ou le processus même d’élimination de ces influences. Si le courant chtonien de Gort est malheureux lors d’un tirage il peut indiquer un risque ou la présence de tumeurs cancéreuses ou l’accroissement de situations négatives.

Le courant océanique de Gort traite plus de l’énergie que du monde physique. On y trouve le repos réparateur, la croissance sous abri, l’incubation, la méditation, la gestation et la retraite spirituelle. C’est un mouvement et un développement silencieux et subtil. Il s’apparente à la graine qui pousse enfouie ou bien à l’hibernation comme l’ours qui dort à l’abri dans un creux en hiver.

Le courant céleste de Gort est l’abondance et la récolte qui démontrent les vertus de la patience. La générosité, les bénédictions, la paix et la reconnaissance se trouvent ici. Il y a une atmosphère générale de gratitude et d’abondance, avec l’assurance d’aisance, même si elle a été longue à venir. Le bonheur est possible là où se trouve ce courant.

L’apparition de Gort dans une lecture peut indiquer qu’une période de prospérité est à venir bien qu’un peu plus de patience soit nécessaire pour y parvenir. Elle peut vous demander de reconnaitre les bénédictions dans votre vie et d’en être reconnaissant. Elle indique souvent une situation heureuse ou un endroit sûr.  Parfois, Gort vous suggère de vous retirer de votre activité et de trouver un endroit sûr et protégé pour vous reposer. C’est la période d’incubation et de la restauration, un besoin de paix, de calme et d’épanouissement.

Dans le travail magique, ce fid est utile pour la prospérité, la fertilité et la croissance. Bien utilisé, il peut générer l’abondance et favoriser un environnement généreux et prodigue. Il peut être utilisé dans un contexte de guérison ou pour combler un besoin de repos dans les moments difficiles afin de créer un espace de sécurité et de paix.

Pour le travail de guérison, Gort peut être utilisé afin d’apporter un repos paisible et réparateur à ceux qui en ont besoin. Il aide également pour traiter les maladies de dépérissement. Je suggère d’éviter l’utilisation de ce fid dans les cas où des cancers et autres troubles de la croissance sont présents, car il n’est pas nécessaire d’encourager la croissance lorsqu’elle est déjà hors de contrôle. Il peut être utile aux femmes enceintes pour aider à la croissance de l’enfant dans l’utérus et pour soutenir et protéger une grossesse difficile.

Questions : Où se trouve mon espace de sécurité pour grandir ?

Comment puis-je cultiver mon moi le plus élevé ?

Concepts associés :  fertilité, abondance, richesse, générosité, bonheur, patience, attente de l’aboutissement, le cycle et cycle du temps, sanctuaire ou lieu de sécurité et de paix.

 

 

 

 

 

 

 

Le liber du chêne, une fibre textile utilisée à Çatal Höyük

Sur ce blog, nous travaillons évidemment avec les arbres lunaires et nous sommes plusieurs à filer et tisser. Alors quand j’ai vu passer une info sur le filage et le tissage du chêne, j’ai eu envie d’en faire un petit article sans prétention. Un prétexte pour découvrir et en apprendre un peu plus sur un artisanat très ancien.

La dame aux fauves.
La statue vieille d’environ 9000 ans, dite « la Dame aux fauves », a été découverte sur le site de Çatal Höyük, en 1961, par James Mellaart,. Elle mesure environ 7,5 cm. Il pourrait s’agir d’une amulette. Les spécialistes ont supposé qu’elle représentait une déesse, du fait de sa posture dominante vis-à-vis des félins qu’elle utilise comme des « accoudoirs ».

Dans la ville néolithique de Çatal Höyük en Anatolie centrale (Turquie), des fragments de textile tissé vieux de 8500 ans ont été mis au jour. Une découverte rare.

Les chercheurs ont tout d’abord pensé que le textile avait été fabriqué à partir de lin importé. Mais de récentes analyses ont montré que cette supposition était fausse. Les fils ont été réalisés à l’aide de fibres libériennes de chênes locaux.

Liber : nom masculin. Partie d’un arbre entre l’écorce et le bois. (Le Robert. Dico en ligne.)

Le liber (ou écorce interne) correspond à la couche fibreuse sous l’écorce. Aujourd’hui encore, les fibres libériennes de divers végétaux sont employées dans la fabrication de paniers et de textiles. Les plus connus sont le chanvre, le lin, le jute, la ramie, etc.

Pourquoi jamais aucune graine de lin n’avait été découverte sur le site de Çatal Höyük ? Aujourd’hui le mystère est donc résolu grâce à ces récentes analyses des fragments textiles. Par ailleurs, de précédentes études ont montré que dans l’Europe préhistorique, les fibres libériennes de tilleul, de chêne et de saule ont été largement utilisées dans la fabrication des cordes.

Les textiles néolithiques étaient généralement fabriqués selon la technique cordée ou selon la technique du tissage plein ou en armure toile.

Une étoffe tissée en armure toile. Les fils n’ont pas été filés au fuseau, mais selon la méthode du « splicing », à partir de fibres végétales, issues de l’écorce interne de chênes locaux. Ces fragments textiles ont été découverts à Çatal Höyük, enterrés sous une maison ayant subi un incendie. À savoir que les morts étaient enterrés sous les maisons.

Quant aux fils de Çatal Höyük en eux-mêmes, ils semblent avoir été réalisés selon la méthode du « splicing », plutôt qu’en suivant la méthode du rouissage et du filage. 

Pour fabriquer un fil selon la méthode du splicing, ou « épissage » en français, il faut procéder comme suit :

    • Prendre de petits paquets de fibres et les joindre bout à bout, en prenant soin de faire se chevaucher les extrémités,
    • puis rouler ces fibres sous la main de façon à former un fil homogène,
    • et enfin retordre ensemble deux de ces fils obtenus, pour réaliser un fil à deux brins.

Je vous invite à consulter le document suivant qui a été conçu par l’archéologue Anne Reichert. :

Sources :

Coll- C Le noisetier

Coll-C

Noisetier

Mot clé : Sagesse

Mot ogams

MM cainu fedai le plus beau des arbres

MO carae bloesc – ami de la fissure ami de la coquille

CC milsem fedo  le plus doux des arbres

Couleur : crón brun

Arbre Coll le noisetier

Oiseau Córr Grue / Heron

Note de musique : Ré

Planète : Mercure

 

 

Coll le noisetier est un des principaux symboles de la sagesse dans les traditions irlandaises et écossaises. Les références à ce sujet abondent dans les traditions et la littérature poétique. Neuf noisetiers entourent le puits de sagesse situé dans les royaumes de l’autre monde. Leurs noisettes tombent dans le puits afin d’être mangées par le saumon qui y vit. Chaque noisette mangée ajoute une tache à son flanc. Les saumons eux même sont porteurs de sagesse et dans de nombreux récits Fili (poètes)  ou Draoi (magiciens) peuvent passer des années voire une vie entière a attendre l’opportunité  de consommer un saumon pour atteindre l’illumination ou l’inspiration poétique issus de cette source profonde.

Il y a tellement de ressources autour des noisetiers et de la sagesse qu’un livre entier pourrait être rédigé sur le sujet. On se contentera de dire que ce fid (lettre) représente la sagesse. Il évoque l’intégralité et la profondeur des traditions de sagesse des peuples gaéliques. Tout ce qui est sage, créatif et profond relève du domaine de cette lettre. Il est la lettre de la recherche et de la seconde vue, de l’acquisition du savoir et de son utilisation à bon escient incluant jugement mesuré et discernement.

Il est aisé de de voir comment Coll associé  tant à la sagesse qu’à sa transmission est relié à Mercure. Le symbolisme de la planète est étroitement lié aux traditions de sagesse et de mystère de l’Occident médiéval et moderne, à travers l’alchimie et l’hermétisme. Dans Filidecht, Coll est l’image centrale de la sagesse qui nous transforme tout  comme Mercure est le pouvoir transformateur auquel nous accédons en poursuivant la sagesse.

Sa couleur est crón ou brun fauve . Dans les traditions irlandaises le vent de nord-ouest est brun sombre ou de couleur « ciar » En écossais gaélique ciar a différentes significations incluant poussiéreux, gris sombre, brun sombre, basané, rouan, sable, et lugubre. En irlandais ciar possède aussi plusieurs sens et décrit notamment la couleur de la noisette . La plupart des significations de la couleur associées au vent se rapportent aux animaux particulièrement aux chevaux et au bétail. En vieil irlandais crón est brun, brun rougeâtre, jaune foncé et possiblement une nuance de rouge. Il peut également désigner cramoisi, foncé, basané, avec signification potentielle de pervers. Il a également été utilisé pour désigner les profondeurs de l’enfer dans un contexte chrétien.

J’ai choisi la grue ou le héron comme oiseau pour cette lettre. Dans les mythes irlandais la grue est l’oiseau des prophéties. Bien qu’elle  soit parfois considérée comme un mauvais présage, elle est aussi grandement associée à la sagesse et la magie. Manannán mac Lir possédait un sac en peau de grue dans lequel il gardait ses trésors.  La grue qui servit à faire le sac fut jadis  Aife, une femme  changée en oiseau  par un sort . Le Dieu Lug pratiquait une forme de magie de combat appelée corrguinecht ou sorcellerie de la grue qui consistait à se tenir sur une jambe, une main derrière le dos et un œil fermé. Cette posture est l’une de celle du pouvoir de l’autre monde et rappelle le démembrement de Boand. Lorsqu’elle s’est approchée du puits de la sagesse, l’eau s’est élevée et lui a arraché un œil, un bras et une jambe, ce qui peut être interprété comme le fait de voir aussi bien dans  les royaumes terrestres que dans ceux de  l’autre monde.

Lorsque ce fid est reçu en divination, l’inspiration et la sagesse sont à portée de main. Soyez confiants car vous avez, ou vous trouverez, les réponses que vous cherchez et vous serez capable de les appliquer correctement au bon moment et au bon endroit. Y accéder sera peut-être difficile ou demandera du temps mais elles font déjà partie de votre vie

Coll se rapporte à la tradition et à la sagesse qui émane de sources naturelles. Il suggère la recherche de sagesse dans les rituels, la vision, les incantations ou l’illumination poétique. On disait du puis de Sagesse qu’il était la source des 5 sens, c’est pourquoi Coll nous rappelle combien utiliser ses sens est important pour trouver la vérité et la sagesse. Appuyez-vous sur les preuves de la vue, du toucher, de l’odorat, du gout et de l’ouïe et  faites-vous confiance pour comprendre le message.

Le courant chtonien de ce fid parle du message des 5 sens et d’utiliser des moyens tangibles pour trouver une réponse. Suivez ce que vos sens vous indiquent et faites confiance à cette sagesse. Il peut signifier également l’origine de la  sagesse ou se référer au puits de sagesse de l’autre monde si la question s’y rapporte. Il peut également faire référence à la tradition et à la transmission des coutumes et des secrets d’une génération à l’autre. Coll peut être un message de rappel pour que vous utilisiez vos capacités d’observation quand vous cherchez a résoudre un problème.

Le courant océanique de Coll est la sagesse transformative et la capacité à trouver les réponses au travers la double et les rites d’incubation. (Magie du rêve voir https://fr.wikipedia.org/wiki/Incubation_(rite) ). On évoque ici l’utilisation de la sagesse et de la connaissance pour initier la transformation et le changement.  Il peut également s’agir des choses qu’on trouve dans les espaces intermédiaires : entre le sommeil et l’éveil, dans le brouillard lorsqu’on circule dans le brouillard prés des côtes, en regardant vers les étoiles à l’aube ou au crépuscule. Si vous êtes dans cette situation votre identité peur naviguer entre nature ou genre vous offrant l’expérience qui permet de comprendre.  Ce courant parle du mystère du feu jaillissant de l’eau et des neufs puis de Manannán mac Lir  qu’on trouve sous la mer.

Le courant céleste Coll évoque l’inspiration poétique et la perte de soi dans les  profondeurs de l’autre monde appelées Imbas en irlandais. Il comprend une forme d’illumination engagée souvent exprimée dans la poésie et l’extase spirituelle. On y trouve la sagesse dans toute sa profondeur.  Les présages et les aptitude de vison extatique sont indiqués ici. Utiliser son discernement peut vous conduire à la vérité spirituelle et intellectuelle, comme s’il s’agissait de fracturer la coquille d’un problème pour arriver à sa substance. La capacité a livrer un jugement sage et équilibré se trouve ici. La connaissance de soi et la gnose personnelle sont également partie intégrante de ce courant.

 

Magiquement Coll est une prière pour la sagesse. Il invoque nos plus profondes capacités a changer la réalité et discerner  dans le brouillard des royaumes de L’autre monde. Si vous voulez savoir la bonne voie a suivre utilisez Coll, il peut vous aider.

Dans le cadre du soin Coll apporte sagesse et conseil tant au guérisseur qu’au patient. Il peut aider a prendre les bonnes décisions  au sujet du traitement et de l’évolution de la situation mais aussi  a comprendre le processus en cours . Il peut également aiguiser votre sens de l’observation pendant le travail de soin.

Question : Ou se situe ma sagesse ? Fais je bon usage de ma sagesse ?

Concepts reliés : Inspiration poétique, le puits de sagesse, l’arbre monde, sources de connaissance, tradition, les sens, vision et aptitude créative, double vue , présages, liminalité.