Grottes de Zugarramurdi

La grotte des Sorcières se trouve près du centre de Zugarramurdi, a l’ouest sur la route qui menait a Sare.

La cavité principale de ce complexe carstique superficiel est née d’Infernuko Erreka- La Rivière de l’Enfer, toujours active aujourd’hui. Cela a crée un site long de 120 mètres et large de 10-12 mètres,  du nord vers le sud Ouest. Au dessus de la grotte se trouvent deux galeries dans la même direction que la cavité principale.

On y trouve des vestiges archéologiques. par exemple des morceaux de silex magdalénien découverts en 1935 par Joxe Migel Barandiaran, ou quelques céramiques préhistoriques.

Cependant c’est son essence même qui donne son nom a cette grotte, son essence de grotte de sorcières

Qui étaient donc ces sorgin-sorcières?

Il existe deux version quant à l’origine du mot sorgin.  Selon la première version c’est sortze-gin ( naissance-agir) c’est a dire sage femme. L’autre version préfère sorte-gin ( sort-agir), diseuse d’avenir, faiseuse de sorts, oracle. Tout comme la rivière d el’Enfer a usé les rochers, l’utilisation du mot sorgin en a usé le sens. La légende des sorcières nous est parvenue mais pas la vérité intérieure; les histoires de sorcières mais pas l’Histoire.

Au début du XVII ème siècle à Zugarramurdi, la vie était liée a la terre et donc, les connaissances, les usages  et le monde magique de l’époque étaient principalement païens. ces personnes appelées sorgin avaient la connaissance de la nature, des plantes et des plantes médicinales-certains étaient des hommes mais la majorité étaient des femmes. Elles savaient également beaucoup sur la fertilité, la reproduction et la contraception de l’époque. La grotte était le lieux de leurs fêtes, rituels sacrés ou cérémonies, l’intérieur symbolique de la terre-mère.

la société de cette époque détenait la mythologie  et un mode de vie lié a la terre; le propriétaire en revanche était Léon de Aranibar, abbé d’Urdax. Les paysans du village étaient ses métayers et ses locataires . L’église catholique voulait que ces gens qui vivaient tant liés a la terre se mettent a regarder vers le ciel. L’abbé d’Urdax , étant aussi l’émissaire secret de l’inquisition, révéla qui y avait des sorgin à Zugarramurdi et, sur sa demande, Valle Alvarado, représentant de l’inquisition, fut envoyé de Logrono à Zugarramurdi.

L’inquisition voyait d’un très mauvais œil ces communautés  aux coutumes différentes, aux croyances et connaissances différentes et qui plus est, qui parlaient une autre langue. L’incompréhension et la volonté de soumettre transformèrent ces rites et fêtes en akellare (sabbat), les chants en conjuration, les mots en injures et les croyances païennes en magie noire.

Le pouvoir répandit la peur, la peur la suspicion, la suspicion le silence et le silence rendait les puissants encore plus puissants. On commença a montrer du doigt les gens au mauvais sort . Cette peur diffuse était un terrain efficace pour propager la méfiance en ces temps d’épidémie, de famine et de sécheresse. N’importe qui était suspect, n’importe qui pouvait être sorgin. Les voisins devenaient espions et délateurs.

L’inquisition arrêta 300 personnes a Zugarramurdi et aux alentours, jeunes et vieux, femmes et hommes. En 1610 ils emmenèrent 53 d’entre eux au Procès de Logrono pour les juger. On les accusa, entre autres, de renier la chrétienté, d’orgies sexuelles, d’avoir le diable pour dieu, d’empoisonnement et de provoquer des tempêtes maritimes.

On brula 11 des accusés. Six en chaire et en os et on brula le portrait de 5 autres morts de faim dans les geôles. 18 des accusés avouèrent et furent blanchis , les autres subirent des peines de prisons et des expropriations.

la chasse aux sorcières au delà de Zugarramurdi fut une croisade menée dans toute l’Europe avec comme objectif d’ancrer une savoir et une religion hégémoniques.

Le mot sorgin recèle bien des choses encore: malgré toutes les embuches de l’histoire officielle et au delà de tous les balais volants des contes pour enfants, ce mot parle du harcèlement brutal subi par les habitants du village.

Ce sont les sorgin qui se retrouvaient  dans cette grotte qui ont fait connaitre Zugarramurdi. Vous allez commencer un voyage vers ce passé. Si vous prêtez attention , vous entendrez l’histoire conservée par l’écho des pierres.

plan grotte

 

 

 

La Poule

poule-noire

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 347.

Q – querq, poule ; quiarc, couleur de souris.

Pourquoi la poule est-elle associée à la grue ?

Facile : quand la moisson a été charriée et que les glaneuses sont parties, la poule est lâchée dans les champs de blé pour qu’elle puisse  avaler ce qu’elle peut trouver. Et un petit concurrent couleur de souris s’y faufile avec elle.

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 467.

Les transformations de Gwion se présentent en ordre saisonnier strict : lièvre en automne, saison de la chasse, poisson pendant les pluies de l’hiver, oiseau au printemps lorsque les migrateurs s’en reviennent, et finalement grain de blé en été saison de la moisson. La Furie se rue à sa poursuite d’abord sous la forme d’une levrette, puis d’une loutre, puis d’un faucon et elle l’attrape finalement en prenant la forme d’une poule noire à haute crête (la coiffure rouge et les plumes noires la désignent comme la déesse de la mort). Dans ce récit, l’année solaire se termine avec la saison des vendanges, au début de l’automne, ce qui fait penser que l’origine de l’histoire dut se situer en Méditerranée orientale. A l’époque classique, l’année crétoise, cypriote et delphique, comme celle de l’Asie Mineure et de la Palestine, finissait en septembre.

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 154.

[…] Pour le Dr MacColloch, Taliésin serait aussi un nom divin et le fait que la poule noire avala le grain de blé dans le Roman de Taliésin prouverait que Taliésin avait été un dieu de l’orge. […]

Extrait du site « l’Arbre Celtique »

Oie : Dans la tradition celtique continentale et insulaire, l’oie  est un équivalent du cygne, dont la lexicographie ne la distingue pas toujours  nettement. Considérée comme une messagère de l’Autre Monde, les Celtes lui attribuent  des pouvoirs divinatoires. Elle fait alors l’objet chez les Bretons d’un interdit  alimentaire, en même temps que le lièvre et la poule. César, qui rapporte le  fait dans le de Bello Gallico (5, 12), ajoute que ces animaux étaient élevés pour le plaisir (voluptatis causa) mais il n’a pas compris pourquoi. Elle est aussi associée à la guerre et garde une place importante dans  le folklore. Voir le symbolisme du cygne.

Poème [la Déesse Blanche]

Extrait de La Déesse Blanche par Robert Graves (avant l’avant-propos)

whitegoddess

Les saints l’insultent tous et tous les gens sensés
Que gouverne Apollon et ses canons dorés.
Pourtant, pour la trouver, moi j’ai fait le voyage
Jusqu’aux pays lointains qu’elle aurait habités,
Elle dont je voulais scruter plus que l’image,
Sœur de l’écho et du mirage.

Je faillis très souvent m’arrêter en chemin,
Abandonnant ma quête héroïque et têtue.
Dans les feux du volcan je crus bien l’avoir vue,
Sur la banquise, en dehors des pistes, plus loin
Que la grotte des septs dormeurs, et primordiale
La déesse au front blanc tels celui d’un lépreux
Aux yeux glauques, à la bouche rouge, aux cheveux
Jaune miel ondulant jusqu’à son ventre pâle.

Dans le jeune bois vert, la sève du printemps
Célèbre la Montagne-Mère en bouillonnant.
Et chaque chant d’oiseau s’élève alors plus tendre.
Mais moi je peux la voir même en l’âpre Novembre
Dans la magnificence de sa nudité.
Or je sais son passé de trahison. N’empêche :
Je prétends oublier sa froide cruauté
Sans me soucier du point où peut tomber sa flèche.

Celtic Tree Mysteries : Practical Druid Magic & Divination par Steve Blamires

celticTraduction de la quatrième de couverture : Les arbres, et la magie qui leur est associée, manifestent les aspects spirituels du Monde Vert. « Celtic Tree Mysteries » renoue avec l’ancien savoir et les traditions des arbres avec un système pratique de rituel magique et divinatoire. Au fil des pages de ce guide de référence et de confiance, vous trouverez un enseignement complet sur la pratique et la théorie  des mystères des Arbres Celtiques, dont des principes peu connus et souvent mal compris. Apprenez à différencier l’écriture Oghamique et l’Alphabet des Arbres (et comment les utiliser conjointement à des fins magiques). Déchiffrez les leçons matérielles, mentales et spirituelles des 20 arbres de l’Ogham, et comment intégrer leur sagesse dans votre vie.  Découvrez comment créer votre propre jeu d’Ogham… Accomplir des voyages dans l’Autremonde… Et découvrez les significations cachées plus profondes, que recèlent les magnifiques et anciennes légendes Celtiques et les traditions du Monde Vert.

Extrait traduit par Aislin :

Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess : Invoking the Morrigan par Stephanie Woodfield

invoking the morrigan

Traduction de la 4ème de couverture : Invoquez la  Morrigane (l’incarnation celtique de la victoire, de la force et du pouvoir du Divin Féminin) et soyez transformé par sa fantastique et féroce  énergie.

Dans ce guide complet et pratique de Sorcellerie Celtique (Celtic Witchcraft), Stephanie Woodfield vous invite à explorer la riche histoire de la Morrigane et ses origines, sa mythologie, sa magie. Découvrez les leçons cachées et les mystères spirituels de la Sombre Déesse en accomplissant des méditations guidées, rituels et sortilèges, compatibles avec toute voie magique. Faites appel aux énergies uniques de la Morrigane sous ses nombreuses expressions : son triple aspect, Macha, Anu et Badb ; la légendaire Morgane Le Fay ; et ses autres puissantes formes.

Du shapeshifting à la faery magic pour convoquer un amant et créer un oracle Ogham, la Sombre Déesse dynamique multiforme apportera à votre vie et à votre pratique spirituelle sagesse et magie.

Extraits traduits par Siduri :

[Fearn] L’ogham de l’aulne par Stephanie Woodfield

Extrait de « Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess – Invoking the Morrigan » de Stephanie Woodfield
Traduction et adaptation : Siduri

Signification divinatoire : bon conseil et guidance. Recevoir de la guidance spirituelle. Intuition. Sagesse des autres mondes, inspiration.

Renversé : ignorer les bons conseils, ne pas écouter son intuition.

Un arbre qui aime l’eau. On trouve souvent l’aulne au bord des rivières. Lorsque les feuilles sont tombées, ses cônes noirs restent sur les branches. Ces cônes ou « têtes » sont peut-être ce qui lie l’aulne à Bran le Béni, dont la tête continua à parler et à encourager ses compagnons après qu’il ait été décapité au cours d’une bataille. Le bois de l’aulne était également utilisé pour construire des ponts et des maisons, et pour fabriquer des boucliers. Dans la bataille des arbres, les compagnons de Bran portaient des branches d’aulne en signe de leur allégeance.

Usages magiques : chercher la sagesse dans les Autres Mondes.