Energies lunaires et Mystères : le Noisetier

Par Epona & Imré. Extrait du site The Hazel Nut. Traduction par Fleur de Sureau pour Ignis Daemonis.

Ces derniers mois ont été un test de patience, de force intérieure et d’engagement. Depuis les méditations préparatoires de l’Aubépine jusqu’aux épreuves du Houx, nous voici parvenus à la neuvième lune de l’année – le Noisetier ou Coll. Autrefois, elle était appelée lune des Muses, le cycle de l’Ermite (voir la neuvième carte du Tarot), et lunaire de l’artiste. Le flux d’émotions gonfle le cœur des Muses et fissure le barrage. L’artiste prend du recul et regarde sa toile, épuisée par les émotions et anticipant la folie de la lune à venir. Ces deux figures fuient ceux qui les entourent – confuses, en colère, désappointées, en mal de silence – de façon à réunir leurs morceaux épars, tout comme l’Ermite se retire pour rassembler ses pensées et permettre aux leçons de sa vie d’allumer la chandelle de la sagesse dans sa sombre grotte.

Le Noisetier amène avec elle (ndlt : oui elle, her dans le texte) les tribulations du passé, de la souffrance et de l’expérience qui modèlent leur porteur. Tirez ces leçons, le fruit de votre labeur, car elles invitent la sagesse de votre Moi Supérieur à sauter dans les eaux de votre conscience, tout comme les noisettes tombent dans l’étang où nage le saumon que Fionn consomma (voir les Mabinogion, le livre de la mythologie galloise).

La baguette de Noisetier a longtemps été utilisée pour trouver des trésors cachés, pour protéger son porteur, et pour révéler la sagesse de l’âme. Avec cette sagesse, vient la prise de conscience de nos véritables barrières personnelles. Le Houx a manifesté des émotions et douleurs non réglées. Si, à la fin de son cycle, vous n’avez pas été capable de vous réconcilier pleinement avec le passé, le Noisetier vous fournira la sagesse de renoncer jusqu’à un meilleur moment. Si toutefois, vous vous êtes réconcilié avec le passé, le Noisetier est le moment d’achever la séparation d’avec ce fardeau ; la fin est venue. Pourtant, soyez prudent – l’épuisement causé par les émotions et sentiments de déception et la souffrance libérée durant cette lune peut brouiller votre vision. La hâte peut sembler être la réponse, mais une prudente réflexion permettra d’éviter de rompre les mauvais liens. C’est la lune de la décision et prévoyance, non pas de l’initiative inconsidérée.

Le Noisetier attend neuf années avant de porter ses fruits. Tournez-vous vers Elle et prenez conscience que même si les fardeaux passés ont glissé vers les ombres, c’est seulement temporaires, car c’est avec le temps que la vie guérit les blessures, et c’est à travers la douleur et la guérison que le Moi Supérieur partage sa sagesse.

Noisetier. Eté 2014

Energies des Arbres Lunaires : le Noisetier

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Noisetier

Neuvième Lune

  • Glyphe – « Je suis un saumon dans un étang »
  • Oiseau – Grue
  • Couleur – Marron
  • Jour – Mercredi
  • Guérison –
  • Mystères – Radiesthésie-Divinatoire, Sagesse-Savoir, Nourriture pour l’Esprit/la Question dans une Coquille de Noix, Inspiration, Réalisation par la Souffrance, La valeur du temps et de la patience

Le noisetier est connu comme étant la lune de l’ermite. Après les turbulences du Chêne et du Houx, et les méditations préparatoires de l’Aubépine, s’en vient le temps du calme et de la réflexion. Nous nous tournons à présent vers l’intérieur pour nous retrouver et laisser les leçons des dernières lunes se combiner. Le Houx a pu faire renaître des émotions et douleurs non résolues. Si nous ne sommes pas parvenus à pleinement dénouer ces sentiments, le Noisetier nous donne la sagesse d’attendre un meilleur moment. Si, cependant, vous avez réussi à harmoniser sentiments et passé, le Noisetier est le moment de finir de vous débarrasser de vos fardeaux.

noisetier-feuille

C’est également une période durant laquelle la prudence est de mise, car l’épuisement causé par des émotions et sentiments intenses de déception et de douleur libérées pendant cette lune troublera notre vision. C’est la lune de décision et prévoyance, non pas d’initiative inconsidérée. La douleur de nos expériences passées nous modèle et nous façonne, et nous permet de nous ouvrir à l’inspiration et à la sagesse d’en haut, de notre Moi Supérieur. Cette inspiration ne peut venir que lorsque nous nous sommes apaisés, lorsque nous avons surmontés nos problèmes passés et lorsque nous cessons de trop en faire.

Une légende celtique parle d’un bosquet de Noisetiers sous lequel se trouvait un puits, un étang, où un saumon nageait. Ces arbres contenaient toute connaissance, et leurs fruits contenaient ce savoir et cette sagesse sous leur coquille. Au fur et à mesure que les noisettes mûrissaient, elles tombaient dans le puits où elles étaient mangées par le saumon. A chaque noisette mangée, le saumon pouvait gagner un nouvel endroit. De façon à acquérir la sagesse issue du Noisetier, les Druides l’attrapèrent et le cuisinèrent. Mais Fionn, le jeune homme qui touillait la marmite dans laquelle le saumon était en train de mijoter, se brûla accidentellement le pouce avec le ragoût. Par réflexe, il porta son pouce à la bouche et ainsi ingéra l’essence du festin sacré ; il acquit instantanément la sagesse de l’univers.

Fionn acquiert également la sagesse par la douleur de la brûlure sur son pouce. De cette histoire, nous tirons la leçon de sagesse par la douleur et l’expérience. La véritable sagesse vient seulement après des années d’essais et d’erreurs, après des années de gain et de perte, après de nombreuses expériences de joie et de peines. On dit que le Noisetier donne des fruits au bout de neuf ans après qu’il a été planté ; neuf ans d’expérience avant qu’il n’imprègne ses fruits de son essence (ou qu’il fasse des petits). Un enseignement hindou dit : « garde pour toi-même ce qu’il t’a été enseigné jusqu’à ce que cela soit à ton tour de partager, » car alors, seulement, il pourra vraiment être enseigné à nouveau. Le noisetier nous demande d’apprendre la valeur du temps, de la patience et de l’expérience, et nous permet de nous exprimer à travers l’art, la poésie et la musique.

  • Énergies négatives du Noisetier : se sentir séparé du monde, se sentir peu sociable. Épuisement, douleur émotionnelle. Échouer à apprendre de l’expérience, répéter les mêmes erreurs, encore et encore.
  • Surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Fleurs de Bach possible pour le Noisetier : Bourgeon de Marronnier / Chestnut Bud.
Recettes :

Hazelnut Recipes – Courtesy of Northwest Hazelnut Company

Dundee Hazelnuts – Our Favorite Recipes

Chef Specialty Recipes from The Hazelnut Council

The Hazelnut Growers Of Oregon

Code d’éthique de la Tradition « the Apple Branch »

Notre code d’éthique

Code d’éthique de la tradition « the Apple Branch » traduit par Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis. Le texte en anglais se trouve sur le site The Apple Branch.

Préambule

Ayant accepté l’Appel de la Déesse et reconnaissant mon service envers Elle et Sa manifestation immanente à travers ceux que je sers et en toute vie, de mon plein gré je choisis et m’engage à suivre ces principes et actions :

Principes

Je m’engage envers moi-même, envers la Déesse et envers tous ceux que je sers à agir de façon à manifester :

  • Ma gratitude : je serai toujours consciente de la gratitude que j’éprouve et je la manifesterai souvent et de nombreuses manières. Je mettrai tout en œuvre pour ne jamais prendre quiconque pour acquis et pour faire preuve d’une saine fierté et humilité.
  • Défenseur : je serai un défenseur de l’équité et de la justice, ainsi que leur exemple ;
  • Service : je reconnais que ma pratique est au service de la Déesse et qu’elle a pour but d’aider les autres ; dans ma pratique, je serai toujours pleinement attentive à mes pensées et actions, et à leurs effets sur la toile de la vie. Je veillerai à être toujours consciente de ne causer de tort ni aux autres ni à moi-même.
  • Présence attentive (mindfulness) : je reconnais que le passé est le passé. Je sais également que l’avenir peut souvent réserver des événements inattendus ou se présenter comme la conséquence de mes propres intentions, mais en réalité, le présent est tout ce que je possède et, ainsi, dans le moment présent, j’aurai conscience de mes pensées, de mes gestes, de mes actes et je me concentrerai sur ce qui se passe ici et maintenant ;
  • Interconnectivité : Je reconnais, j’accepte et j’approuve de rester consciente du tout, de l’interconnectivité et d’être écoconsciente ;
  • Immanence : j’accepte de toujours honorer le divin intérieur et extérieur de toute créature vivante ;
  • Autonomie : j’accepte de valoriser et soutenir les droits des autres à choisir leur propre voie.
Actions
  • Je respecterai les principes éthiques de ma tradition ;
  • Je cultiverai activement ma dévotion à travers la prière quotidienne, des rituels personnels et la méditation ;
  • J’honorerai Celle qui est en moi, comme j’honorerai Celle qui m’entoure, en m’engageant à interagir avec tous, car les autres sont aussi la Déesse ;
  • Au sein de mon Cercle et Bosquet, je travaillerai avec les autres d’égal à égal. Nous sommes tous à une étape différente sur la spirale de l’apprentissage ; aucune étape sur cette spirale ne procure plus de pouvoir à l’intérieur du Cercle/Bosquet, sauf en ce qui concerne l’admission des étudiantes et leur perpétuation, ou encore les changements des Lois du Coven ;
  • Je continuerai à lire et chercherai à me former perpétuellement afin d’affiner mes connaissances et compétences en tant que prêtre/prêtresse.
Dans mes relations avec ceux que je sers :
  • Je m’engagerai envers ceux que je sers, à les soutenir, les encourager et les respecter ;
  • Je serai volontiers disponible pour répondre aux questions, pour conseiller et seconder ceux qui étudient avec moi, de façon à les aider à atteindre leurs objectifs ;
  • Je les écouterai quand ils auront besoin d’une oreille attentive et je ferai de mon mieux pour leur donner « les sages conseils » qu’ils demandent ;
  • Je réserverai du temps et créerai l’espace pour les rituels obligatoires et les besoins de ceux que je sers ;
  • Je ferai, en tout temps, tous les efforts nécessaires pour être un exemple au sein de ma communauté. Je suis humaine et c’est pourquoi je commettrai des erreurs. J’assumerai mes actes et ferai tout ce qui est nécessaire pour les corriger. Je m’efforcerai de vivre selon ce code d’éthique personnelle, mais sans juger ceux qui ont une éthique différente de la mienne ;
  • J’honorerai et servirai la Déesse en chaque personne ;
  • Je ferai entendre ma voix si j’assiste à des attaques personnelles, des injustices, des trahisons ou de l’intimidation de toute sorte, partout où j’y serai confrontée. Je ne resterai jamais silencieuse lorsqu’une voix forte aura besoin de se faire entendre ;
  • Je serai directe dans mes échanges et ferai de mon mieux pour communiquer, notamment en écoutant et en répondant aux autres personnes de mon Cercle, Coven et Bosquet. Dans des situations où je sens que la communication ou les échanges avec un autre membre du coven ne sont pas clairs, je considérerai que ses intentions sont honnêtes et aimables, et je nouerai un dialogue avec la personne afin que nous puissions clarifier les choses ensemble ;
  • La confidentialité est importante. Je ne divulguerai jamais d’information personnelle que vous aurez partagée avec moi sans votre permission, sauf si la loi l’exige ;
  • Je reconnais et m’engage à ce que rien de spécifique à notre Tradition, comme nos rituels, ne soit jamais publié ;
  • Je ne m’impliquerai pas dans une relation multiple* avec ceux que je sers en tant qu’enseignant/e ou prêtre/sse, à moins que cela ne serve au mieux les intérêts du groupe ou de l’individu ;
  • Je ne me livrerai à aucune forme de harcèlement sexuel envers les membres de ma communauté, ce qui comprend les attouchements déplacés et inopportuns, les caresses ou les commentaires à caractère sexuel, et autres comportements qui pourraient être interprétés comme du harcèlement ;
  • Je ne ferai subir à aucun membre des rapports sexuels forcés et je ne profiterai pas de ma position d’autorité pour instaurer de telles relations ; Je reconnais qu’en tant que Grande Prêtresse / Grand Prêtre, que je le veuille ou non, j’ai une position de « pouvoir sur » vis-à-vis de mes étudiants. Pour cette raison, l’intimité sexuelle avec un élève est fortement déconseillée. Si cette intimité est recherchée par l’enseignant et l’étudiant, il est alors préférable de mettre fin à la relation prof/élève ;
  • Je signalerai tout cas présumé de maltraitance infantile comme exigée par la loi.
Ce code éthique a été révisé et mis en vigueur par les Aînés de « the Apple Branch ». Ce code s’applique à tout ceux qui s’associent à the Apple Branch, en tant qu’étudiants et qui ont été ordonnés Grande Prêtresse / Grand Prêtre ou Druide. Ce document sera révisé régulièrement dans un but de clarté et d’équité. C’est un document vivant et tous ceux qui servent au sein de the Apple Branch ont leur mot à dire à l’égard de son contenu.

 

* (Ndlt : la relation multiple ou relation double… Dans le domaine de la santé mentale, le thérapeute a pour éthique de ne pas s’engager dans « une relation double » ou « multiple » avec son patient, c’est-à- dire qu’il ne doit pas entrer en relation dans un contexte autre que celui de la thérapie avec son patient.)

L’Histoire de la Faerie Faith (par Imré Rainey)

L’Histoire de la Faery Faith, par Imré Rainey. Traduit par Fleur de Sureau pour Ignis Daemonis.

  • L’histoire telle qu’elle a été enseignée

(Les informations suivantes ont été rédigées à partir de la correspondance échangée entre Mark Roberts et Imré Rainey.)

Mark-and-EponaMark Roberts était en Angleterre en 1961,  pour y poursuivre son hobby, l’archéologie, et étudier avec  Thomas Maughan, Archidruide du Druid Order, lorsqu’il rencontra Margaret Lumely Brown.  Il ne se rappelle pas exactement comment ses relations l’ont conduit à Margaret, cependant, il se souvient qu’ils s’étaient rencontrés à un rassemblement ‘socio-métaphysique’, où ils passèrent leur temps à échanger sur leurs expériences.  Mark se rappelle avoir raconté à Margaret qu’il avait suivi un « séminaire de formation de pasteur avec des Méthodistes, qu’il avait été initié dans un coven de la Nouvelle-Orléans, qu’il suivait une formation personnelle avec l’Archidruide, qu’il avait été marié à un membre d’une tradition Wiccan clef d’Angleterre », et qu’il avait acquis beaucoup d’expérience à voyager à travers le monde et à « participer aux fouilles archéologiques de sites religieux de premier ordre. » Margaret, à son tour, parla à Mark de la Faerie Faith.   Suite à cela, Mark commença à rendre visite à Margaret au Chalice Hill Cottage, qui fut la maison de Margaret et de Dion Fortune.

Mark décrit sa formation comme « quelques réunions mêlant le partage d’expériences/d’instructions/de croyances. » En 1963, lui « furent donnés les Mystères et les trois leçons fondamentales de la Faerie Faith. »  « Les leçons étaient écrites, mot pour mot, par Margaret. » « Lorsque la météo était correcte » un rituel avait lieu avec Margaret et « quelques personnes de ses amies/de son coven. » Les 17 rituels restants lui furent « transmis de vive voix, avec les grandes lignes par écrit. » Ils continuèrent « à tenir des réunions dans le même cottage. »

Margaret choisit Mark « avec l’intention que la Faerie Faith soit importée en Amérique, » ce qu’il fit. Il retourna aux USA et rencontra une femme, qui, finalement, vint à être connue sous le nom de Morgan McFarland.  Mark initia Morgan à une part de son background, mais garda la Faerie Faith secrète jusqu’à ce que tout deux se séparent. La raison qu’il invoque : « Gwen, une Grande Prêtresse Galloise de la Faerie Faith » désapprouvait que soient transmis les Mystères de la Faerie Faith à Morgan. Finalement, en 1977, Mark initia Rhea en tant que première Faerie Queen aux U.S.A.

(Toutes les informations ci-dessus proviennent des courriels que Mark Roberts a envoyé à Imré. La seule exception est la date d’initiation de Rhea qui a été fournie par les Dianiques McFarland.)

  • L’histoire d’après recherches

Fin 1998, Imré Rainey commença des recherches sur l’histoire de la  Faerie Faith.  Son objectif principal était de recueillir des données sur la tradition pour les générations futures. Il démarra son projet en partant de l’hypothèse que tout ce qu’il lui avait été dit, quant à l’histoire de la tradition, était globalement véridique.

Les informations suivantes sont présentées d’une manière aussi simple que possible. Nous n’exprimons pas une opinion, mais relayons des faits et observations.  Nous n’avons pas l’intention de calomnier qui que ce soit.  Nous proposons simplement ces informations de façon à ce que le lecteur puisse se forger une opinion personnelle éclairée sur le sujet. De plus, nous ne prétendons pas que ces informations soient exhaustives.

Margaret Lumely Brown (MLB)

(Les informations suivantes ont été rendues disponibles grâce à la générosité de Gareth Knight, la Society of the Inner Light, les amis intimes de MLB et les responsables de publication des travaux, journaux intimes, journaux magiques et communications avec les plans intérieurs de MLB.)

magaret l brownEn janvier 1913, Margaret Lumely Brown, sa sœur et une amie vivaient dans le voisinage de Marble Arch.  Elle avait « un intérêt profond pour ce qui se résumerait à la Théosophie, à la Nouvelle Pensées et au Spiritisme, mais sans avoir d’expérience pratique sur ces sujets ni les avoir étudié, » (MLB, Both Sides of the Door).  Dans son livre, Both Sides of the Door – un Sketch Psychologique, elle décrit son tempérament psychique de l’époque, comme suit :  « bien que plus ou moins douée de seconde vue au cours des rêves, [je n’étais] pas psychiquement développée d’une autre façon à cette époque. »

Peu de temps après avoir emménagé dans une petite maison, les trois femmes commencèrent à avoir des rêves étonnamment similaires. Curieuses du sens de leurs rêves, elles décidèrent de pratiquer diverses expérimentations psychiques. Immédiatement, les expériences donnèrent d’excellents résultats, qui, elles l’apprirent, étaient provoqués par le lieu où elles résidaient. Il s’est avéré que leur petite maison avait été construite sur le site d’une « maison de mauvaise réputation ». Avec une longue histoire de prostitution, de jeux d’argent, et d’opium, en gros, c’était le chaos sous leurs pieds. Il devint évident que le passé obscur du lieu avait laissé derrière lui une énergie malveillante. Dans un très court laps de temps, les expérimentations échappèrent à tout contrôle et MLB commença à vivre, ce qui se révèlera être, un éveil psychique très effrayant.

« Nous étions totalement perdues, nous ne savions pas quelles mesures prendre ni à qui demander conseil, jusqu’à ce que les pires moments soient bel et bien passés, » écrivit MLB de nombreuses années plus tard. « L’obsession », comme elle l’appelait, dura le temps de trois semaines exténuantes. Vers la fin de l’expérience, sa sœur demanda l’aide d’éminents théosophes de l’époque. Une fois que la maison fut débarrassée de toute activité poltergeist, Robert King, un théosophe/médium qui les aida, conseilla MLB de « ne jamais plus s’impliquer dans un travail médiumnique. »  MLB ne prit pas cet avertissement à cœur, mais permit aux événements de janvier 1913 de paver la route de son avenir en tant que « meilleure médium et extralucide de ce Siècle. »

Par la suite, MLB s’intéressa énormément  à l’Atlantis.  Elle suivit de près les aventures et les travaux du Colonel P. H. Fawcett.  En 1923, elle reçut une lettre décourageante de la part du Colonel Fawcett en réponse à une requête qu’elle avait faite à propos des sociétés ésotériques. Apparemment, elle cherchait à rejoindre un groupe. Dans sa lettre, il expliqua qu’il n’existait « aucune ‘Loge’ en Angleterre du type que vous recherchez… Il y a cependant de nombreux Messagers et Membres de Communautés Occultes que vous pouvez rencontrer si vous parvenez à les reconnaître ! » Sans se laisser démonter par sa lettre, MLB lui écrivit à nouveau. Fin 1924, il lui répondit, décourageant à nouveau ses recherches, en expliquant les difficultés à trouver une véritable « Communauté Occulte. »

En 1942, après la mort de sa sœur et durant une période financière difficile, MLB rencontra Dion Fortune.  Qu’il s’agisse « d’un acte de pure bonté altruiste de la part de Dion Fortune, ou qu’elle ait eue des vues sur ses dons potentiels, » Dion Fortune offrit à MLB « un hébergement au siège de Queensborough Terrace. »

Au sein de la Society of the Inner Light, MLB fut formée en tant que  médium.  Lorsque Dion Fortune mourut en 1946, la formation de MLB la mena à « développer ses dons psychiques afin qu’elle puisse prendre la suite de [Dion Fortune]. » « Les travaux en cours de la Society of the Inner Light furent largement inspirés et nourris par ses capacités remarquables.  Elle était, en titre et fonction, sa Pythie Principale (Arch Pythoness). Autrement dit, la réceptrice principale des communications du plan intérieur, qu’il s’agisse des conseils privés et instructions destinés aux responsables pour faire fonctionner la Société, ou plus publiquement aux membres lors de diverses réunions. » Elle resta résidente au siège de Londres jusqu’aux années 1970.

MLB s’intéressait à beaucoup de choses. Elle était fascinée par l’histoire de Thomas le Rimeur. Elle rêvait de l’Atlantis. Elle écrivait de la poésie et publia articles et livres. Elle communiquait avec les esprits, le petit peuple et divers êtres qui traversaient le Plan Astral. Tout au long de sa vie, elle tint des journaux intimes et magiques, ainsi qu’un carnet de croquis dans lequel elle représentait les êtres qu’elle voyait et avec lesquels elle était entrée en communication dès le début. Pourtant, elle n’a jamais écrit d’article, pas même dans son journal, ni dessiné quoi que ce soit que l’on pourrait considérer, même de loin, lié à la Faerie Faith.  Ses journaux intimes, dont il existe environ un millier de pages, couvrent de nombreux sujets et le large éventails de ses domaines de prédilection, mais jamais aucun ne mentionne la Faerie Faith ou l’Ogham, qui est la base de la Faerie Faith.  Elle parle du Petit Peuple, comme le faisaient la plupart des Britanniques, Ecossais, Irlandais, etc. (se référer au livre The Faery Faith in Celtic Countries par Evans-Wentz) mais, cela, ne fait pas de quelqu’un un pratiquant de la Faerie Faith, qui est un paradigme religieux centré sur l’Ogham et ses mystères tels que révélés à travers les passages des 13 lunaires et des 5 solaires.

Suite à une lettre envoyée à la Society of the Inner Light demandant des informations à propos de MLB et son possible intérêt pour la Faerie Faith, la Société pria à Gareth Knight, son biographe et ami, de répondre. Après une première réponse de la part de M. Knight, de nombreux mois de correspondance s’ensuivirent. Dans l’une de ses premières lettres,  M. Knight écrit, « MLB et Dion Fortune n’étaient pas très proches dans la vie puisqu’elles se sont rencontrées en 1944 et Dion Fortune est décédée en 1946.  Cependant MLB poursuivit son travail. » En réponse aux questions à propos d’un possible coven, M. Knight écrit, « Ce serait une erreur de penser en termes de ‘covens’. Elles ont travaillé sur le front plus large de la Tradition des Mystères Occidentaux, avec pour approche le triple axe du mysticisme chrétien, de la magie hermétique et des contacts avec la Nature/les élémentaux. » De plus, en réponse à une lettre s’interrogeant sur la possibilité que MLB ait été associée à un coven, une pratique, une religion, etc. extérieurs à la Société, M. Knight écrit, « Elle fut membre sénior de la Society of the Inner Light pendant près de 20 ans, tenant un journal intime quotidiennement, de tout ce que j’ai pu constater cela aurait été à l’encontre des règles de la SIL pour elle que de participer activement à un autre groupe, ou d’effectuer toute activité magique privée, de son côté, » et dans une autre lettre, « elle menait une vie très cloitrée au sein de la SIL du fait de ses activités ésotériques là-bas. »

Vers la fin de sa vie, MLB quitta le siège de la SIL pour emménager chez sa nièce.  Malheureusement, la fille de sa nièce souffrait du cancer et MLB sentit « qu’elle était une charge supplémentaire. » Après un court séjour, elle emménagea avec une amie proche, Margaret W. Toutes deux avaient été camarades de sciences occultes et Magaret W. était heureuse d’offrir à MLB un lieu de paix et de calme où elle « pourrait se consacrer uniquement à ses propres pensées ». M. Knight fut assez aimable pour écrire à Margaret W.  et lui demander s’il existait un lien possible, bien que peu probable, avec la Faerie Faith qui aurait pu nous échapper.  Margaret W. répondit à M. Knight qu’elle ne connaissait rien qui permettrait d’établir cette connexion. Elle poursuivit en expliquant que  MLB continua à assister aux réunions du siège de la SIL, mais que cela était du à l’ampleur de son implication.

(Gareth Knight a écrit un livre au sujet de la vie et du travail de MLB. « Pythoness » explore la vie, les écrits, la poésie de MLB, ainsi que son travail au sein de la Society of the Inner Light. Le livre devrait être disponible à l’automne 2000.)

Les leçons de la Faerie Faith

Selon la tradition, MLB donna à Mark Roberts les trois « premières leçons de la Faerie Faith » en 1963.  Les leçons étaient copiées « mot à mot » à partir des manuscrits de MLB et plus tard tapées à la machine. L’entête des trois premières leçons déclarent : « Une leçon de la Vision Féérique et conscience des Esprits de la Nature telle que partagée en  1963 par Margret Lumely-Brown, en Angleterre. »  Des copies des leçons furent envoyées à Gareth Knight, qui répondit : « Copie de FF1 reçue ce matin, merci bien.  Cependant, j’éprouve un certain sentiment de déjà vu… »

En 1962, Gareth Knight demanda à MLB de lui écrire quelques articles pour un nouveau magazine, appelé « New Dimensions », qu’il allait publier. Fin 1962, MLB lui donna le premier article qui fut intitulé « The Urwelt – the Elemental Other World » (L’Urwelt, l’Autre Monde Élémental).  L’article apparut dans le premier numéro d’avril/mai 1963.  La première leçon Faerie Faith, semble-t-il, était une version très abrégée du même article.

L’article ne fait pas mention du terme ‘Faerie Faith’ qui apparaît à plusieurs reprises dans la leçon. Par exemple, l’article précise « au voyant, la Surâme apparaît… » et la phrase correspondante à la leçon dit : « à celui de la Faerie Faith, la Surâme apparaît… » On trouve une autre différence entre les deux textes, l’article décrit un certain nombre d’expériences personnelles interminables qui n’ont pas été rapportées dans la leçon. De plus, le style de l’article est plus formel et expressif que celui de la leçon. Cela clarifie un certain nombre de passages obscurs et incomplets dans la leçon (passages qui se terminent ou qui contiennent des « … »).

Les leçons deux et trois ont également des similitudes avec « New Dimensions », néanmoins elles n’ont pas été écrites par MLB mais par un homme du nom de David Williams, auteur de The Road to Herod’s Hill.  M. Knight explique qu’il avait prié David Williams d’écrire des articles pour le magazine.  S’ensuivirent une série de quatre articles intitulée « Hidden Truths and Fairy Tales » (Vérités cachées et Contes de Fée).  Les articles s’étalent de 1963 à 1964.  Ceux qui présentent un intérêt particulier sont issus du premier numéro d’avril/mai 1963, et du troisième, août/septembre 1963.  M. Knight écrit « J’ai trouvé que les FF2 et FF3 sont en partie repris, mot pour mot, de ces articles, notamment la citation de Maimonide qui a été librement adaptée en suivant la ligne directrice des articles, et qui est en partie une oeuvre originale. Je ne sais pas qui peut être responsable d’avoir à moitié plagié et à moitié adapté le travail d’un autre… » Curieux de toute l’affaire, M. Knight s’est rapproché « de la personne [en Angleterre] susceptible d’en savoir davantage sur ce qui se passe dans les cercles païens et faery. » « J’ai eu Marian Green, au téléphone ce matin, » écrit-il, « elle a mentionné le fait qu’il n’était pas rare, en particulier dans le mouvement païen, de trouver des documents en Amérique qui ont été volés et qui ont pour source le Royaume-Uni, sans en citer les auteurs. »  Plus tard, M. Knight écrit, « A propos du fait que Mark fut invité à participer aux rituels, elle [Marian Green] est quelque peu sceptique car, à cette époque particulière du début des années 60, lorsque les gens commençaient tout juste à faire leur « coming out », il est extrêmement peu probable que quiconque, de tout calibre ou d’autorité, ait invité un étranger à une activité rituelle de quelque importance. »

Chalice Hill Cottage

chalice orchardSelon la tradition, MLB et Dion Fortune vécurent dans le Chalice Hill Cottage et, de nombreuses années après la mort de Dione Fortune, ce fut l’endroit où Mark reçut sa formation à la Faerie Faith.  A propos du cottage, Gareth Knight écrit, « vous mentionnez qu’il l’a rencontrée en un lieu nommé Chalice Hill Cottage.  J’ai présumé jusqu’à présent qu’il s’agissait d’une erreur naturelle pour Chalice Orchard, au pied de Tor.  » J’ai mis en lumière le fait que la Society of the Inner Light avait vendu le site et les chalets de Chalice Orchard en 1958… »  Il se trouve que Chalice Orchard – et non pas Chalice Hill Cottage – appartenait à  Dion Fortune de 1922/23 jusqu’à sa mort en 1946.  A cette époque, la propriété du chalet passa aux mains de la Society of the Inner Light.  La Society conserva le chalet jusqu’en 1958, lorsqu’elle le vendit à Mary Gilchrist.  MLB n’a jamais vécu là. Elle vivait au siège de la Society of the Inner Light à Londres de 1944 jusqu’en 1970 et quelques, date à laquelle elle emménagea chez une nièce et, plus tard, chez une amie.

Thomas Maughan

maughanMark a toujours prétendu avoir été un étudiant de Thomas Maughan.  Dans une série ce courriels qu’il m’a envoyé en 1999, il affirmait que Thomas Maughan lui avait donné le titre « Merlin ». Il commença à parler de lui-même et signer ses lettres en tant que Merlin lorsque se forma son nouveau groupe à Dallas, au Texas. Au vu des informations que j’avais trouvées à propos des revendications de Mark, j’ai décidé, à l’automne 1999, de me pencher davantage sur ses relations avec Maughan.

Thomas Maughan était le Chef du Druid Order de 1964 à 1976.  Si Mark avez étudié avec lui, ceci se serait passé certainement durant cette période. J’ai envoyé un courrier au Druid Order et j’ai demandé s’ils avaient des informations à propos de Mark. Au bout de quelques semaines, j’ai reçu une réponse de la part de Jennifer Maughan. Elle m’a dit qu’il n’existait aucune information qui corroborait les déclarations de Mark selon lesquelles il aurait étudié avec le Dr. Maughan, certainement pas officiellement. De plus, elle fut très surprise à propos de la revendication du titre Merlin.  Elle m’a expliqué que ce titre était considéré comme extrêmement important et n’aurait pas été traité à la légère. Quiconque ayant reçu ce titre aurait eu un certain nombre de responsabilités importantes à assumer.

Après avoir lu son courrier, je lui ai fait parvenir les propres mots de Mark autant que possible, juste au cas où quelque chose qu’il aurait écrit lui-même l’aiderait à trouver des informations. En réponse, elle réitéra sa réponse, ni le Druid Order ni elle n’avaient de renseignement à propos de Mark, ni de la formation qu’il déclarait avoir reçu. Cependant, elle m’écrivit se souvenir que Mark et une compagne avaient rendu visite à son père en une occasion.

Peu de temps après nos échanges, j’ai reçu une lettre de Morgan McFarland. Dans sa lettre, Morgan me disait que Mark et elle avaient rendu visite à Thomas Maughan lors de leur voyage au Royaume-Uni, essayant d’organiser ensemble une excursion mythique en Angleterre. Ils voulaient que le Dr Maughan, ou un autre membre de l’Ordre, leur fasse un exposé sur les croyances Druidiques. Dans une lettre récente, Morgan clarifia les choses, « Thomas lui avait parlé d’une autre rencontre avec Mark quelques temps plus tôt. »  Il lui sembla que Mark avait en effet rencontré le Dr Maughan lors d’une visite précédente, mais que leurs relations n’avaient pas été plus loin que quelques heures de conversation, certainement pas les années de formation que Mark prétend souvent avoir reçu.

Duir : correspondances Faerie Faith

Extrait de The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Correspondances pour le système BLN du Calendrier des Arbres Lunaires celtiques. Extrait de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr, et la Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

  • Je suis la Reine de toute ruche
  • Tandis que la roue du moulin moud, survient la création issue de la destruction
  • Je tourne sans mouvement
  • Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée

Couleurs

Noir

Lettre

duir, D

Animaux

Roitelet, colombe noire

Symboles

Baguette de chêne, nid d’abeille, miel, café de gland

Archétypes féminins

Rhéa, Vesta, Cardéa, le Dagda, Fenja, Menja, Artémis, Dana

Archétypes masculins

Zeus, Jupiter, Hercules, le Dagda, Thor, Yahvé sous son aspect « El », Allah, Janus, tout Dieu du Tonnerre.

Guérisons

Nettoyage et force, problèmes de saignement

Mystères

Extase de la Victoire/Changement, Divination, besoin de s’enraciner, volonté de changer