Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », l’Aulne

L’Aulne

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau.

L’aulne est le quatrième arbre de l’année. Son nom gaélique est Fearn (prononcé à l’anglaise « Fair un »).

Le glyphe pour l’aulne est « je suis une larme étincelante du Soleil. »

• Utilisations de la plante et Folklore

L’aulne a été utilisé pour ses propriétés toniques et astringentes. « La décoction de l’écorce est utile pour baigner gonflements et inflammations, en particulier au niveau de la gorge, et elle est réputée soigner la fièvre » (Grieve 18).

Selon une superstition du comté du Worcestershire, en Angleterre, porter des morceaux d’aulne sur soi préserverait des rhumatismes. Tandis qu’on utilisait beaucoup ses « boutons noirs », le fruit de l’aulne, pour décorer les puits et sources, il s’agissait d’un rite nommé « well dressing » qui permettait d’honorer une source (ou son esprit ou, plus tard, son saint) afin que son eau ne tarisse pas (Vickery 2, 388).

« Malvhina Well – 2007 Well Dressing, by Bob Embleton.

• Mythologie et Symboles

L’aulne est le pont entre l’eau et le feu, la mer et la terre, l’hiver et le printemps. L’aulne ne pourrit pratiquement pas dans l’eau et c’est pourquoi il était utilisé pour soutenir les bâtiments, comme pilotis. « Le Rialto, à Venise, repose sur des pilotis d’aune, de même que plusieurs cathédrales médiévales. » (Graves 170). Il servait également à la construction de ponts, de chaussées et de conduites d’eau.

L’Aulne est étroitement lié au feu, même si c’est un combustible médiocre, il constitue le meilleur des charbons de bois. Dans certaines régions d’Irlande, abattre un aulne sacré amenait comme châtiment la destruction de sa maison par le feu. « L’aulne est l’arbre du feu, le pouvoir du feu de libérer la terre de l’eau. » (Graves 171).

Ce lien avec le feu apparaît dans le fait que l’équinoxe de printemps tombe toujours pendant la Lune de l’Aulne. L’équinoxe de printemps est un pont qui éloigne l’année des froides inondations de l’hiver et la conduit à la tiédeur du printemps. L’aulne était, « Fearineus, le dieu du printemps auquel on offrait des sacrifices sur le mont Cronien à Olympe, à l’équinoxe du printemps » (Graves 172).

L’aulne est associé à quatre couleurs. La pourpre est la couleur de la royauté et le Roi des Aulnes (Féerie) tire son nom de cet arbre. Le rouge est la couleur du feu, ainsi que celle du sang. Lorsqu’un aulne est abattu, son écorce devient écarlate et semble saigner comme un homme. En outre, une teinture rouge peut être obtenue à partir de l’écorce. Une teinture verte peut être fabriquée à partir des fleurs, qui éclosent durant le mois de l’Aulne. Le vert est la couleur des vêtements des fées (les esprits de la nature). Une teinture brune est obtenue à partir des rameaux de l’aulne, le brun étant la couleur de la terre dans laquelle pousse l’aulne.

• Énergies

Enfin, l’aulne amène le temps des naissances. Le printemps arrive et les projets élaborés lors de la première lune peuvent maintenant aller de l’avant. Et en même temps, ce peut être une période douloureuse. Avec la naissance des choses nouvelles vient la destruction des anciennes. Le glyphe de l’Aulne « je suis une larme brillante du Soleil » est comparable à l’adage « toute naissance digne de ce nom s’accompagne toujours de larmes. » Avec l’arrivée du soleil à l’équinoxe de printemps, nous donnons naissance à nos projets. Pourtant, cette période peut être marquée par les doutes, la confusion, la dépression et le chagrin. La dépression post-partum est commune et de façon semblable, beaucoup sont déprimés après avoir accouché de leurs projets, car ceux-ci pourraient très bien ne pas donner les résultats escomptés.

Pendant [la lune de] l’Aulne, l’étudiante doit apprendre l’équilibre. Les quatre couleurs de l’aulne enseignent à l’étudiante la révérence, l’harmonie et l’équilibre. Ces leçons doivent être acquises bien avant la seconde moitié de l’année (Kerr, ‘Lunar’.)

Lune du Bouleau, rituel par Lady Phoenix

Extrait du livre « Year of Moons, Year of Season : Mysteries & Rites of Celtic Tree Magic par Pattalee Glass-Koentop. (Llewellyn Publications, 1991 Traduction & adaptation Fleur de Sureau.

Première Lune : le Bouleau

Décorations du cercle : Il est suggéré d’utiliser une bougie noire et une bougie blanche pour l’autel, lequel est recouvert de blanc. Si cela est possible, décorez le cercle de branches tout justes feuillées. La figure de la « Mort » est placée au centre depuis la Lune du Sureau. Un bouquet de branches plus courtes se trouve près de l’autel, au nord, et un second bouquet de grosses tiges similaires au sud. Près de l’autel sont disposés des écheveaux de fil à broder rouge, bleu et blanc, ainsi qu’un couteau ou une paire de ciseaux. Après l’invocation et la descente de la lune, la Grande Prêtresse se tourne et parle.

Invocation : Si vous employez les vers d’Hertha par John Swinbourne1, je vous suggère de les mémoriser avant le rituel afin que leur impact ne soit pas atténué par la présence des feuilles de papier. De plus, la force du contact visuel possible avec chacun des membres du cercle durant ce passage verbal est infiniment plus grande si vous n’avez pas à lire les paroles. La voix devient alors celle de la Déesse, et non « juste » celle d’une prêtresse.

Les balais : On peut fabriquer des balais miniatures. Les « rameaux de bouleau » doivent mesurer environ 17 à 20 cm, afin d’obtenir une dimension finale de 30 cm, ou pour fabriquer un balai d’une taille plus réelle, choisissez de petites branches de 45 cm et une longueur de « frêne » de 60 cm. Rappelez-vous que tout bois peut être utilisé pour symboliser le bouleau ou le frêne.

Bâtons de frêne : si vous vivez à un endroit où vous avez peu ou pas accès à des branches de substitution pour ce but, des tourillons en bois ou des bâtons similaires peuvent être employés. Ceux-ci sont disponibles à peu de frais dans la plupart des scieries et magasins de bricolage, aussi bien que dans les solderies.

Liens en osier ou saule : il peut s’agir de tout type de ficelle ou fil. Je suggérerais du fil à broder ou à crocheter, dont la composition est habituellement entièrement naturelle, en principe disponible dans les couleurs primaires et qui n’a pas tendance à s’étirer comme le fait la laine. En outre, ces fils sont moins onéreux, plus faciles à trouver en magasin2. Il est plus facile de retirer le surplus de fil que d’en ajouter lorsque vous terminez votre balai. Que vous travailliez au balai miniature ou grandeur nature, vous pouvez utiliser 60 à 90 cm de fil adéquat, de chaque couleur. Que vous utilisiez du fil à crocheter ou à broder, du fil de laine ou du ruban, choisissez un blanc basique et les riches couleurs primaires rouge et bleu. Le fil blanc pour la pureté de la Jeune Fille, le rouge pour la couleur de la Mère et le bleu pour la sagesse et l’intensité de la Vieille Femme. Si votre symbolique personnelle perçoit la Vieille comme noire plutôt que bleue, alors vos liens seront blanc, rouge et noir.

Marquer la rune : la première lune/ le premier mois est une lune liée à la terre. Si vous utilisez une goutte de colorant alimentaire pour dessiner l’ogham, choisissez du vert pour ce rituel afin de symboliser la Terre.

Engagement : c’est une pratique que j’ai mis en place il y a de nombreuses années, alors que je ne parvenais pas à tenir mes résolutions du nouvel an. Ainsi, j’en ai fait un nouvel impératif, je ne pouvais désigner comme résolution tout ce que je n’avais pas fait ou tenter de faire durant les trois derniers jours de fin d’année. De cette façon, la « nouvelle » résolution consistait à continuer quelque chose que je voulais faire et non pas de commencer quelque chose qui « devrait » être effectué. Dès lors cela devenait un « cadeau » pour moi-même.

Vous désirerez peut-être discuter de cette idée avant le rituel avec les membres de votre cercle ou vous donner le temps d’y réfléchir sérieusement durant un rituel solitaire de méditation. Bien que les phrases du rituel suggèrent quelque chose de très agréable pour vous-même, ma pratique habituelle consiste à faire de cet engagement ou cadeau quelque chose qui deviendra un présent de savoir ou d’amélioration de mes talents et compétences liés à mon Art3. Les rituels de ce livre, par exemple, sont le résultat de ce cadeau prévu pour moi-même une année. Une autre année, pendant la Lune du Bouleau, j’ai choisi de copier avec soin tous les rituels que j’ai écrits ou qui m’ont été donnés, sur une période de plusieurs années, dans un carnet spécial. Comme vous pouvez l’imaginer, ces cadeaux à moi-même ont continué à être quelque chose d’agréable pendant les années qui ont suivi et le processus a renforcé ma connaissance et conscience de soi.

BOULEAU

Lune du commencement

Le temple est préparé4

  • Le travail est planifié : durant cette lune, les décisions sont prises telles les graines spirituelles que vous planterez cette année qui commence tout juste. Le travail magique durant cette lune ajoute force et dynamisme à ces choix.

  • Chaudron : feuilles d’ortie, anis étoilé, fleurs de mauve noire.

  • Le cercle est projeté : Au début, vous souhaiterez peut-être laisser le cercle sans éclairage. Entendre les trois premiers vers du poème Hertha comme une voix dans l’obscurité ou le vide peut être très efficace. Si vous choisissez cette atmosphère, quatre membres doivent se tenir prêts à allumer simultanément les gardiens des quartiers lorsque la Grande Prêtresse parlera de purifier cœurs et esprits.

  • Dédicace : choisir des déités de la naissance et des commencements, celles qui créent à partir de matériaux limités ou de rien.

I am that which began, out of me the years roll ;

Out of me God and Man – they are equal and whole5,

God changes, and Man, and the form of them bodily,

I am the Soul.

Je suis ce qui fut d’abord, hors de moi les années se déroulent ;

Hors de moi l’homme et Dieu – ils sont égaux et entiers ;

Dieu change, et l’homme, et la forme de leurs corps: quant à moi, je suis l’âme.

Before ever land was, before ever the sea,

Or soft hair of the grass or fair limbs of the tree,

Or the fresh-coloured fruit of my branches, I was,

And thy soul was in Me.

Avant même que ne soit la terre, avant même la mer,

Ou les doux cheveux de l’herbe ou les belles branches6 de l’arbre,

Ou le fruit, à la couleur vive, de mes branches, je fus,

Et ton âme était en Moi.

First life on my sources, first drifted and swam.

Out of me are the forces that save it – or damn.

Out of me man and woman, and wild-beast and bird,

Before God was, I AM.

Première vie sur mes sources, première qui a dérivé et nagé,

Hors de moi sont les forces qui la sauvent – ou la damnent.

Hors de moi et homme et femme, et bête sauvage et oiseau,

Avant que Dieu ne soit, JE SUIS.

(Extrait de Hertha par Swinburne)

Le Grand Prêtre : C’est une période de commencements, pourtant nous nous sentons toujours déprimés face à la saison de la mort et de l’hiver. Nous ne ressentons pas encore véritablement la chaleur et la lumière grandissantes du soleil.

La Grande Prêtresse : L’année écoulée a été semée d’embûches pour chacun d’entre nous. Purifions notre cœur et nos pensées des esprits de l’année pour laisser placer à une nouvelle année et une nouvelle croissance.

(La Grande Prêtresse prend le bouquet de branches de bouleau et frappe le sol ou l’autel qui comporte des symboles de l’année écoulée. Et pour finir, elle frappe et renverse la figure de la mort au centre avec la Lune nommée « Sureau ».)

Le Grand Prêtre : L’ancienne année est mesurée par ses Sabbats.

Le Cercle : (à l’unisson) « Ailm, Onn, Ura, Eadha, Idho. »

Le Grand Prêtre : L’ancienne année est caractérisée par ses Fêtes.

Le Cercle : Candlemas, Beltane, Lammas, Samhain.

Le Grand Prêtre : L’ancienne année est délimitée par ses Lunes.

Le Cercle : Bouleau, Sorbier, Frêne, Aulne, Saule, Aubépine, Chêne, Houx, Noisetier, Vigne, Lierre, Roseau, Sureau.

Le Grand Prêtre : La mort est anéantie et la renaissance prend forme.

La Grande Prêtresse : Finie la saison de mort. Voici la saison de vie et de commencement.

Le Grand Prêtre : A travers l’arbre, le Bouleau, la Déesse nous laisse un symbole de naissance et de commencements.

La Grande Prêtresse : Au Bouleau, Elle donne la première Lune de l’année, les commencements, la noblesse, l’extrémité du pouce, dimanche, la capacité à chasser les mauvais esprits, le bâton de pouvoir pour l’une des treize (ndlt : lunes, je suppose), le Soleil, une place dans les chapeaux des fils morts7 et la dernière demeure d’Élisée sur le Mont Horeb8.

Le Grand Prêtre : A nous, Ses Enfants, Elle donne le Bouleau.

La Grande Prêtresse : Elle inscrit en nous la connaissance de la victoire sur la mort.

(La Grande Prêtresse inscrit la lettre oghamique réceptive « B » dans la paume réceptrice de chaque personne, de façon qu’elle puisse être lue du point de vue par celle-ci.)

Nos paroles et nos actions donnent à ce savoir, forme et expression, pour qu’il soit connu des autres.

(La Grande Prêtresse inscrit la lettre oghamique expressive « B » dans la paume émettrice de chaque participant de façon qu’elle puisse être lue par la personne qui se tiendra en face à celui-ci.)

(La Grande Prêtresse prend les branches de Bouleau et en distribue une à chaque membre du coven.)

La Grande Prêtresse : Je suis la Jeune Fille : je suis la victoire sur la mort, je suis les commencements.

(Elle donne une branche à chacun.)

Je suis la Mère : je suis la naissance, je suis la continuité des commencements.

(Elle donne une seconde branche.)

Je suis la Vieille : je suis le guide qui conduit à la renaissance, je suis la complétion des commencements passés et la vision de ceux à venir.

(Elle donne une troisième branche.)

(Le Grand Prêtre ramasse les branches de « Bouleau » restantes.)

Le Grand Prêtre : Pour moi aussi, sacrés sont, comme Horus, la naissance et les commencements.

(Il donne une branche.)

Comme Osiris, la victoire sur la mort et la voie vers la renaissance sont miennes9.

(Il donne une seconde branche à chaque participant.)

(Chaque membre du coven a maintenant 5 branches de « Bouleau ».)

Le Grand Prêtre : A l’avenir caché dans les commencements, nous ajoutons la protection du Frêne.

(Aux membres du coven, il donne les bâtons qui sont au sud de l’autel.)

La Grande Prêtresse : Et la Magie du Saule, pour nous donner toute l’année un abri, des vêtements, de la nourriture et de l’amour.

(Elle donne trois longs brins de fil à chaque participant.)

(Le Grand Prêtre et la Grande Prêtresse prennent le bâton de « Frêne » et un rameau ou une branche de « Bouleau », tout le Cercle fait de même. Ils commencent à nouer au balai, un rameau ou une branche à la fois. Le chant est le suivant : « Flags, Flax, Fodder, Frig…10 » Le chant boucle jusqu’à ce que les balais soient terminés.)

(Note : si on noue un rameau pendant un tour de chant et qu’il y a quatre nouages à faire pour maintenir tous les rameaux ensemble, le total des nœuds équivaudra à neuf, un chiffre sacré pour la Lune.)(Les balais sont consacrés par un cercle joint. Chant : « Ashima, Ninimb, Anatha, Ra. » Prononcé : Ash ih muh, Nih nim, Uh nath uh, Rah.)

(Avec les balais toujours en main, ce chant se prête à une danse en cercle, si désirée.)

La Grande Prêtresse : Au cours des Lunes et Fêtes qui viennent de s’achever . nous avons engagé nos efforts et nos énergies dans le but d’éliminer tout bois mort, pour équilibrer le karma. Mais à présent, il importe d’entamer une action ou une série d’actions pour nous-mêmes, comme un cadeau à nous-mêmes, pour cette année qui vient.

Il ne s’agit pas de ce qui est « nécessaire » ni de ce qui « devrait être fait » mais plutôt de ce qui naît d’un désir et non d’un manque ou d’un besoin. Par cet engagement, nous réalisons quelque chose « de gentil envers nous-mêmes » comme un cadeau-des-commencements de la Déesse, afin de créer un modèle, un exemple de joie à suivre pour l’année à venir et, dans cette joie, La servir.

Le Grand Prêtre : La Lune du Bouleau, celle des commencements, est là. Nous la vénérons à travers sa lumière. Nous sommes les éléments dont la vie est faite et nous partageons le Festin des Éléments, toujours en nous rappelant que tout repas est un sacrement. Nos frères et sœurs des champs et forêts ont sacrifié leurs vies afin que les nôtres puissent être accomplies.

(La Jeune Fille donne le symbole de l’élément approprié à la Grande Prêtresse selon les besoins. La Grande Prêtresse l’offre au Grand Prêtre en disant : « Partage avec moi ce symbole de l’élément de _________. » Ce symbole passe autour du cercle, en terminant par la Grande Prêtresse qui en prend une part.)

TRAVAIL : (Cette Lune devrait être celle qui attire, pour chaque membre du coven, autant d’énergies levées dont ils ont besoin à travers la Première Lune, plutôt que nécessairement travailler pour les besoins des autres.)

RÉVOCATION DES ESPRITS : « MERCI AUX DEITES, LA CEREMONIE EST TERMINEE. »

1 Le nom est erroné, il s’agit d’Algernon Charles Swinburne (1837-1909) et de son poème Hertha. Sir John Swinburne était le grand-père de ce poète anglais.

Ndlt : pour un fil qui ne s’étire pas, qui est naturel, que l’on trouve facilement et à un coût moindre, c’est du fil à crocheter qu’il faut choisir précisément, non pas à broder.

3 Craft dans le texte, c’est-à-dire l’art magique, la sorcellerie.

Ce rituel a été diffusé dans la Georgian newsletter d’avril 1983 (page 18), il est signé par Lady Phoenix, de Dallas. Les instructions à propos du travail planifié et du chaudron sont omises, à la place sont résumées les actions à effectuer, comme suit :

  • Le temple est préparé
  • Le Cercle est projeté
  • Rite d’ouverture
  • La Charge : les premiers vers d’« Hertha ».

5 Il y a eu une modification du texte original. Dans le poème original, il est écrit  : « I am equal and whole. » C’est-à-dire, « Je suis égale et entière » et c’est Hertha qui parle bien sûr.

6 Le mot anglais limbs peut désigne les membres du corps ou les branches d’un arbre. Vous comprendrez pourquoi j’ai évité de traduire fair limbs par « beaux membres »… et excuserez la répétition du mot branche. (o: De toute façon, la traduction d’un poème est tout un art dont je ne connais rien !

7 C’est une allusion à la ballade de l’Angleterre du Nord, La Femme du Puits d’Usher. Je cite une note extraite du livre la Déesse Blanche par Robert Graves : « les fils morts qui reviennent dans la mort de l’hiver rendre visite à leur mère, portent des feuilles de bouleau à leurs chapeaux. L’auteur fait remarquer qu’ils ont arraché ces feuilles à un arbre poussant à l’entrée du paradis où demeurent leurs âmes, et c’est bien là ce à quoi l’on s’attendait. On peut présumer qu’ils portent du bouleau pour signaler qu’ils ne sont pas de mauvais esprits retenus par la terre mais des âmes bénies en mission compatissante. »

8 Là aussi, voir la Déesse Blanche par Robert Graves : « Il n’est pas difficile d’établir le canon hébraïque des arbres de la semaine, les sept piliers de la Sagesse. Le plus plausible remplaçant du bouleau, qui n’était pas un arbre palestinien, devait être le retem, ou genêt sauvage, l’arbre sous lequel le prophète Élisée demeura sur le mont Horeb (« la Montagne AI Soleil Ardent ») et qui semble avoir été consacré au Soleil. A l’instar du bouleau, on s’en servait en guise de balai pour chasser les mauvais esprits. »

9 Is mine dans le texte, c’est-à-dire est mienne… Mais il semble que ce soit une erreur. Je pense que la victoire sur la mort fait également partie du sujet.

10 Doreen Valiente, dans son livre Witchcraft for Tomorrow, donne une explication de cette bénédiction. Voir la traduction sur le Sidh.

Energies des Arbres Lunaires : le(s) jour(s) à part

Le(s) Jour(s) à Part

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net 
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

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Le Jour à Part est le ou les jours restants qui se situent entre le Solstice d’Hiver et le début de la lune du Bouleau ; parfois il s’agit du jour même du solstice. C’est le jour est l’équivalent du jour bissextile et il sert à aligner le calendrier lunaire à l’année solaire.

On retrouve le Jour à Part dans l’expression « un an et un jour », des mythes irlandais et gallois.

Cela provient du calendrier des Iles Britanniques et indique une année lunaire de 13 lunaisons de 28 jours chacune (364 jours), plus le jour supplémentaire pour faire 365 jours. Ce jour supplémentaire est le Jour (de naissance) du Divin Enfant. Ce « fils d’une mère vierge » qui toujours nait au Solstice d’Hiver et renvoie au Roi Soleil ou Roi Chêne ; le jeune soleil qui vainc les ténèbres de l’hiver et prendra de l’ampleur jusqu’au Solstice d’Eté. Concrètement, bien sûr, cela symbolise l’allongement des jours qui survient après le Solstice d’Hiver.

Le Jour à Part est donc un jour hors du temps, à part, hors de l’année normale et lors de tels jours, des choses magiques peuvent se produire.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Houx

Le Houx

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction réalisée par Fleur de Sureau.

Le Houx est la huitième lune de l’année. Son nom gaélique est Tinne (prononcé « Chihn’ uh » à l’anglaise).

Le glyphe pour le Houx est « Je suis une lance de guerre. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

Les feuilles de houx peuvent être préparées de différentes façons afin de traiter catarrhe, pleurésie, variole, fièvres, rhumatismes et jaunisse. D’autre part, les baies ont de puissantes propriétés vomitives et purgatives. Sous forme de poudre, les baies peuvent être utilisées comme agent astringent afin de traiter les saignements. L’écorce peut être fermentée pour créer de la glu afin d’attraper des petits oiseaux [ndlt : il me semble que la chasse à la glu est désormais interdite en France] et détruire des insectes.

Houx en fleur

Des essences de houx similaires au houx commun (Ilex aquifolium) peuvent être employées en tisane (Grieve 407). Le houx a une réputation mitigée, populaire à noël mais considéré comme ayant une nature portant malheur ou au moins puissante. Le houx est souvent utilisé pendant la saison de noël en décoration avec le lierre. Pourtant, il semble qu’il existe certaines règles concernant la bonne manière de le manier dans la maison. Certaines coutumes soutiennent que le houx ne devrait pas être introduit dans la maison avant noël ; d’autres affirment que cet arbre ne devrait jamais être abattu ou détruit. D’autres encore prétendent que les brins de houx ne devraient jamais être brûlés. En outre, une grande récolte de baies de houx prédit un hiver rude (Vickery 180-2). On peut retrouver ce lien du houx avec noël dans le conte du Roi Chêne et du Roi Houx.

  • Mythologie et Symboles

Le Chêne et le Houx ont toujours été unis dans la mythologie païenne à travers l’histoire du Roi Houx et du Roi Chêne. Nous apprenons cette histoire à travers celle de Gauvin et le Chevalier Vert. Le Chevalier Vert est un géant qui manie un buisson de houx comme un gourdin. Sir Gauvin passe un pacte avec le Chevalier Vert pour se décapiter l’un l’autre d’une année à l’autre – ce qui signifie le solstice d’hiver et le solstice d’été (Graves 179-80). C’est l’histoire du Roi Chêne et du Roi Houx qui échangent leur place pour régir le monde. Au solstice d’été (durant la lune du houx), le Roi Houx prend sa place en tant que souverain du monde jusqu’au Solstice d’Hiver lorsque le Roi Chêne le remplace. Plus tard, lorsque le christianisme arriva d’Europe, la coutume fut changée, « puisque selon la pratique médiévale Saint Jean Baptiste, qui perdit sa tête le jour de la Saint Jean, reprit les titres et coutumes du Roi Chêne, il était naturel de laisser Jésus, en tant que successeur miséricordieux de Jean, de reprendre le rôle du Roi Houx. » (Graves 180).

Comme d’autres lunes de l’année, le Chêne et le Houx sont des lunes jumelles. Comme le Roi Chêne et le Roi Houx règnent chacun sur une moitié de l’année, ils constituent des symboles de la moitié de l’année masculine Yang (Chêne) et de la moitié de l’année féminine Yin (Houx).

  • Énergies

L’ancien nom irlandais pour le Houx est Tinne.De ce mot provient le terme « tanist », qui désigne le « Sombre Jumeau ». Ce sombre jumeau est le Houx, le pendant du Roi Chêne. Le taniste règne durant la moitié sombre de l’année. En psychologie, le taniste est perçu comme notre part d’ombre (la part de nous-mêmes que nous n’aimons pas ou à laquelle nous ne voulons pas faire face. C’est une nouvelle moitié de l’année et à moins que nous nous souvenions des leçons du Bouleau (conscience de soi, auto-discipline) alors les aspects négatifs de cette obscurité nous submergerons : jalousie, colère, haine, etc. Nous déambulerons aussi prompts qu’une feuille de houx à piquer quiconque nous agacerait (Kerr, « Lunar »).

Energies des Arbres Lunaires : le Sureau

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Le Sureau

Treizième Lune

  • Glyphe – Je suis une vague de la mer
  • Oiseau – Freux
  • Couleur – Rouge sang
  • Guérison – Purification du corps intérieur et extérieur, Maux liés au froid
  • Mystères – Transition entre l’Ancien et Nourrir le nouveau, Sacrifice de notre Nature inférieure, Renouveau du Moi Spirituel, Préparation par le Sacrifice

sureau-dépouille-par-les-oiseauxLe Sureau est la Lune de la Mort. La vague retourne à la mer. C’est une période d’énergie frénétique, pourtant nous nous sentons comme à la dérive et seuls. Bientôt, les choses vont se délier, apportant un sentiment de soulagement. Le Sureau apporte une nouvelle croissance, à partir de l’ancienne coquille. La musique (qui peut provenir d’une flûte en bois de sureau : on peut retirer la moelle d’une branche), la joie et la camaraderie sont de bons antidotes aux sentiments intenses liés à cette lune.

  • Les énergies négatives de la lune du Sureau sont : la peur, l’anxiété, la dépression, les sentiments d’abandon et d’isolement. Nous pouvons éprouver un sentiment d’abandon, d’isolement ; la mer qui s’en va sans nous. De nombreuses personnes se sentent déprimées à cause du manque d’ensoleillement et des jours plus courts.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences florales de Bach pour la lune du Sureau : Red Chestnut, Walnut et Star of Bethlehem.