Chasser un chant de pouvoir

sami drumExtrait du livre La Voie du Chamane par Michael Harner.

Avant d’entreprendre le voyage chamanique pour recouvrer un animal de pouvoir, vous devriez posséder un chant de pouvoir. Chaque chamane dispose d’au moins un chant qu’il utilise pour réveiller son gardien et ses autres alliés afin qu’ils l’aident dans les soins et d’autres pratiques. Pour acquérir un chant de pouvoir, prévoyez de passer une journée seul dans un lieu sauvage, où vous ne rencontrerez personne et où l’environnement naturel n’a pas été trop modifié par les humains. Rasmussen, le grand spécialiste de la vie inuit, explique cela très bien :

 […] Les meilleures paroles magiques sont celles qui viennent lorsque l’on est seul dans les montagnes. Ce sont toujours les plus puissantes dans leurs effets. Le pouvoir de la solitude est grand et au-delà de l’entendement.

Une zone forestière ou montagneuse isolée est l’endroit idéal, mais si vous ne pouvez atteindre un tel lieu, essayez de faire pour le mieux. Ne prenez pas de petit-déjeuner et jeûnez toute la journée alors que vous vous baladez calmement en vous asseyant parfois. Ne planifiez aucun itinéraire ; regardez simplement où vos pieds vous mènent. Alors que vous vous promenez, découvrez quel animal vous vous sentez être. Cela peut être ou non celui que vous avez dansé. Incorporez ses sensations et prenez plaisir à endosser son identité durant la journée.

Comme il s’agit de votre première chasse au chant, il est possible que vous ne trouviez que la mélodie. Si c’est le cas, il vous faudra plus tard également trouver vos propres paroles. Mais pour l’instant, je vous donne les paroles de l’un des chants que j’ai acquis alors que j’étudiais avec les Jivaro :

J’ai des esprits.
Des esprits m’ont.
J’ai des esprits.
Des esprits m’ont.
J’ai des esprits.
Des esprits m’ont.
Moi, Moi, Moi.
(Répétez trois fois encore et passez à la strophe suivante.)
Mes esprits
Sont comme des oiseaux,
Et les ailes
Et les corps sont des rêves.
J’ai des esprits,
Des esprits m’ont.
Moi, Moi, Moi.
(Répétez trois fois encore et revenez à la première
strophe.)

Répétez le chant aussi longtemps que vous sentez que cela est nécessaire. Un chant de pouvoir facilite l’entrée en ECC (état de conscience chamanique), tant par ses paroles que par sa mélodie. Plus vous utiliserez le chant durant le travail chamanique, plus il constituera une aide efficace dans la modification de votre état de conscience. Finalement, il agira comme une légère détente qui vous aidera à passer en ECC.

 On peut également rechercher un chant de pouvoir spécifique qui est chanté pendant le voyage. Il vaut mieux le découvrir durant le voyage lui-même, et il comporte généralement une description de ce que l’on voit. Cette libre adaptation par Cloutier du chant d’un chamane tsimshian de la côte nord-ouest des États-Unis en constitue un bon exemple :

Je vais dans mon canoë partout
dans ma vision
Au-dessus des arbres ou dans l’eau je flotte
Tout autour je flotte
parmi les tourbillons
Tout autour je flotte
parmi les ombres
Je vais dans mon canoë partout
dans ma vision
Au-dessus des arbres ou dans l’eau je flotte
à qui est ce canoë dans lequel je me tiens
Celui dans lequel je me tiens avec un inconnu
Je vais dans mon canoë partout
dans ma vision
Au-dessus des arbres ou dans l’eau je flotte.

Suite du texte ici.

Chant de Pouvoir reçu pendant un rêve

Extrait du livre La Voie du Chamane par Michael Harner.

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Essie Pinola Parrish (1902–1979), was the last Kashaya Pomo spiritual leader and an expert basketweaver

Vous pouvez également acquérir involontairement un chant alors que vous rêvez. Feue Essie Parrish, une chamane indienne pomo de Californie, rapporta le rêve de son premier chant de pouvoir : « Je vais vous raconter une autre histoire de ma jeunesse – comment j’ai chanté un chant pour la première fois lorsque j’étais enfant. J’avais onze ans à cette époque. Je n’ai pas acquis ce chant d’une manière ordinaire – je l’ai rêvé. Un jour, alors que j’étais endormie, un rêve vint à moi -j’entendis chanter là-haut dans le ciel. Parce que j’étais petite, parce que je ne comprenais pas de quoi  il s’agissait, je n’y prêtai pas [consciemment] attention – j’écoutai [passivement] cet homme chanter là-haut. Toutefois, il fit en sorte que je l’apprenne – c’était comme s’il entrait profondément dans ma poitrine, comme si le chant lui-même chantait dans mon larynx. Puis, il me sembla que je pouvais voir l’homme, comme si je pouvais le distinguer.

 Après mon réveil, ce chant chanta en moi toute la journée. Même si je ne voulais pas chanter, le chant chantait dans mon larynx. Puis j’essayai moi-même de chanter, et j’essayai encore, et, à ma grande surprise, le chant était magnifique. Je m’en suis toujours souvenu depuis.

Puis, une fois, ma sœur aînée et moi accompagnâmes notre grand-mère à Danakâ. À l’époque, ma sœur était jeune aussi, mais elle était plus âgée que moi. Nous voyageâmes avec elle [notre grand-mère]. Arrivées à Danaka, nous nous y établîmes.

Puis, un matin, très tôt, nous allâmes à Madrone Beach chercher des algues. Nous accompagnâmes notre grand-mère. Alors que nous étions assises là sur un gros rocher, nous jouions à la poupée, riant et bavardant. Mais ce chant chantait toujours au plus profond de moi. Alors, comme il chantait dans mon larynx, je commençai aussi à chanter. Il se trouva que ma sœur m’entendit.

« Que chantes-tu ? », demanda-t-elle. « Je chante un chant », répondis-je. « Qu’il est beau. Où as-tu entendu ce chant ? », interrogea-t-elle. « Je l’ai rêvé », répliquai-je. Lorsque je dis cela, je me sentis embarrassée. « S’il te plaît, chante-le encore. » Alors, je recommençai. « Oh, qu’il est beau ! Apprends-le moi ! », dit-elle. Je répondis : « Il n’est pas fait pour ça. Tu ne peux pas l’apprendre. » Puis, comme elle était plus grande que moi, elle parvint à me faire chanter. Même si je ne voulais pas, elle y parvint tout de même.

Alors je chantai le chant…

« Mais ne le dis à personne », lui dis-je. « Pourquoi ? », demanda-t-elle. « Ils pourraient me faire chanter. » « D’accord », dit-elle. Mais elle ne tint pas parole. Nous retournâmes à la maison le soir. Ma sœur, en dépit de [ce qu’elle avait promis], raconta tout au frère aîné de la mère de ma mère – un homme étrange, un peu fou. Il me dit : « Ils disent que tu as un chant. » « Eh bien, qui dit cela ? », demandai-je. « Ta sœur aînée a dit que tu chantais un chant merveilleux. Chante-le, s’il te plaît », dit-il. Alors, je chantai encore pour lui. Cela lui plut beaucoup.

Ce fut le premier chant que j’ai chanté lorsque j’étais petite.

Je vais m’arrêter là. »

 

Reiki & Ogham

Reiki & Ogham. Par Ash. Extrait du site « Tribe of the Sun ». Traduction par Fleur de Sureau.

Tous les symboles reiki donnent une intention à l’énergie universelle de vie. Cho Ku Rei met en route l’énergie, Sei Hei Ki est pour la guérison des émotions et le mental, Zonar est utilisé pour les vies passées et les questions karmiques, et Raku pour l’ancrage.

Semblable aux runes, l’Ogham, prononcé ogam ou Om, est un ancien alphabet irlandais utilisé de nos jours comme système divinatoire. Ses lettres, connues sous le nom de feda, peuvent être écrites soit verticalement, soit horizontalement. Pour éviter toute confusion, j’utiliserai le sens vertical puisque c’est la façon la plus proche de tracer les symboles reiki. Les feda sont lues et tracées du haut vers le bas ou de la gauche vers la droite.

Beith, prononcé Bayth (ndlt : j’ai laissé les prononciations à l’anglaise, copiez-collez-les dans Google traduction pour les écouter), est utilisé pour la purification ou le nettoyage qui peut être appliqué aux chakras, blessures ou de manière holistique contre les infections virales ou bactériennes. Cela fonctionne bien avec toute autre feda, notamment nGetal, Fern et Coll, mais sans s’y limiter non plus.

Lus, prononcé loosh, fonctionne bien lorsqu’on utilise des herbes ou plantes comme éléments du processus de guérison. Lorsque vous préparez une tasse de tisane médicinale, dessinez Lus au-dessus de celle-ci et faites infuser les herbes médicinales avec l’énergie reiki. Buvez la tisane. Cela favorisera l’énergie de guérison des herbes utilisées.

Fern, prononcé fairn, est l’ogham de protection. À des fins reiki, j’utiliserais uniquement Fern en association avec une autre feda, notamment Gort, nGetal ou Dair. Dans le contexte de séances de guérison reiki, Fern fonctionne comme un bouclier ou une carapace protectrice sur une blessure pendant que celle-ci guérit.

Sail, prononcé sahl, peut être utilisé si le patient a des problèmes de circulation [sanguine]. L’ogham aidera à favoriser le flux sanguin et il fonctionne bien en association avec le saule. (Voir la page sur le Reiki et la Nature pour plus d’informations sur l’usage des arbres en reiki.)

Dair, prononcé dar, a une énergie similaire à la rune Uruz car elle représente le très solide chêne. Utilisez cet ogham lorsque le patient a besoin de courage ou de force physique supplémentaire. Dair fonctionne bien avec nGetal pour la force durant le processus de guérison.

Coll, prononcé coal, peut être utilisé par le praticien reiki avant la séance de guérison sur lui-même afin de favoriser sagesse et inspiration à travers les sentiments. Il est incroyablement important, en tant que praticien reiki, de faire confiance à vos ressentis et obtenir des informations par leur biais. Utilisez en dessinant le symbole sur vos mains, votre cœur ou votre troisième œil. Pour plus de concentration, utilisez Beith avant Coll, afin de favoriser la clarification de l’esprit.

Muin, prononcé mwin, est très similaire à la rune Ansuz. Muin peut être utilisé si une personne a des blocages au niveau du chakra de la gorge afin de l’aider à développer la communication. Dessinez cet ogham en bleu clair sur les cordes vocales. Ne pas l’utiliser si la personne a le chakra de la gorge surdéveloppé.

Gort, signifie croissance, est un ogham parfait pour ressouder les os, cicatriser ou mettre en route une nouvelle vie. Combinez Gort avec nGetal pour la guérison, ou combinez Gort avec Ailm pour tomber enceinte.

Straif, est très similaire à la rune Kenaz car c’est l’ogham de la transformation. Utilisez cet ogham lorsque le patient veut surmonter des addictions, atténuer ses peurs, guérir des traumatismes du passé ou des problèmes de vies antérieures, et aider à ouvrir des chakras bloqués. Straif peut aussi être utilisé si des changements majeurs en général sont souhaités par le patient. Utilisez cet ogham seulement si vous connaissez les intentions du patient avec la séance.

Ailm, prononcé all-um, peut être utilisé seul ou en association avec Gort pour favoriser la fécondité chez quelqu’un qui souhaite avoir un enfant. Dessinez le symbole sur les chakras racines ou sacré.

Edad, prononcé ay-dad, peut être utilisé dans une multitude de buts, notamment dans le cas des traumatismes oculaires (c’est-à-dire chirurgie), pour être guidé durant une séance reiki et pour l’ouverture du chakra bloqué du troisième œil. Il fonctionne bien en association avec nGetal ou Straif.

Idad, prononcé ih-dad, est l’ogham pour la mémoire. Idad peut être utilisé avant d’étudier pour des examens afin d’augmenter la mémoire, ou il peut être employé pour aider le traitement des Alzheimer. Je n’utiliserais pas Beith en association avec cet ogham si le patient souffre déjà de perte de mémoire.

L'alphabet irlandais primitif et le dieu Ogmios
cf. D’Arbois de Jubainville, L’alphabet irlandais primitif et le dieu Ogmios, 1881

Le Saumon de la Sagesse

Traduit depuis le site The Dance At Alder Cove

celtic_fishLe saumon de la sagesse (en Irlandais : bradan feasa) est une créature présente dans le cycle de Fenian dans la mythologie Irlandaise. Ce saumon était parfois appelé Fintan (ou Finntan) autrefois. (Il est parfois confondu avec Fintan mac Bochra, qui était aussi nommé « le sage » et fut transformé une fois en saumon.) Les récits diffèrent sur le fait que Fintan soit un poisson commun ou un Immortel, qui pouvait être mangé et cependant continuer à vivre.

Le saumon est l’une des figures principales dans l’histoire de Fionn, qui raconte les premières aventures de Fionn mac Cumhaill. D’après ce mythe, un saumon ordinaire mangea neuf noisettes tombées depuis neuf noisetiers dans le Puits de Sagesse (Tobar Segais). Ce faisant, le saumon reçut toute la sagesse du monde. De plus, la première personne qui mangerait de sa chair recevrait également cette connaissance.

Le poète Finn Eces passa sept années entières à trouver et pêcher ce poisson. Un jour, il réussit à accomplir cet exploit, et demanda à Fionn, son serviteur et fils de Cumhaill, de le cuisiner avec la recommandation de ne pas le manger. Fionn prépara l’animal, le tournant encore et encore sur sa broche au dessus du feu, mais lorsqu’il toucha de son pouce le saumon pour voir s’il était cuit, il se brûla avec la graisse suintant du poisson. Fionn mis instinctivement son pouce à sa bouche pour soulager la douleur, sans savoir que toute la sagesse de Fintan était concentrée dans cette petite goutte de gras. Lorsqu’il apporta le plat à Finn Eces, celui-ci se rendit compte que les yeux du jeune homme brillaient d’une nouvelle lueur. Il demanda alors à son serviteur s’il avait goûté au met. Niant avoir mangé le poisson, le garçon expliqua ce qui s’était passé. Finn Eces réalisa que Fionn avait reçu la sagesse du saumon, et lui donna le plat à manger. Ainsi, Fionn reçut toute la connaissance du monde. Sa vie durant, Fionn put faire appel à cette sagesse en mordant son pouce. Le pouvoir obtenu de Fintan permit à Fionn de devenir le chef des Fianna, les héros réputés des mythes Irlandais.

Les symboles du poisson :

Fertilité, Eternité, Créativité, Féminité, Chance, Bonheur, Sagesse, Transformation

 Le saumon est sacré dans la mythologie gréco-romaine, puisqu’il y porte le symbole du changement et de la transformation, comme dans le mythe d’Aphrodite et Eros qui se changent en poissons pour échapper au féroce Typhon.

Dans la chrétienté, le poisson est un symbole d’abondance et de foi, par exemple dans l’histoire biblique des poissons et des pains. Il y a également plusieurs références bibliques où le Christ et ses disciples sont considérés comme des pêcheurs d’hommes. Ici, l’Homme est représenté comme le poisson transformé et l’océan est le symbole de l’abysse des péchés dans lequel l’homme se trouve.

Dans la tradition païenne, le poisson est considéré comme un symbole féminin de fertilité et comme un attribut de la Déesse. L’eau est un emblème naturel des flots émanant de la Déesse Mère primordiale, et donc toutes les créatures aquatiques (y compris le poisson) sont des aspects de la fertilité et du pouvoir de la déesse.

Dans les anciens mythes indiens, le poisson est un symbole de transformation et de création. On peut remarquer cela par exemple dans le mythe qui voit Vishnu se changer en poisson (Matsya) afin de sauver le monde d’une inondation. Sous cette forme, il guida le bateau du roi Manus (qui transporte les quelques survivants sélectionnés et les graines de la vie pour recréer le monde après l’inondation) vers la sécurité.

Les anciens mythes africains parlent de Mangala, le créateur, qui planta des graines dans le ventre cosmique. De ces graines deux poissons sortirent, et s’installèrent dans le cosmos, au dessus des eaux de la création. Nous pouvons voir dans cette légende que le symbole du poisson concerne encore la fertilité et la créativité, en incarnant une nouvelle phase de vie.

En Chine, le poisson est le symbole de l’unité et de la fidélité et on dit que le poisson (particulièrement les carpes koi) nage souvent par paire. Avec ceci en tête, les poissons sont des cadeaux de mariage réguliers, sous forme de talismans ou de figurines représentant les jeunes mariés et augurant d’une union fidèle et parfaite. Ils représentent également la fertilité et l’abondance grâce à leur capacité à se reproduire rapidement.

De plus, dans le bouddhisme, le poisson représente la joie et la liberté. L’animal fait aussi partie des huit symboles sacrés du Bouddha : la Conque, le lotus, l’ombrelle, la roue, le nœud, deux poissons dorés, la bannière de la victoire, le vase.

Dans les cultures nordiques et européennes, le poisson est synonyme d’adaptabilité, de détermination, et le flot de la vie. Ils ont souvent observé que le poisson présente de grandes capacités d’adaptation dans la nature, et ils ont adopté ces caractéristiques. Les saumons sont souvent vénérés pour leur détermination à accomplir leur voyage annuel vers les lieux de fraie, luttant contre le courant tout le trajet.

Le saumon des amérindiens est électrique, concentré, intuitif, et complètement dans la créativité. Son énergie est palpable. De nature motivé, l’assurance et l’enthousiasme du saumon est communicatif. Rapidement, tout son entourage le suit, même si les idées semblent tirées par les cheveux. Généreux, intelligent, intuitif, le saumon n’est jamais à court d’amis. Cet animal représente un besoin de buts et de raisons d’être, et n’a pas de soucis à trouver des volontaires pour le suivre dans ses croisades. Soutenu par ses pairs, le saumon est stable, calme, sensuel, et généreux. Laissé à ses propres pensées, celui qui porte en lui ce symbole animal peut devenir égoïste, commun, et intolérant aux autres.

La Poule

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Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 347.

Q – querq, poule ; quiarc, couleur de souris.

Pourquoi la poule est-elle associée à la grue ?

Facile : quand la moisson a été charriée et que les glaneuses sont parties, la poule est lâchée dans les champs de blé pour qu’elle puisse  avaler ce qu’elle peut trouver. Et un petit concurrent couleur de souris s’y faufile avec elle.

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 467.

Les transformations de Gwion se présentent en ordre saisonnier strict : lièvre en automne, saison de la chasse, poisson pendant les pluies de l’hiver, oiseau au printemps lorsque les migrateurs s’en reviennent, et finalement grain de blé en été saison de la moisson. La Furie se rue à sa poursuite d’abord sous la forme d’une levrette, puis d’une loutre, puis d’un faucon et elle l’attrape finalement en prenant la forme d’une poule noire à haute crête (la coiffure rouge et les plumes noires la désignent comme la déesse de la mort). Dans ce récit, l’année solaire se termine avec la saison des vendanges, au début de l’automne, ce qui fait penser que l’origine de l’histoire dut se situer en Méditerranée orientale. A l’époque classique, l’année crétoise, cypriote et delphique, comme celle de l’Asie Mineure et de la Palestine, finissait en septembre.

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Extrait page 154.

[…] Pour le Dr MacColloch, Taliésin serait aussi un nom divin et le fait que la poule noire avala le grain de blé dans le Roman de Taliésin prouverait que Taliésin avait été un dieu de l’orge. […]

Extrait du site « l’Arbre Celtique »

Oie : Dans la tradition celtique continentale et insulaire, l’oie  est un équivalent du cygne, dont la lexicographie ne la distingue pas toujours  nettement. Considérée comme une messagère de l’Autre Monde, les Celtes lui attribuent  des pouvoirs divinatoires. Elle fait alors l’objet chez les Bretons d’un interdit  alimentaire, en même temps que le lièvre et la poule. César, qui rapporte le  fait dans le de Bello Gallico (5, 12), ajoute que ces animaux étaient élevés pour le plaisir (voluptatis causa) mais il n’a pas compris pourquoi. Elle est aussi associée à la guerre et garde une place importante dans  le folklore. Voir le symbolisme du cygne.

Poème [la Déesse Blanche]

Extrait de La Déesse Blanche par Robert Graves (avant l’avant-propos)

whitegoddess

Les saints l’insultent tous et tous les gens sensés
Que gouverne Apollon et ses canons dorés.
Pourtant, pour la trouver, moi j’ai fait le voyage
Jusqu’aux pays lointains qu’elle aurait habités,
Elle dont je voulais scruter plus que l’image,
Sœur de l’écho et du mirage.

Je faillis très souvent m’arrêter en chemin,
Abandonnant ma quête héroïque et têtue.
Dans les feux du volcan je crus bien l’avoir vue,
Sur la banquise, en dehors des pistes, plus loin
Que la grotte des septs dormeurs, et primordiale
La déesse au front blanc tels celui d’un lépreux
Aux yeux glauques, à la bouche rouge, aux cheveux
Jaune miel ondulant jusqu’à son ventre pâle.

Dans le jeune bois vert, la sève du printemps
Célèbre la Montagne-Mère en bouillonnant.
Et chaque chant d’oiseau s’élève alors plus tendre.
Mais moi je peux la voir même en l’âpre Novembre
Dans la magnificence de sa nudité.
Or je sais son passé de trahison. N’empêche :
Je prétends oublier sa froide cruauté
Sans me soucier du point où peut tomber sa flèche.

Celtic Tree Mysteries : Practical Druid Magic & Divination par Steve Blamires

celticTraduction de la quatrième de couverture : Les arbres, et la magie qui leur est associée, manifestent les aspects spirituels du Monde Vert. « Celtic Tree Mysteries » renoue avec l’ancien savoir et les traditions des arbres avec un système pratique de rituel magique et divinatoire. Au fil des pages de ce guide de référence et de confiance, vous trouverez un enseignement complet sur la pratique et la théorie  des mystères des Arbres Celtiques, dont des principes peu connus et souvent mal compris. Apprenez à différencier l’écriture Oghamique et l’Alphabet des Arbres (et comment les utiliser conjointement à des fins magiques). Déchiffrez les leçons matérielles, mentales et spirituelles des 20 arbres de l’Ogham, et comment intégrer leur sagesse dans votre vie.  Découvrez comment créer votre propre jeu d’Ogham… Accomplir des voyages dans l’Autremonde… Et découvrez les significations cachées plus profondes, que recèlent les magnifiques et anciennes légendes Celtiques et les traditions du Monde Vert.

Extrait traduit par Aislin :

Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess : Invoking the Morrigan par Stephanie Woodfield

invoking the morrigan

Traduction de la 4ème de couverture : Invoquez la  Morrigane (l’incarnation celtique de la victoire, de la force et du pouvoir du Divin Féminin) et soyez transformé par sa fantastique et féroce  énergie.

Dans ce guide complet et pratique de Sorcellerie Celtique (Celtic Witchcraft), Stephanie Woodfield vous invite à explorer la riche histoire de la Morrigane et ses origines, sa mythologie, sa magie. Découvrez les leçons cachées et les mystères spirituels de la Sombre Déesse en accomplissant des méditations guidées, rituels et sortilèges, compatibles avec toute voie magique. Faites appel aux énergies uniques de la Morrigane sous ses nombreuses expressions : son triple aspect, Macha, Anu et Badb ; la légendaire Morgane Le Fay ; et ses autres puissantes formes.

Du shapeshifting à la faery magic pour convoquer un amant et créer un oracle Ogham, la Sombre Déesse dynamique multiforme apportera à votre vie et à votre pratique spirituelle sagesse et magie.

Extraits traduits par Siduri :

M pour MUIN [Déesse Blanche]

M pour MUIN

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le dixième arbre est la vigne à la saison des vendanges. Quoique non native de Grande-Bretagne, la vigne est un motif important dans l’art de l’âge du bronze britannique. On peut en conclure que les Danéens véhiculèrent vers le nord non seulement le symbole mais la plante elle-même. Elle parvient à donner des fruits convenables sur quelques pentes abritées dans le sud. Mais, comme on ne peut l’y considérer comme une essence sauvage, on dut lui substituer la ronce. La saison de l’apparition des fruits, leur couleur et l’allure de la feuille correspondent, et le vin de mûres est une boisson qui monte à la tête.

Dans tous les pays celtiques, il existe un tabou interdisant de manger la mûre bien qu’elle soit un fruit sain et nourrissant. En Grande-Bretagne, la raison invoquée est « à cause des fées ». A Majorque, l’explication est différente : la ronce aurait été l’arbuste choisi pour la couronne d’épines  et les mûres seraient le sang du Christ. Dans le Nord du pays de Galles, lorsque j’étais enfant, on prétextait seulement qu’elles étaient vénéneuses. Dans le Devonshire, le tabou ne porte que sur l’ingestion des mûres après le dernier jour de septembre, « lorsque le diable entre en elles », ce qui étaye ma théorie selon laquelle les mûres seraient un substitut populaire de la vigne en Extrême Occident.

La vigne était consacrée au Thrace Dionysos ainsi qu’à Osiris et la principale décoration du temple de Jérusalem consistait en une vigne d’or.

Elle est l’arbre de la joie, de la gaieté, et de l’emportement furieux.

Le mois s’étend du 2 septembre au 29 septembre et inclut l’équinoxe d’automne.