O pour ONN [la Déesse Blanche]

O pour ONN

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le second arbre est l’ajonc qui, avec ses fleurs d’or et ses dards, symbolise le jeune soleil à l’équinoxe de printemps, époque à laquelle on allume des feux d’ajoncs sur les collines. Brûler les vieux piquants a pour effet de produire de l’engrais pour l’herbe tout en permettant aux jeunes rameaux de pousser, ce que les moutons apprécient fort. « L’ajonc est mal aimé jusqu’à ce qu’il soit rabattu. » L’importance religieuse de l’ajonc, ou genêt épineux, « bon contre les sorcières » dans le folklore gallois, est mise en relief par le fait que ses fleurs sont fréquentées par les premières abeilles de l’année comme celles du lierre le sont par les dernières. Le nom d’On-niona, déesse adorée des Gaulois dans des bosquets de frênes, est composé d’Onn et de Nion, ce qui permet de retrouver la date de sa fête : l’équinoxe de printemps à la fin du mois du frêne.

N pour Nion [La Déesse Blanche]

N pour Nion

Extrait de l’Alphabet des Arbres, La Déesse Blanche. Robert Graves.

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Le troisième arbre est le frêne. En Grèce, le frêne était consacré à Poséidon, le second dieu de la trinité achéenne et l’on était plein d’attention pour les Meliai ou esprits du frêne. Selon Hésiode, les Meliai jaillirent du sang d’Ouranos quand Cronos le castra. En Irlande, l’arbre de Tortu, l’arbre de Dathi et l’arbre ramifié d’Usnech, trois des cinq arbres magiques qui furent abattus en l’an 665 de notre ère pour symboliser le triomphe du Christianisme sur le paganisme étaient des frênes. Un descendant de l’arbre sacré de Creevno, encore un frêne, était encore debout à Killura au XIXème siècle. Son bois passait pour un talisman contre la noyade et les émigrants pour l’Amérique, après la Famine de la Pomme de Terre, l’emportèrent avec eux par petits morceaux. Dans le folklore britannique, le frêne est l’arbre de la re-naissance. Dans son Histoire de Selborne, Gilbert White décrit comment on faisait autrefois passer les enfants, nus, dans le creux d’un vieux frêne étêté, avant le lever du soleil, pour les guérir de hernies. La coutume survécut jusqu’en 1830 dans les campagnes reculées d’Angleterre. La baguette druidique portant une décoration en spirale et faisant partie d’un lot d’objets du début du Ier siècle, découverts à Anglesey, était en frêne. A propos du Combat des Arbres, il a déjà été fait mention du grand frêne Yygdrasil consacré à Woden-Wotan- Odin-Gwydion. Le dieu s’en servait comme d’un coursier et il l’avait enlevé à la triple déesse, qui comme les trois nornes de la légende scandinave, rendait la justice au pied de l’arbre. Poséidon demeura le patron des chevaux mais il devint également le dieu des navigateurs lorsque les Achéens prirent la mer, exactement comme Woden lorsque son peuple s’en alla sur l’eau. Autrefois, au Pays de Galles et en Irlande, les rames et la quille des coracles étaient faits en frêne ; de mêmes les fouets pour exciter les chevaux excepté lorsqu’on lui préférait l’if de la mort. Les dégâts causés par le frêne, à ce que conte Gwion, sont ceux dus à la nature nuisible de son ombre pour l’herbe ou le blé. De même que, dans le propre alphabet runique d’Odin, ce sont les rameaux de frêne qui forment toutes les lettres, les racines du frêne étouffent celles des autres arbres forestiers. Le frêne est l’arbre du pouvoir de la mer ou du pouvoir résidant dans l’eau et l’autre nom de Woden, « Yygr », d’où vient Ygdrasil, est évidemment de la même famille que « hydra« , le mot grec pour « mer » (littéralement « l’élément humide »).

Le troisième mois est celui des inondations et s’étend du 18 février au 17 mars. Durant les trois premiers mois, les nuits sont plus longues que les jours et le Soleil est considéré comme demeurant encore sous la tutelle de la nuit. Les Tyrrhéniens, pour cette raison, ne les considéraient pas comme faisant partie de l’année sacrée.

Récolter la sève de bouleau

Extrait de l’excellent livre « Revivre à la campagne » par John Seymour.

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Peu de gens savent qu’autour d’eux les bouleaux peuvent être la source d’un parfait petit vin de pays. Le vin de bouleau est fabriqué à partir de la sève recueillie au printemps. Choisissez un bel arbre bien solide avec un tronc d’au moins 30 cm de diamètre. Avec une perceuse sans fil ou un vilebrequin, percez un trou d’environ 2,5 cm à une hauteur vous permettant d’accrocher un seau dans lequel la sève s’écoulera.

[Ruis] L’ogham du sureau par Stephanie Woodfield

Traduction et adaptation : Siduri

Signification divinatoire : connaissance acquise par l’expérience. Avancer, progresser, se dépouiller de vieilles habitudes. Transformation, la fin d’un cycle et le début d’un autre.

Renversé : des regrets, s’accrocher au passé.

Ruis est dérivé de ruise ou reudh, qui veulent tous deux dire « rouge », certainement une référence à la manière dont l’arbre « saigne » lorsqu’on le coupe. On pensait que les sorcières étaient capables de se transformer en sureaux, peut-être parce que ces arbres semblent saigner comme des êtres humains. Le sureau était utilisé dans les rites funéraires britanniques pour représenter la transformation de l’esprit qui passe de la vie à la mort. Se tenir sous un sureau le jour du solstice d’été permettrait de voir le peuple féérique ; on croyait d’ailleurs que les fées vivaient à l’intérieur de l’arbre.

Usages magiques : magie liée aux fées, transformation.

[Straif] L’ogham du prunellier par Stephanie Woodfield

Extrait de « Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess – Invoking the Morrigan » de Stephanie Woodfield
Traduction et adaptation : Siduri

Signification divinatoire : division, conflit, besoin d’établir des limites saines entre soi et les autres.

Renversé : laisser la porte ouverte aux attaques, émotionnelles et physiques.

Straif est relié au mot strife, qui veut dire « lutte », associant cet ogham à la notion de conflit. Le prunellier était traditionnellement utilisé pour constituer des haies, afin de maintenir à l’extérieur hommes et esprits indésirables. Au printemps, cet arbre se couvre de fleurs blanches, mais son trait le plus particulier réside dans ses épines, qui le relient aux épées, aux poignards et à tout objet capable de percer. Le bois de prunellier était utilisé pour fabriquer des gourdins, ce qui le connecte une nouvelle fois à l’armement et au conflit. Les baies de prunellier sont de riches sources de vitamine C et étaient utilisées comme remède aux inflammations. Ses feuilles étaient quant à elles utilisées pour chassez toxines et fluides en excès hors du corps. Alors que Straif symbolise clairement un conflit ou un chemin bloqué, le prunellier peut aussi nous apprendre à « détoxifier » une situation, si nous sommes attentifs à sa sagesse.

Usages magiques : établir des limites.

[Ailm] L’ogham du pin ou du sapin par Stephanie Woodfield

Extrait de « Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess – Invoking the Morrigan » de Stephanie Woodfield
Traduction et adaptation : Siduri

Signification divinatoire : initiations, naissance et mort, début d’une nouvelle phase dans la vie. Vision et capacité à voir au loin. Perception claire d’une situation.

Renversé : ne pas voir une situation clairement, aveuglement, incapacité à voir la vérité.

Ailm est « le plus puissant des grondements » d’après le word of Ogham de Morainn mac Moin. Le bois de l’arbre émet un « grondement » lorsqu’il se plie et se balance dans le vent, d’où cette association. Certains ont associé ce grondement aux cris lors de la naissance d’un enfant, qui indique également que vous débutez une nouvelle phase dans votre vie ou un temps d’initiation. Pin comme sapin sont des arbres toujours verts, connus pour leur grande taille, reliant ainsi Ailm à une vision claire, une capacité à voir au loin et à l’acuité. Le pin sylvestre, qui fut très répandu sur les terres occupées par les Celtes, peut vivre jusqu’à 600 ans et peut pousser jusqu’à 36 mètres, voire plus, lorsque de bonnes conditions sont réunies. Son écorce est rouge, et sa résine fut utilisée pour réaliser des barils de bière, des bateaux, ainsi que dans la cire utilisée pour des sceaux officiels. La couleur proche du sang de cette résine la connecte à la naissance et à la force de vie. Le sapin était également sacré pour la déesse Diane, qui présidait aux naissances, ainsi que pour Druantia, déesse gauloise. Pendant la période du solstice d’hiver, on brûlait des aiguilles de pins pour la purification et pour encourager le retour du soleil. Les bûches de Yule étaient faites à partir de bois de pin, symbole d’immortalité et de renaissance par ses aiguilles toujours vertes.

Usages magiques : purification, vision claire, divination.

Le Sureau [secrets d’une herboriste]

Le Sureau
Sambucus nigra

sureau, sureau commun

Extrait du livre « Secrets d’une herboriste » Par Marie-Antoinette Mulot.

Synonymes 
Arbre de ]udas, grand sureau, hautbois, sambequier, sambu, sambuc, seuillet, seur,  sogon, suin, suseau.

Famille
Famille des caprifoliacées.

Petit arbuste bien connu qui pousse en terrain léger dans les bois, le long des haies. On  le rencontre dans toute l’Europe. Très commun en France.

Tiges
Elles mesurent 5 à 6 mètres de haut.

Feuilles
Caduques, de 5 à 7 folioles. lancéolées, dentelées, vertes.

Fleurs
Elles sont disposées en corymbe, petites, blanches, odorantes.

Fruits
Ce sont de petites baies globuleuses, noires à maturité. L’arbre fleurit en juin, juillet et  août. La récolte des fleurs s’effectue en juillet en juillet, et celle de l’écorce, en  septembre.

Les fleurs, les feuilles, les baies, la deuxième écorce sont utilisées.

Le sureau a été parfaitement étudié par de nombreux chercheurs.
Nous allons voir successivement les utilisations des diverses parties de l’arbre.

Commençons par les :

  • Fruits :
    Ils contiennent un glucoside cyanogénétique, la sambunigroside, anciennement  sambunigrine, du nitrate de potassium en quantité importante, un peu de carotène et de  l’acide tannique, des acides maliques, citriques et une substance colorante que l’on  nomme sambucine ou sambucoside.
  • Fleurs :
    Elles renferment une huile essentielle, un terpène, du mucilage, un tanin, du nitrate de potassium en quantité importante, un peu de choline, le même glucoside cyanogénétique que dans les fruits.
  • Ecorce :
    Contient un tanin, une résine (cette dernière a une action purgative) et de l’acide valérianique.

A présent que nous en connaissons la composition, nous allons étudier les propriétés des fruits.

Fruits ou baies de sureau

  • Ces baies sont laxatives en cas de constipation. Il faut les presser pour en extraire le suc.  20 g de baies à prendre le matin, ajouter ce suc à une tasse d’eau chaude miellée.
  • Pour noircir les cheveux, faire bouillir 100 grammes pour 1 litre d’eau pendant 4 à 5  minutes. Laisser infuser 10 minutes. Passer en exprimant.

Fleurs

  • Ces fleurs sont utilisées en cas de catarrhes pulmonaires, bronchite, rougeole, scarlatine,  rhumatismes, goutte.  1 cuillerée à soupe pour 1/4 de litre d’eau bouillante. Laissez infuser 10 minutes. Boire 3
    tasses par jour et sucrer au miel, loin des repas.
  • Pour faire avorter un rhume, et cela dès les premiers malaises (frissons), boire un bon bol en ajoutant encore un peu de fleurs. Couchez-vous bien couvert et transpirez.
  • Pour éclaircir la voix : faites macérer pendant toute la nuit 5 gr de fleurs de sureau dans un verre de vin blanc et buvez à jeun le matin.
  • Usage externe : des inhalations (grippe), lotions (conjonctivites, engelures) et tout cela à raison de 50 g pour 1 litre d’eau froide. Laisser bouillir 5 minutes, infuser 10 minutes.
  • Ces mêmes fleurs de sureau servent à parfumer le vin. Mêlées au moût, elles donnent un goût de Muscat.
  • Si vous mettez à conserver des pommes dans votre grenier, installez- les sur une couche de fleurs de sureau, le goût sera changé et excellent.
  • ]e vous donne la recette d’un très bon vinaigre qui n’irrite pas l’estomac.
    Vinaigre de sureau. Dans un bocal, mettre pendant 10 jours, 500 g de fleurs séchées avec 1/2 litre de vinaigre de vin. Bouchez hermétiquement . Le 11ème jour, passer en exprimant, filtrez au papier-filtre, conservez bien bouché. Vous pouvez faire de même avec d’autres plantes (sauge, œillet, roses rouges et, bien sûr, estragon).

Propriétés de l’écorce

  • Elle a des propriétés diurétiques légèrement laxatives. Elle est utilisée contre l’hydropisie, la rétention d’urine, la néphrite aiguë avec œdème, les coliques néphrétiques, la goutte, les rhumatismes. Deux poignées pour 1 litre d’eau. Faire bouillir jusqu’à réduction de moitié. Boire en 3
    fois, matin, midi et soir (la première fois le matin, à jeun).

Propriétés des feuilles

  • Elles sont diurétiques et dépuratives. L’abbé Kneipp les louait beaucoup et conseillait : 6  à 8 feuilles coupées en petits morceaux à faire bouillir pendant 10 minutes avec 1 tasse à  thé d’eau. Tous les matins, boire cette préparation avant votre petit-déjeuner, pendant 21 jours. « Cela nettoiera le corps de manière excellente. » Ce « thé » est indiqué contre les affections de la peau. Pas très agréable à consommer, il faut le reconnaître, et les médecins de l’école de Salerne, qui n’utilisaient que la fleur, disaient que la feuille sent aussi mauvais que la fleur sent bon…
  • Une dernière utilisation : broyées avec de l’huile d’olive, du beurre, ou du saindoux  non salé, appliqué sur les hémorroïdes, ce cataplasme soulage les douleurs.

En résumé

Le sureau est :

  • diurétique et sudorifique, feuilles et fleurs, en cas de : oedème des membres inférieurs, ascite, néphrite chronique, lithiase urinaire, cystite (fleurs), goutte (2e écorce),
  • galactogène (fleurs),anti-rhumatismal (2ème écorce),
  • béchique (fleurs) : bronchite, asthme,
  • laxatif (baies),
  • anti-inflammatoire (fleurs et feuilles) : eczéma, urticaire, furoncles,
  • émollient (fleurs) : bains oculaires, conjonctivite, orgelet, blépharite,
  • soins de la peau (fleurs) : lotions adoucissantes pour peau irritée. Les baies colorent les cheveux en noir… mais n’oubliez pas de porter des gants… car les mains se teintent bien, elles aussi.

Ailm, le sapin argenté [The Blue Roebuck]

Article original paru sur « The Blue Roebuck ». Traduction : Siduri.

Ailm  (AHL-m), le sapin argenté, le pin sylvestre

Ailm

Silver Fir

Saison : 1re saison – Solstice d’Hiver

Hand
Place sur la main : sur la paume, sous le pouce
Couleur : Alad – couleur pie

Lapwing
Oiseau : Aidhircleog, le vanneau
Déesse : Druantia, reine des Druides
Symboles : les choses cachées
Planètes : Lune, l’astéroïde Astrée
Métal : argent

Horse
Animal : le cheval
Message : perspicacité, jour de libération, leadership
Signification de l’ogham-mot  : cri, le plus fort des grognements, début de réponse, début d’un appel

« Je suis le tombeau de tout espoir.
Je suis un enfant ; qui d’autre que moi observe depuis l’arche brute du dolmen ? »

L’arbre connu comme « sapin » dans l’Ogham est en fait le pin sylvestre, le seul conifère d’envergure natif des îles britanniques. Cet arbre impressionnant peut grandir jusqu’à 30 mètres. Des forêts de pin couvraient une bonne partie de l’Écosse par le passé.

C’est peut-être la présence impressionnante d’Ailm, ainsi que sa longue vie, qui sont les raisons de son association avec le leadership. Nous retrouvons cette vision dans l’hommage de Walter Scott au chef de clan, dans « La Dame du Lac » (utilisé actuellement comme chanson thématique pour le Président des États-Unis) :

« Salut au chef qui avance triomphalement ! Puisse le Pin éternellement vert être honoré et béni ! Puisse être longue la vie de l’arbre, dans son étendant étincelant. Fleuris, giron et grâce de notre lignée ! »

Les significations de l’ogham-mot Ailm semblent référer spécifiquement au son de la lettre, A. Ailm veut dire « un cri de douleur ou d’émerveillement ». Nous crions « aaaaah! » en signe de détresse, nous respirons « ah ! » dans la crainte, et nous crions « aha ! » lorsque les pièces d’un puzzle finissent par s’assembler.

Choisissez Ailm comme emblème si vous recherchez la perspicacité – le fameux moment « aha ! » où l’on comprend la signification de quelque chose qui baignait jusqu’alors dans la confusion. Ailm renferme la promesse d’un tel moment d’illumination. Il rappelle aussi qu’il s’agit seulement d’un début de réponses.

Le sapin est le premier arbre de l’année, qui tombe le jour du solstice d’hiver. C’est un arbre de la déesse, sacré pour Artémis, déesse de la lune. Sa forme triangulaire représente la trinité de la Déesse. Elle symbolise la force du soleil, la source de vie. Ailm peut aussi correspondre au sapin baumier [ndlt : en Amérique du Nord notamment] ; ses « arbres-soeurs » sont l’if et le pin sylvestre. En hébreu, on l’appelle Tamar, évoquant Ishtar [ndlt : d’après mes recherches, Tamar signifie « palmier »… je me permets d’émettre un doute sur cette affirmation, libre à vous d’en tenir compte ou non].

Le sapin argenté est associé à la lune et à la planète Jupiter. Ses couleurs sont la couleur pie et le bleu pâle. Ses oiseaux sont l’aigle et le vanneau, et son animal, la vache rousse. Ses pierres sont la tourmaline et l’ambre – et c’est un arbre aux qualités féminines. Cet arbre rappelle le triple aspect de la Déesse dans le folklore celtique, et offre apprentissage, choix et progrès. Il est sacré pour de nombreuses déesses : Artémis (protectrice de l’accouchement), Diana et Druantia entre autres. Il est aussi associé aux Dieux Osiris et Attis, qui furent tous deux incarnés dans des pins/sapins.

On peut utiliser le sapin en magie : pour le pouvoir, la perspicacité, le progrès, la protection, le changement, la renaissance féminine et la naissance.

Le sapin argenté et l’if sont des « arbres-soeurs » qui se tiennent l’un à côté de l’autre dans le cercle de l’année. Leur aspect est presque identique. Néanmoins, l’if est connu comme l’arbre de la mort et le sapin argenté comme l’arbre de la vie et de la résurrection.

Les druides utilisaient le sapin, le considérant comme un arbre d’espoir [ndlt : on en sait des choses sur les druides… Bref !]. On pourra utiliser son bois pour la transformation, le changement, d’autant plus que cet arbre nous offre une perception claire du présent comme du futur. Des morceaux d’écorce peuvent être utilisés dans de l’encens, et le bois peut servir à fabriquer des instruments de musique. Brûler des aiguilles ou balayer à l’aide d’une branche qui aura été bénie autour du lit protégera un nouveau-né et sa mère. En Écosse, dans la région de l’Orkney, la mère et l’enfant sont purifiés par le passage circulaire d’une bougie constituée de sapin trois fois autour du lit. Pour une « sorcière météo » [ndlt : « weather witch »] les pommes du sapin servent à annoncer un temps humide ou une saison sèche. Des charmes faits à partir de sapin peuvent être donnés à des amis sur le départ pour leur porter chance. Par son apparence (et dans son usage ancien), il est l’arbre incarnant Yule par excellence. Ses branches peuvent être utilisées comme décorations et apporteront la protection à la maison et à ses occupants.

Le sapin est considéré par beaucoup comme arbre annonçant la naissance ou le début de nouvelles choses. Il se tient en tête de la série de voyelles dans le système des Oghams, tandis que l’if, considéré comme l’arbre de la mort, se tient à la fin de cette série. C’est un arbre de régénération. Lorsqu’il est coupé, et semble mort, ses racines donnent naissance à de nouvelles tiges. Son bois résineux produit une flamme tenace et purifiante, utilisée dans des cérémonies celtiques de naissance et de mort. Elle symbole la lumière croissante du soleil ressuscité au moment du solstice d’hiver et qui émerge de l’ombre.

Le sapin indique la renaissance : la transformation d’un état de faiblesse vers un état de force. C’est une force brute, pleine de santé et de vigueur. Un état élevé, qui offre une nouvelle perspective pleine d’objectivité et de sagesse née de cette objectivité. Le sapin marque le début du chemin vers la vérité et la vie. Emprunter ce chemin implique également d’en garder le secret.

Ailm annonce l’arrivée imminente d’une renaissance : une grande transformation pour le mieux, au cours de laquelle objectivité, savoir et capacité au leadership seront acquis. Il sera peut-être possible de voir un vieux challenge d’un nouveau point de vue, ou d’exercer une certaine maîtrise dans un futur proche. Cet Ogham implique également le besoin de cacher ces nouveaux départs. Les premières phases d’un nouveau projet, d’un nouveau chemin doivent rester dans le secret pour ne pas être perturbées. Une nouvelle direction créative est susceptible d’influencer les choses. En plus d’apprendre la discrétion, il faudra peut-être apprendre du passé. Attention aux choix. […] Vous serez peut-être appelé à diriger, mais ce challenge peut se montrer douloureux si vous n’est pas capable de l’entreprendre avec maturité complète et objectivité.

Peut-être que la renaissance sera entravée par quelques obstacles. Cela peut être le cas si ce qui doit rester caché est révélé avant que ce soit le moment. Gardez, protégez ce qui se présente à vous. Attendez le bon moment pour le révéler.

[…]

Note personnelle – il existe une certaine confusion concernant le placement d’Ailm, d’Idho, et du « jour supplémentaire ». Dans « la Déesse Blanche », Graves évoque Ailm comme s’il se trouvait associé au jour du Solstice d’Hiver, mais dit de lui, plus loin, qu’il correspond au jour de la naissance de l’enfant divin, le « jour supplémentaire ». Puis, lorsqu’il aborde Idho, il dit que ce dernier est à situer la veillée du Solstice d’Hiver. Dans ma propre expérience et pratique, j’ai finalement décidé, et ceci est basé sur mon point de vue uniquement, de placer Idho la veille du Solstice d’Hiver et Ailm le jour du Solstice d’Hiver, tandis que le Gui occupe le « jour supplémentaire », qui est lui aussi un jour spécial.