FAERIE FAITH 101: les Esprits de la Nature
Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau
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En apprenant à « toucher la terre » dans nos deux précédentes leçons, et si vous avez pratiqué par vous-même, vous avez appris à avoir une sensibilité aux énergies, aux ressentis, etc. Vous utiliserez cette sensibilité pour mieux comprendre notre sujet suivant : les esprits de la nature. Il y a de nombreuses années, en 1963, Margaret Lumely Brown a partagé sa vision de la Faerie Faith qui fut plus tard couchée par écrit par son étudiant, Mark Roberts, et transmis à Epona et ainsi qu’au Coven « The Garden Club ». Le reste de cet article paraphrasera essentiellement le partage de Brown car elle l’a très bien réalisé.
De nombreuses cultures sont conscientes des esprits de la nature et des choses au-delà du plan physique, que les Anglais appellent royaumes des élémentaux et les hindous les royaumes des dévas. En Allemagne, le mot « urwelt » est utilisé pour désigner une sphère primitive ou première qui inclut les fées, les esprits de la nature et les projections des énergies de la Terre, qui apparaissent aux gens sous certaines conditions.
Pour répondre à ces « bonnes » conditions, il faut d’abord un fort désir de la part des esprits de la nature d’être perçus par les humains. Les conditions restantes sont en notre pouvoir. Nous utilisons les principes de la Faerie Faith pour les résumer :
- Foi et sensibilité pour la réalité spirituelle derrière ce que nous appelons la « Nature » devraient être éprouvées.
- Un amour sincère envers la Terre elle-même et un désir de communiquer avec ses « autres » enfants devraient être éprouvés.
- La conviction en la vie individuelle de cette planète et la certitude qu’elle imprègne le monde entier devraient être éprouvées.
Cette imprégnation de la vie de la planète et sa conscience s’étend jusqu’aux villes, elles ne se limitent pas à l’environnement rural. Bien sûr, il y a plusieurs décennies ou siècles, les gens vivaient beaucoup plus proches de la terre que nous aujourd’hui et ils étaient fortement en contact avec les esprits de la nature. Mais le béton de la jungle urbaine n’étouffe pas la conscience de la terre ; il la rend tout simplement plus difficile à trouver et d’autant plus spéciale lorsqu’elle se révèle.
La connexion aux royaumes des élémentaux et des esprits de la nature a toujours été très forte dans les cultures comme celles des Celtes, des Scandinaves et des Natifs américains, dont les peuples ont été étroitement liés à la Terre pendant des siècles. De plus, lorsqu’une famille ou une tribu a habité un lopin de terre pendant de nombreuses générations (un minimum de 7 générations, selon le folklore des Indiens d’Amérique), une forte connexion aux esprits de la nature est inévitable. En fait, il semble qu’une longue période d’habitation crée une entité liée au groupe sur le plan astral. Cette entité, au cours du temps, se lie elle-même avec les âmes des animaux et des plantes, aussi bien qu’avec les élémentaux du lieu. Peut-être que ce lien peut produire certaines des apparitions qui prophétisent un malheur à la famille ; habituellement la même apparition est vue à plusieurs reprises, il peut s’agir d’un oiseau ou d’une fée, ou avant quelque événement, d’un mort. (La bean sidhe, ou Banshee, est le type le plus commun d’apparition reliée à la mort. Bean signifie femme, et sidhe, prononcé « shii » signifie fée, celle qui brille, ou de la colline »).
Il existe de nombreux types d’élémentaux, le « Petit Peuple » n’en est qu’un seul. Au pays de Galles et en Cornouailles, il y a les « Knockers » (cogneurs ou frappeurs) qui habitent les mines et sont amis avec les mineurs. Les Piskies en Cornouailles sont réputés guider les voyageurs égarés dans les landes. En Écosse, on trouve les Brownies parmi les rochers et les fougères. L’Irlande, bien sûr, regorge d’une multitude de tribus de fées. Les Leprechauns sont les plus célèbres parmi « le Petit Peuple », mais les plus renommés sont les Tuatha De Danaan (les enfants de la déesse Dana) ; un peuple d’une exceptionnelle beauté et de haute stature que l’on voit parfois émerger de leurs lieux secrets dans les collines. (Pour en apprendre davantage sur ces élémentaux, lisez l’article d’Adrian Loaghrian, paru dans le numéro suivant : The Three Worlds Of The Oide: A View through The Eyes of a Celtic Shaman.)
Ces élémentaux ne sont pas nécessairement toujours « visibles » ; ils sont tout aussi souvent « entendus » et « ressentis », selon le niveau de conscience de la personne qui vit l’expérience. Le même élémental peut également apparaître à plusieurs personnes à la fois, mais produire des réactions différentes chez chacune. Cependant, la personne concernée sera tout à fait consciente de la présence de l’élémental.
Il existe beaucoup trop d’esprits de la nature pour rentrer dans les détails ici ; mais brièvement, ce sont les esprits des quatre éléments, incluant ce que nous appelons surâmes (NDT : oversouls dans le texte). La puissance vivante générée par une force naturelle tels qu’un lac, une rivière, une montagne, une forêt, etc., est composée de plusieurs unités qui sont contenues en un « tout collectif ». Cette unité collective est ce que nous appelons surâme. La surâme peut apparaître comme une forme personnalisée et les unités plus petites comme des figures mineures de la même forme.
Ces esprits de la nature sont connus en tous pays sous la forme de folklore et de mythes. Ils pourraient être considérés comme les manifestations des souvenirs inconscients de la Terre dans lesquels nous pouvons puiser à l’occasion. Par exemple, des événements passés peuvent s’être inscrits photographiquement dans les énergies de la terre et ces impressions sont connues sous le nom d’archives akashiques. Ainsi, quelqu’un visitant le site d’une ancienne bataille, ou tout autre lieu contenant de fortes émotions ou énergies, peut soudainement « voir » une scène de cet événement passé, comme si les énergies de la terre rejouaient la scène vécue il y a si longtemps. Cette même personne, avec la bonne sensibilité et au bon endroit, peut également entrer en contact de la même façon avec les événements d’un passé très lointain, comme les formes primaires des humains et des animaux – formes qui peuvent être indéterminées ou hybrides.
De la même manière, les objets naturels ne sont pas inanimés, mais montrent une forte vie individuelle. Ce fait constitue la base des contes de fées et des mythes : « l’Ondine de l’Étang » des frères Grimm et « la Fée du Sureau » de Hans Christian Anderson en sont deux exemples. Une ondine est la surâme d’un étang ou d’une mare, et la Vieille mère Sureau est l’esprit féminin du Sureau, qui peut apparaître sous les traits d’une vieille femme.
Les arbres ont leur propres énergies et personnalités, et sont très profondément enracinés dans leur coin de forêt, ressentant tout empiétement de la part d’autrui, qu’ils soient humains ou tout autre. Certaines personnes peuvent remarquer que les arbres semblent devenir hostiles la nuit, au point même de drainer l’énergie de celles-ci ou en les éloignant de force. Mais de jour, ces mêmes arbres peuvent être très amicaux. Lorsqu’on se sent épuisé ou malheureux, il est réconfortant de toucher un arbre avec ses mains, ainsi l’arbre absorbe la négativité qui se trouve dans l’aura humaine et la remplace par les puissantes énergies magnétiques de la Terre. Et si l’on devient ami avec un arbre en particulier, un lien de sympathie se crée alors avec son espèce entière.
Tout type de végétation possède sa propre surâme, qui affichera son goût ou son dégoût pour les humains. Par exemple, les gens à « la main verte » sont capables d’entrer intuitivement en contact avec la surâme d’une plante. Les fleurs bougeront parfois tangiblement pour atteindre une personne, comme si elles demandaient à communiquer, tout en exhalant un parfum pour la personne privilégiée.
Les Grecs et les Romains avaient une grande liste d’esprits de la nature, qui peut être divisée grossièrement en deux sections :
- Les esprits de la Nature elle-même, et
- les entités de la nature instinctive chez l’homme.
Dans la première catégorie, nombre d’entre eux étaient des personnifications féminines et incluaient des surâmes et des esprits inférieurs des bois, des grottes, des rivières, des plantes, etc. Ces esprits féminins avaient reçu le nom général de « nymphe » ; ainsi les Néréides étaient les nymphes des mers, les Naïades étaient les nymphes des rivières et des ruisseaux et les Dryades étaient les nymphes des arbres.
Dans la seconde catégorie se trouvent les faunes, les satyres et les centaures. Les faunes et les satyres étaient personnifiés par des dieux tels que Pan, Silène et Dionysos. Dans une certaine mesure, ils étaient également considérés comme des esprits des bois, car les forêts en ces temps-là étaient associées à la peur et au secret. Dans les rites à mystères grecs, les hommes portaient des masques de satyre pour représenter la terreur, les orgies et l’extase. Les faunes et les satyres sont des variantes de la forme de Pan, soit mi-homme mi-chèvre, ou totalement homme avec des oreilles et des cornes de bouc.
Les puits, les fontaines et les sources sont sacrés et dédiés aux esprits guérisseurs dans de nombreuses régions du monde. Le malade visitait la fontaine de Bethesda, mentionnée dans la Bible, où à certains moments « un ange troublait les eaux. » Cet « ange » était peut-être la surâme de la fontaine. Naturellement, les Celtes de Grande-Bretagne et du nord de l’Europe reconnaissaient les sources et les puits comme des sources de guérison, d’aide et des lieux de contact avec les esprits de la nature. Nombre de ces anciens sanctuaires sont immortalisés par l’industrie du tourisme comme des puits à souhait, et beaucoup sont désormais sous le contrôle de l’Église, et sont passés sous le patronage d’un saint. Par exemple, le fameux puits de Sainte Winifred au Pays de Galles était autrefois un centre de guérison celtique.
Pour mieux vous guider dans la compréhension de ces esprits de la nature, lisez Les Jardins de Findhorn (un excellent livre qui explique comment un jardinier entre en contact avec les esprits de la nature de manière très pratique), et Devas, Angels and Fairies par William Bloom (un livre très basique, terre-à-terre, qui détaille les différents types d’esprits de la nature et comment entrer en contact avec eux). Lisez également, si vous ne l’avez pas déjà fait, Needles of Stone Revisited par Tom Graves ; il mentionne spécifiquement les « souvenirs » rejoués par les énergies de la terre et parle également des fantômes et autres esprits. Ces trois livres ensemble vous informeront bien plus que je ne pourrais jamais espérer le faire sur ce sujet, mais si vous avez des questions, SVP, faites-le savoir et je verrai si je peux y répondre.
Joyeuses recherches !