Aubépine, Huath : énergies lunaires et Mystères par Muirghein uí Dhún Aonghasa & Brighid MoonFire

L’aubépine, le 6ème mois lunaire, présente un paradoxe évident : bien que fortement connectée au Jour de Mai, fête de fertilité et de licence sexuelle, l’aubépine est une lune d’abstinence et de purification physique.
aubépineOn appelait l’aubépine, l’arbre de la chasteté imposée. Connue pour être une période de modération, un temps pour se débarrasser des branches mortes spirituelles et matérielles, ainsi que des vieilles habitudes. C’est une période de clarté dans laquelle vous pouvez renforcer ce à quoi vous vous êtes dédié et ce sur quoi vous vous concentrez. Pour les Romains et les Grecs, il s’agissait d’une période pour nettoyer et purifier leurs temples en vue des célébrations du milieu de l’été. Les Britanniques observaient également ce temps de purification. Le nettoyage des cheminées faisait partie de leur tradition et les ramoneurs tenaient une place particulière dans les festivités du Jour de Mai.
On considère Mai comme un mois malchanceux pour les mariages, mais parfait pour les fiançailles. Il est possible que l’on réservait ce charmant mois aux dieux, laissant le mois suivant, Juin, le mois traditionnel des mariages, aux mortels ordinaires.
Les enfants conçus en Mai naissent en principe en Février. Des statistiques révèlent que les enfants nés à cette période ont beaucoup plus de handicaps ou de difficultés mentales ; ou bien accusent un écart de la norme de la courbe en cloche (note de la traductrice : je suppose qu’il s’agit d’une référence au livre « the bell curve »). Donc, à moins de désirer un enfant déficient ou un génie, il pourrait être préférable d’éviter cette possibilité.
Avec toutes ces preuves et le folklore, on peut penser évidente la nécessité d’abstinence durant le mois de l’Aubépine. Mais il reste certaines choses à prendre en compte.
Le Jour de Mai est une période de liberté sexuelle durant laquelle on considère les obligations maritales dissoutes pour la journée, et des mariages temporaires étaient contractés puis défaits. La déesse Maia est associée à l’Aubépine, pourtant elle est une déesse de fertilité et liée à la fête du Jour de Mai. L’aubépine elle-même est appelée arbre de Mai, en partie du fait de son rôle le Jour de Mai. Les fleurs de l’aubépine ont une odeur unique, qui à une époque était considérée comme étant le doux parfum de la sexualité féminine. Une couronne d’aubépine en fleur étaient placée au sommet du mât de Mai, pour représenter l’union des énergies féminines et masculines. Et sur un plan plus personnel, peu d’entre nous peuvent dire ne pas ressentir le vent de désir lors d’une fête du Jour de Mai sauvage.
Alors oui, il semble exister un paradoxe lors de cette lune. Comment pouvons-nous le résoudre ? Les symboles du Jour de Mai, la couronne et le mât, peuvent nous donner un indice. Les énergies masculines et féminines, ou le yin et le yang, doivent être combinés et équilibrés. Vous ne pouvez avoir l’un sans l’autre. Tout comme la procréation nécessite les deux sexes, il en est ainsi pour un soi intérieur harmonieux. Dans la psychologie Jungienne, lorsque les énergies masculines et féminines s’équilibrent, les deux «  moitiés » peuvent s’unir et créer un « enfant psychique », le fruit des deux ; une conscience plus élevée, plus évoluée.
Peut-être ces indices nous disent également que nous ne devrions pas oublier le spirituel en faveur du purement physique, ou vice versa, car c’est en soi une forme de déséquilibre. Nous savons d’expérience que si les femmes se livrent à trop de sexe en Mai, cela peut les conduire à une « tuyauterie obstruée » à la fin Juin ; peut-être peut-on constater cela dans le nettoyage des temples en préparation des fêtes du milieu de l’été.
Il n’existe aucune réponse claire et juste ; vous devez interpréter cela vous-même et faire ce que vous pensez être le mieux. Et si vous restés perplexe ou dans le doute, souvenez-vous de demander à l’arbre Aubépine – c’est pour cela qu’il est là.
  • Traduit par Fleur de Sureau :
http://www.faeriefaith.net/HazelNut/Issue8.html#EnergiesHawthorn

Aupébine, Huath : énergies lunaires et Mystère

Énergies lunaires et Mystère : aubépine

Tels que dictés par Epona à Imré

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Huath – Aubépine – est le sixième arbre lunaire/mois de l’année. Le Yin ou les énergies féminines se sont apaisées et le yang ou les énergies masculines se lèvent. C’est le moment parfait de l’année durant lequel les gens commencent à utiliser et collecter le Yang dont ils ont besoin, parce que l’énergie n’est pas encore assez forte pour nous submerger, mais suffisamment pour que nous commencions à l’employer.

Les femmes trouveront alors que les hommes de leur entourage deviennent irritables et dirigés par leur testostérone – soyez prévenues mesdames, c’est votre dernière chance d’établir l’équilibre à la maison avant le retour du cycle du Yin. C’est aussi le bon moment pour pratiquer l’abstinence ; car l’Aubépine est la lune de la purification et des utilisations créatives (autres que liées à la fertilité) des énergies sexuelles. Nous avons constaté que les femmes qui donnaient libre cours à leurs appétits sexuels accrus, subissaient les répercussions de leurs actions au cours de l’été (autour du Solstice d’Eté en particulier) sous forme de « problèmes féminins ».

Employez cette énergie sexuelle accrue pour créer un lien plus fort avec la Nature. Vous trouverez plus aisé de contacter des guides spirituels, ou des « Maîtres ». Tout comme vos énergies sont facilement libérées à cette période, celles de la Nature le sont aussi.

Le folklore nous dit qu’en cette période de l’année, les prêtres sortiraient dans la cour de leur église et battraient les pierres environnantes de façon à former une frontière et éloigner les mauvais esprits.

Cependant, selon des mythes dont l’origine remonterait à l’époque où les pierres levées créaient communément les frontières physiques des cercles magiques, ces pierres étaient frappées afin de les « réveiller » ou de les charger (voir Needles of Stone Revisited, par Tom Graves). Ceci créerait des frontières astrales.

Qu’est-ce que cela signifie ? Eh bien, il est maintenant temps de comprendre qui vous êtes et comment vous développer. Cela commencera à se produire lorsque vous irez à la Nature, mais, en même que votre pèlerinage vient la nécessité de prendre conscience de vos limitations physiques de base, induites par cette incarnation. Vous devez les transcender par implosion, ou en voyageant à l’intérieur de votre être et en découvrant combien vous êtes illimité intérieurement. Découvrez les mystères de Vous-même. C’est la saison.

Pour de plus amples recherches, tournez-vous vers ces points :

•Les Vierges Vestales
•Cardea (déesse)
•Lady Godiva

(Ceci est ce que nous avons appris à connaître et à comprendre. Nous aimerions entendre ceux qui ont vécu cela différemment ou qui aimeraient ajouter quelque chose à notre témoignage. Nous ne cessons jamais d’apprendre ! – Epona, Grande Prêtresse de la Faerie Faith)

Traduit du site, par Fleur de Sureau   : http://www.faeriefaith.net/HazelNut/Issue1.html#Energies

Les Glyphes du Calendrier des Arbres Lunaires :

Les Glyphes du Calendrier des Arbres Lunaires :
Saule, Aubépine & Chêne
Par Linda Kerr, traduction Fleur de Sureau

Chacun des 13 mois lunaires a son propre « glyphe », ou vers, tiré du Chant d’Amorgen, un poème ancien qu’aurait entonné le chef barde des Milesiens, envahisseurs de l’Irlande, tandis qu’il posait le premier pas sur l’île en 1268 avant JC. Ce poème a été reconstitué par Robert Graves dans La Déesse Blanche et rattaché à l’alphabet Beth-Luis-Nion, comme suit :

Je suis un Cerf aux sept dents de fer Ou un bœuf aux sept combats, Bouleau Beth
Je suis une vaste étendue d’eau sur une plaine, Sorbier Luis
Je suis un vent sur les eaux profondes, Frêne Nion
Je suis une larme étincelante du soleil, Aulne Fearn
Je suis un faucon sur la falaise, Saule Saille
Je suis beau parmi les fleurs, Aubépine Uath
Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée, Chêne Duir
Je suis une flèche décochée pour la bataille, Houx Tinne
Je suis un saumon dans l’étang, Noisetier Coll
Je suis une colline de poésie, Vigne Muin
Je suis un sanglier cruel, Lierre Gort
Je suis un bruit menaçant venu de la mer, Roseau Ngetal
Je suis une vague de la mer, Sureau Ruis
Qui, si ce n’est moi, connait les secrets du dolmen en pierre brute ? Solstice d’Hiver

Chacun de ces vers parle d’une essence particulière des énergies lunaires, et lorsqu’ils sont étudiés en profondeur, ils peuvent nous aider à nous orienter vers une plus grande compréhension du mois de l’arbre. Cette série d’articles tentera d’explorer ces glyphes, et au moins vous poussera à développer votre propre compréhension du sujet.

  • Saule/Saille : Je suis un faucon sur la falaise – pour l’agilité

Saule tortueux, mois du saule 2015

C’est un glyphe approprié pour le Saule, selon Graves, parce que Saille est le mois durant lequel les oiseaux font leur nid (Graves, 209).

Le faucon qui est sur la falaise est, mythologiquement, le même oiseau que le milan, qui est l’oiseau sacré de Borée, le Vent du Nord. Dans la légende grecque, ses fils thraces, Calaïs et Zétès portaient des plumes de milan en son honneur et pouvaient se transformer en milans. L’hiéroglyphe égyptien pour Vent du Nord est un faucon, reliant ainsi le faucon et le milan. Le mot gallois pour faucon est gwalch, semblable au latin falco, ou faucon (dans le texte : falcon), qui est un type de faucon (dans le texte : hawk). Le Gwalchmai mystique (‘faucon de Mai’) ; Gwalchaved (‘faucon de l’été’), ou Sir Galahad ; et Gwalchgwyn (‘faucon blanc’), ou Sir Gawain, sont tous reliés au faucon du Saule (Graves, 209).

Le Saule est une période de mouvement, et le faucon sur la falaise représente ce mouvement. Il est perché sur la falaise, prêt à s’envoler mais pas encore prêt à voler. Le faucon, un symbole de l’air, nous dit aussi que nous avons pleinement quitté les profondeurs aquatiques des quatre dernières lunes.

Le Saule est sacré pour Hécate, Minerve, Héra et Perséphone ; tous les aspects de la Déesse liés à la Mort. Cela peut sembler étrange au moment du printemps, mais rappelez-vous le faucon, en tant qu’oiseau de proie, est porteur de mort lui-même. L’histoire de Gwion illustre cela symboliquement.

Dans l’histoire de Gwion – le garçon qui est mangé par la sorcière sauvage Cerridwen et qui renaît comme l’enfant miraculeux Taliesin – Gwion passe par un certain nombre de transformations pour échapper à la fureur de la Déesse. Ces transformations se succèdent dans l’ordre strict des saisons, tout comme les formes correspondantes que la Déesse prend pour le poursuivre et enfin l’attraper. Tout d’abord, Gwion est un lièvre en automne, saison de la chasse ; Elle devient un lévrier femelle ; puis il se transforme en poisson durant les pluies de l’hiver et, elle, se transforme en loutre ; ensuite il devient un oiseau au printemps lorsque les migrateurs reviennent et, elle, devient un faucon ; et enfin il se transforme en un grain de blé durant l’été, la saison des récoltes et Elle le mange en prenant la forme d’une poule noire à grande crête – la coiffure rouge et les plumes noires la désignent comme la Déesse de la Mort (Graves, 400).

Une dernière chose à mentionner, Hécate, la Déesse de la Mort, a pour messager la Chouette, qui nous conduit à la prochaine lune, l’Aubépine.

  • Aubépine / Huath : Je suis beau parmi les fleurs

aubépine-ciel-bleuHuath est la saison des fleurs et elle est régie par l’Aubépine ou l’Arbre de Mai. Olwen est la Reine de Mai et la fille de l’Aubépin ou du « Géant Aubépin ».  Le nom Olwen signifie « Celle à la Trace Blanche », à cause des trèfles blancs qui poussent dans les traces de ses pas. (Graves, 209-210)

Olwen est un autre nom pour Blodeuwedd (‘aspect de Fleurs’), elle a été créée par le magicien Gwydion à partir de bourgeons et de fleurs (Graves, 41) pour être la fiancée de Llew Llaw Gyffes (Graves, 85). Dans le mythe de Blodeuwedd et Llew Llaw, Blodeuwedd rencontre Gronw et en tombe amoureuse. Elle complote avec lui pour tuer son époux, Llew Llaw. Par ruse, Llew est conduit sur le lieu de mort : Gronw se lève et le tue d’un coup de lance dans le flanc. L’âme de Llew s’élève ensuite sous la forme d’un aigle. (Graves, 310)

Lorsque le père de Llew, Gwydion, part à sa recherche, Blodeuwedd lui dit qu’il a quitté la maison pour aller à la chasse. Gwydion, cependant, en sait plus et voyage à travers tous les pays à la recherche de Llew. Enfin, il créé le Caer Gwydion, ou la Voie Lactée, comme une trace, une voie, par laquelle il recherche l’âme de Llew dans les cieux, et où il la trouve. Pour la punir de sa traîtrise envers son époux, Gwydion la transforme en oiseau, après quoi elle s’enfuit de son beau-père. (Graves, 315)

L’oiseau que Blodeuwedd est devenue est une chouette et elle est appelée Twyll Huan (‘le trompeuse de Huan’) pour avoir causé la mort de Llew, Huan étant l’autre nom de Llew, et tylluan étant le mot Gallois pour chouette. (Graves, 85)

Dans l’histoire, Blodeuwedd est transformée en une Chouette par Gwydion. En réalité, elle a été une Chouette pendant des milliers d’années avant que Gwydion ne naisse – la même Chouette qui est représentée sur les pièces d’Athènes comme symbole d’Athéna, la Déesse de la Sagesse. Sous ses deux aspects de Déesse de l’Amour et Déesse de la Sagesse, Blodeuwedd fait partie d’une pentade, elle-même représentant le Printemps et l’Été, respectivement. Les cinq déesses sont Arianrhod la Déesse-Naissance ; Arianrhod la Déesse de l’Initiation ; Blodeuwedd la Déesse-Amour ; Blodeuwedd la Chouette, Déesse de la Sagesse ; et Cerridwen la Déesse Truie ; qui ensemble représentent les cinq saisons de l’année ou les cinq voyelles du Calendrier Celtique des Arbres (Graves, 315).

Ainsi, nous pouvons le voir dans cette histoire, Blodeuwedd, sous son aspect de Déesse-Amour (Printemps), est le pouvoir de transformation derrière Llew Llaw, qui après sa mort, de la main de Gronw, prend la forme d’un aigle. Son père le trouve et lui redonne sa forme humaine, suite à quoi Llew tue Gronw, l’amant de Blodeuwedd, de la même façon qu’il a été tué, par une lance dans le flanc. Et donc Llew règne à nouveau à la place de Grown. Blodeuwedd est elle-même transformée sous son second aspect, la Déesse de la Sagesse (Eté), qui est la prochaine lune qui conduira l’âme d’Hercule, sous la forme d’un aigle, aux Cieux, et en compagnie des Immortels. (Graves, 126).

[Traduction à suivre]

  • Chêne / Duir : Je suis un dieu qui met le feu à la tête avec de la fumée – c’est-à-dire, qui donne l’inspiration

Bibliographie :

  • Graves, Robert. The White Goddess. 1948. The Noonday Press, New York, NY.

 

[Huath] L’ogham de l’aubépine par Stephanie Woodfield

Extrait de « Celtic lore and spellcraft of the Dark Goddess – Invoking the Morrigan » de Stephanie Woodfield
Traduction et adaptation : Siduri

Signification divinatoire : challenges, obstacles empêchant d’atteindre un but. Complications en amour.

Renversé : trouver l’issue la plus aisée. Les obstacles ne peuvent être ignorés, mais affrontés.

Arbres des fées, les aubépines étaient utilisées en guise de mâts de mai, et les fleurs étaient portées par les mariées pour attirer le bonheur sur leur union. Des torches faites de bois d’aubépine étaient portées lors de processions de mariage, afin d’honorer la déesse romaine Cardea à qui l’arbre était consacré – bien qu’il ait été pensé que cette dernière ne bénirait le mariage qu’à condition que le marié ait effectué les sacrifices appropriés en son honneur.

Olwen, déesse celtique du printemps, était la fille du géant Yspaddadden Pencawr, dont le nom signifie « aubépine géante ». Des fleurs blanches apparaissaient sur son passage, rappelant le fleurissement blanc de l’aubépine. Quand le héros Culhwch tomba amoureux d’elle, il fut confronté à différentes épreuves impossibles à réaliser, qui conditionnaient pourtant leur union. Ce mythe relie l’aubépine à l’amour, à la fertilité, mais aussi aux obstacles à surmonter.

Usages magiques : communication avec le peuple féérique, dépassement d’obstacles.