FAERIE FAITH 101: les Esprits de la Nature

FAERIE FAITH 101: les Esprits de la Nature
Par Linda Kerr, traduction & adaptation Fleur de Sureau

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BRIAN FROUD
Dessin par Brian Froud

En apprenant à « toucher la terre » dans nos deux précédentes leçons, et si vous avez pratiqué par vous-même, vous avez appris à avoir une sensibilité aux énergies, aux ressentis, etc. Vous utiliserez cette sensibilité pour mieux comprendre notre sujet suivant : les esprits de la nature. Il y a de nombreuses années, en 1963, Margaret Lumely Brown a partagé sa vision de la Faerie Faith qui fut plus tard couchée par écrit par son étudiant, Mark Roberts, et transmis à Epona et ainsi qu’au Coven « The  Garden Club ». Le reste de cet article paraphrasera essentiellement le partage de Brown car elle l’a très bien réalisé.

De nombreuses cultures sont conscientes des esprits de la nature et des choses au-delà du plan physique, que les Anglais appellent royaumes des élémentaux et les hindous les royaumes des dévas. En Allemagne, le mot « urwelt » est utilisé pour désigner une sphère primitive ou première qui inclut les fées, les esprits de la nature et les projections des énergies de la Terre, qui apparaissent aux gens sous certaines conditions.

Pour répondre à ces « bonnes » conditions, il faut d’abord un fort désir de la part des esprits de la nature d’être perçus par les humains. Les conditions restantes sont en notre pouvoir. Nous utilisons les principes de la Faerie Faith pour les résumer :

    • Foi et sensibilité pour la réalité spirituelle derrière ce que nous appelons la « Nature » devraient être éprouvées.
    • Un amour sincère envers la Terre elle-même et un désir de communiquer avec ses « autres » enfants devraient être éprouvés.
    • La conviction en la vie individuelle de cette planète et la certitude qu’elle imprègne le monde entier devraient être éprouvées.

Cette imprégnation de la vie de la planète et sa conscience s’étend jusqu’aux villes, elles ne se limitent pas à l’environnement rural. Bien sûr, il y a plusieurs décennies ou siècles, les gens vivaient beaucoup plus proches de la terre que nous aujourd’hui et ils étaient fortement en contact avec les esprits de la nature. Mais le béton de la jungle urbaine n’étouffe pas la conscience de la terre ; il la rend tout simplement plus difficile à trouver et d’autant plus spéciale lorsqu’elle se révèle.

La connexion aux royaumes des élémentaux et des esprits de la nature a toujours été très forte dans les cultures comme celles des Celtes, des Scandinaves et des Natifs américains, dont les peuples ont été étroitement liés à la Terre pendant des siècles. De plus, lorsqu’une famille ou une tribu a habité un lopin de terre pendant de nombreuses générations (un minimum de 7 générations, selon le folklore des Indiens d’Amérique), une forte connexion aux esprits de la nature est inévitable. En fait, il semble qu’une longue période d’habitation crée une entité liée au groupe sur le plan astral. Cette entité, au cours du temps, se lie elle-même avec les âmes des animaux et des plantes, aussi bien qu’avec les élémentaux du lieu. Peut-être que ce lien peut produire certaines des apparitions qui prophétisent un malheur à la famille ; habituellement la même apparition est vue à plusieurs reprises, il peut s’agir d’un oiseau ou d’une fée, ou avant quelque événement, d’un mort. (La bean sidhe, ou Banshee, est le type le plus commun d’apparition reliée à la mort. Bean signifie femme, et sidhe, prononcé « shii » signifie fée, celle qui brille, ou de la colline »).

Il existe de nombreux types d’élémentaux, le « Petit Peuple » n’en est qu’un seul. Au pays de Galles et en Cornouailles, il y a les « Knockers » (cogneurs ou frappeurs) qui habitent les mines et sont amis avec les mineurs. Les Piskies en Cornouailles sont réputés guider les voyageurs égarés dans les landes. En Écosse, on trouve les Brownies parmi les rochers et les fougères. L’Irlande, bien sûr, regorge d’une multitude de tribus de fées. Les Leprechauns sont les plus célèbres parmi « le Petit Peuple », mais les plus renommés sont les Tuatha De Danaan (les enfants de la déesse Dana) ; un peuple d’une exceptionnelle beauté et de haute stature que l’on voit parfois émerger de leurs lieux secrets dans les collines. (Pour en apprendre davantage sur ces élémentaux, lisez l’article d’Adrian Loaghrian, paru dans le numéro suivant : The Three Worlds Of The Oide: A View through The Eyes of a Celtic Shaman.)

Ces élémentaux ne sont pas nécessairement toujours « visibles » ; ils sont tout aussi souvent « entendus » et « ressentis », selon le niveau de conscience de la personne qui vit l’expérience. Le même élémental peut également apparaître à plusieurs personnes à la fois, mais produire des réactions différentes chez chacune. Cependant, la personne concernée sera tout à fait consciente de la présence de l’élémental.

brianfroudIl existe beaucoup trop d’esprits de la nature pour rentrer dans les détails ici ; mais brièvement, ce sont les esprits des quatre éléments, incluant ce que nous appelons surâmes (NDT : oversouls dans le texte). La puissance vivante générée par une force naturelle tels qu’un lac, une rivière, une montagne, une forêt, etc., est composée de plusieurs unités qui sont contenues en un « tout collectif ». Cette unité collective est ce que nous appelons surâme. La surâme peut apparaître comme une forme personnalisée et les unités plus petites comme des figures mineures de la même forme.

Ces esprits de la nature sont connus en tous pays sous la forme de folklore et de mythes. Ils pourraient être considérés comme les manifestations des souvenirs inconscients de la Terre dans lesquels nous pouvons puiser à l’occasion. Par exemple, des événements passés peuvent s’être inscrits photographiquement dans les énergies de la terre et ces impressions sont connues sous le nom d’archives akashiques. Ainsi, quelqu’un visitant le site d’une ancienne bataille, ou tout autre lieu contenant de fortes émotions ou énergies, peut soudainement « voir » une scène de cet événement passé, comme si les énergies de la terre rejouaient la scène vécue il y a si longtemps. Cette même personne, avec la bonne sensibilité et au bon endroit, peut également entrer en contact de la même façon avec les événements d’un passé très lointain, comme les formes primaires des humains et des animaux – formes qui peuvent être indéterminées ou hybrides.

De la même manière, les objets naturels ne sont pas inanimés, mais montrent une forte vie individuelle. Ce fait constitue la base des contes de fées et des mythes : « l’Ondine de l’Étang » des frères Grimm et « la Fée du Sureau » de Hans Christian Anderson en sont deux exemples. Une ondine est la surâme d’un étang ou d’une mare, et la Vieille mère Sureau est l’esprit féminin du Sureau, qui peut apparaître sous les traits d’une vieille femme.

Les arbres ont leur propres énergies et personnalités, et sont très profondément enracinés dans leur coin de forêt, ressentant tout empiétement de la part d’autrui, qu’ils soient humains ou tout autre. Certaines personnes peuvent remarquer que les arbres semblent devenir hostiles la nuit, au point même de drainer l’énergie de celles-ci ou en les éloignant de force. Mais de jour, ces mêmes arbres peuvent être très amicaux. Lorsqu’on se sent épuisé ou malheureux, il est réconfortant de toucher un arbre avec ses mains, ainsi l’arbre absorbe la négativité qui se trouve dans l’aura humaine et la remplace par les puissantes énergies magnétiques de la Terre. Et si l’on devient ami avec un arbre en particulier, un lien de sympathie se crée alors avec son espèce entière.

Tout type de végétation possède sa propre surâme, qui affichera son goût ou son dégoût pour les humains. Par exemple, les gens à « la main verte » sont capables d’entrer intuitivement en contact avec la surâme d’une plante. Les fleurs bougeront parfois tangiblement pour atteindre une personne, comme si elles demandaient à communiquer, tout en exhalant un parfum pour la personne privilégiée.

Les Grecs et les Romains avaient une grande liste d’esprits de la nature, qui peut être divisée grossièrement en deux sections :

  1. Les esprits de la Nature elle-même, et
  2. les entités de la nature instinctive chez l’homme.

Dans la première catégorie, nombre d’entre eux étaient des personnifications féminines et incluaient des surâmes et des esprits inférieurs des bois, des grottes, des rivières, des plantes, etc. Ces esprits féminins avaient reçu le nom général de « nymphe » ; ainsi les Néréides étaient les nymphes des mers, les Naïades étaient les nymphes des rivières et des ruisseaux et les Dryades étaient les nymphes des arbres.

Dans la seconde catégorie se trouvent les faunes, les satyres et les centaures. Les faunes et les satyres étaient personnifiés par des dieux tels que Pan, Silène et Dionysos. Dans une certaine mesure, ils étaient également considérés comme des esprits des bois, car les forêts en ces temps-là étaient associées à la peur et au secret. Dans les rites à mystères grecs, les hommes portaient des masques de satyre pour représenter la terreur, les orgies et l’extase. Les faunes et les satyres sont des variantes de la forme de Pan, soit mi-homme mi-chèvre, ou totalement homme avec des oreilles et des cornes de bouc.

Les puits, les fontaines et les sources sont sacrés et dédiés aux esprits guérisseurs dans de nombreuses régions du monde. Le malade visitait la fontaine de Bethesda, mentionnée dans la Bible, où à certains moments « un ange troublait les eaux. » Cet « ange » était peut-être la surâme de la fontaine. Naturellement, les Celtes de Grande-Bretagne et du nord de l’Europe reconnaissaient les sources et les puits comme des sources de guérison, d’aide et des lieux de contact avec les esprits de la nature. Nombre de ces anciens sanctuaires sont immortalisés par l’industrie du tourisme comme des puits à souhait, et beaucoup sont désormais sous le contrôle de l’Église, et sont passés sous le patronage d’un saint. Par exemple, le fameux puits de Sainte Winifred au Pays de Galles était autrefois un centre de guérison celtique.

Pour mieux vous guider dans la compréhension de ces esprits de la nature, lisez Les Jardins de Findhorn (un excellent livre qui explique comment un jardinier entre en contact avec les esprits de la nature de manière très pratique), et Devas, Angels and Fairies par William Bloom (un livre très basique, terre-à-terre, qui détaille les différents types d’esprits de la nature et comment entrer en contact avec eux). Lisez également, si vous ne l’avez pas déjà fait, Needles of Stone Revisited par Tom Graves ; il mentionne spécifiquement les « souvenirs » rejoués par les énergies de la terre et parle également des fantômes et autres esprits. Ces trois livres ensemble vous informeront bien plus que je ne pourrais jamais espérer le faire sur ce sujet, mais si vous avez des questions, SVP, faites-le savoir et je verrai si je peux y répondre.

Joyeuses recherches !

[La Déesse Blanche] F pour FEARN

F pour FEARN

Extrait du livre « Les mythes celtes, la Déesse Blanche » par Robert Graves.

écorce-d'aulneLe quatrième arbre est l’aune, l’arbre de Bran. Dans le Combat des Arbres, l’aune combat en première ligne, ce qui est une allusion au fait que la lettre F est l’une des cinq premières consonnes du Beth·Luis-Nion comme du Boibel-Loth. Dans le Chant des Arbres de la Forêt (1), poème irlandais ossianique, il est décrit comme « le plus acharné à la bataille de toutes les essences, le plus chaud des arbres au combat ». Quoique pauvre combustible, comme le saule, le peuplier et le châtaignier, il est prisé des fabricants de charbon de bois d’après lesquels c’est lui qui fournit le meilleur charbon. Son rapport avec le feu est exalté dans le Roman de Brandwen lorsque « Gwern » (l’aune), fils de la sœur de Bran, est brûlé sur un bûcher. Et dans les districts reculés d’Irlande, le crime d’abattre un aune sacré amène, pense-t-on, comme châtiment la destruction par le feu de la maison du fautif. L’aune est aussi à l’épreuve du pouvoir désagrégeant de l’eau. Ses feuilles, légèrement poisseuses, résistent plus longtemps aux pluies d’hiver qu’aucun autre arbre a feuilles caduques et son bois résiste à la destruction indéfiniment, même s’il sert à faire des conduites d’eau ou des pilotis. Le Rialto, à Venise, repose sur des pilotis d’aune, de même que plusieurs cathédrales médiévales. Vitruve, l’architecte romain, mentionne qu’on se servait d’aunes pour établir les fondations des chaussées dans la marche de Ravenne.

aulneLe rapport entre Bran et l’aune, dans ce sens, est clairement mis en évidence dans le Roman de Brandwm où les porchers (prêtres oraculaires) du roi Matholwch d’Irlande voient une forêt sur l’eau et ne peuvent deviner ce que c’est. Branwen leur dit que c’est la Hotte de Bran le Beni venu le venger. Les vaisseaux sont ancrés au large. Bran s’avance en marchant sur les hauts fonds et fait débarquer ses impedimenta et ses gens; après quoi il jette un pont sur le fleuve Linon, bien que ce dernier dût en être protégé par un charme magique, en se couchant en travers du fleuve et en faisant poser des claies au-dessus de lui. En d’autres termes, à partir d’une jetée, un pont fut construit sur des piles faites d’aune. On disait de Bran : « nulle maison ne peut le contenir ». À l’énigme « qu’est-ce qu’aucune maison ne peut contenir ? » la réponse est simple : « les pilotis sur laquelle elle est construite ! » En effet, les premières maisons européennes furent bâties sur des pilotis d’aune au bord de lacs. « La tête chantante de Bran » fut bien, dans un sens, la tête momifiée d’un roi sacré ; mais dans un autre sens, c’était la tête de l’aune, c’est-à-dire sa frondaison. On fait de jolis sifflets avec les branches vertes de l’aune, c’est la raison pour laquelle, d’après mon ami Ricardo Sicre y Cerda, les garçons de Cerdagne, dans les Pyrénées, scande en catalan une prière traditionnelle :

Berng, Berng, sors de ta peau :
Je te ferai siffler si joliment.

aulne-feuillesIls la répètent en frappant l’écorce avec un petit bâton de saule pour la détacher du bois. Berng (ou Verng dans le langage de Majorque, de même famille) c’est encore Bran. Les appels à Berng sont faits au profit de la déesse du saule. Le fait de se servir de saule pour frapper, au lieu d’un second morceau d’aune, porte à croire que c’était de tels sifflets que se servaient les sorcières pour évoquer les vents destructeurs, surtout ceux du nord. Mais on peut fabriquer des pipeaux a plusieurs trous de la même façon que les sifflets et, dans ce sens, la tête chantante de Bran peut avoir été un pipeau en aune. À Harlech, où la tette chanta sept années durant, le ruisseau d’un moulin prend sa course au-delà du rocher du Château. C’est l’endroit rêvé pour un bosquet d’aunes sacrés. Il est possible que la légende d’Apollon écorchant vif Marsyas, le joueur de pipeau, soit un souvenir de l’excision de l’écorce de l’aune pour en fabriquer des sifflets.

Dans l’ancienne Irlande, on se servait encore d’aune pour faire des seaux à lait et autres récipients de laiterie, d’où son nom poétique, dans le Livre de Balbmate : Comet lachta (« Gardien du lait »). Cette relation entre Bran-Cronos, l’aune, et Rhéa·Io, la vache blanche-Lune ; est d’importance. En Irlande, on appelait lo « Glas Gabhnach », « Celle qui donne du lait encore verte » parce que, tout en n’ayant jamais eu de veau elle produisait des fleuves de lait. Gavida, le nain volant forgeron, l’avait fait sortir furtivement d’Espagne; elle avait fait le tour de l’Irlande en un seul jour, avait été gardée par les sept fils du nain (probablement symboles des sept jours de la semaine) et finit par donner le nom de Botharbo-finné, « Trace de la Vache Blanche », à la Voie Lactée. Selon les Actes de la Grande Académie Bardique, elle aurait été tuée par Guaire à la requête de la femme de Seanchan Torpest, puis, selon l’Histoire d’Irlande de Keating, aurait été vengée en 528 de notre ère quand le roi suprême d’Irlande, Diarmuid, fut exécuté par son fils aîné pour avoir tué une vache sacrée. Le nom de Caer Bran, donné à la colline britannique la plus occidentale, face au cap Land’s end prouve le lien existant entre Bran et l’océan de l’ouest.

La mythologie grecque ou latine mentionne rarement l’aune, sans doute supplanté comme arbre oraculaire par le laurier de Delphes. Mais l’Odyssée et l’Enéide contiennent des références importantes a l’arbre. Dans l’Odyssée, l’aune est le premier nommé des trois arbres de la résurrection (le peuplier blanc et le cyprès étant les deux autres) qui formaient un bois autour de la grotte de Calypso, la fille d’Atlas, dans son île élyséenne d’Ogygie; dans ce bois nichaient et jacassaient les corbeaux de mer (consacrés à Bran en Bretagne), les faucons et les mouettes. Ceci explique la version, donnée par Virgile, de la métamorphose des sœurs de Phaéton, le héros solaire : tandis qu’elles pleuraient la mort de leur frère, dit-il dans l’Enéide, elles auraient été converties, non en un bosquet de peupliers comme le relatent Euripide et Apollonios de Rhodes, mais en un petit bois d’aune situé sur les rives du Po, et ceci désignaient évidemment une île élyséenne de plus. On fait généralement dériver le mot grec pour aune, clethra, de cleio, « je clos » ou « je renferme ». L’explication semble consister dans le fait que les fourrés d’aunes enfermèrent le héros dans l’île oraculaire en poussant autour de sa tombe. Les îles oraculaires semblent avoir été originellement des îles de fleuves et non des îles océaniques.

L’aune était bien connu, et l’est encore, pour produire trois belles teintures : rouge par son écorce, verte par ses inflorescences et brune par ses rameaux. Elles symbolisent le feu, l’eau et la terre. Dans le Glossaire de Cormas (Xème sicle) rédigé en termes désuets, l’aune est dénommé ro-eim, Déduire que les « héros tachés de cramoisi » des Triades galloises, qui étaient des rois sacres, avaient un rapport avec le culte de l’aune de Bran.

Une raison de la sainteté de l’aune est que, lorsqu’il est abattu, son bois, d’abord blanc, semble saigner rouge comme un être humain. Dans le folklore britannique, la teinture verte est associée aux vêtements des fées : si l’on peut voir en ces dernières les survivantes des tribus primitives dépossédées et forcées de se réfugier sur les hauteurs et dans les bois, le vert des vêtements peut s’expliquer comme un camouflage : les forestiers et les brigands l’adoptèrent au moyen âge. L’usage de l’aune est très ancien. Mais surtout il est l’arbre du feu, du pouvoir du feu de libérer la terre de l’eau; et la branche d’aune qui fit reconnaître Bran dans le Câd Goddeu est un symbole de résurrection (ses rameaux sont disposés selon une spirale). Ce symbole de la spirale est antédiluvien : les plus anciens sanctuaires sumériens étaient des »maisons des esprits », comme celles de l’Ouganda, et étaient entourés de piliers spiraliformes.

Le quatrième mois s’étend du 18 mars, époque des premiers chatons de l’aune, au 14 avril et marque l’assèchement des inondations hivernales par le soleil printanier. Il contient l’équinoxe du printemps à partir duquel les jours commencent à devenir plus longs que les nuits et le soleil à devenir adulte. De même que l’on peut dire poétiquement que les frênes sont les rames et la quille du coracle qui transporte l’esprit de l’Année à travers les inondations jusqu’à la terre sèche, on peut également dire que les aunes sont les pilotis qui maintiennent la maison hors de l’atteinte des inondations de l’hiver. Fearn (Bran) apparaît dans la mythologie grecque sous l’aspect du roi Phoronee, législateur du Péloponnèse. Il était honoré comme un héros a Argos qu’il aurait, dit·-on, fondée. Hellanicus de Lesbos, un savant contemporain d’Hérodote, en fait le père de Pelasgus, Iassus et Agénor qui se partagèrent son royaume après sa mort : en d’autres termes, l’origine de son culte à Argos se perdait donc dans la nuit des temps. Pausanias, qui vint a Argos pour s’informer, écrit que Phoronée était le mari de Cerdo (la Déesse Blanche en tant que muse) et que le dieu-fleuve Inachus l’avait fait concevoir par la nymphe Melia (frêne). Puisque l’aune succède au frêne dans le calendrier des arbres, et puisque les aunes poussent au bord des eaux, le pedigree est acceptable. Pausanias confirme l’identification de Phoronée à Fearn en semblant laisser de côté la légende de Prométhée et en faisant de Phoronée l’inventeur du feu. D’âpres Hyginus, le nom de sa mère aurait été Argéia (« d’un blanc éblouissant »), encore la Déesse Blanche. Ainsi Phoronée, comme Bran et les autres rois sacrés, était né de, marié à, et finalement enseveli par la Déesse Blanche : son fossoyeur était la déesse de la mort Héra Argeia à laquelle, dit-on, il aurait le premier offert des sacrifices. Phoronée devint alors le dieu Fearineus, le dieu du printemps auquel on offrait des sacrifices annuels sur le mont Cronien a Olympie à l’équinoxe du printemps (2). Sa tête chantante rappelle celle d’Orphée dont le nom est peut-être une abréviation d’Orphruoeis, « Poussant sur la rive du fleuve », c’est-à-dire « aune ».

En certains pays méditerranéens, on semble avoir utilisé le cornouiller à la place de l’aune. Son nom latin cornus vient de cornix, « corneille ». Celle-ci était consacrée à Saturne, ou Bran, et dévore les « rouges cerises » du cornouiller comme le faisaient aussi les pourceaux de Circé, d’après Homère. Ovide associait ces « fruits » aux glands comestibles comme nourriture des humains pendant l’âge de Saturne. Aussi bien que l’aune, l’arbuste fournit une teinture rouge. On le tenait pour sacrer à Rome où le point de chute du javelot en bois de cornouiller de Romulus avait déterminé l’endroit où la cité devait être construite. Le fait qu’il soit rattaché à ce mois est qu’il est en fleurs, blanches, au milieu de mars.

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(1) On peut le trouver, dans la traduction anglaise de Standish O Grady, au milieu du Recueil de poèmes des Gaéls de E. M. Hull. Dans le Dartmoor, il en existe une version charmante, quoi qu’émasculée. Elle énumère quels arbres brûler ou non dans des termes équivalents à ceci en français :

Bûches de chêne chaufferont bien ·
Si elles sont vieilles et sèches,
Bûches de pin sentiront bon
Mais étincelles voleront.
Bûches de bouleau brûleront trop vite,
Et celles du châtaignier à peine,
Bûches d’aubépin durent longtemps :
Coupe-les à la chute des feuilles.
Bûches de houx brûleront comme cire,
Tu peux les brûler vertes;
Bûches d’orme sont comme lin couvant
Sans laisser voir de flamme.
Bûches de hêtre pour l’hiver,
Ou bûches d’if aussi bien;
Bûches de sureau vert, c’est un crime
Pour quiconque de les vendre.
Bûches de poirier et bûches de pommier
Embaumeront la pièce;
Bûches de cerisier contre les chenets
Sentent comme la fleur du genet.
Bûches de frêne, lisses et grises,
Brûle-les vertes ou vieilles
Achète tout ce que tu en trouveras sur ton chemin
Au prix de leur poids en or.

(2) Les Athéniens, pourtant, célébraient la fête de Cronos au début de juillet, pendant le mois de Cronion ou Hécatombéion (« Cent Têtes ») appelé aussi à l’origine Nékusion (« le Mois du Cadavre ») par les Crétois et Hyacinthion par les Siciliens pour rappeler Hyacinthe,le double de Cronos. La récolte de l’orge tombe en juillet, si bien qu’à Athènes, Cronos devenait Sabazios, « jean grain d’orge », le premier à apparaître au-dessus du sol à l’équinoxe de printemps; on célébrait joyeusement sa multiple mort à la fête des moissons. Il avait longtemps perdu ses relations avec l’aune bien qu’il partageât encore un temple à Athènes avec Rhea, la Reine de l’Année gardée par un lion, qui était son épouse de la Saint-Jean et à qui le chêne était consacré en Grèce.

Faerie Faith 101

Voici une série d’articles conçus par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr) et qui a pour but d’enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Ils ont été écrits pour le fanzine The Hazel Nut.

  1. Faerie Faith 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ? ( The Hazel Nut  #14)
  2. Faerie Faith 101: Les Baguettes. (The Hazel Nut  #15)
  3. Faerie Faith 101: Toucher la Terre 1. (The Hazel Nut  #16)
  4. Faerie Faith 101: Toucher la Terre 2. (The Hazel Nut  #17)
  5. Faerie Faith 101: les Esprits de la Nature. (The Hazel Nut  #18)
  6. Faerie Faith 101: le Partage de l’Eau. (The Hazel Nut  #19)
  7. Faerie Faith 101: Les Contes de Fée. (The Hazel Nut  #20)
  8. Faerie Faith 101: Les Pas sur le Chemin. (The Hazel Nut  #21)
  9. Faerie Faith 101: Qu’Est-ce que la Faerie Faith ? (The Hazel Nut  #23)
  10. Faerie Faith 101: Calculer le début de l’Année Lunaire. (The Hazel Nut  #24)
  11. Faerie Faith 101: Ce n’est pas un simple nom. (The Hazel Nut  #25)

FAERIE FAITH 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ?

FAERIE FAITH 101: Qu’est-ce que le Calendrier Celtique des Arbres ?
Par Muirghein uí Dhún Aonghasa (Linda Kerr), traduction Fleur de Sureau

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Le calendrier celtique des arbres est basé sur l’année lunaire par opposition à l’année solaire et commence après le Solstice d’Hiver. Il y a environ 13 mois lunaires qui débutent et finissent avec la nouvelle lune ; chaque mois est représenté par un arbre (ndlt : un végétal). Dans cet ordre :

1. Bouleau
2. Sorbier
3. Frêne
4. Aulne
5. Saule,
6. Aubépine,
7. Chêne,
8. Houx,
9. Noisetier,
10. Vigne
11. Lierre
12. Roseau
13. Sureau

Dans l’alphabet Druidique, chaque arbre représente également une lettre. La première lettre des noms Gaéliques des arbres est une consonne. Dans cet ordre à nouveau :

  1. Beth, qui donne B,
  2. Luis, L,
  3. Nion, N,
  4. Fearn, F,
  5. Saille, S,
  6. Huath, H,
  7. Duir, D,
  8. Tinne, T,
  9. Coll, C,
  10. Muir, M,
  11. Gort, G,
  12. Ngetal, N,
  13. Ruis, R.

Il y a également 5 voyelles, comme dans tout bon alphabet : Ailim, Ohn, Ur, Eadha, et Ioho (A, 0, U, E, et I). Ces cinq voyelles sont représentées par les arbres solaires, qui sont, respectivement, le Sapin, l’Ajonc, la Bruyère, le Tremble et l’If. Les cinq arbres solaires sont comme des arbres « parapluies » ; ils couvrent une plus large portion de l’année que les arbres lunaires ; habituellement environ 2-3 mois chacun. Si vous vous référez au numéro de Décembre de The Hazel Nut, #12, à l’article « A Quick Look at the Lunar Year, » vous verrez un tableau montrant les périodes que les arbres solaires couvrent, et celles des arbres lunaires. Cet alphabet, lorsqu’il est écrit, est couché sous forme de signes appelés « ogham ». C’est un ancien système d’écriture, et il y a presque autant d’alphabets oghamiques qu’il y a de systèmes runiques. Une fois encore, jetez un œil au même article du numéro #12 pour voir les oghams de chaque arbre lunaire et solaire.

Le système entier ; les mois lunaires, les saisons solaires, les arbres à la fois sous leurs noms Anglais et Gaéliques, et l’ogham, est le Calendrier Celtique des Arbres. Cela semble être deux systèmes majeurs des Arbres Celtiques ; celui que nous, la Faerie Faith, utilisons, est appelé système Beth-Luis-Nion. Son calendrier commence au Solstice d’Hiver, les mois débutent à la nouvelle lune, et les arbres sont : le Bouleau, le Sorbier, le Frêne, etc., comme listés ci-dessus.

L’autre système est appelé Beth-Luis-Fern. Son calendrier commence à Samhain. Le 1er Novembre, les mois vont de la pleine lune à la pleine lune, et l’ordre de ses arbres est légèrement différent :

1. Bouleau,
2. Sorbier,
3. Aulne,
4. Saule,
5. Frêne,
6. Aubépine,
7. Chêne, etc.

Il n’y a pas un système correct ; simplement, les gens utilisent celui avec lequel ils se sentent le plus à l’aise. Nous utilisons le Beth-Luis-Nion parce que cela fonctionne pour nous.

Ok, ça, c’était la partie facile ; maintenant allons un peu plus en profondeur dans le calendrier. Chacune des 13 lunaisons a sa propre mythologie et son propre folklore, mais le plus important, c’est que chacun possède ses propres « énergies » particulières qui affectent notre humeur et notre être physique. Lorsque nous comprenons les énergies qui agissent sur nous, nous pouvons mieux les gérer, et apprendre vraiment d’elles. Par exemple, avez-vous remarqué combien les gens sont désagréables aux alentours des jours de canicule (ndlt : dog days) en juillet et août ? Vrai, vous pouvez mettre cela sur le compte de l’intense chaleur, mais parfois le mois de Juin est incroyablement chaud et les gens n’agissent simplement pas tout à fait de la même façon que pendant ces mois plus tardifs d’été. Dans le système Beth-Luis-Nion, le Houx tombe en Juillet et Août, et apporte avec lui des énergies de haine, de jalousie, de suspicion et de vacheries générales. Le remède pour cela est le houx lui-même ; une branche de houx suspendue dans la maison peut aider à se sentir plus calme, plus ouvert et même plus aimant. Nous avons essayé et ça marche.

Les Remèdes des Fleurs de Bach est un autre système qui apporte du crédit à nos croyances : le remède Holly (Houx), fabriqué à partir du houx, est le remède contre la haine, la jalousie, la suspicion et l’envie. Coïncidence ? Peut-être. Mais lorsque quelque chose se répète sur une période donnée, il ne s’agit plus d’une coïncidence et cela devient presque… Magique. C’est le point où nous en sommes à présent.

Pour pleinement comprendre le calendrier lunaire, et le rendre pertinent dans votre vie, vous devez vous considérez comme étant un étudiant du calendrier. Etudiez-le, faites des recherches dessus, apprenez sur lui. Et plus que tout, faites-en une part active de votre vie. Vous ne comprendrez pas les arbres en lisant simplement cet article, ou l’article du numéro 12, « A Quick Look at the Lunar Year, » ou autre chose.

Étudiez les mystères et les mythes rattachés à chaque arbre. Lisez La Déesse Blanche de Robert Graves et les mythes celtiques et les contes de fés. Lisez toutes les sections  « Lunar Energies and Esoterica, » « Bach Flowers, » et « Folklore and Practical Uses » de The Hazel Nut. Jetez un œil aux rituels de Pattalee, Year of Moons, Season of Trees (voir la critique au dos de ce numéro), et écrivez et célébrez un rituel lunaire pour vous-même basé sur ses rituels (Pattalee) et sur ce que vous avez appris de Robert Graves. Entrez en contact avec arbre ; rencontrez-le, parlez-lui et tout particulièrement écoutez-le.

Chaque lunaison, chaque arbre, lorsque pris séparément peut nous enseigner sur nous-mêmes et nous aider à être plus en harmonie avec les cycles de la nature. Prise dans son ensemble, une étude du système des arbres peut nous aider à intégrer nos personnalités, à élargir nos horizons intellectuels et à nous ouvrir nous-mêmes spirituellement au cosmos, à aller au-delà du monde physique. C’est, après tout, en tout premier lieu le but de marcher sur la voie, n’est-ce pas ?

Soyez bénis et joyeuses recherches !

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre 2/2

FAERIE FAITH 101: Toucher la Terre
Par Linda Kerr, traduction Fleur de Sureau

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Ceci est une série d’articles conçus pour enseigner les principes de base de la Faerie Faith sous forme de méthode accessible. Si vous avez des questions ou des suggestions de sujet, faites-le moi savoir et je les aborderai dans un prochain article. Si vous appréciez cette série, et trouvez que les articles font sens pour vous et vous aident, c’est bon de savoir si j’ai pris la bonne approche.

Dans le dernier numéro, j’ai décrit la première étape pour toucher la terre : jouer pieds nus dans une flaque de boue. L’étape suivante consiste à travailler ce que vous avez expérimenté. C’est une activité quotidienne, comme l’article du dernier numéro, issu des leçons d’Hyperborean.

Commencez par vous asseoir ou tenez-vous debout de manière confortable dans l’encadrement d’une porte ouverte. Frottez vigoureusement vos mains l’une contre l’autre puis écartez-les de 3 à 5 centimètres. Ressentez, sans toucher physiquement, la zone entre vos paumes. La sensation peut ressembler à une pression ou à de la chaleur ou, peut-être, aurez-vous l’impression de tenir une balle. Faites cela pendant quelques secondes, puis écartez doucement vos mains, ressentez la différence. Essayez à nouveau, cette fois en fermant les yeux. Au fur et à mesure que vous le referez, la « sensation » devrait être davantage perceptible. Détendez-vous, ne vous concentrez pas trop fort là-dessus.

Ensuite, vous commencerez par faire de même avec vos doigts. Étirez les doigts de votre main droite ou gauche, ou les deux. Tendez chaque tendon et muscle de chaque doigt jusqu’à sa limite (mais ne crispez pas votre main!). Maintenant, avec la paume vers le bas, pointez la main vers l’encadrement de la porte, à une distance d’environ 3 à 5 cm. « Ressentez » le mur, l’encadrement de la porte. A présent, éloignez votre main de celui-ci, vers l’ouverture. Tandis que vous faites cela avec vos deux mains, « ressentez » la différence. Essayez encore avec les yeux clos. Le but n’est pas de savoir à quelle distance vous pouvez étendre ce « toucher », mais plutôt si vous pouvez bien ressentir la différence entre l’encadrement de la porte et son ouverture.

Essayez cet exercice environ tous les jours mais ne sur-pratiquez pas. Essayez-le sur différents objets et à différents endroits, juste pendant quelques minutes à la fois. C’est quelque chose que vous pouvez faire pendant votre pause déjeuner au restaurant ou pendant la réunion du personnel, etc. Quand vous pratiquez, vous pouvez essayer d’éloigner davantage vos mains de l’objet, ou tenter de déterminer la forme d’un objet avec vos yeux clos, en utilisant seulement votre « ressenti ».

Notez que, comme dans l’activité de la flaque de boue, vous « n’apprenez » pas quelque chose activement, mais vous expérimentez beaucoup. Pensez à ce « ressenti », concentrez-vous dessus, ne forcez pas ; sinon, cela rendra le « ressenti » moins perceptible. En d’autres mots, il ne s’agit pas d’une activité du cerveau gauche, mais du droit. Cela implique directement votre moi inférieur, en contournant dans un premier temps votre moi moyen. Mais plus que tout, c’est amusant !

A présent, essayons le pendule. Si vous n’en avez jamais fait auparavant, procurez-vous un objet symétrique un peu lourd, et suspendez-le à une cordelette. Une chevalière, un poids de pêche ou un cristal feront l’affaire. Asseyez-vous confortablement à une table, et posez les coudes sur la table. Tenez la cordelette avec les doigts afin qu’environ une douzaine de centimètres de la cordelette maintienne le pendule juste au-dessus de la surface de la table. La chose essentielle, c’est d’être DETENDU !

Maintenant, prenez des bouts de métal ; des pièces, des bijoux ou juste de la ferraille. Vous n’aurez besoin que de deux morceaux du même métal et un morceau d’un métal différent. Essayez avec une pièce de 5 cents américains et 2 pennies. Ensuite placez les deux métaux semblables proches l’un de l’autre, environ à 5 centimètres de distance. Positionnez votre pendule directement entre les deux pièces. Le pendule ira chercher l’équilibre entre les deux métaux similaires pour se balancer en ligne droite entre les deux pièces. Arrêtez votre pendule et remplacez une des pièces par une pièce au métal différent. Essayez le pendule à nouveau. Il se balancera en dehors de la ligne, probablement en effectuant un mouvement circulaire. Replacez les pièces comme au départ et observez le pendule retrouver son oscillation équilibrée.

Une note sur les pendules et toute autre forme de radiesthésie : si cela ne semble pas fonctionner, ne forcez pas ! Mettez ça de côté et essayez un autre jour. Si vous essayez trop dur, cela reviendrait à envoyer un signal à votre moi inférieur qui vous dira alors que ce que vous faites n’est pas assez bien. C’est comme si vous disiez à un enfant que ce qu’il fait est nul. Le but ici, c’est de communiquer avec votre moi supérieur, et non pas cogner dessus ni l’embarrasser ! La première fois où j’ai essayé le pendule, ça ne fonctionnait pas, alors je l’ai laissé de côté pendant plusieurs semaines. Lorsque je l’ai repris, cela a fonctionné parfaitement, j’ai appris à utiliser la radiesthésie avec des baguettes de sourcier (ndlt : en forme de L). Mon moi inférieur semblait simplement les préférer. Maintenant je n’ai aucun problème à passer des baguettes de sourcier au pendule ; j’ai simplement du attendre jusqu’à ce que mon moi inférieur soit prêt.

Une autre activité que vous pouvez essayer avec un ami (quelqu’un en qui vous pouvez faire confiance), c’est de remplir trois verres d’eau et ajouter une cuillère à soupe de sel dans chaque verre et de mélanger. Quittez la pièce et demandez à votre ami de placer ces deux mains autour d’un des verres et d’y projeter une émotion. Puis revenez dans la pièce et utiliser le pendule ou simplement vos mains ou encore votre propre réceptivité, voyez si vous pouvez choisir le bon verre.

Vous pouvez également essayer ces activités trois fois de suite, une fois par semaine. Gardez-en une trace de sorte à pouvoir suivre votre évolution dans ce domaine. Souvenez-vous juste de ne pas sur-pratiquer, ni de vous blâmer si ça ne marche pas aussi bien que vous pensez que ça le devrait. Si ce n’est pas amusant, ça ne fonctionnera pas.

Et à part donner à votre moi inférieur quelque chose d’amusant à faire, à quoi bon tout cela ? Eh bien, capter les « vibrations », comme avec l’exercice du verre, est utile dans la vie de tous les jours. Par exemple, lorsque je rentre et que la maison est vide, je « ressens » les « vibrations » du lieu dès mon arrivée en voiture. Quand j’arrive sur le pas de la porte, je les « sens » davantage encore et je peux dire quand tout va bien et qu’on peut entrer en toute sécurité. La seule fois où j’ai eu un mauvais pressentiment, j’ai regardé vers l’entrée et j’ai vu la porte grande ouverte ! J’ai préféré quitter rapidement la maison, mais mon mari a dit par la suite avoir simplement oublié de fermer la porte. La prochaine fois que j’aurais cette impression, je ne descendrai même pas de la voiture !

Vous pouvez utiliser cette capacité pour ressentir l’énergie du cercle magique, ou les émotions de vos amis (ou de votre patron), ou toute autre chose. Certaines personnes nommeront ça « capacité psychique », mais il s’agit simplement d’une extension naturelle de votre étonnant moi inférieur et de ses divers talents. Plus tard, vous apprendrez comment utiliser cette capacité pour discerner les énergies qui habitent la terre elle-même, sous forme « d’alignement de sites » (ley lines), courants telluriques, etc.

En plus de vos exercices quotidiens ou hebdomadaires, vous trouverez utile de lire quelques livres sur le sujet des énergies de la terre. Le premier devrait être Needles of Stone par Tom Graves. Les autres sont Spiritual Dowsing par Sig Lonegren (fortement recommandé), Leylines and Ecology par William Bloom et Marko Pogacnik (court et doux), Dowsing for Everyone par Harvey Howells (basique et facilement abordable), The Diviner’s Handbook par Tom Graves, Earth Magic par Francis Hitching (indispensable !), et The Old Straight Track par Alfred Watkins. Ce dernier livre est probablement le plus premier à explorer pleinement les « alignements de sites » (ley lines) et les énergies de la terre, et devrait être lu par quiconque s’intéresse au sujet, même si son style d’écriture est plutôt sec.

Happy dowsing !