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Etat méditatif et activité artisanale

fil-yemanjaJ’ai constaté que lorsque mes mains sont occupées à une activité artisanale, j’arrive mieux à concentrer mes pensées et mes paroles pour produire l’énergie spirituelle nécessaire à la guérison de la Terre.

Parmi les formes d’artisanat qui me calment et me mettent en état de méditation, il y a le filage. J’utilise un rouet pour transformer de la fibre à filer en laine. En filant, je pense à certains mots et à leur énergie, et j’imagine que cette énergie pénètre la laine. Je répète par exemple – joie, amour, lumière, rayonnement, beauté – tout en filant. Je sens que ces énergies de guérison se transmettent à la laine.

Puis quand je crochète la laine, je répète ces mêmes mots de guérison, et je les transmets à chaque point de crochet que je fais.

Faites un bracelet pour le quotient de guérison de la Terre

Je donne des cours de filage avec une amie et une collègue. Dans un de ces cours, nous avons fait réaliser à tout le monde des bracelets destinés à nous rappeler de faire attention chaque instant à nos paroles et à nos pensées. L’intention était que chaque fois que nous verrions notre bracelet, nous ferions attention à l’état de nos pensées et, au besoin, le réajusterions, pour qu’il corresponde à ce que nous souhaitons pour le monde et pour nous-mêmes. De la sorte, chaque personne avait le moyen de se rappeler à veiller sur cet alignement entre ses pensées, ses paroles et le but à atteindre.

Bien entendu, vous n’êtes pas obligé, de choisir le filage, comme activité artisanale. Vous pouvez coudre, faire du macramé, tresser ou assembler des perles. Vous pouvez réaliser un bracelet avec de la ficelle, en faisant des nœuds. Vous pouvez travailler sur le métal. Vous pouvez choisir n’importe quel matériau pour fabriquer un bracelet que vous porterez au poignet, pour vous rappeler de surveiller vos pensées et vos paroles.

L’artisanat peut soutenir votre travail en faveur de la Terre de mille façons différentes. Faites juste appel à votre imagination et trouvez comment vous servir de vos mains pour calmer votre mental et vous mettre en état méditatif. Que vos intentions de guérison imprègnent ensuite ce que vous créez. Puis, rappelez-vous de porter (ou d’offrir à autrui) votre création, comme aide-mémoire pour garder conscience de vos pensées et de vos paroles.

Extrait du livre « Comment s’épanouir en période de crise » par Sandra Ingerman. Editions Véga.

Tarte aux Pommes

tarte-aux-pommes

Voici ma façon de préparer ce grand classique.

Le choix des pommes :

  • Si vous le pouvez, évitez les pommes du supermarché qui ont passé de nombreux mois et souvent plus d’une année entière dans des réfrigérateurs, ce serait parfait. Achetez plutôt vos pommes chez un producteur dont les vergers se situent dans un lieu vallonné. Dans un tel endroit, les nuits sont froides et c’est cela qui donne aux pommes tout leur parfum. Elles sont bien meilleures. Elles prennent d’ailleurs une couleur rosée caractéristique, même chez les vertes Granny Smith.
  • En fonction de la saison évidemment, mais sachez tout de même que certaines variétés cueillies à l’automne ne seront pas forcément mûres avant un à plusieurs mois, comme les feuilloux par exemple qui seront consommables en décembre ou en janvier. Les Canada, qui à mon avis font les meilleures tartes, devront également attendre la mi-octobre pour être mangée, je les garde à la cave parfois jusqu’en mai ! En été, choisissez les variétés estivales telles que la Delbard estivale par exemple. [J’ajouterai une liste des variétés plus tard]

La compote :

  • 2 à 3 pommes
  • (facultatif en fonction de la saison) une petite poignée de rhubarbe nettoyée et en tronçons + une cuillère à soupe de sucre vanillée OU un ou deux coings pelés et découpés en petits morceaux + 1 cuillère à soupe de vanille OU tout autre fruit parfumé.
  • cassonade

Epluchez et découpez les fruits en petits morceaux. Mettez dans un récipient et faites cuire sur feu moyen. Ajoutez du sucre à votre convenance  et en fonction de l’acidité des fruits, assez peu pour commencer, goûtez, rectifiez. Mixez votre compote ou laissez-la telle quelle, laissez refroidir un peu.

Variante : parfois je prépare la compote sans pommes, exclusivement à la rhubarbe ou aux coings.

La pâte :

  1. 200 gr de farine blanche
  2. 60 ml d’huile
  3. 60 ml d’eau tiède
  4. une bonne pincée de sel

Mettez votre farine dans un récipient, faites un puits et versez l’huile, l’eau et le sel. Mélangez et pétrissez légèrement,  juste assez pour obtenir une pâte homogène qui ne colle pas. Trop pétrie, elle deviendra dure.

Etalez votre pâte dans un moule huilé et fariné.

Versez votre compote sur la pâte étalée.

Préchauffez votre four à 200°.

Pelez vos pommes et découpez les en tranches. Disposez-les sur la compote. Sucrez vos pommes à votre goût. Enfournez et laissez cuire 30 mn.

Pour éviter les mauvaises surprises, vérifiez la cuisson régulièrement, tous les fours ne cuisent pas forcément à la même puissance et à la même vitesse.

Zugarramurdi Sorginen Museo / Museo de las Brujas

 

Au second étage du musée vous découvrirez un peu plus la mythologie basque qui est variée et haute en couleurs

« Izena duen guztia omen da »

“tout ce qui a un nom existe”

1-La compréhension du monde Depuis que les être humains peuplent la planète, ils n’ont cessé de s’interroger sur ce qui se passe autour d’eux. Sous l’immense voute bleue, les cycles lunaires se succédaient, la pluie tombait et fertilisait la terre mère, traversée parfois par une belle palette de couleurs, ébranlée par la foudre ou caressée par les première lueurs de l’aube. Mais quel était ce mystérieux hasard dont semblait dépendre la vie ? Il fallait bien tenter de répondre pour mettre de l’ordre dans ce chaos et le métamorphoser en univers, pour forger une image du cosmos et de nous même. Nous apprîmes ainsi a nommer et a représenter le monde pour que tout prit un sens , pour pouvoir lire la nature et dialoguer avec elle.

2-Les grottes, les forets et les montagnes : le territoire des mythes : A l’image de la plupart des cultures traditionnelles ou primitives, la mythologie basque place la Terre Mère ( Ama Lur) au centre de toute chose. Tout vient d’elle, s’n nourrit, gravite autour et y retourne. Les astres et les phénomènes naturels sont également des entités mythologiques. La principale divinité est féminine, appelée Mari, elle vit dans les gouffres et les grottes. Les forets touffues sont le royaume de Basajaun, les lamias font leur toilette dans les ruisseaux et il semblerait que les dolmen servent d’abri aux sorginak. Au fond des grottes, des passages secrets conduisent aux refuges des êtres fantastiques et els âmes des défunts reposent dans les profondeurs de la terre. Une mythologie riche et diversifiée organise l’univers.

mari23-Mari la grande déesse : Mari est la déesse mère, symbole et personnification de la nature, objet de culte sous formes de rituels et d’offrandes. Elle habite les grottes et les gouffres. Représentée avec un corps et un visage de femme, elle est élégamment vêtue, généralement de rouge, entourée d’or et de richesses. Mari la magicienne gouverne les 4 règnes (végétal, animal, minéral et humain) et els quatre éléments ( la terre, l’eau, le feu et l’air)

La plus grande de ses demeures est la grotte de la face est de l’Anboto. La déesse se déplace d’un lieu a un autre sur un char tiré par quatre chevaux, entourée de flammes, montée sur un bélier, sous forme de rafale de vent, d’arc en ciel ou de nuage blanc. On la vénère par des rituels et des offrandes. Elle utilise ses pouvoirs, parfois d’autre génies de sa cour , pour jeter de mauvais sorts ou aider les gens a faire fortune.

Les commandements de Mari

Tu ne mentiras pas

Tu ne voleras pas

Tu ne te vanteras pas

Tu tiendras parole

Tu respecteras ton prochain

Tu aideras ceux qui sont dans le besoin

basajaun2 4- Basajaun le projecteur des troupeaux : Basajaun et sa compagne Basandere règnent en maîtres sur la foret, avec l’étroite collaboration de la nature la plus sylvestre. Peint sous les traits d’un être terrifiant, Basajaun est pourtant d’une grande sagesse naturaliste. Il est l’agriculteur le forgeron ou le meunier a qui l’homme vola les connaissances. Ile st représenté par une figure anthropomorphe velue jusqu’aux genoux. Il est le génie protecteur des troupeaux et des bergés qu’il prévient de ses cris, perché sur une montagne chaque fois qu’une tempête menace.

5-Tartalo ou Anxo le cyclope Parmi les génies malins de l’imaginaire basque, tartalo également appelé Torto ou Anxo est le héros de récits parmi les plus terrifiants. C’est un cyclope qui vit dans les grottes, il s’empare de jeunes qu’il met en pièces, fait griller et dévore. L’influence de l’autre mythologie est évidente. Ce personnage fait penser au géant Polyphème de la mythologue grecque qui apparait dans l’Odyssée d’Homère.

6- Zezengorri , le taureau rouge :Zezengorri le taureau rouge, et Behigorri, la vachette rouge sont des génies nocturnes qui pourraient bien être aussi des métamorphoses de la déesse Mari. Ces génies malins habitent les grottes et les gouffres comme ceux de Lezea à Sare, ou ils protègent les trésors ou veillent sur la déesse endormie. Ils poursuivent ou enlèvent ceux qui jettent des pierres dans les grottes ou s’y engouffrent animés de mauvaises intentions.

7-Lamia la fée : Les lamias sont des génies féminins. Ils sont représentés sous els traits d’une femme à longue chevelure et aux pattes d’animaux, très souvent d’oiseaux. Belles et jeunes, elles vivent dans les cavernes et les grottes, au bord des rivières et démêlent leurs cheveux soyeux avec un peigne d’or. Elles sont généralement séduisantes et aimables, aussi les hommes en tombent ils amoureux. En principe elles filent, lavent et aident les gens mais il leur arrive d’être perverses et vindicatives comme les sorginak ou sorcières. Dans certains récits elles réclament des offrandes et exigent d’être nourries par les hommes.

 

To be continued

La Danse et le Chant de Pouvoir

Extrait du livre « Cœur de Chaman » par Arthur Sörensen.

Deux chamanes. Photo: Musée ethnologique de Vienne.
Deux chamanes. Photo: Musée ethnologique de Vienne.

Michael nous présente une technique utilisée par les Indiens pour trouver un « chant de pouvoir ». « Nous allons accomplir ensemble un rituel. Sept volontaires joueront du tambour avec moi ; nous marcherons en rond au centre du cercle. Vous resterez assis à écouter tout en cherchant un son, un sentiment ou un mouvement en vous-mêmes. Lorsque vous entendrez votre chant, vous le signalerez aux joueurs de tambour. Nous cesserons alors de jouer et vous aiderons à vous mettre debout. Nous écouterons votre chant pour l’apprendre et vous deonnerons des maracas, de façon à ce que vous puissiez en indiquer le rythme. Nous formerons une procession derrière vous, en suivant le tempo que vous nous aurez indiqué et en chantant avec vous. Certains ne trouveront pas leur chant. Ils resteront donc assis, tout en apportant leur soutien à ceux qui chantent. Ceux-ci, animés par leur danse, sentiront que leur pouvoir les emplit, ce que les autres pourront d’ailleurs voir et sentir. Lorsqu’ils auront dansé leur chant, ils donneront un peu de leur pouvoir à ceux qui, dans le cercle, en ont besoin. »

Pressés de commencer, nous mettons tout – coussins, couvertures et tambours – de côté.

« Huxley » est secoué par le rythme des tambours. Sept joueurs de tambour, conduits par Michael, tournent en rond, tandis que les autres restent assis à attendre, les yeux mi-clos. On dirait une procession funèbre du Moyen Age. Soudain, je remarque que quelqu’un se lève et chante tout en conduisant le groupe de joueurs. Au bout d’un moment il se rassied et un autre prend sa place. Ce manège dure un bon moment. Je me sens envahi par le doute : tout cela n’est-il pas absurde ? Rester assis là, à se laisser submerger par le son des tambours, les cris et le bruit… Je me demande dans quelle mesure cette expérience de chants spontanés est authentique.

Tout d’un coup, quasiment en réponse à mes doutes, j’entends une mélodie. Un son bref qui se répète tout au fond de moi. Je ressens une chaleur qui se répand dans ma poitrine, ainsi qu’un profond sentiment de paix et de joie. Je me lève, les jambes engourdies d’être resté assis aussi longtemps. Les joueurs de tambour me voient et viennent vers moi. Ils me mettent des maracas dans la main droite ; je les secoue avec force. Un véritable sentiment de liberté envahit ma poitrine tandis que je chante ma mélodie aux joueurs. Je danse à l’intérieur du cercle et les tambours résonnent. Moitié dansant, moitié courant, je chante. Tout d’un coup la mélodie en moi se tait et je m’arrête, suant et tremblant. Hébété, je regagne ma place dans le cercle.

Michael nous demande, à Judy et à moi, de charger de pouvoir l’un des tambours en le tenant entre nos mains tendues. Judy aussi a dansé son chant. Le tambour est maintenant devenu un puissant outil de guérison. Je le sens se diriger lui-même vers l’endroit où on a besoin de lui, d’abord chez Jim, puis chez Richard et enfin chez Paul.

Lorsque Judy et moi avons fini de faire circuler le tambour, tous trois parlent de ce qu’ils ont ressenti. Le silence envahit la pièce, comme si tous ensemble nous avions créé une cathédrale. Lentement les gens se lèvent, titubant dans la nuit, plongés dans leurs réflexions.

Je m’assieds dans un coin de la salle à manger, loin des conversations et des discussions, pour boire un bol de thé chaud à la menthe. Je cherche à comprendre les expériences de la soirée.

Michael vient vers moi, une tasse de café et un morceau de gâteau à la main. Nous parlons des Samoyèdes. Il est convaincu que ce peuple possède, de tout le continent européen, la plus ancienne connaissance des rituels chamaniques et qu’ils se battent pour conserver leurs traditions vivantes. Il dit que certains Samoyèdes ont encore leurs tambours, les runebommers, comme ils les appellent, et qui sont de deux types : l’un est un tronçon d’arbre évidé, avec une peau de renne tendue par dessus, l’autre, plus courant, comporte un cadre fin et arrondi. Ces tambours sont généralement de forme ovale et leur peau est ornée de thèmes mythologiques.

Michael va se coucher et je sors sur la terrasse. Un couple assis me regarde. Je sais qu’ils brûlent de curiosité et voudraient bien savoir ce que fait le groupe chamanique. Mais je ne me sens pas capable de parler avec eux. Encore agité, je m’assieds près du feu, pour laisser les braises rougeoyantes, qui s’éteignent peu à peu, calmer mon cœur et mon esprit.