Idho, l’if [From the Branch]

Idho (EE-yoh)

Arbre : l’If – Ibar
Saison : La Cinquième Saison – le Solstice d’Hiver
Place sur la main : le renflement sur la paume à la base du petit doigt
Couleur : Irfind – très blanc
Oiseau : Illat – aiglon
Déesse : Cailleach
Métal : plomb
Animal : cerf
Message : « Je suis la tombe de chaque espoir. Qui, si ce n’est moi, connaît les secrets du dolmen en pierre brute ? »
Note de musique : fa
Planète : Saturne
Mot ogham : âge/vieillir, mémoire/souvenir, le plus vieux des bois, le plus beaux des anciens, le plus flétri des arbres, épée

Le jour de cet arbre est le Solstice d’Hiver. L’if est un arbre de mort dans les pays utopiques et l’un des cinq arbres magiques d’Irlande. Il est sacré pour Hécate en Grèce et en Italie. A Rome, lorsque les taureaux noirs étaient sacrifiés à Hécate, ils étaient chargés de guirlandes d’If. En Irlande, l’if était le « cercueil du vin » et les tonneaux de vin étaient fabriqués en if. On pensait que son bois faisait les meilleurs arcs.

Les propriétés magiques de l’if sont en lien avec le féminin, la planète Saturne, l’élément eau et les pouvoirs de relever les morts. L’if est également connu comme étant extrêmement vénéneux.

L’if est l’arbre principal de la mort, on pensait qu’il étendait une racine jusque dans la bouches des cadavres, libérant leurs âmes et absorbant l’odeur de décomposition des corps. Ainsi, c’est l’arbre d’Hécate, la Déesse de toutes les matières compostables qui sont offerts à la fertilité du Monde-d’en-Bas. L’if est un symbole de vie dans la mort, parce qu’elle prend plus de temps que tout autre arbre à atteindre sa maturité, à l’exception du chêne. L’if est l’essence du soi, hérité du passé ancestral. C’est la racine éternelle du soi. C’est la mesure ultime du passage de l’âme de la vie à la vie. Idho fait référence à la transformation d’un état à un autre, ou un mouvement de cette nature. Il peut être chargé de malaise et d’un sentiment de perte. Il y a une forte probabilité pour que Idho indique l’ignorance d’une certaine transformation à venir ou qui est imminente. Le principal défi concerne le sentiment profond de perte et de tristesse. Cette douleur doit être surmontée avant que le changement ne puisse être pleinement compris. Gardez à l’esprit que la naissance suit la mort dans le cycle éternel de la création.

  • Information botanique

Taxus_baccataL’if est un conifère à croissance lente et peut vivre 1000 ans, sa hauteur maximale est de 20 mètres. Parce que son bois est dur et élastique, il servait à fabriquer les arcs longs anglais, chose beaucoup moins fréquente de nos jours. Ses aiguilles sont très larges et sa graine est contenue dans une arille rouge. Les ifs sont toxiques ; le taxol est extrait de l’un de ses composants toxiques et est utilisé dans un traitement efficace contre certains cancers. L’if fait partie de la famille des taxacées.

  • Cailleach

I am Cailleach, the meager blue hag.
My face is blue
My teeth are red
And I have only one eye.
I am the Winter Queen.
My name means « dark of the sun ».
I am ruler of the « Little sun of winter. »

Je suis Cailleach, la maigre sorcière bleue.
Mon visage est bleu
Mes dents sont rouges
Et je n’ai qu’un œil.
Je suis la Reine de l’Hiver.
Mon nom signifie « l’ombre du soleil ».
Je suis la souveraine du « Petit soleil d’hiver ».

L’aspect vieille-sorcière très ancien de la Déesse était connu sous de nombreux noms partout dans les pays celtiques. Dans les Triades Irlandaises, la Cailleach est considérée comme l’un des trois grands âges : l’Âge de l’If, l’Âge de l’Aigle et l’Âge de la Vieille Femme de Beare.

La Cailleach Bheara (« Vieille Femme » ou « Vieille Epouse ») est très répandue dans toute l’Irlande et l’Ecosse. De nombreux lacs, rivières et montagnes sont considérés avoir été créés par elle. On croyait même que certains cairns étaient des piles de pierres tombées de son tablier. La Cailleach Bheara forme une triple déesse avec la Cailleach Bolus et la Cailleach Corca Duibhna. On raconté que c’était elle qui relâchait les rivières, formait les montagnes et frappait son marteau sur l’herbe verte. On disait que la Cailleach possédait la capacité de se changer son apparence de vieille et laide sorcière en magnifique jeune fille. En Irlande, elle était également appelée la Sentainne Berri.

En Ecosse, la Cailleach est une vieille sorcière au visage bleu et représente les trois mois de l’hiver. Son règne  est interrompu par Brigit à Imbolc. A Beltane, la Cailleach cache son bâton sous un buisson de houx. Dans le jeu de Sibyl, qui est très similaire au jeu des Serpents et des Echelles auxquels s’amusent les enfants aujourd’hui, la Cailleach était le Dragon. On jouait à ce jeu sur une base saisonnière, décrivant la bataille que se livraient la Cailleach Bheara et Brigit.

Les Romains assimilèrent la Cailleach à l’une de leurs déesses nommée Junon. Plus tard, la Cailleach prit le nom de Nicnevin la « Mère Os » et on raconte qu’elle a été vue en train de voler dans les airs, suivie par une bande de démons durant  Samhain.

Dans le folklore mannois, la Cailleach Groarnagh était une « vieille femme de sortilèges » qui était associée au temps (météo). On disait que si Imbolc était une belle journée, elle sortirait pour se réchauffer, mais s’il faisait humide et gris elle resterait à l’intérieur. On attribue sa mauvaise humeur au fait qu’on l’ait poussée dans une crevasse de la montagne de Barrule, sur l’Île de Man, mais certains disent que c’est parce qu’elle a été jetée à la mer et qu’elle a du retourner jusqu’à la rive.

Selon The Yellow Book of Lecan (le livre jaune de Lecan), un manuscrit du XIVème, la Cailleach Bheara était également connue sous le nom de Bui ou Boi, un terme pour désigner la couleur jaune. standing-stone-bere-islandElle était issue d’un peuple connu sous le nom de Corcu Duibne. On racontait communément que les Corcu Duibne « ne doivent jamais se trouver sans une merveilleuse cailleach parmi eux. » La Cailleach Bheara avait cinquante enfants adoptifs à Beara, qui est une péninsule située à West Munster dans le comté de Cork. Les descendants de ses enfants devinrent de nombreux peuples et races. Elle eut sept périodes de jeunesse et ses partenaires moururent de vieillesse. Parmi ceux-là, on a reconnu Lugh comme l’un de ses premiers compagnons. Une histoire locale de l’Île de Bere (Beare) parle de deux vieilles mégères divisées par une dispute au-dessus des eaux. L’une se tenait sur la péninsule et l’autre sur l’île. Les deux vieilles se jetaient des bâtons et c’est ainsi qu’ils se transformèrent en pierres dressées au milieu de l’Île de Bere et près de Castletownbere.

ire-9Hags-Chair

Un récit de 1894 raconte que dans le comté de Meath se trouvent un ensemble de cairns à chambre, sur une colline connue sous le nom de Sliabh na Caillighe, qui veut dire “la Vieille Sorcière de la montagne” ou “la sorcière des collines” dans l’ancien langage. Elle est située près d’Oldcastle et Lough Crew. La vieille sorcière, dont le nom réel était inconnu du berger qui narrait l’histoire, avait apporté les pierres dans trois pleins tabliers pour les trois premiers cairns. Elle plaça une pierre pour s’en servir de chaise sur le sommet de la colline appelée Belrath. Aujourd’hui, cette pierre est appelée Chair Cairn (ndlt : on l’appelle plus exactement  « The  Chair  of the Hag » c’est-à-dire « Le  siège de la sorcière »). Cette pierre mesure 3 mètres de long et 2 mètres de haut, 60cm d’épaisseur et elle est creuse. La pierre est gravée de motifs en zig-zag et de cercles concentriques notables. Une grande quantité de quartz ont été brisés en petits morceaux et dispersés sur le sol autour et devant la pierre. On racontait que Cailleach plaça son siège ici afin de pouvoir regarder le paysage quand elle le désirait.  La sorcière aimait monter un poney et sauter de colline en colline. Un jour, la sorcière poussa le poney à galoper si rapidement qu’il chuta, et la monture et la cavalière furent tuées. La Cailleach dans cette histoire donne son nom à Bearhaven dans le comté de Cork.

Une autre histoire concernant le Chair Cairn explique comment la Cailleach arriva du Nord pour accomplir un exploit magique par lequel elle obtiendrait un grand pouvoir si elle réussissait. Elle remplit un grand tablier de pierres, en laissa tomber certains sur Carnbane cairnCarnbane et créa un cairn là-bas. Puis, elle sauta au sommet de Slievenacally, autrement connu sous le nom de Hag’s Hill (ndlt : Colline de la Sorcière), et laissa tomber un autre cairn. Une fois encore, elle sauta sur une autre colline et y déposa un autre cairn. Si elle parvenait à effectuer le dernier saut et à lâcher le dernier cairn, il lui serait accordé cette grande puissance qu’elle recherchait. Elle tenta de sauter mais glissa et tomba, se brisant le cou et ainsi se tua. La Cailleach fut ensuite enterrée dans les environs.

Il est possible que la Cailleach Bheara ait été à l’origine une princesse Espagnole nommée Beara. Il fut prophétisé qu’elle se rendrait une certaine nuit à la rivière Eibhear (ndlt : Eibhear = Ibériens ?)  et y découvrirait un saumon paré de vêtements colorés. Cette nuit-là, elle rencontrerait son futur époux. Tel que cela avait été prophétisé, cette nuit arriva et elle s’enfuit avec Eoghan Mo’r de Magh Nuadat pour se marier. Ils embarquèrent ensemble pour l’Irlande et à leur arrivée sur la côte Nord de la Baie de Bantry, Eoghan nomma la péninsule  d’après le nom de son épouse, Beara.

La Cailleach est également en vedette dans les mythes de souveraineté, comme celui que l’on trouve dans le récit des Neuf Otages (ndlt : je cite l’article de Wikipédia intitulé loathly lady : « On trouve la loathly lady dans Les Aventures des fils de Eochaid Mugmedón, dans lesquelles Niall Noigiallach (littéralement : « Niall aux neuf otages ») se révèle être le légitime « roi suprême d’Irlande » (Ard rí Érenn) en embrassant la dame. ») Niall et ses frères rencontrent une vieille femme qu’ils doivent embrasser et seuls  Niall et Fergus résistent à l’envie de la tuer parce qu’elle est hideuse. Fergus embrasse la vieille sorcière sur la joue et il reçoit en récompense la souveraineté de toute l’Irlande, puis la sorcière se transforme en une belle jeune femme. Un poème du Xème siècle décrit la Cailleach comme une vieille femme frêle qui s’est retirée dans un couvent et qui se remémore sa vie de bien-aimée des rois.  On pense qu’il s’agit d’une réécriture chrétienne d’un mythe de souveraineté. Il faut noter également que les Anglais ont pour habitude de traduire cailleach comme s’il s’agissait d’un synonyme pour nonne.

Il existe encore une autre histoire qui est racontée à propos de la Cailleach dans la région de Slyne Head. On dit qu’elle était en mer avec ses enfants et qu’ils étaient transis dans la froide obscurité. Le froid les glaçait jusqu’à la moelle. La Cailleach expliqua alors aux enfants qu’ils pouvaient se réchauffer en écopant la mer dans et hors de leur bateau. En faisant cela, les enfants furent capables de se réchauffer jusqu’au matin.

Dans le folklore d’Irlande et d’Ecosse, cailleach était un terme utilisé pour la dernière gerbe de la moisson. Divers choses étaient faites avec la dernière gerbe en fonction de l’endroit. Parmi les traditions les plus populaires : nourrir le bétail avec la gerbe, la semer ou la secouer dans les champs,  ou bien la garder tout au long des mois d’hiver. Les jeunes filles rechignaient souvent à nouer la dernière gerbe par peur de n’être jamais épousée. En Ecosse, une tradition folklorique consistait à nouer la cailleach avec un ruban et la suspendre à un clou jusqu’au printemps. Sur l’Île de Lewis, ils prenaient la cailleach et remplissez son tablier de fromage, de pain et d’une faucille .  Bien que l’on fasse référence à sa beauté, elle est également décrite comme possédant un œil au milieu de son visage bleu-noir, avec dents rouges et de cheveux emmêlés. Elle contrôlait les saisons et le temps (météo).

La Cailleach Bheur des Highlands, en Ecosse, est une vieille sorcière au visage bleue qui personnifie l’hiver – et c’est l’un des cas les plus manifestes d’une créature surnaturelle  qui était autrefois une déesse primitive parmi les anciens Celtes, et avant eux, les Fomorians. Sa personnalité a de nombreuses facettes dont la ressemblance est assez frappante avec la Déesse Grecque Artémis. A première vue, elle semble être la personnification de l’hiver. Elle est appelée fille de Grainne, ou le Soleil d’Hiver.

Il y avait deux Soleils dans le calendrier Celtique Ancien – le Grand Soleil, qui brille du Temps de La Baal (ou Veille de Beltane) à Samhain, et le Petit Soleil qui brille de Samhain à Beltane.

La Cailleach renaissait à chaque Samhain et allait frapper la Terre d’un grand coup pour anéantir la croissance et ensuite faire tomber la neige. A la Veille de Beltane, elle jetait son bâton  sous un houx ou un buisson d’ajoncs, car tout deux sont ses plantes, et se changeait en pierre grise ; pour cette raison, les menhirs solitaires lui sont sacrés.

Dans certains contes, elle ne se transforme pas en pierre mais apparaît plutôt dans la maison où se trouvent les fiana (ndlt : selon le dictionnaire d’ Ó Dónaill, on écrit Fianna avec deux « n », les Fianna ou la Fiann : Fianna Fhinn ; na Fianna : une troupe de guerriers légendaires de  Fionn Mac Cumhaill), elle demande l’autorisation de se réchauffer auprès du feu [ndlt : la suite du texte passe ensuite au singulier, après quelques recherches sur le net, j’ai trouvé le passage manquant : Gionn et Oisin le lui refusent, mais Diarmuid plaide son cas, en insistant sur le fait qu’elle soit autorisée à rester. Gionn et Oisin acceptent à contrecœur. Plus tard, au cours de la même nuit] lorsqu’elle se glisse dans son lit, il  ne la repousse pas, il forme juste un pli de couverture entre eux. Après un moment, il a un « sursaut de surprise » car elle s’est transformée en la plus belle des femmes qu’un homme ait jamais vu. [Ndlt : dans l’autre version qui m’a permis de compléter celle-ci, elle ne se transforme pas en belle jeune femme mais est touchée par le geste de Diarmud, elle en éprouve gratitude et loyauté et le soutiendra lorsqu’il aura un réel besoin d’une aide divine.] Ainsi, il semblerait que la Cailleach représentait à la fois une déesse de l’hiver et de l’été.

Elle était l’esprit gardien d’un certain nombre d’animaux. Les cerfs étaient les premiers à avoir ce privilège. Ils sont son troupeau, elle les rassemble, les traie et leur accorde souvent protection contre les chasseurs. Les pourceaux, les chèvres sauvages, le bétail sauvage et les loups étaient également ses créatures. Sous un autre aspect, elle est une déesse de la pêche, aussi bien que la gardienne des puits et des ruisseaux. On l’appelle également en mannois (ndlt : langue gaélique de l’Île de Man) la Caillagh-ny-Groamagh.

Cailleach
She with the all knowing eye of two faces
One of royal blue and youth
Beautiful and desirable
Giving birth to a nation
Our mother who nurtures us
Cradling us to her bosom
She with the all knowing eye of two faces
One of deepest black and knowledge
Withered, aged, older than time
Standing guard over her people
Guiding them back to her ancient womb
She with the all knowing eye of two faces
Mother and Crone
With us at the beginning and at the end
She with the all knowing eye of two faces
Sees all injustice
A quick and swift warrior is she
Do not fear the unleashing of her power
She with the all knowing eye of two faces
Teaches through destruction
To renew the life process
She with the all knowing eye of two faces Cailleach
(c) 1999 Casey Scathach Aje
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Traduction Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

En réalisant cette traduction, j’ai effectué quelques recherches sur le net et je suis tombée sur ces documents. Certains semblent être des sources dans lesquelles Bendis a puisé pour rédiger cet article  :

Le Collage : une technique pour le travail créatif centré sur les mystères de chaque lune

Dans le cadre de notre travail sur les arbres lunaires, nous sommes censés réaliser tous les mois une oeuvre créative centrée sur les Mystères de chaque lune. Et en effet, quoi de mieux que l’Art pour atteindre la compréhension non-intellectuelle qu’implique un mystère ?

« Renard Salue le Soleil Levant », aquarelle, crayon et collage sur écorce de bouleau. Par Katie Grove Studios.

On peut aborder ce travail par toute technique de notre choix :

  • peinture, dessin ;
  • photo ;
  • sculpture, modelage ;
  • écriture d’une histoire, d’un poème, d’un mythe ou tout autre texte ;
  • composer une musique et/ou danser en lien avec la ou les divinités du cycle lunaire en cours ;
  • illustrer notre Livre des Ombres et/ou notre journal (destinés aux notes pour les lunes) ;
  • etc.

Puisque ce mois-ci, j’ai fait le choix d’aborder ce travail par le collage, j’en ai profité pour écrire un article sur le sujet. Il aidera peut-être mes camarades de coven à trouver l’impulsion pour la réalisation d’un collage, ou simplement des idées de créations, des pistes, etc.

Le Collage, une technique abordable par tous

Soul Collage card par Teresia Calene

C’est une technique simple que nous avons tous pratiqué enfant à l’école maternelle ou peut-être à la maison. Vous vous souvenez probablement des gommettes, des papiers de couleur et de la colle au parfum d’amande.

Selon Wikipédia, je cite : « le collage est une technique de création artistique qui consiste à organiser une création plastique par la combinaison d’éléments séparés, de toute nature : extraits de journaux avec texte et photogravures, papier peint, documents, objets divers. Cela le distingue des papiers collés qui n’emploient que du papier. »

Donc, si je résume, la technique de base ne requiert que 3 actions :

  1. découper (ou déchirer) du papier ;
  2. disposer les images ou les couleurs ensemble (composition graphique ou abstraite) ;
  3. coller les éléments sur une surface (papier rigide, carton, bois, etc.)

Conclusion : c’est à la portée de tous.

Par Picasso

Vous n’avez pas besoin de savoir dessiner pour pratiquer. C’est un plus pour tout ceux qui n’osent pas créer, se laisser aller à dessiner, peindre, sculpter ou que sais-je encore ?

L’autre avantage, c’est que le collage est une technique vraiment indulgente.  Je m’explique : si vous trouvez que votre composition ne « fonctionne » pas, tant que vous n’avez pas collé les éléments à la feuille, il est toujours possible de vous rattraper et de les repositionner. Sachez aussi qu’il vous est toujours possible d’utiliser une colle repositionnable (oui, oui ça existe, j’en ai même vu dans le magasin bricolage d’une petite ville.)

Alors, puisque je parle de matériel de collage, voici une petite liste. Vous aurez besoin de :

  1. colle (en baton, liquide, en spray… ou encore faite maison) ;
  2. ciseaux (ou de cutter, mais dans ce cas prévoyez un support – carton de récup épais, cutting map, etc. – pour ne pas abîmer votre table et user trop rapidement votre lame) ;
  3. un support pour le collage : papier rigide, carton, bois, etc. ;
  4. vieux magazines, journaux, papiers de couleurs ou à motifs, vieux dessins/vieilles peintures, vieux livres, vieilles photos personnelles ou trouvées dans une brocante, images trouvées sur le net et imprimées (attention aux copyrights), rubans, ficelles, papier de soie, vieilles enveloppes, timbres usagés, restes de papier cadeau, chutes de papier-peint, boîtes en carton alimentaire (genre céréales), vieilles cartes postales reçues ou chinées, boutons, ainsi que des objets que vous aurez trouvé au cours de vos balades comme des plumes, feuilles, coquillages, brindilles, lichens, etc.
  5. et, c’est optionnel, des crayons, des feutres, de la peinture, des pastels secs, gras, etc.
  • La mission du collage : transformer l’ancien en nouveau, créer l’ordre à partir du chaos. Une expérience transformatrice.

Ceci fait du collage une activité intéressante pour les mystères de la la Lune du Sureau où il est notamment question d’utiliser « l’ancien » pour nourrir « le nouveau ».

L’artiste et art thérapeute Cathy Malchiodi explique ceci dans son livre The Soul’s Palette :

« Le collage a pour mission de donner une seconde vie aux papiers, objets et symboles. C’est un moyen de créer de l’ordre à partir du chaos et de donner naissance à de nouvelles images à partir d’anciennes. Alors que le processus implique de placer des images ensemble sur une surface, cela évoque également la superposition d’idées, de pensées et de sentiments. Le collage peut être une forme de biographie visuelle parce que souvent composé d’images personnelles, de photographies ou de souvenirs. Piocher dans ce qui existe déjà et trouver des associations et significations inattendues en créant un nouveau contexte est vraiment une expérience transformatrice. »

  • Recycler les vieux magazines

Vous allez pouvoir recycler et donner une seconde vie aux magazines qui traînent sur la table de votre salon. Si vous n’en achetez que rarement, vous pouvez également récupérer ceux que la bibliothèque de votre ville jettent ou demander à votre entourage de vous garder les leurs. C’est comme ça qu’une amie m’a ramenée tout un lot de Géo.

N’oubliez pas que vous pourrez utiliser les images mais aussi les phrases, mots, lettres…

  • Recycler vos vieux dessins

Si, comme moi, vous dessinez depuis longtemps, vous avez sûrement gardé dans vos cartons à dessin de vieux croquis, de vieilles peintures… Des choses dont vous n’êtes pas suffisamment satisfait pour les exposer mais que vous n’avez pas eu le cœur à jeter. Donnez-leur une seconde chance. Recyclez-les ! Vous pourriez y découper de petits carrés, des bandes, des vagues, etc. afin de recréer une image totalement différente à partir de l’ancienne.

Vous pouvez également vous amuser à peindre de grands aplats, des motifs graphiques ou autre sur une feuille puis les découper.

  • Trésors récupérés lors de vos balades en nature

Il peut s’agir de fleurs, de feuilles, de mousse, de lichen, d’écorces, de tiges, de brindilles ou de plumes…

Je fais généralement sécher mes fleurs dans un cahier, entre deux buvards. Sous le poids de quelques gros livres. Une fois sèche, elles peuvent être intégrée à un collage, une peinture, etc.

  • Feuilleter, découper, collecter, coller : une activité relaxante, ludique et qui stimule la créativité

La collecte d’images peut prendre du temps, je déchire les images qui me plaisent au fil du temps et les garde dans un classeur pour « plus tard » et une boîte. Ce classeur me sert de « banque d’images » pour d’éventuelles futures peintures (très pratique quand vous devez peindre un objet ou un animal que vous n’avez jamais vu) ou bien pour des collages.

Mais vous pouvez également prendre une pile de vieux journaux et le décortiquer pour réaliser un collage immédiatement. Ne tombez pas dans le piège de la lecture des articles… Si un article vous intéresse, mettez-le de côté pour plus tard… Vous êtes là pour créer un collage par pour bouquiner.

  • Suggestions :

Si malgré tout,  vous séchez devant la feuille blanche, voici quelques idées pour commencer :

Un herbier illustré par ?
  • vous pouvez choisir une sorte de thème général ou précis en choisissant vos images, pour donner une orientation à votre collage et, dans le contexte des mois lunaires que nous traitons, le thème est tout trouvé, bien que  « laisser venir les choses »  puisse être une bonne idée comme je le suggère ci-dessous ;
  • vous pouvez également décider de ne pas réfléchir et de choisir spontanément des images, les résultats peuvent être surprenants et révélateurs de ce qui vous préoccupe en ce moment ;
  • Choisissez une seule image, collez-la au centre ou dans un coin, puis écrivez autour une histoire spontanée, ou décrivez ce que vous ressentez, sous forme de spirale ou de lignes comme des rayons irradiant tout autour du soleil, ou encore en vagues, etc ;
  • Ou inversement, coller un mot ou écrivez-le au centre et coller des images tout autour ;
  • Au lieu d’utiliser une image telle que vous la trouvez, créez-en une en découpant une forme dans des photos au hasard (par exemple : une série d’étoiles, de sapins, triangles, etc.), cela peut donner une composition graphique dynamique et plaisante ;
  • Cherchez l’inspiration dans la nature, ou à travers le travail d’autres personnes. J’ai constitué une petite galerie sur le site Pinterest à cet effet.

Bonne création !

Fleur de Sureau pour le Coven Ignis Daemonis.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Sorbier

Le Sorbier

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Souvent connu sous le nom de Mountain Ash ou Quickbeam, le sorbier est la seconde lune de l’année. Son nom gaélique est Luis (prononcé « Loo-ish »).

Le glyphe pour le sorbier est « Je suis un lac sur la plaine. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

La décoction d’écorce de sorbier traite diarrhée et leucorrhée. Les sorbes mûres ont de nombreux usages. Une infusion astringente faite à partir des baies peut être employée pour traiter les maux de gorge, l’inflammation des amygdales, le scorbut, les hémorroïdes et la strangurie. De plus, les baies peuvent être utilisées pour fabriquer confiture, cidre, farine, bière ou spiritueux (Greive 70).

Les feuilles sont censées être utiles contre l’asthme lorsque séchées et brûlées, et « les baies qui avaient pris une gelée (le gel en retire leur amertume) étaient mises à infuser dans de la vodka et après 6 mois ou plus, cette boisson était employée comme médicament contre les maux d’estomac. » De plus, on donnait aux enfants malades des gâteaux confectionnés à partir de farine de sorbes sèches (Vickery 322).

Le sorbier était employé dans les îles Britanniques comme protection. Ils étaient souvent plantés près d’une nouvelle maison pour la protéger contre la sorcellerie, les fées maléfiques et le mauvais œil. Selon Milton Keynes de Buckinghamshire, « Sur l’Ile de Man, nous avions coutume de fabriquer de petites croix de sorbier des oiseleurs à placer au-dessus de la porte pour la protection » (Vickery 320).

La couleur rouge des baies étaient souvent considérée comme étant source de ses propriétés protectrices, car le rouge est la couleur primaire de protection contre le mal. « A la Veille de Mai, le fermier taille du sorbier en forme d’anneau et l’attache à la queue de la vache à l’aide d’une ficelle rouge » (Vickery 321).

  • Mythologie et Symboles

Le sorbier est le quickbeam – l’Arbre de Vie. C’est le moment du quickening (ndlt : littéralement les premiers mouvements fœtaux dans le ventre de la mère), lorsque la vie commence à sortir du sommeil hivernal.

La fête païenne de la Chandeleur tombe durant la Lune du Sorbier, le 1er février. Bougies et feux étaient allumés à cette période pour encourager le Roi Soleil à revenir dans le monde. Plus tard, cette fête devint le jour de la Sainte Brigitte, la version chrétienne de la Déesse Celtique Bridget – une déesse du soleil (Graves p. 193 de l’édition française).

Le sorbier fut très largement utilisé à des fins magiques. Les druides utilisaient la fumée des feux de sorbiers pour conjurer les esprits.

Ses baguettes étaient employées pour détecter le métal par divination. Un pal de sorbier fiché au travers d’un cadavre empêcherait son fantôme d’errer (Graves 167).

  • Énergies

Alors que le Bouleau a été le moment de la conception, ainsi le Sorbier est le moment du quickening (cf. note plus haut).

La Lune du Sorbier est le moment de planter des graines, et pour cette raison, la graine est l’un des symboles du Sorbier. C’est à cette période que la terre commence à bouger, mais ce n’est pourtant pas encore le moment pour la vie de jaillir.

L’étudiante plante les graines des projets qu’elle a élaboré durant la lune du Bouleau. Si les projets ne convenaient pas, elle peut y mettre un terme et en recommencer de nouveaux. Il est important pour l’étudiante d’avoir saisi les leçons du Bouleau, car cette lune sera à nouveau centrée sur elles, combinées à la leçon de la communication. C’est seulement avec une bonne communication – autant avec les autres qu’avec soi-même – que l’étudiante peut espérer voir ses projets porter leurs fruits (Kerr, « Lunaire »).

[La Déesse Blanche] L pour Luis

L pour Luis

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Pages 191-193.

les-mythes-celtes---la-deesse-blancheLe second arbre est le sorbier sauvage (« l’arbre de vie »). On le désigne encore sous le nom de « donneur de vie », de sorbier des oiseaux ou de frêne sauvage. Ses petits rameaux, éparpillés sur une peau de taureau fraichement écorchée, étaient utilisés par les druides, en dernière extrémité, pour contraindre les démons à répondre à des questions difficiles, d’où l’expression irlandaise « marcher sur les rameaux de connaissance » pour dire que l’on fait l’impossible afin d’obtenir une information. Le sorbier sauvage est aussi l’arbre très largement utilisé dans les Iles Britanniques en guise de talisman contre les éclairs et les sortilèges de toutes sortes : par exemple les chevaux ensorcelés peuvent être contrôlés uniquement grâce à un fouet de sorbier. Dans l’ancienne Irlande, les druides des armées opposées allumaient des feux de bois de sorbier et lançaient des incantations par-dessus, sommant les esprits de prendre part au combat. Dans le conte irlandais de Fraoth, les baies du sorbier magique gardé par un dragon avaient un pouvoir sustentateur équivalent à celui de neuf repas ; elles rendaient la santé aux blessés et chacune ajoutait une année à la vie d’un homme. Dans le conte de Diarmuid et Grainne, le fruit du sorbier est désigné comme la nourriture des dieux, en compagnie de la pomme et de la noix rouge. Cela conduit à supposer qu’il existait une extension du tabou plus commun sur le fait de consommer des amanites rouges. Selon un proverbe cité par Néron, les amanites passaient en effet pour « la nourriture des dieux ». D’ailleurs, dans l’ancienne Grèce, tous les aliments rouges, tels que homards, jambons, mulets de mer rouges, écrevisses et baies ou fruits rouges, étaient tabous excepté lors des fêtes en l’honneur de la mort ; le rouge était la couleur du deuil en Grèce et en Bretagne à l’âge du bronze. On a trouvé de l’ocre rouge dans des tombes mégalithiques aussi bien dans les monts Prescelly que dans la plaine de Salisbury. Le sorbier sauvage est l’arbre de la rapidité. Ses noms botaniques Fraxinus, ou Pyrus, Aucuparia, laissent supposer ses emplois divinatoires. Un autre de ses noms est « le sorcier », or la main de la sorcière, utilisée dans les temps anciens pour découvrir les métaux, était taillée dans du sorbier. Etant l’arbre de la rapidité et de la vie, il pouvait être utilisé également dans le but contraire. Dans l’Irlande danéenne, un pal de sorbier fiché au travers d’un cadavre immobilisait son fantôme et, dans la saga de Cuchulain, pour obtenir sa mort, trois sorcières embrochent un chien, animal sacré, sur des piquets de sorbier.

L’usage oraculaire du sorbier explique la présence insolite de grands bosquets de cet arbuste  à Rügen et dans les autres îles à ambre de la Baltique utilisées autrefois comme lieux de divination, et la fréquente présence de sorbiers, signalée par Joh Lightfoot dans sa Flora Scotia (1777), au voisinage des anciens cercles de pierres.

Le second mois s’étend du 21 janvier au 15 février. L’importante fête celtique de la Chandeleur tombe en son milieu (2 février). Elle fut instituée pour souligner la croissance de l’année et était la première des quatre journées, « les jours de croix-quartier », auxquelles  les sorcières britanniques célébraient leurs sabbats, les autres étant la veille de mai, les Lammas (2 août) et la veille de la Toussaint au moment où l’année se meurt. Ces jours correspondent aux quatre grandes fêtes du feu irlandaises mentionnées par Cormac, l’archevêque de Cashel au Xème siècle. En Irlande et dans les Highlands, le 2 février se trouve être très précisément le jour de la Sainte Brigitte, la Déesse Blanche des temps anciens, la triple muse de la croissance. Le rapprochement du sorbier avec la fête du feu de la Chandeleur est souligné par Morann Mac Main’Ogham dans le Livre de Ballymote : « il donne au sorbier le nom poétique de « délice des yeux », textuellement Luisiu, « flamme ».

Energies des Arbres Lunaires : le Sorbier

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven Ignis Daemonis.

Le Sorbier, Luis

Seconde Lune

  • Glyphe – « Je suis un lac dans la plaine. »
  • Oiseau – Canard
  • Couleur – Rouge
  • Guérison – Vie soutenue, prolongée, problèmes de peau
    Mystères – Premiers mouvements Intérieurs (ndlt : quickening, premiers mouvements fœtaux), Graines d’Espoir, Semer pour le Renouveau, Divination des Mystères de la Vie, Divination pour détecter du Métal, Premiers mouvements ou Avortement

sorbier baum tarotDurant le Sorbier, nous nous appuyons sur ce que nous avons appris pendant le mois du Bouleau ; compassion, conscience, sensibilité et communication. La leçon de la communication est mise en avant durant cette lune ; être capable de communiquer clairement avec nous-mêmes et notre moi inférieur, de façon à favoriser la réalisation de nos prières et souhaits, et aussi communiquer avec ceux qui nous entourent.

La lune du Sorbier est le moment pendant lequel les projets imaginés lors du Bouleau prennent forme. A présent, nos idées et nos efforts prendront racine ou non. C’est une bonne période pour semer idées et prières afin de les faire germer et, plus tard, pour qu’elles apparaissent. C’est une bonne période pour les nouveaux départs, et pour mettre fin à de vieilles relations ou de vieilles idées. L’autre nom pour le Sorbier est « Quickbeam », ou « arbre vivant, animé ». Quick est un autre mot pour vie. En anglais, on appelle les premiers mouvements d’un bébé : the Quickening.

Le Mystère de la Graine : « dans le début réside la fin. »

A partir des graines que l’on sème, viennent les réponses futures. Théoriquement, une personne avec une grande conscience et sensibilité peut être capable de prédire le futur. Les graines peuvent être vues comme des formes-pensées, envoyées par le moi inférieur au moi supérieur, c’est la raison pour laquelle nous avons besoin d’apprendre communication, conscience et sensibilité, afin que nous puissions nous débarrasser des blocages vers le moi supérieur.

Le sorbier est protecteur et magique. Sorbier et Sureau bloquent et dissipent, tout deux, les mauvaises énergies, ils protègent du mal. Le bois de sorbier était utilisé sous forme de croix équilatérales afin de chasser le mal – ce type de croix symbolise l’équilibre, en opposition au Tau, ou croix de type traditionnel, qui symbolise l’enracinement dans le matériel, et un blocage vers le moi supérieur.

  • Les énergies négatives du Sorbier : avec la montée de l’énergie surgit davantage d’émotions, qui peuvent troubler vos pensées. Vous pourriez vous sentir très émotif et expansif, pas concentré. Vous pourriez vous sentir comme si vous retourniez dans votre trou, comme la Marmotte (2 février*). Ou il pourrait s’agir d’un faux sentiment de sécurité ou de stabilité, encore une fois comme avec la Marmotte pour qui a l’impression qu’il est sûr de sortir quand en réalité ça ne l’est pas. Les pressions du monde réel peuvent sembler insurmontables, et une personne qui est normalement forte peut commencer à se sentir épuisée, en particulier lorsqu’elle tente d’en faire trop.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences florales de Bach possibles : Clematis et Elm.

* Ndlt : Pour une meilleure compréhension du texte, je copie-colle l’explication de Wikipédia au sujet du :  » jour de la marmotte (Groundhog Day en anglais) est un événement célébré en Amérique du Nord le jour de la Chandeleur, soit le 2 février. Selon la tradition, ce jour-là, on doit observer l’entrée du terrier d’une marmotte. Si elle émerge et ne voit pas son ombre parce que le temps est nuageux, l’hiver finira bientôt. Par contre, si elle voit son ombre parce que le temps est lumineux et clair, elle sera effrayée et se réfugiera de nouveau dans son trou, et l’hiver continuera pendant six semaines supplémentaires ».

Energies des Arbres Lunaires : le Bouleau

Par Linda Kerr, extrait du site faeriefaith.net
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Bouleau

Première Lune

  • Glyphe – Je suis un cerf aux sept dents de fer
  • Oiseau – faisan
  • Couleur – Blanc
  • Jour – Dimanche
  • Guérison – Panacée pour tous les problèmes de peau et des articulations.
  • Mystères – Magie liée à la Forêt, Autorité de la Reine, Autorité intérieure/Auto-discipline, Discipline.

Le bouleau est la première lune, et elle s’accompagne des leçons les plus importantes et les plus essentielles, celles qui vous soutiendront tout au long de l’année, celles qui constitueront les bases sur lesquelles nous nous appuierons. Ces leçons sont la sensibilité, la compassion, la conscience, la communication, l’autorité sur soi-même et l’auto-discipline.

C’est un nouveau départ, ainsi qu’une re-naissance. Nous avons réussi à passer au travers de l’ancienne année. C’est le moment de nous re-connecter, à nous-mêmes ainsi qu’au monde qui nous entoure. L’initiation du Moi.

Le glyphe, « Je suis un cerf aux sept dents de fer, » parle de la conscience du Moi Supérieur, des rois et de la nativité – l’origine ou la naissance du Dieu Soleil.

Les Fasces sont l’un des symboles pour le Bouleau – une hache à double tranchant avec du bouleau entourant le manche, attaché à l’aide d’un cordon rouge. C’est un symbole d’autorité ; et la hache à double tranchant est un symbole d’équilibre : fonction mentale, masculin/féminin, externe/interne, croissant/décroissant, autorité/compassion. Le fagot de branches est pour la force. Ce symbole parle d’intégration de la force qui réside en soi, la base pour l’autorité, compassion/empathie, conscience/responsabilité, respect/capacité à voir. Les fasces étaient un symbole d’autorité dans l’antiquité romaine ; cependant le terme a évolué pour donner le mot fasciste, avec toutes ses connotations négatives.

  • Energies Négatives du Bouleau : il est possible que vous ayez envie de vous rebeller un peu – en vous amusant, en faisant la fête, en n’étudiant pas, etc. Ou il est possible que vous tombiez dans l’extrême inverse, et de vous comporter comme les fascistes  – en étant dominateur, inflexible, en voulant tout contrôler, en usant d’autorité qui est basée sur la peur, et non sur le respect ou l’amour.
  • Pour surmonter ces énergies négatives : prendre une baguette de l’arbre. Quintessences de Bach possibles pour le Bouleau : Vine, Rock Water, Beech.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Bouleau

Le Bouleau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Le Bouleau est le premier arbre de l’année. Son nom gaélique est Beth (prononcé « Beh » ndlt : à l’anglaise).

Son glyphe est : « Je suis un cerf aux sept dents de fer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

290px-Illustration_Betula_pendula0Les jeunes pousses et feuilles du bouleau peuvent être utilisées pour fabriquer un laxatif tonique. Les feuilles étaient réputées pour leur utilisation sous forme de tisane afin de soigner la goutte, les rhumatismes et calculs rénaux. De plus, on peut employer soit une infusion des feuilles soit une décoction de l’écorce pour traiter l’hydropisie (accumulation de sérosité dans le tissu cellulaire.) Cette même décoction d’écorce était utilisée pour soigner les problèmes cutanées (Grieve 104.)

A Dictionary of Plant-Lore décrit l’usage des branches de bouleau dans les églises anglaises lors du  Whit Sunday (Pentecôte.) Les branches étaient attachées aux piliers de la nef ou placées aux extrémités des bancs.

« [B]eing young growths, they represent the renewal of life » (Vickery 32).
« Étant de jeunes pousses, elles représentent le renouveau de la vie. »

Ceci établit la connexion du Bouleau avec la renaissance de la Nouvelle Année.

  • Mythologie et Symboles.

Le glyphe du Bouleau est : « Je suis un cerf aux sept dents de fer. »

En examinant les dieux associés au cerf, nous commençons à discerner quelque chose. Sadb est la déesse-cerf mère d’Oisin, et le culte de Britomartis incluait le Minelaphos, le « Cerf de Minos » de la Crète minoenne (Graves p 250, édition française). Artémis (dont l’homologue romain est Diane) est célèbre pour sa chasse sacrée du cerf blanc. Cette chasse sacrée survient plusieurs fois durant l’année, et à ce moment dans le temps, elle est le symbole de la création d’une vie nouvelle par la destruction d’une ancienne – la renaissance.

Le nombre sept est une énigme dans le glyphe du Bouleau. « B est l’Héraclès-cerf (ou taureau sauvage) qui commence l’année. Les sept combats, ou les sept marques de croissance de ses merrains, sont les mois en perspective et en rétrospective : en effet, B est bien le septième mois après Duir, le mois du chêne, et le septième mois à partir de Beth est de nouveau Duir (241). Le Solstice d’Hiver, qui termine l’année le Jour Intermédiaire, est juste avant le début de Beth. Par conséquent, c’est à ce moment que les énergies masculines/actives commencent à émerger, et les énergies féminines/passives à décliner. Duir est le mois durant lequel a lieu le Solstice d’Été, et manifestera une inversion dans les énergies (commençant la seconde moitié de l’année.) Ceci montre l’importance du Bouleau comme un temps de nouveaux commencements et de renaissance.

Les Fasces (ndlt : les faisceaux, en latin « fasces lictoriae ») sont un autre symbole du Bouleau. Dans son article, « Lunar Tree Energies », Linda Kerr explique la signification de ce symbole : « les Fasces sont un symbole pour le Bouleau, une hache à double tranchant avec du bouleau enroulé autour du manche, attaché à l’aide d’un cordon rouge. C’est un symbole d’autorité ; et la hache à double tranchant est un symbole d’équilibre : fonction mentale, masculin/féminin, externe/interne, croissant/décroissant, autorité/compassion. Le fagot de branches est pour la force. Ce symbole parle d’intégration de la force en nous, base pour l’autorité, compassion/empathie, conscience/responsabilité, respect/capacité à voir. Les fasces étaient un symbole d’autorité durant l’antiquité romaine ; cependant, l’évolution du terme a donné le mot fasciste, avec toutes ses connotations péjoratives. »

Pour une compréhension supplémentaire de cet usage du bouleau en tant que symbole d’autorité, les branches étaient employées pour « battre les bornes, » afin de rétablir les frontières, aussi bien que pour fouetter les criminels (Paterson 29-30).

  • Énergies

Le Bouleau est un temps de nouveaux commencements – de création. C’est la première des trois lunes « d’accouchement aquatique » de l’année. Durant cette lune, l’individu doit faire des projets pour l’année qui va suivre – les résolutions du Nouvel An. L’étudiant doit laisser le passé derrière lui et passer à l’avenir.

Les mystères doivent être appris à cette période pour faciliter ces nouveaux projets : auto-discipline, autorité sur soi, compassion et conscience de soi.

Ce sont les premières leçons les plus importantes à assimiler tout au long de l’année, et l’accent sera mis sur celles-ci encore et encore au cours des mois à venir. Si elles ne sont pas comprises maintenant, l’étudiant aura à gérer des moments difficiles avec les énergies du reste de l’année (Kerr, « Lunar »).

[La Déesse Blanche] A pour Ailm

A pour Ailm

Les Mythes Celtes, la Déesse Blanche par Robert Graves. Pages 218-220.

Le premier arbre est l’épicéa (note de Fleur : le traducteur a commis une erreur ici, il est question de sapin blanc ou sapin commun dans le texte d’origine), arbre femelle dont les feuilles ressemblent étroitement à celles de l’if, et consacré en Grèce à Artémis la Déesse-Lune qui préside à l’enfantement. C’est le principal arbre de la naissance dans l’Europe septentrionale. On le rencontre fréquemment dans le contexte des nativités. A Orkney, selon La Vie Sociale en Écosse de Roger, mère et enfant sont « bénis » aussitôt après la délivrance avec une torche de sapin enflammée promenée par trois fois autour du lit. Il est remarquable que Ailm, en vieil irlandais, serve également à désigner le palmier qui n’est pourtant pas un arbre natif d’Irlande quoiqu’il vienne bien dans la propriété de mon grand-père dans le comté de Kerry. Le palmier, arbre de la naissance pour l’Égypte, la Babylonie, l’Arabie et la Phénicie, a donné son nom de phoenix (« sanglant ») à la Phénicie qui, dans les temps anciens, occupa les rivages de toute la Méditerranée orientale, et au phénix qui revit et renaît dans un palmier. Son rattachement poétique à la naissance vient de ce que la mer est la mère universelle et que le palmier prospère au bord de la mer dans un sol sablonneux lourdement chargé de sel ; sans sel à ses racines, un jeune palmier demeure rabougri. Le palmier est l’arbre de la vie dans l’histoire babylonienne du Jardin d’Éden. Son nom hébreu est « tamar ». Tamar était l’équivalent hébraïque de la grande déesse Istar ou Astharoth ; d’ailleurs les Arabes adoraient le palmier de Nerjran tel une déesse ; ils le recouvraient chaque année de vêtements et de bijoux féminins. L’Apollon de Délos et le Dusarès des Nabatéens étaient tous les deux nés sous un palmier. En irlandais moderne « ailm » en est venu à designer l’orme sous l’influence des classiques Latins, car, en Italie, l’orme (ulmus), qui n’est pas originaire des iles Britanniques, servait de tuteur à la jeune vigne et devint ainsi l’alma mater du dieu du vin. Cette interdépendance de la vigne et de l’orme fut sanctifiée par une référence qu’y fit le Pasteur d’Hermas, l’un des tout premiers livres chrétiens admis comme révélés.

Mais l’épicéa, qui affectionne lui aussi les sols sablonneux et les brises marines, est l’arbre de la naissance depuis aussi longtemps que le palmier. Il est l’arbre sous lequel naquit le dieu de Byblos, prototype de l’Osiris pré dynastique d’Égypte. Le mot grec pour désigner le sapin est elate et le récit de Pausanias sur l’Arcadien Élatos est intéressant. Il était « le père d’Ischys l’amant de la mère d’Asclépios et de Cyllen qui donna son nom au mont Cyllène jusque là sans nom » et qui devient le lieu de naissance d’Hermès. D’autres mythologues font de Cyllen la « nymphe Cyllène », femme de Pelasgus fondateur de la race pélasge. Il semble qu’originellement Elatos fut Elate, « l’Elevé », au nom transféré d’Artémis à son arbre entrelacé à du lierre, durant les réjouissances dionysiennes) et que Cyllène (Cylle Ana), « la Reine Courbe », fut un autre de ses titres. Le sapin de la déesse de la naissance est semblablement transféré à son fils dans le mythe d’Attis fils de Nana l’Adonis phrygien. On dit qu’il aurait été transformé en sapin par la déesse Cybèle qui l’aimait ; elle venait de la découvrir mortellement blessé par un verrat envoyé par Zeus (ou par un roi phrygien qu’il aurait émasculé et qui l’aurait émasculé à son tour.)

Le cheval de Troie, offrande de paix faite à la déesse Athéna, originellement la même Déesse Blanche, était construit en épicéa et ce fut un cheval, car il fallait un animal consacré à la Lune.

Dans le musée de Newcastle-on-Tyne se trouve un autel britannico romain dédié aux « mères* » par un certain Julius Victor. On peut y discerner un triangle reposant sur sa base et contenant une pomme de pin. Bien que le nom de Druntia, la déesse gauloise du sapin ne contienne aucune référence à son arbre propre, il fait d’elle la « reine des druides », et par là la reine du calendrier des arbres dans sa totalité.

La place de l’épicéa est au premier jour de l’année, celui de la naissance du Divin Enfant, le jour en surnombre du Solstice d’Hiver. Treize semaines séparent chaque place consécutive des arbres-voyelles ; la dernière de chaque série était une semaine de mort et exigeait des sacrifices sanglants.

* A Arles, en Provence, le culte de la déesse sous la forme d’une triade ou d’une pentade a survécu sous un déguisement chrétien jusqu’à nos jours à travers les fêtes célébrées du 24 au 28 mai, milieu du mois de l’aubépin ou de la chasteté ; mais à présent ses fidèles sont surtout les gitans. Sous la forme de triade elle est devenue « les Trois Maries de Provence » ou « les trois Maries de la Mer » ; sous la forme de pentade elle s’est adjointe Marthe et une servante apocryphe du nom de Sara. Il semble là d’autant de christianisations de figures en bas-reliefs de tombeaux préchrétiens du cimetière des Alyscamps, à Arles, dans lesquels on pouvait la triade ou la pentade représentée sur un même panneau, et au-dessous, sur un autre, l’âme ressuscitée, la scène s’interprétant comme représentant la résurrection de Lazare. Jusqu’à l’époque de Dante, les enterrements se firent « à l’ancienne » dans ce cimetière : le cadavre avait été couché dans une barque, muni d’argent qu’on appelait « la drue de mourtilage » et on l’avait laissé flotter au fil du Rhône jusqu’aux Alyscamps. Ce nom d’Alyscamps a été expliqué comme venant de Campi Elysiani, « Champs Élysées » ; mais il est probable qu’Alys fut l’ancien nom de la déesse ; il se pourrait même que l’adjectif homérique « élyséen » (le E est long) vienne de son nom. On retrouve également Alys sous la forme de alise ou alis dans plusieurs noms de villes françaises. Le Dictionnaire Etymologique de Dauzat, à l’article alis, alise, signifiant « crique abritée », fait dériver le mot du gaulois alissia, peut-être préceltique, figurant dans de nombreux noms de villes et ayant peut-être engendré le mot espagnol aliso désignant l’aune. Du point de vue mythique, c’est excellent, car c’est par des bosquets d’aune qu’Ogygie, l’île sépulcrale de Calypso, était protégée des vents. Alys, Alis ou Halys est le nom du plus grand fleuve d’Asie Mineure ; il lui fut donné à une époque préhellénique comme le prouve l’existence de la ville d’Alliassus (-assus est une terminaison crétoise) construite sur ses rives avant qu’il n’oblique vers le nord pour se déverser dans le sud de la Mer Noire. Il y a encore deux fleuves Hales, un en Ionie, l’autre en Lucanie, qui ont pu être ainsi nommés d’après le mot désignant la même déesse. L’un des noms pour désigner l’aune en allemand est else, correspondant au scandinave elle. Le danois Ellerkon désigne le roi des aunes, Bran, qui emporte les enfants dans l’autre monde ; mais elle signifie également « elfe » qui pourrait bien être synonyme de clethrad ou fée de l’aune. Dans la ballade bien connue de Goethe inspirée des Stimmen der Völeker de Herder, Ellerkong est correctement traduit par Erlkönig, le substantif allemand habituel pour désigner l’aune étant erle.