Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau. (Pour revenir au menu c’est ici !)
Les Mystères
La Faerie Faith est une voie mystique. En tant que telle, elle possède ses propres mystères connectés au système Beth-Luis-Nion, ainsi que les mystères chamaniques qui sont une part de toute voie mystique. Comme Penny et Michael Novack l’ont écrit dans un court article, « Mystères et secrets » :
« Ce qui est réellement frustrant à propos des mystères, c’est qu’ils ne peuvent être enseignés, ils doivent être vécus. »
Plus loin dans le même article, ils ont écrit :
« Il est pénible pour quiconque ayant atteint le plus élémentaire des « mystères » de savoir qu’il sera toujours impossible d’en parler ou même de le montrer facilement à quelqu’un, tandis qu’un « secret » peut être partagé à peu près avec tout le monde, ces gens pourront le raconter à d’autres et cela restera toujours le même secret. Et pourtant, il semble y avoir un nombre incroyable de personnes qui croient que les deux termes sont synonymes. »
Les étudiantes bataillent souvent avec le fait qu’elles ne peuvent « atteindre » les mystères. Pourtant les mystères surviennent d’eux-mêmes, résultant d’un apprentissage et d’une transformation personnelle. Au cours d’une intense méditation, une étudiante vivra souvent une expérience mystique – une préhension du mystère à portée de main – qui consolidera tout ce qu’elle a appris intellectuellement.
- Les Mystères Chamaniques
La validité de la mystique réside dans ses nombreuses voies disparates. Qabalah, Soufisme, Christianisme Mystique, Yoga, Méditation et le système Beth-Luis-Nion, chacune s’accompagne de récits similaires de certaines expériences mystiques. Et en même temps, chacune s’accompagne de mystères qui sont uniques dans sa propre tradition.
Les mystères chamaniques sont ceux que l’on retrouve dans toute expérience mystique. Ils laissent souvent l’étudiante dans un état d’effroi, de joie et de confusion, car elle saisit une nouvelle dichotomie au sein du cosmos.
L’expérience chamanique la plus largement reconnue est appelée « Mystère de l’Union ». Au cours de cette expérience, l’étudiante fait un avec le Divin. Nous trouvons l’une des premières transcriptions de cette expérience dans les Ennéades de Plotin :
Souvent, m’éveillant du sommeil du corps pour revenir à moi, et détournant mon attention des choses extérieures pour la concentrer en moi-même, j’y aperçois une admirable beauté, et je reconnais que j’ai une noble condition : car je vis alors d’une vie excellente, je m’identifie avec Dieu, et, édifié en lui, j’arrive à cet acte qui m’élève au-dessus de tout intelligible.
Ici l’étudiante fait un avec le Divin, l’Un, la Source ou Dieu. Elle réalise simplement combien elle est petite et insignifiante, mais en même temps combien sa vie est précieuse et unique.
Nous trouvons également le « Mystère de la Nature », dans lequel l’étudiante expérimente la connexité de toutes choses dans l’existence. Le mystère laisse l’étudiante savoir que toutes choses dans la Nature ne sont en définitive qu’ « Une ». C’est de cette expérience qu’est née fort probablement la philosophie panthéiste de Baruch Spinoza. Pour Spinoza, il n’existe dans la nature des choses qu’une seule et unique substance – Dieu – à partir de laquelle différents modes et attributs sont formés (Bombardi).
En outre, il y a d’autres mystères. L’expérience du « Mystère de l’Ignorance » montre à l’étudiante que, peu importe l’ampleur de ses recherches et acquis, elle ne saura jamais tout. Cette expérience laisse souvent l’étudiante abasourdie quand elle réalise combien il reste à s’instruire et combien notre capacité humaine à apprendre est limitée. Pourtant, dans le même temps, l’étudiante a une nouvelle soif de connaissance, parce qu’elle se rend compte de la véritable valeur du savoir.
- Les Mystères Lunaires
Les Mystères Lunaires sont ceux liés aux arbres du système Beth-Luis-Nion. On rattache à chaque arbre (ainsi que sa lunaison correspondante) plusieurs mystères. Le Bouleau, par exemple, enseigne les leçons de la conscience de soi, de l’auto-discipline et de la compassion. Le Lierre, d’autre part, enseigne les leçons de la modération et de la retenue. Comme les mystères chamaniques, les mystères des arbres ont de nombreux aspects et strates différentes. Les étudiantes passeront toute une vie à les découvrir toutes. Cela fait de la Faerie Faith une voie pour la vie. Tout comme le « Mystère de la Trinité » dans le Christianisme, chaque leçon ne peut être expliquée clairement, seulement vécue. Et chaque fois qu’elle est expérimentée, l’individu gagne un peu plus en compréhension du mystère.