Tradition Faerie Faith : Comprendre les « Arbres », le Roseau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

La douzième lune est celle du Roseau. Son nom gaélique est Ngetal (prononcé à l’anglaise « Nyettle »).

Le glyphe pour Roseau est : « Je suis un bruit menaçant venu de la mer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

typhalatifoliaParce que le roseau (Phragmites communis) n’a lui-même que peu de qualités médicinales et nutritives, le genêt est utilisé comme substitut. Les jeunes rameaux sont récoltés en mai, et utilisés soit frais soit séchés pour leurs alcaloïdes spécifiques. Il sert de diurétique et cathartique, pour traiter l’hydropisie et les troubles de la vessie, des reins. Le genêt a une action particulière sur le cœur, tout d’abord il ralentit les battements cardiaques, puis les accroît et renforce le pouls.

Contrairement à la digitale, il n’a pas d’effets cardiaques sur le long terme (Grieve 127).

On associe souvent le genêt à l’aubépine parce que l’on pense qu’ils portent malheur. Un vieil adage dit : « If you sweep the house with broom in May, you’ll sweep the head of that house away. » (Ndlt : nous pourrions le traduire en l’adaptant : “Si tu balaies la maison avec du genêt (ndlt : broom en anglais désigne à la fois genêt et balai) en Mai / C’est la tête de cette maison que tu feras tomber.”) (Vickery 51)

Le genêt fleurit durant le mois de Mai, comme l’aubépine, et comme cette dernière, il a fini par être associé à la mort.

Fleur de genêt
Fleur de genêt

Les Plantagenêts tirent leur nom de la présence d’un rameau de genêt sur leurs armoiries, en latin Planta Genista. Geoffrey, Comte d’Anjou, père d’Henry II, passa sur un sentier rocailleux, vit la plante de genêt et, selon la légende, dit : « Et ainsi, puisse cette plante d’or être pour toujours de ma connaissance, solidement enracinée parmi les rochers, et pourtant soutenant ce qui est prêt à tomber. Je la porterai sur mon cimier, au milieu des champs de bataille s’il le faut, lors des tournois et lorsque je dispenserai justice » (Vickery 284).

  • Mythologie et Symboles

La connexion du roseau (et du genêt) à la mort n’est pas surprenante. La chouette (l’oiseau de la Lune Rouge) est le messager des déesses de la mort, Hécate, Athéné et Perséphone. En tant que porteuse de prophétie, la chouette vient également à être associée à la sagesse. Le grondement de la mer contre le bord de la falaise est le son de Ngetal (le son de la mort annoncée.) Aucune falaise ne peut résister à la puissance de la mer (source de mort et de renaissance) et sera finalement emportée pour devenir de simples galets (Graves, p, 244).

  • Énergies

Le roseau est jumelé au Sureau, le dernier arbre de l’année. Le roseau est la Lune de la mort annoncée et, en tant que tel, la Lune de la terreur. Le son du vent dans un lit de roseaux secs, le son de l’océan contre une falaise, le cri de la chouette, le hurlement de la Beansidhe (ou Banshee) : tout ces sons sont ceux du Roseau. Et pourtant, le roseau offre en même temps le confort par le son, puisque les roseaux sont employés dans la fabrication des flûtes de pan, avec lesquelles nous jouons de la musique.

C’est le moment où l’étudiant devrait réussir à comprendre/accepter le concept de fins, d’achèvements : la fin de l’année et, éventuellement, celle de la vie elle-même.

Tableau I
Correspondences pour le système BLN System du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques. Tirées de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr et de La Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphe

Je suis un bruit menaçant venu de la mer

Couleur

Vert

Lettre

, NG

Animal

Chouette/Hibou et Oie sauvage

Symboles

Baguette de Roseau, lame, galets et coquillages

Archétypes féminins

Dana, Fand, Hécate, Athéné, Perséphone, Cerridwen, Norne.

Archétypes masculins

/

Guérisons

Associé au genêt à balai (planta genista) pour l’indulgence excessive

Mystères

Discipline, Protection de la maison contre le climat, et Sécurité, Joie de la Musique, Préparation à la protection.

Tradition Faerie Faith : Comprendre les Arbres, le Sureau

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Le sureau est la treizième lune. Son nom gaélique est Ruis (prononcé « Roush » ou « Roo-ish »).

Le glyphe pour le sureau est « Je suis une vague de la mer. »

  • Utilisations de la plante et Folklore

L’écorce, les feuilles, les fleurs et les baies de sureau ont toutes des propriétés curatives.

L’écorce est purgative et émétique.

Les feuilles sont utilisées pour repousser les insectes, traiter les ecchymoses, les entorses et l’hydropisie.

sureau, sureau communLes fleurs peuvent être préparées de façon à confectionner une huile volatile utilisée dans un mélange d’eau pour traiter les tâches de rousseur, les coups de soleil et les imperfections.

Le vin de sureau peut être fabriqué à partir des baies, pour traiter aussi bien les rhumatismes que l’érésipèle (Grieve 269-73).

Le sureau était considéré comme un arbre à sorcières et donc malchanceux, et en même temps, protecteur. On pensait que prendre toute partie de l’arbre vivant portait malchance, à moins que l’on en demande la permission à l’arbre lui-même en premier lieu. Selon Vickery, « Si vous coupez un sureau ou l’abattez, vous devez vous incliner trois fois et dire : Vielle Femme, Vieille Femme / Donne-moi un peu de ton bois / Et lorsque je mourrai / Je te donnerai du mien. » (120).

Comme l’huile que l’on trouve dans ses feuilles a la propriété d’éloigner les insectes, l’arbre était souvent planté près des toilettes pour en détourner les mouches (122).

  • Mythologie et Symboles

Le Sureau a longtemps été associé à la mort et à ce qui s’achève. Le sureau passait pour avoir été l’arbre sur lequel Jésus fut crucifié, ainsi que celui sur lequel Juda se pendit, explique Graves, « le sureau est l’arbre de la condamnation (d’où la persistance malédiction du nombre treize) » (page 213 des Mythes Celtes.) Plus loin, il poursuit : “R[uis] est le mois où la vague s’en retourne à la mer et l’année finissante à son commencement telle une onde. En poésie irlandaise et galloise, une vague de la mer et un ‘cerf de mer’ : ainsi l’année peut-elle commencer et finir avec le chevreuil blanc » (p. 244).

Le sureau est l’arbre qui apporte la mort de l’année. C’est un moment de sacrifice et d’acceptation de ce qui prend fin.

  • Énergies

Le sureau apporte avec lui de nombreux mystères liés à la mort, à la résurrection et à la renaissance.

Les glyphes pour le sureau sont, “Je suis une vague de la mer,” ou, “Sur une mer sans limites, je m’en suis allé dérivant,” qui parlent de mort et de renaissance.

C’est le moment de l’année où l’étudiant devrait faire la paix avec tout ce qui est arrivé durant l’année.

Imaginez-vous dérivant sur une mer. Vous ne pouvez rien voir d’autre que l’eau et le ciel. Sur cette mer, vos biens, vos proches, votre travail ne signifient rien. Un jour, tout cela prendra fin. La seule chose importante que vous possédez sur cette mer, c’est votre âme. C’est la seule vraie leçon du Sureau : Tout disparaîtra, sauf votre âme qui subsistera. Cela peut être soit une expérience terrifiante soit exaltante, selon ce que vous avez accompli et ce que vous croyez à propos de vous-même. Si les leçons du Bouleau ont été acquises et bien appliquées, l’étudiant n’a rien à craindre. Si elles ne l’ont pas été, alors une nouvelle année entière l’attend juste au tournant.

  • Tableau I

Correspondences pour le système BLN System du Calendrier des Arbres Lunaires Celtiques. Tirées de “Lunar Tree Energies” par Linda Kerr et de La Déesse Blanche par Robert Graves.

Glyphes

Je suis une vague de la mer.

Sur une mer sans limites, je m’en suis allé dérivant.

Couleur

Rouge-Sang

Lettre

, R

Animal

Freux

Symboles

Baguette de Sureau, bol de feuilles mortes, lame de sacrifice, une plante

Archétypes féminins

Artémis, la Morrigane

Archétypes masculins

Cernunnos, The Dagda, Cuchulain, Fionn.

Guérisons

Purification du corps interne et externe, maux liés au temps froid

Mystères

Transition de l’Ancien/Nourrir le Nouveau, Sacrifice de la Nature Inférieure, Renouveau du Moi Spirituel, Préparation par le Sacrifice

Tradition Faerie Faith : les Mystères

Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau. (Pour revenir au menu c’est ici !)

Les Mystères

La Faerie Faith est une voie mystique. En tant que telle, elle possède ses propres mystères connectés au système Beth-Luis-Nion, ainsi que les mystères chamaniques qui sont une part de toute voie mystique. Comme Penny et Michael Novack l’ont écrit dans un court article, « Mystères et secrets » :

« Ce qui est réellement frustrant à propos des mystères, c’est qu’ils ne peuvent être enseignés, ils doivent être vécus. »

Plus loin dans le même article, ils ont écrit :

« Il est pénible pour quiconque ayant atteint le plus élémentaire des « mystères » de savoir qu’il sera toujours impossible d’en parler ou même de le montrer facilement à quelqu’un, tandis qu’un « secret » peut être partagé à peu près avec tout le monde, ces gens pourront le raconter à d’autres et cela restera toujours le même secret. Et pourtant, il semble y avoir un nombre incroyable de personnes qui croient que les deux termes sont synonymes. »

Les étudiantes bataillent souvent avec le fait qu’elles ne peuvent « atteindre » les mystères. Pourtant les mystères surviennent d’eux-mêmes, résultant d’un apprentissage et d’une transformation personnelle. Au cours d’une intense méditation, une étudiante vivra souvent une expérience mystique – une préhension du mystère à portée de main – qui consolidera tout ce qu’elle a appris intellectuellement.

  • Les Mystères Chamaniques

La validité de la mystique réside dans ses nombreuses voies disparates. Qabalah, Soufisme, Christianisme Mystique, Yoga, Méditation et le système Beth-Luis-Nion, chacune s’accompagne de récits similaires de certaines expériences mystiques. Et en même temps, chacune s’accompagne de mystères qui sont uniques dans sa propre tradition.

Les mystères chamaniques sont ceux que l’on retrouve dans toute expérience mystique. Ils laissent souvent l’étudiante dans un état d’effroi, de joie et de confusion, car elle saisit une nouvelle dichotomie au sein du cosmos.

L’expérience chamanique la plus largement reconnue est appelée « Mystère de l’Union ». Au cours de cette expérience, l’étudiante fait un avec le Divin. Nous trouvons l’une des premières transcriptions de cette expérience dans les Ennéades de Plotin :

Souvent, m’éveillant du sommeil du corps pour revenir à moi, et détournant mon attention des choses extérieures pour la concentrer en moi-même, j’y aperçois une admirable beauté, et je reconnais que j’ai une noble condition : car je vis alors d’une vie excellente, je m’identifie avec Dieu, et, édifié en lui, j’arrive à cet acte qui m’élève au-dessus de tout intelligible.

Ici l’étudiante fait un avec le Divin, l’Un, la Source ou Dieu. Elle réalise simplement combien elle est petite et insignifiante, mais en même temps combien sa vie est précieuse et unique.

Nous trouvons également le « Mystère de la Nature », dans lequel l’étudiante expérimente la connexité de toutes choses dans l’existence. Le mystère laisse l’étudiante savoir que toutes choses dans la Nature ne sont en définitive qu’ « Une ». C’est de cette expérience qu’est née fort probablement la philosophie panthéiste de Baruch Spinoza. Pour Spinoza, il n’existe dans la nature des choses qu’une seule et unique substance – Dieu – à partir de laquelle différents modes et attributs sont formés (Bombardi).

En outre, il y a d’autres mystères. L’expérience du « Mystère de l’Ignorance » montre à l’étudiante que, peu importe l’ampleur de ses recherches et acquis, elle ne saura jamais tout. Cette expérience laisse souvent l’étudiante abasourdie quand elle réalise combien il reste à s’instruire et combien notre capacité humaine à apprendre est limitée. Pourtant, dans le même temps, l’étudiante a une nouvelle soif de connaissance, parce qu’elle se rend compte de la véritable valeur du savoir.

  • Les Mystères Lunaires

Les Mystères Lunaires sont ceux liés aux arbres du système Beth-Luis-Nion. On rattache à chaque arbre (ainsi que sa lunaison correspondante) plusieurs mystères. Le Bouleau, par exemple, enseigne les leçons de la conscience de soi, de l’auto-discipline et de la compassion. Le Lierre, d’autre part, enseigne les leçons de la modération et de la retenue. Comme les mystères chamaniques, les mystères des arbres ont de nombreux aspects et strates différentes. Les étudiantes passeront toute une vie à les découvrir toutes. Cela fait de la Faerie Faith une voie pour la vie. Tout comme le « Mystère de la Trinité » dans le Christianisme, chaque leçon ne peut être expliquée clairement, seulement vécue. Et chaque fois qu’elle est expérimentée, l’individu gagne un peu plus en compréhension du mystère.

Les Pratiques de la Faerie Faith : les cours & l’apprentissage

Les Pratiques de la Faerie Faith Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

  1. Première partie du texte : Hiérarchie et Apprentissage
  2. Seconde partie du texte : les Rituels
  • Les Cours

La majorité de l’apprentissage d’une étudiante (ndlt : bien que le texte parle explicitement d’étudiante, la Faerie Faith est une tradition mixte) a lieu durant la classe. Là, l’étudiante va écouter et prendre en note une diversité de sujets, accomplir des exercices de base et discuter des différentes parties du matériel didactique.

En outre, la classe joue le rôle d’une sorte de thérapie de groupe. C’est à ces moments que la plus grande part de la transformation personnelle a lieu. L’étudiante parlera souvent des différents problèmes et questions qui ont surgi dans sa vie, pour tenter de recevoir avis et conseils de la part des autres étudiantes et enseignants. Les sujets du quotidien sont traités (problèmes familiaux, troubles sexuels, perte d’un travail, dépression, etc.) tout autant que les sujets plus ésotériques (identité du soi, foi/croyance en une Déité, foi/croyance en la magie, etc.)

  • L’Apprentissage

En plus des rituels et des cours, une variété d’autres apprentissages prennent place sous la forme d’exercices et de tests. Ceci permet à l’étudiante de mettre en pratique toutes les informations acquises en classe. L’étudiante prendra part aux Voyages chamaniques et Quêtes de Vision. Elle prendra part aux promenades dans la nature avec les autres, se familiarisera avec les plantes médicinales locales, les récoltera et les préparera plus tard lors d’un test. Elle devra préparer un repas complet pour son cercle, composé uniquement des plantes qu’elle a ramassé dans la nature. L’étudiante rédigera des dissertations dans lesquelles elle devra relier les nombreux sujets appris en classe et à travers ses lectures. Elle devra accomplir une sorte de service à la communauté pour aider les autres, de façon à développer davantage son sens de la compassion et son humanité, et afin de l’aider à se rendre compte qu’elle n’est pas isolée du monde ordinaire. Elle doit faire de l’exercice physique tout au long de son apprentissage car celui-ci est destiné autant au corps qu’au mental et à l’esprit. Elle doit avoir accompli un service envers la Nature, que cela soit en recyclant, en faisant du jardinage pour la communauté ou en participant au Arbor Day (ndlt : Journée nationale de l’Arbre). On demandera souvent à l’étudiante de suivre des périodes d’auto-discipline rituelle – souvent durant une lunaison complète – de façon à l’aider à méditer sur des combats particuliers auxquels elle peut avoir à faire face à ce moment-là.

Ceci, plus les autres exercices et tests sont donnés à l’étudiante à divers étapes de l’apprentissage, pour aider à développer l’expérience pratique afin de compléter ses travaux d’études.

A suivre : les Mystères.

Mûres. Août 2014. Photo : Fleur de Sureau
Mûres. Août 2014. Photo : Fleur de Sureau

Les Pratiques de la Faerie Faith : les Rituels

Les Pratiques de la Faerie Faith Extrait de la thèse : The Faerie Faith and the Beth-Luis-Nion Celtic Lunar Tree Calendar par James Clifford Landis. Traduction : Fleur de Sureau.

Première partie du texte : Hiérarchie et Apprentissage

Les Rituels

Les Rituels de la Faerie Faith peuvent être divistuds en deux catégories : les Rituels Lunaires et les Rituels de Passage.

Faerie RingCes deux types de rituels servent à un but spécifique dans la vie d’une étudiante (ndlt : bien que le texte parle explicitement d’étudiante, la Faerie Faith est une tradition mixte).

Les Rituels sont accomplis en extérieur quand le temps le permet. Ils sont généralement accomplis dans la campagne, en utilisant des cercles de petites pierres disposées sur le sol. Les sites pour ces cercles sont habituellement choisis parce qu’ils produisent l’énergie la plus naturelle. Les cercles de pierre sont spécifiquement utilisés pour les rituels, et sont considérés comme sacrés. Si le rituel est accompli dans un lieu peu familier (telle qu’une plage ou dans un champ), alors le lieu est exploré afin de concentrer plus fortement l’énergie de la terre et le cercle est projeté comme d’ordinaire.

  • Lunaires

Le terme « Lunaire » est employé pour désigner à la fois un rituel lunaire et une lunaison – le passage de la nouvelle lune à la pleine lune et ensuite à la nouvelle lune. C’est pourquoi, la « Lunaire du Bouleau » signifie à la fois le moment de la Lune du Bouleau et le rituel de la Lune du Bouleau. Les rituels lunaires sont les rituels liturgiques réguliers qui prennent place à des moments spécifiques au cours de l’année. Il y a treize Lunaires au cours de l’année, chacune correspondant à l’une des treize lunaisons.

La Structure d’un Rituel Lunaire

Chaque Lunaire a lieu à la date de la pleine lune, ou aussi proche que possible de cette date.

Chaque étudiante est tenue d’y assister sauf circonstances particulières. Le rituel commence par la projection du cercle – un champ d’énergie est levée autour du lieu aussi bien pour être utilisée durant la partie du rituel consacrée à la guérison que pour la protection contre des influences négatives. La Grande Prêtresse lit ensuite les « Principes de la Faerie Faith » :

  • On doit avoir une sensibilité pour, avoir foi en, une réalité spirituelle qui réside derrière ce que nous appelons la « Nature ».

  • On doit avoir un amour sincère envers la Terre Elle-même et un désir de communiquer avec Ses « autres » enfants.

  • On doit avoir foi en la vie individuelle de cette planète et la certitude qu’elle imprègne le monde entier.

Après la lecture des Principes, la leçon pour cette Lunaire particulière commence. Par exemple, pendant le Bouleau, l’étudiante va écouter la leçon puis méditer sur les mystères de la renaissance, l’autorité sur soi-même, l’auto-discipline. Après la leçon, le cercle effectue des guérisons de Brigit pour ceux qui en ont besoin (Brigit est une déesse Celtique de la guérison). Durant une guérison de Brigit, les membres se réunissent autour de la personne malade (ou qui la représente si la personne n’est pas présente), et le nom de Brigit est chanté comme un mantra, tandis que l’on tire l’énergie du cercle vers la personne au centre. Lorsque la personne malade sent que l’énergie a atteint son pic, elle le signale aux autres membres du cercle qui étendent leurs mains sur celle-ci pour envoyer le reste de l’énergie. Après que toutes les guérisons de Brigit ont eu lieu, les membres accomplissent le Rituel du Partage de l’Eau, dans lequel ils boivent tous l’eau d’un même calice pendant que la Grande Prêtresse lit :

Partagez mon eau et sachez que, comme la Pluie, elle est la Source de Vie.
Partagez mon eau et sachez que, comme les Océans et les Mers, elle est la Matrice de Vie.
Partagez mon eau et sachez que, comme les Nuages, elle est la Chercheuse ; la Voyageuse avec une Mission.
Je partage l’eau, et que tous puissent savoir que, comme les Ruisseaux et les Rivières, elle est la Change-Forme ; la Destructrice de l’Ancien, et en même temps, à travers le changement, la Créatrice du Nouveau.
Sachant bien que l’eau est l’essence de Vie, nous l’avons partagée et nous sommes devenus Un, et à présent, Unis, nous offrons nos vies, en service et en amour, à Celle qui est la Mère de Toute Vie.

Après le Partage de l’Eau, les membres révoqueront le cercle et généralement retourneront en intérieur pour suivre le cours.

  • Les Rituels de Passage

Au sein de la Faerie Faith, il y a cinq rituels de passage qui constituent une hiérarchie pour l’étude. Chaque étudiante apprend et progresse à travers sa transformation personnelle, et lorsque la Grande Prêtresse juge l’étudiante prête, cette dernière prend part au passage suivant.

Chaque rituel de passage est nommé d’après l’un des cinq Arbres Solaires – les périodes primordiales de l’année. Par exemple, une étudiante qui vient juste de traverser le passage du Second Solaire portera le titre de Deuxième Solaire.

Avant le Premier Solaire, une étudiante apprend en tant que Néophyte. C’est l’étape durant laquelle l’étudiante apprend les leçons de base de la Faerie Faith, pour décider si la voie lui convient. Les étudiantes étudieront la Huna, le pendule, le travail basique de l’énergie et assisteront aux rituels Lunaires et aux cours avec toutes les autres étudiantes. Après avoir étudié pendant un temps (habituellement six mois au minimum), la Grande Prêtresse leur offrira leur Premier Solaire.

Le Premier Solaire est le premier rituel de passage. Autrement connu comme l’Adoption, ce passage indique que l’étudiante a un intérêt certain dans l’étude de la Faerie Faith, et c’est à ce moment que l’étudiante se dédie à cette étude. A ce stade, une personne devient étudiant officiel de la Faerie Faith. Une phrase du rituel est dite aux étudiantes longtemps avant qu’elles n’assistent au rituel :

En posant le pied sur ce chemin, reconnais-tu que tu mets en mouvement les courants qui te pousseront vers l’avant ?

Cette question est un avertissement à toutes les étudiantes qui apprennent les mystères et passent par une transformation personnelle, il s’agit d’un long et difficile processus – à ne pas prendre à la légère. Même si l’étudiante choisit de quitter le chemin, comme beaucoup d’autres l’ont fait, il est impossible de désapprendre ces leçons qui lui ont été enseignées. C’est pourquoi, même si elle part, l’étudiante restera toujours consciente des cycles de la nature et des mystères de la vie qui sont centraux dans l’étude de la Faerie Faith. Après ce rituel de passage, l’étudiante doit écrire au moins une Lunaire (ndlt : un rituel lunaire) par elle-même, pour que le cercle l’accomplisse .

Le Deuxième Solaire est un rituel de passage qui marque l’évolution au-delà du Premier Solaire. Ce degré est celui à travers lequel l’étudiante prend davantage de responsabilités (en assistant la Grande Prêtresse, en aidant à enseigner les leçons d’introduction, etc.) Pour devenir une Deuxième Solaire, elle doit avoir lu les livres les plus basiques de la bibliographie. Ce passage suivra souvent la première transformation majeure personnelle, à travers laquelle l’étudiante se confronte à l’une de ses peurs ou l’un de ses vices.

Le Troisième Solaire est également appelé Initiation. C’est le passage à travers lequel l’étudiante une fois encore prend davantage de responsabilités, cette fois en enseignant par elle-même à sa propre étudiante. Sous l’étroite surveillance de la Grande Prêtresse, le Troisième Solaire prendra une Néophyte comme étudiante. La Troisième Solaire agira en qualité de professeur, de mentor et de conseillère pour cette étudiante. Pendant tout ce temps, la Grande Prêtresse veillera à ce que la Troisième Solaire prodigue son enseignement de manière juste et éthique.

Le Quatrième Solaire marque la poursuite de l’évolution de l’étudiante, et finalement c’est la dernière étape avant qu’elle ne devienne une Grande Prêtresse à part entière. A ce stade, elle doit avoir au moins une étudiante Adoptée. L’apprentissage de cette étudiante demeure sous la surveillance de la Grande Prêtresse.

Le Cinquième Solaire est aussi appelé Passage Final. C’est à ce stade que l’étudiante devient une Grande Prêtresse. La personne a désormais ses « papiers de libération », et peut commencer à former son propre cercle. Arrivée à ce stade, la Grande Prêtresse devient autonome et peut changer de route pour démarrer son propre cercle. Cependant, la nouvelle Grande Prêtresse reste en contact avec tous les autres enseignants par le biais du Concile des Aînés.

A suivre : cours et apprentissage