Energies des Arbres Lunaires : le(s) jour(s) à part

Le(s) Jour(s) à Part

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net 
Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

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Le Jour à Part est le ou les jours restants qui se situent entre le Solstice d’Hiver et le début de la lune du Bouleau ; parfois il s’agit du jour même du solstice. C’est le jour est l’équivalent du jour bissextile et il sert à aligner le calendrier lunaire à l’année solaire.

On retrouve le Jour à Part dans l’expression « un an et un jour », des mythes irlandais et gallois.

Cela provient du calendrier des Iles Britanniques et indique une année lunaire de 13 lunaisons de 28 jours chacune (364 jours), plus le jour supplémentaire pour faire 365 jours. Ce jour supplémentaire est le Jour (de naissance) du Divin Enfant. Ce « fils d’une mère vierge » qui toujours nait au Solstice d’Hiver et renvoie au Roi Soleil ou Roi Chêne ; le jeune soleil qui vainc les ténèbres de l’hiver et prendra de l’ampleur jusqu’au Solstice d’Eté. Concrètement, bien sûr, cela symbolise l’allongement des jours qui survient après le Solstice d’Hiver.

Le Jour à Part est donc un jour hors du temps, à part, hors de l’année normale et lors de tels jours, des choses magiques peuvent se produire.

Les énergies des Arbres Lunaires par Linda Kerr : index

Par Linda Kerr copyright 1999, extrait du site faeriefaith.net. Traduction : Fleur de Sureau pour le coven d’Ignis Daemonis.

Les dianiques McFarland, une chronologie

Extrait du (défunt) site The McFarland Dianic Homepage. Traduction et adaptation : Fleur de Sureau.

Ce que l’on connait aujourd’hui sous le nom des dianiques McFarland est né en 1971. A cette époque, Morgan McFarland, qui réalisait ses propres rituels personnels et solitaires depuis quelques années, rencontra Mark Roberts par le biais d’un ami commun. Mark pratiquait également à cette époque en solitaire, selon ses dires. Il dit à Morgan qu’il avait pratiqué uniquement en coven avec sa première femme dont il était divorcée. Elle l’avait initié au sein de sa tradition familiale, celle de la famille Melhuish d’Angleterre.

Cette rencontre a finalement conduit à une collaboration sorcière (ndlt : Craeft dans le texte original, l’Art sorcier) entre Mark et Morgan, et leur a ouvert des portes durant les quelques années qui ont suivi. Mark présenta Morgan à divers contacts néo-païens et issus de l’Art, et Morgan était disposée à devenir une porte-parole publique de leurs croyances mutuelles à la radio, aux talk-shows à la télé et la presse écrite. Cette réciprocité les introduisit auprès des adeptes/chercheurs spirituels de tous pays. Cela créa également une voie sans danger et une « maison (physique) sûre » pour tout adepte au Texas désireux de suivre une formation au sein des Mystères et, souvent, juste en quête de camaraderie. C’était une alliance de valeur pour Morgan et Mark à ce moment de leur vie et pour l’avenir.

C’est Mark qui indiqua à Morgan la référence aux « cultes Dianiques » dans le livre de Margaret Murray, The Witch Cult in Western Europe. Ceci parla aux croyances et pratiques de Morgan, et elle adopta l’appellation « Dianique » comme celle de sa tradition. Jusque là, ses croyances n’avaient jamais porté de nom. A partir de ce moment, Morgan disait simplement qu’elle était une Sorcière Dianique.

[En raison de l’engagement de Morgan envers le féminisme et son travail au sein de la Libération de la Femme, et parce que sa tradition se concentre sur la Triple Déesse en tant que Créatrice Suprême, le terme « Dianique », lorsqu’adopté par d’autres cercles dédiés, devint synonyme de cercles exclusivement féminins ou féministes politiques radicaux. Bien que les covens Dianiques McFarland épousent le féminisme en tant que concept global, l’exclusion des hommes d’un coven est uniquement le choix de prêtresses singulières. Tous les genres sont  bienvenus et initiés au sein des covens Dianiques McFarland.]

A la fin de l’été 1971, Morgan commença pour la première fois à coucher par écrit ses leçons orales. Les rituels et Mystères que les Dianiques McFarland continuent de copier à partir du livre de chaque Grande Prêtresse sont ceux de Morgan. Bien que Mark ait déclaré en plusieurs occasions auprès de nombreuses personnes qu’il pratiquait des rituels similaires lorsqu’il était marié à une prêtresse de la famille Melhuish, Morgan n’a jamais été mise dans le secret de ces pratiques Melhuish et n’a jamais vu aucun rituel Melhuish écrit (ou autre rituel Dianique). Que Mark ait prêté ou non serment, il ne pouvait et n’a pas initié Morgan dans le cadre d’un coven auquel Mark n’appartenait plus.  Le Covenstead of Morrigana où Mark a été le Grand Prêtre pendant plusieurs années se basait sur, et transmettait uniquement, les Mystères de Morgan McFarland.

Le premier coven « McFarland » se constituait simplement de Morgan, de sa Maiden et de Mark. Au fil des années le covenstead s’agrandit et devint trois cercles actifs distincts. Le coven initial était composé d’hommes et de femmes. Le second  était exclusivement féminin. Le troisième était à l’origine constitué de gens mariés et de leurs enfants, bien que plus tard des parents célibataires l’intégrèrent. Ce troisième coven était plus flexible par rapport aux heures du jour ou de la nuit où il célébrait ses rituels lunaires et aussi quant à la manière dont il les présentait, de façon à ce que les enfants des initiés puissent prendre part au cercle aussi souvent que possible. Les trois covens, néanmoins, étaient unis les uns aux autres par les mêmes Mystères et parfois par des partages mutuels.

Dès ses débuts, le covenstead initial de Morgan avait pour but de former des femmes à devenir Grandes Prêtresses qui iraient essaimer et créer leurs propres covens. Ces nouveaux cercles étaient destinés à regrouper les gens venant du Covenstead of Morrigana et les nouveaux initiés.

Morgan croyait au final que le Covenstead of Morrigana se dissoudrait en des cercles en constante évolution qui conserveraient les Mystères mais néanmoins se diversifieraient de plus en plus dans leurs célébrations.

Mark Roberts a servi en tant que Grand Prêtre auprès de  Morgan McFarland jusqu’au début de l’année 1977. Leur dernier rituel ensemble a été célébré avant l’équinoxe de printemps de cette année-là. A ce moment, Mark annonça son départ du covenstead physique et métaphysique afin de pouvoir se consacrer et avancer sur une autre voie plus personnelle.

Cette decision avait germé un an auparavant ou plus tôt encore quand Mark a commencé à créer une série de leçons par correspondance pour les aspirants, fondée sur des rencontres pré-initiatiques Dianiques appelées leçons du Bosquet et sur des idées plus axées sur la Nature basées sur les concepts de Findhorn. Mark appelé son enseignement « Footsteps on a Dianic Path. » Les partages initiaux, publiés par Mark et édités par quelques prêtresses du Covenstead of Morrigana, dont Morgan McFarland, demeurent parmi les outils de l’apprentissage  néo-païen les plus fondamentaux qui existent encore. Ils ne devraient pourtant pas être considérés comme Dianiques McFarland puisque leur seul auteur est Mark Roberts.

Par conséquent, lorsque Mark décida en 1977 de dédier sa vie à sa nouvelle voie qu’il appelait « Hyperborea, » Morgan et lui mirent fin à leur relation personnelle et Craeft-néo-Païenne. Hyperborea devait être le terrain d’entrainement pour la tradition Faerie Faith. Il prétendit plus tard qu’elle lui avait été transmise par Margaret Lumley-Brown en Angleterre, en 1963. Contrairement à la tradition de la famille Melhuish, il n’avait jamais fait mention de l’existence de cette tradition.

Morgan prit sa retraite au solstice d’été 1979, remettant le dernier Coven of Morrigana existant à l’une des Grandes Prêtresses qu’elle avait initiées. Plus tard, lorsque toutes les femmes de ce coven essaimèrent, Morgan devint une solitaire. Toujours solitaire, elle sert à présent en tant que conseillère auprès du concile McFarland Dianic et en tant que matriarche.

Equinoxe de printemps, 2000.

Mystères et Secrets

Mystères et Secrets

Par Penny and Michael Novack © (texte datant du début des années 70 mais extrait du défunt site The McFarland Dianic Homepage, 2001), traduction et adaptation Fleur de Sureau

Le désarroi de quiconque ayant compris le plus élémentaire des « mystères » réside toujours dans le fait qu’un mystère ne peut être dit ou même montré facilement à quelqu’un d’autre. Tandis qu’un « secret » peut être raconté à n’importe qui, qui le répètera à d’autres, cela restera le même secret. Pourtant, il semble qu’un nombre incroyable de gens croient  les deux termes synonymes.

Au cours des mystères éleusiniens se déroulait une scène profondément significative dans laquelle un épi de blé était présenté – le sens étant que le « blé est la vie ». Et vous et moi pouvons parler de cela, mais à moins que nous comprenions ce mystère, à moins que nous en soyons pénétrés et profondément transformés dans notre perception de la réalité à ce moment, alors tout ce que nous avons appris est un « secret répété ». Nous n’avons pas été initié.

Ce qui est vraiment frustrant à propos des mystères, c’est qu’ils ne peuvent être enseignés, ils doivent être expérimentés. En fait, révéler à la plupart des gens la teneur qui semble apparente des « secrets » peut les aveugler aux réelles profondeurs des vrais mystères, la grande mer de l’indicible, l’inexprimable. Ils resteront fixés sur les signes extérieurs, les emploieront comme un tampon contre l’ouverture de leurs yeux inhérente aux vrais mystères. Comme avec un moine zen, l’enseignant doit « tromper » le néophyte dans l’éveil. Comme avec Don Juan, ce qui semble se passer, ce qui semble être enseigné, est une ruse (un procédé pour se rapprocher suffisamment de cet état réceptif qu’est l’authentique perception, qu’est la compréhension du mystère.

S’il était si facile de dire à quelqu’un les mystères pour les lui présenter, alors ceux qui les ont saisis les DIRAIENT simplement. Et tout le monde deviendrait sage et éveillé, conscient dans la gloire de l’unité d’une chose. Mais lorsque les gens essaient d’en PARLER, c’est illusoire, ils deviennent des paniers vides.

Un mythe dianique de la création

Par Morgan McFarland, traduction & adaptation par Fleur de Sureau.

(Voir aussi l’extrait du livre de Margot Adler qui explique le contexte de ce texte rituel et donne une version légèrement différente.)

Dans le moment infini précédant tout temps,
la Déesse émergea du chaos
et donna naissance à Elle-Même.

C’était avant que toute autre chose soit née… Pas même Elle.
Et lorsqu’Elle sépara les cieux des eaux
Elle dansa sur eux.

À mesure qu’Elle dansait, Son extase grandissait.
Dans cette extase, Elle créa tout ce qui est.

Ses mouvements créèrent le vent
et l’élément Air naquit et souffla,
Et la Déesse se nomma Elle-même :
Arianrhod, Cardéa, Astarté

Et des étincelles jaillirent de Ses pieds dansants afin qu’Elle brillât comme le Soleil, et les étoiles se prirent dans Ses cheveux. Les comètes filèrent à Sa suite,
et l’élément Feu naquit.
Et la Déesse se nomma Elle-même :
Sunna, Vesta, Pelé

Autour de ses pieds, les eaux tourbillonnèrent sous la forme de raz-de-marée, de rivières et de vifs ruisseaux.
L’élément Eau se mit en mouvement.
Et Elle se nomma Elle-même :
Binah, Mari Morgaine, Lakshmi

Et Elle chercha à reposer ses pieds de leur danse,
Et Elle engendra la Terre afin que ses rives soient tel un coussin pour ses pieds, les terres fertiles son utérus, les montagnes ses seins pleins, et ses cheveux flottants la végétation.

Et la Déesse se nomma Elle-même :
Cerridwen, Déméter, Mère Maïs
Elle vit ce qui fut, ce qui est et ce qui sera,
né de Sa danse sacrée et du grand plaisir cosmique,
et de la joie infinie.

Elle rit et la Déesse créa la Femme à Son image,
pour qu’elle soit la Prêtresse de la Grande Mère.

De Ses Éléments ; la Terre, l’Air, le Feu et l’Eau,
la Déesse créa pour Elle-même un Consort –
pour l’amour, le plaisir, l’amitié et le partage.

La Déesse s’adressa ensuite à Ses filles et dit :

« Je suis la Lune qui illumine votre chemin et parle à vos rythmes.

Je suis la Danseuse et la Danse.
Je tourbillonne immobile.

Je suis le Soleil qui vous procure la chaleur dans laquelle vous étirer et grandir.
Je suis Tout ce qui Sera.

Je suis le Vent qui souffle à votre appel et les Eaux scintillantes qui offrent la joie.

Je suis le Feu de la Danse de la Vie
et Je suis la Terre sous vos pieds dansants.

Je donne à toutes mes prêtresses les trois aspects qui sont Miens :
Je suis Artémis, la Demoiselle des Animaux, la Vierge de la Chasse.
Je suis Isis, la Grande Mère.
Je suis Ngame, l’Ancienne qui enroule le linceul.

Je serai appelée par un million de noms.

Appelez-moi, mes filles, et sachez que je suis Némésis. »
Nous sommes Vierges, Mères et Anciennes – tout à la fois.

Nous offrons notre énergie créée :
à l’Esprit des Femmes du Passé,
à l’Esprit des Femmes à Venir,
à l’Esprit de la Femme Présente et qui Grandit.

Voici, nous avançons ensemble.

(C’est l’histoire racontée par Morgan, initialement au début des années 70).